Aujourd'hui, Valérie, vous parle de l’intelligence collective en formation car elle permet aux apprenants d’apprendre en échangeant, en expérimentant et en co-créant des solutions ensemble. : et si vous utilisiez vous aussi davantage l’intelligence collective en formation ?

L’intelligence collective, c’est l’art de faire travailler un groupe ensemble pour produire plus, mieux et autrement que chacun seul.

En formation, c’est un levier extraordinaire :

– ça stimule l’engagement,

– ça valorise les participants,

– et ça transforme votre salle en un véritable laboratoire d’apprentissage.

On ne transmet plus “d’en haut”, on construit ensemble. Et ça change tout.

Parce qu’après tout, vos apprenants arrivent avec des expériences, des idées, des savoirs : pourquoi les laisser dormir ?

Voici 3 pistes simples à activer dès votre prochaine animation :

1. Déployez les ateliers en sous-groupes. Posez une problématique et laissez les participants co-construire des solutions. Vous passerez du rôle de “délivreur” de contenu à celui de facilitateur. Si vous suivez les prochaines épisodes de ce podcast, je vous présenterai une floraison d’ateliers sous groupe à faciliter selon les contextes.
2. Favorisez les techniques d’échanges structurés. Par exemple le World Café, les post-it collaboratifs, le brainwriting, ou les ateliers tournants. Idéal pour faire émerger des idées rapidement.
3. Invitez aux partages d’expériences. Vos apprenants ont vécu des situations riches. Donnez-leur l’espace pour en parler. Ce sont souvent les moments les plus puissants d’une formation.

Quelques minutes suffisent pour transformer une séance en véritable moteur collectif.

Allez, je vous lance un challenge !

Lors de votre prochaine formation, insérez au moins un temps d’intelligence collective, même court : un échange, un mini atelier, une co-construction.

Observez ce qui se passe… Vous risquez d’y prendre goût.

Merci pour votre écoute, et à très vite pour un nouvel épisode dédié à l’intelligence collective en formation.

Par Valérie Gabillard

Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Aujourd'hui Hyacinthe nous parle d'un levier majeur de l’apprentissage : le sentiment d’efficacité personnelle.

Depuis 10 jours j'ai un courriel de l'URSSAF me demandant de faire des choses administratives sur mon compte en ligne, c'est peut-être important, et ça fait plusieurs jours que je reporte cette tâche. Je m'en fais toute une montagne et je ne vais pas y arriver.

Albert Bandura, psychologue canadien, postule que nous agissons bien plus selon ce que nous croyons être capables de faire que selon ce que nous savons réellement faire.

Face à une même situation, deux personnes ayant les mêmes compétences pourraient l’une se lancer avec confiance, persévérer, tester des stratégies, progresser tandis que l’autre serait envahi par le doute, éviterait de se confronter au problème rencontré et abandonnerait vite... un peu comme moi avec l' URSSAF aujourd'hui.

Les croyances d’efficacité modèlent la façon dont on pense, dont on ressent les difficultés, et dont on agit. Elles ne sont pas une mesure de nos aptitudes : elles sont une mesure de ce que nous croyons pouvoir faire de nos aptitudes, dans un contexte donné.

Pour Albert Bandura, il y a quatre sources qui permettant de renforcer ce sentiment d'efficacité personnel et que nous pouvons activer dans nos dispositifs pédagogiques:

Rien ne remplace le fait de réussir soi-même une action que l'on entreprend, même si elle est modeste. Il est donc important de proposer des tâches accessibles et progressives, et de renforcer ce sentiment d'efficacité par des réussites successives.

Pour entretenir la motivation, Bandura insiste sur la nécessité de combiner un objectif lointain, qui donne une direction, avec une série de sous-objectifs atteignables.

Chaque sous-objectif réussi est une preuve de maîtrise qui alimente directement l’efficacité perçue.

À l’inverse, se concentrer uniquement sur un objectif trop lointain peut décourager, surtout chez des apprenants qui doutent d’eux. En formation continue comme en formation initiale, ramener l’attention sur les progrès réalisés est souvent beaucoup plus efficace que d’insister sur la destination finale.

