エピソード

  • Violaine Bérot : "Je voulais écrire sur la mort, mais j'ai écrit sur la vie"
    2025/09/11

    Après Nuits de noces, publié en 2023, Violaine Bérot publie Du côté des vivants aux éditions Buchet-Chastel.

    Pour ce douzième roman, l'autrice Violaine Bérot transforme une chambre d'hôpital en un lieu de vie. Dans cette chambre 308, deux patients côte à côte : Greg a failli mourir après une séance de chimiothérapie désastreuse, Alphonse est un vieil homme au cœur usé, en fin de vie. Tous les deux ont décidé de mourir.

    Dans ce roman, l'autrice Violaine Bérot a voulu exorciser la mort en se plaçant "du côté de la vie". Elle part du constat qu'il ne faut pas avoir peur de la mort, que celle-ci arrive au bout de la vie.

    Éleveuse pendant une dizaine d'années, elle a souvent été confrontée à la mort de ses bêtes, elle a beaucoup réfléchi à la question et a une relation apaisée par rapport à la mort quand celle-ci est invisibilisée dans nos sociétés occidentales.

    On vit dans une société dans laquelle il ne faut pas montrer la mort. Il faut retarder la mort au maximum. On pense allonger notre durée de vie alors qu'on allonge notre durée de maladie. Dans la nature tout vit et meurt.

    Invitée : l'autrice Violaine Bérot. Son roman "Du côté des vivants" est publié chez Buchet-Chastel.

    Violaine Bérot est née en 1967 dans les hautes Pyrénées. Après des études de philosophie à l'Université de Toulouse, elle devient ingénieure en informatique.

    Vers l'âge de 30 ans, elle prend un virage à 180° et devient éleveuse en Ariège.

    Dans ses livres, elle explore des thèmes intimes : les liens familiaux, le rapport au corps, le silence, la vie rurale.

    Programmation musicale :

    L'artiste Stephan Eicher avec le titre Poussière d'or

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    29 分
  • "La proie et l'ombre" : un troisième album enivrant pour le groupe Catastrophe
    2025/09/09

    Après La nuit est encore jeune (2018, label Tricatel) et GONG! (2020, ibid), le groupe Catastrophe sort un troisième album La proie et l'ombre le 12 septembre.

    L'aventure de ce groupe de pop contemporaine commence en 2016. Cette année, ils sortent un premier morceau, puis un disque l'année suivante. C'est autour de la radio que ce collectif s'est tout d'abord rencontré, puis la musique les as réunis. Leur deuxième album "Gong" sort en 2020.

    Aujourd'hui, ce collectif est composé de quatre membres. Il leur a fallu cinq ans pour écrire ce nouvel album dont les textes sont plus sombres que dans les albums précédents.

    On essaye d'exprimer par la musique des choses plus profondes, qui parlent d'un temps plus long que ce qu'on écrirait ailleurs. On avait envie de plonger

    Blandine Rinkel

    Les textes, impressionnistes, sont écrits à quatre mains : "On ne voulait aucune phrase, aucun mot qui déplaise à l'un d'entre nous." et révèlent l'inquiétude du monde.

    L'album, très cinématographique, a donné naissance à un film musical. "On voulait proposer au public un dérivé de l'album différent d'un concert".

    Invités : Blandine Rinkel, journaliste, musicienne et écrivaine française. Elle a publié La Faille aux éditions Stock et Carol Teillard, musicien et réalisateur. Ils sont tous les deux membres du groupe Catastrophe.

    Titres diffusés :

    Première fois

    Sauvons-nous

    La proie et l’ombre

    Les dates des actualités ciné ici

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    29 分
  • Journée mondiale de l'alphabétisation
    2025/09/08

    Depuis plus de cinquante ans, l’Unesco a décrété ce 8 septembre journée internationale de l’alphabétisation.

    Lire, écrire, l’accès à l’éducation sont des droits humains fondamentaux et fait même partie des dix-sept objectifs de développement durable établis par les États membres des Nations unies et rassemblés dans l'Agenda 2030.

    Alors que des efforts sont déployés depuis près d'un demi-siècle, près d'un dixième de la population mondiale est analphabète. En effet, 739 millions de jeunes et d’adultes dans le monde ne possèdent toujours pas les compétences de base en lecture et en écriture en 2024" (source : Journée internationale de l'alphabétisation | UNESCO) dont les deux-tiers sont des femmes. Victimes des normes sociales discriminatoires, elles sont les premières mises à l'écart.