Voir un pair réussir, un collègue, quelqu’un auquel on peut s'identifier. Concernant ce point, on peut penser à l’intérêt des études de cas, du mentorat et du travail collaboratif.

Pour Albert Bandura, le feedback peut bâtir ou saper l’efficacité personnelle. Il invite donc à être vigilant sur plusieurs points :

• Mettre l’accent sur la qualité du travail, pas la quantité.
• Attribuer les progrès à des compétences qui se développent, pas à un talent fixe.
• Aider l’apprenant en difficulté non pas par de vagues encouragements (“tu es très fort !”) mais en identifiant les compétences à acquérir et en lui proposant des paliers intermédiaires pour qu’il puisse constater ses propres progrès.

Ce qui est visé, c’est un feedback structurant et surtout… efficacisant.

Le stress, la fatigue ou excitation cognitive... influencent nos pensées, nous amenant à considérer soit qu'une tache est réalisable ou trop difficile.

Plus on se sent efficace dans une activité, plus notre intérêt pour celle-ci augmente. Bandura observe que les apprenants choisissent alors des défis plus élevés, s’impliquent davantage.

Pour nous, professionnels de la formation, travailler ce sentiment d'efficacité personnel, c’est aussi favoriser l’intérêt durable et l’engagement volontaire. En renforçant le sentiment d’efficacité personnelle, nous renforçons la capacité des apprenants à apprendre, à s’engager et à persister. C’est un moteur cognitif fondamental.

Par Hyacinthe Lesecq

A. Bandura. Auto-efficacité. Le sentiment d’efficacité personnelle

Paris : Éditions De Boeck Université, 2003

https://journals.openedition.org/osp/741

Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Dans cet épisode Ludovic n'aborde pas un texte législatif, mais vous partage le fruit de sa veille sur le secteur de la formation professionnelle

L’IGAS (l’inspection générale des affaires sociales) a publié le 17 Novembre 2025 un rapport sur les Opcos.

Petit rappel, depuis la lois liberté de choisir son avenir professionnel les o p c a ( organisme paritaire agréé sont devenus des opcos. Ne cherchez pas un acronyme. Opco c’est pour opérateur de compétences

Ils sont 11 et se partagent, souvent dans une logique sectorielle, les 250 branches professionnelles identifiées en France. Depuis la réforme, ils ont vu leurs missions redéfinies avec comme priorités :

- la gestion des dispositifs en alternance, dont le contrat d’apprentissage

- le conseil et le développement de l’accès à la formation pour les entreprises de moins de 50 salariés via un service de proximité

- l’accompagnement des branches professionnelles dans leurs politiques de formation

Le tout dans un contexte budgétaire contraint au titre d’une convention d’objectifs et de moyen … la surveillance de leurs frais de gestion.

En ces temps de recherches d’économies budgétaires l’IGAS à analyser le coût de fonctionnement des opcos.

Une des 10 propositions pour faire des économies à l’horizon 2027 est le transfert de la gestion des contrats d’apprentissage à l’ASP ( l’agence des services de paiement), les arguments sont :

Un interlocuteur unique pour l’employeur et les CFA

Un coût de gestion administratif du dossier harmonisé. Oui à ce jour, il est variable selon l’opco de 31 à plus de 100 €

Une autre proposition, et pas des moindres est l’assujettissement à la tva des opcos pour toutes leurs missions.

Cet assujettissement pourrait amener à repenser les actuels fonctionnements au titre de la subrogation de paiement et des offres dites « catalogues » de la part des opcos.

Rien n’est signé, à ce jour, ce sont des propositions de l’igas. Mais le sujet pourrait avoir des incidences

-directs pour les opcos ( effectif, chiffré à 1 500 emplois impactés, et capacités d’accompagnement financier)

-et indirects pour les prestataires (subrogation impactées par la tva et réponse aux appels d’offre)

Si pour vous l’opco est un partenaire, les chats pitres vous invitent à surveiller le sujet de prés et à partager votre avis sur les impacts des propositions de l’igas pour votre structure.

De notre côté nous restons en veille pour vous tenir informé. Rendez-vous vendredi prochain pour un nouvel épisode.

Par Ludovic Simonin

controle-de-lefficience-comparee-des-onze-operateurs-de-competences

Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.