    Les régions les plus touchées se situent en Afrique subsaharienne et en Asie du Centre et du Sud. Les pays où la dynamique démographique est forte, sont particulièrement touchés.

    Pourtant, lire et écrire permet l'autonomisation de la population «Quand on sait lire et écrire, il y a plus d'hygiène publique, plus d'autonomie, on connait plus ses droits».

    Invité : Omar Diop, spécialiste de l’éducation, représentant UNESCO en Côte d’Ivoire (chef du bureau).

    Et la chronique Ailleurs nous emmène au Canada qui n’est pas épargné par l’analphabétisme ! Et où la Fondation pour l'alphabétisation offre chaque année des bourses à des apprenant.e.s ayant repris leurs études et ayant réussi une démarche d’alphabétisation ou de formation de base. Et c’est Slimane Saidj, chef des services à la Fondation qui nous raconte ces projets.

    Plus d’infos sur les bourses ici :

    Pour en savoir plus sur la Fondation

    Quelques chiffres.

    Programmation musicale :

    L'artiste Charlotte Cardin avec le titre Tant pis pour elle.

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    29 分
  • "La proie et l'ombre" : un troisième album enivrant pour le groupe Catastrophe
    2025/09/04

    Après La nuit est encore jeune (2018, label Tricatel) et GONG! (2020, ibid), le groupe Catastrophe sort La proie et l'ombre le 12 septembre.

    Invités : Blandine Rinkel, journaliste, musicienne et écrivaine française et Carol Teillard. Ils sont tous les deux membres du groupe Catastrophe.

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    29 分
  • Bernard Cerquiglini : "l'orthographe doit analyser la langue"
    2025/09/03

    Pourquoi a-t-on tant de mal à réformer notre orthographe ? Qui sont les détracteurs des réformes avortées de l'orthographe ?
    Le linguiste Bernard Cerquiglini a mené l'enquête dans son dernier ouvrage !

    La première réforme de l'orthographe date de 1542 ! Bernard Cerquiglini est un partisan des réformes de l'orthographe : il estime que la langue française est incohérente, trop étymologiste, peu fidèle à l'oral et implique une pédagogie lourde.

    Mais, pourtant, les élèves s'en accommodent ! Pourquoi les Français sont-ils si attachés à cette orthographe ? La tentative de réforme de 1990, sous Michel Rocard, a en effet échoué, de nombreux détracteurs l'ayant dénoncée.

    Cependant, depuis plusieurs années, le niveau baisse : que faire ? Consacrer plus d'heures à enseigner l'orthographe… Ou bien la simplifier ?

    L'orthographe est un marqueur social. Nous surveillons celle des autres ! On porte un jugement défavorable lorsqu'on voit une faute.

    La crainte de certains détracteurs de la réforme est que soit créée une "orthographe à deux vitesses" : l'une distinguée, et l'autre plus populaire.

    Certains linguistes demandent une orthographe phonétique, ce à quoi est opposé Bernard Cerquiglini qui considère que cela pourrait "défigurer la langue".

    "L'orthographe doit analyser la langue"

    Bernard Cerquiglini préconise alors de simplifier quelques aspects de la langue tous les deux-trois ans et propose de "rénover" la langue plutôt que de "réformer".

    Et "Rénover en gardant les fondamentaux".

    Invité : Bernard CERQUIGLINI, linguiste. Auteur de nombreux livres, il fut aussi l’un des maîtres d’œuvre de la réforme de l’orthographe de 1990. Son dernier ouvrage À qui la faute ? - L'impossible (mais nécessaire) réforme de l'orthographe est publié chez Gallimard en version poche.

    Et comme chaque mercredi, retrouvez la chronique « La puce à l’oreille » de Lucie Bouteloup. Aujourd'hui, elle décortique avec la lexicographe Géraldine Moinard l'expression « C'est reparti comme en 40 ».

    Une chronique en collaboration avec Le Robert.

    Programmation musicale :

    L'artiste ivoirien Serge Beynaud avec le titre "Créatair"

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    29 分
  • "La maison vide" : un roman familial de Laurent Mauvignier
    2025/09/02

    Que sait-on de sa famille ? De génération en génération, Laurent Mauvignier détricote le fil de son histoire familiale depuis son trisaïeul, Firmin Proust.

    Mais où est donc passée la médaille de Jules, l'arrière-grand-père ? C'est ainsi que commence le nouveau roman de Laurent Mauvignier, une saga familiale sur plusieurs générations.

    Il y a des histoires inventées qui contiennent plus de vérité que des histoires vécues qui sont complètement "toc" en fait. Parfois, le roman, en inventant, peut toucher plus de vérités.

    Pour la première fois, l'auteur "se met en scène". Il écrit, il cherche et compose à la recherche de son passé.

    Il part de l'histoire de son arrière-arrière-grand-père puis déploie l'histoire de son arrière-grand-mère pour comprendre les raisons du décès de sa grand-mère officiellement "morte des suites d'alcoolisme" puis comprendre le suicide de son père lorsque l'auteur avait seize ans.

    Laurent Mauvignier a toujours considéré l'écriture comme une "évidence" pour lui.

    Quand vous écrivez, toute votre vie est consumée par l'écriture. Il y a des moments, il faut se battre pour se sentir vivant parmi les autres.

    Son écriture se caractérise par la longueur de ses phrases, des phrases un peu "proustiennes".

    Quand je suis sur une phrase, chaque point est une torture. Il n'y a pas de point qui ne soit pas final, j'ai l'impression de tuer mes propres phrases. Je suis admirative des gens qui savent faire des phrases très courtes.

    Invité : L'auteur Laurent Mauvignier est un auteur français né à Tours en 1967. Il est issu d'une famille ouvrière de cinq enfants. Il intègre l'École des Beaux-Arts à 17 ans, dont il sort diplômé en 1991 en arts plastiques. En 1999, il publie son premier roman, Loin d'eux, aux Éditions de Minuit, "une suite ininterrompue de monologues intérieurs".

    Il publiera par la suite des romans tels que Dans la foule (inspiré du drame de Heysel) Des hommes, qui raconte le traumatisme de la guerre d'Algérie et Histoires de la nuit, un thriller social qui sera adapté pour le cinéma prochainement.

    Il vient de publier son nouveau roman La Maison vide, mais aussi Quelque chose d'absent qui me tourmente - Entretiens avec Pascaline David ("Double", 2025) aux éditions de Minuit.

    Programmation musicale :

    L'artiste Coline Rio avec le titre Grand-mère

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    29 分
  • Le storytelling, l'âge narratif: un "hold-up" sur l'imaginaire
    2025/09/01

    Depuis toujours, l’homme a toujours su cultiver l'art de raconter des histoires pour captiver ou convaincre.

    Dans les années 90, aux États-Unis puis en Europe, nait le concept de « Storytelling" avec une structure narrative qui suscite émotion et identification et devient le moteur des campagnes de publicité ou électorales. Comment expliquer le succès de ces façonneurs d’images et de mots ? Quels sont les rouages de cette « machine à raconter » ?

    C’est depuis les années 90 une nouvelle façon de communiquer. Le mot de storytelling a déjà plus de 30 ans puisqu’il apparait dès les années 90 aux États-Unis en pleines révolutions managériale et capitaliste. Dans l’entreprise, dans le marketing, en politique, le storytelling est devenu la panacée, perçu comme un nouveau mode de communication.

    Depuis quinze ans, il y a eu beaucoup de découvertes et d'innovations, surtout dans le domaine des médias et de la communication, nous dit Christian Salmon. Il y a quinze ans, le story telling était encore une communication verbale, humaine. Depuis, le smartphone et les réseaux sociaux ont été inventés et chacun peut devenir un story teller induit par des machines narratives. Il faut se présenter. Il faut performer. Il faut se raconter.

    Aujourd'hui, on ne vend plus des produits, mais des histoires. Un produit ne vaut que parce qu'il est agrégé à une histoire.

    Aujourd'hui, il y a même des festivals de story telling aux États-Unis (près de deux cents !). On intègre des griots et des conteurs dans les entreprises. Le narratif emprunte aux formes traditionnelles de récits.

    C'est parfois fait presque de manière infantile. On créé des récits comme on parlerait à des enfants.

    Invité : Christian SALMON, écrivain et chercheur. Il fonde en 1993 le Parlement International des Écrivains. Il a publié, il y a une quinzaine d'années Storytelling - La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits aux éditions La Découverte en 2013. À partir du 8 septembre, il animera un cycle de conférences sur les usages du récit dans nos sociétés au Théâtre de la Bastille.

    Et la chronique Ailleurs aux États-Unis nous fait rencontrer Farah THYMA qui a fondé depuis la ville de Philipsburg, La Relève en 2021, une bibliothèque numérique qui permet aux enfants, adolescents et étudiants d'Haïti, de Côte d'Ivoire et des États-Unis d'emprunter des livres numériques gratuitement.

    Programmation musicale :

    Les artistes Stromae avec le DJ allemand Paul Kalkbrenne avec le titre Que ce soit clair.

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  • Cycle de lectures «Ça va, ça va le monde!»: «L'artiste a l'obligation de gueuler!»
    2025/07/24
    Samedi 26 juillet 2025, commence le nouveau cycle de lectures « Ça va, ça va le monde ! ». Depuis plus de dix ans, RFI fait découvrir des textes et des auteurs ou autrices de théâtre vivant en Afrique, dans les Caraïbes ou au Proche-Orient et écrivant en français pour raconter un monde multilingue et pluriculturel. Chaque année, six textes sont lus en public au Festival d’Avignon, et enregistrés pour diffusion en direct et en vidéo sur Facebook ; puis sur les antennes de RFI le samedi à 17h05, à partir du 26 juillet 2025 jusqu'au 30 août 2025. Des textes engagés, toutes portes ouvertes sur le monde, sa désespérance ou ses conflits, que l’on soit à Beyrouth, Damas, Antananarivo ou Kinshasa. Mais toujours, pointe une note d’humour, une ironie, un éclat de langue qui font l’originalité et la force de ces écritures des Suds. Invité.e.s Hala Moughanie, autrice et dramaturge franco-libanaise née en 1980. Elle a vécu une quinzaine d'années à Paris avant de retourner à Beyrouth en 2003 où elle travaille comme enseignante et journaliste, dans le milieu de la culture et de l’humanitaire. Elle a été lauréate du Prix RFI Théâtre en 2015 pour son texte Tais-toi et creuse. Son dernier texte Le Ruban a été joué dans le cadre des lectures. C'est difficile de se dire qu'on va écrire alors que tout s'écroule autour de moi. [...] Il fallait pourtant exprimer cette rage, cette tristesse et questionner le rôle de l'art face aux bombes. Une pièce écrite au rythme des bombardements dont Beyrouth a été le théâtre, ces derniers mois, et qui raconte une réunion au sein du ministère de la Culture du Liban pour décider qui va couper le ruban lors d'une cérémonie officielle, juste après le cessez-le-feu... mais la guerre est-elle vraiment finie ? Comment continuer à vivre en pleine guerre ? Mon texte n'est pas là pour briser un silence, mais pour questionner le milieu de la culture et des arts, dans un monde qui permet un génocide. L'artiste a l'obligation de gueuler ! L'artiste n'a pas le droit de vivre coupé des réalités politiques et sociales. Or, en particulier en Occident, les artistes ont un avis sur tout, mais n'ont aucune idée de ce qui se passe ailleurs, ils ne sont pas informés ! C'est aussi un texte qui nomme les dizaines de milliers de morts à Gaza. L'autrice utilise le terme de génocide plusieurs fois dans son texte. Un mot qui fait débat aujourd'hui en Occident selon les dires de l'autrice. Wael Kadour, auteur syrien né en 1981. Il a quitté la Syrie en 2011 au début de la guerre civile pour la Jordanie avant de rejoindre la France en 2016. Il écrit en arabe. Je pense que j'écris en arabe pour garder le lien avec ma langue maternelle. Cela me permet de nommer au plus juste. Son texte Braveheart qui raconte les hallucinations d'une jeune femme écrivaine en exil qui imagine que son bourreau bénéficie, lui aussi, d'un exil politique, a été lu à Avignon. Il mêle le réel et l'imaginaire. Pendant ce contexte de guerre, souvent la violence est plus forte que l'imagination. Tout se mélange : réalité et fiction. L'artiste doit garder la capacité de raconter la réalité, qui est très complexe. Lectures d’Avignon du cycle « Ça va, ça va le monde ! » sur notre antenne tous les samedis à partir du 26 juillet 2025 jusqu'au 30 août 2025. - 26/07/2025 : Enfant, de Gad Bensalem (Madagascar), lauréat du Prix Théâtre RFI 2024. - 02/08/2025 : Silence, d'Israël Nzila (République Démocratique du Congo). - 09/08/2025 : Petit Guide illustré pour illustre grand guide, d'Edouard Elvis Bvouma (Cameroun). - 16/08/2025 : Chèvres, de Liwaa Yazii (Syrie). Traduit de l’arabe par Leyla-Claire Rabih et Jumana Al-Yasiri avec le soutien de la maison Antoine Vitez. - 23/08/2025 : Le Ruban, de Hala Moughanie (Liban). - 30/08/2025 : Braveheart, de Wael Kadour (Syrie). Traduit de l’arabe par Simon Dubois avec le soutien de la Maison Antoine Vitez.
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