エピソード

  • À la Une: des drones tueurs à Gaza
    2025/07/12

    C’est une révélation du journal en ligne + 972 : « L’armée israélienne utilise des drones de fabrication chinoise pour faire respecter les ordres d’expulsion à travers Gaza ». Des drones bon marché : ils coûtent « environ 3 000 dollars sur Amazon ». Le fonctionnement est simple. « Une grenade à main est fixée au drone, et elle est larguée au sol, sur pression d’un simple bouton ». + 972 a recueilli le témoignage d’un soldat israélien, qui a « coordonné les attaques de drones dans un quartier de Rafah dont l’armée avait ordonné l’évacuation ».

    « Durant près de cent jours, les soldats ont mené des dizaines de frappes de drones, selon les rapports quotidiens de son commandant de bataillon », consultés par le journal en ligne. Selon ce soldat israélien, « ces frappes de drones avaient pour but de tuer, même si la majorité des victimes se trouvaient à une distance telle, qu’elles ne représentaient aucune menace. » Un autre soldat israélien témoigne : « il y a eu de nombreux incidents de largage depuis des drones ». « Visaient-ils des hommes armés ? », lui demande-t-on. « Certainement pas », répond-il. « Dès qu’un commandant définit une ligne rouge imaginaire que personne ne doit franchir, quiconque la franchit, est condamné à mort, même pour le simple fait de marcher dans la rue. »

    Révélations sur le crash du Boeing d’Air india

    Boeing qui s’est écrasé peu après son décollage le 12 juin, tuant 260 personnes. « Coupure des moteurs 1 et 2, en moins d’une seconde. Quelles sont les causes du crash de l’avion d’Air India ? » interroge le Times of India, qui publie les conclusions du rapport d’enquête, selon lequel, « trois secondes seulement après le décollage, le carburant a été coupé sur chaque moteur, à une seconde d’intervalle ». Le rapport révèle également la confusion des pilotes dans le cockpit. L’un des pilotes demande à l’autre « pourquoi il a coupé le carburant. Et l’autre pilote répond qu’il ne l’a pas fait ». « Les enquêteurs, explique le Times of India, cherchent à déterminer si les interrupteurs ont été déclenchés manuellement, par inadvertance, ou par un dysfonctionnement du système. » Le Wall Street Journal, lui, cite un ancien enquêteur américain spécialisé dans les accidents, Jeff Guzetti. Selon lui, « s’ils avaient eu quelques centaines de mètres d’altitude ou 20 secondes de plus, les moteurs se seraient rallumés, auraient commencé à produire de la poussée et n’auraient pas percuté le sol ». « Les pilotes, dit-il, n’ont tout simplement pas eu assez de temps ni d’altitude pour se rétablir ».

    Tour de France : un jeune coureur français à l'affiche

    Son nom, Kevin Vauquelin, ne vous dira peut-être rien et pourtant il est actuellement 3ᵉ au classement général du Tour de France. Le Monde le trouve « épatant », assurant « qu'il bouscule les codes », qu'il est « d'une grande franchise, quand les micros sont tendus vers lui »et qu'il est « insensible à la pression comme aux conventions ». Jusqu'à présent, il s’était surtout illustré sur le dernier tour de Suisse, qu’il a terminé à la 2ᵉ place cette année. « Avec sa fraîcheur et son énergie, Kevin Vauquelin est le nouveau chouchou d’un public français à la recherche d’un successeur à Thibaut Pinot ou Romain Bardet, tous deux retraités du peloton », poursuit Le Monde. Et le jeune coureur de 24 ans porte sur ses épaules tous les espoirs d’une équipe Arkéa B and B hôtel, qui est « en fin de contrat » avec son sponsor. « L'énergie de Kevin Vauquelin, nous dit Le Monde, contraste avec l'incertitude qui crispe sa formation, en quête de partenaires pour assurer sa survie la saison prochaine ». Son manager se félicite : « un gars comme Kevin Vauquelin nous met en avant, il faut vendre cette équipe. » Car les gros sous ont leur importance. Pour assurer la survie de l'équipe, il faudra au moins « 20 millions d'euros ». Une jolie somme...

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  • À la Une: l'accord sur l'immigration conclu entre la France et le Royaume-Uni
    2025/07/11

    « Paris et Londres signent un accord sans précédent », titre Le Figaro, « un accord essentiel pour le Premier ministre britannique, soumis à une forte pression alors que les chiffres de traversées clandestines de la Manche sont à la hausse ». Le principe de cet arrangement est celui-ci, explique le quotidien conservateur : « les migrants arrivés sur de petites embarcations seront détenus et renvoyés en France dans les plus brefs délais. En échange, pour chaque retour, une autre personne sera autorisée à entrer au Royaume-Uni par une voie contrôlée, sûre et légale ». Un accord qui ne choque pas le Figaro, mais qui suscite la colère de Libération : le quotidien de gauche parle d’un « accord de la honte » et de « cruauté ». « La France et le Royaume-Uni veulent s’échanger des vies humaines pour combattre l’immigration », dénonce de son côté Médiapart, qui rappelle que « depuis le début de l’année, près de 21 000 migrants ont réussi à traverser la Manche à bord d’embarcations non-adaptées ». Le journal Le Monde estime toutefois que cet accord n’aura qu’une ampleur limitée. Selon le quotidien, « le nombre de personnes concernées devrait s’établir autour de cinquante par semaine ».

    Un accord également commenté par la presse britannique

    Le Guardian, par exemple, qui sans être enthousiaste souligne tout de même que c’est « la première fois que le gouvernement britannique augmente le nombre de voies d’accès sûres, permettant aux demandeurs d’asile d’atteindre la Grande-Bretagne ». Mais cet accès sera réservé à certains profils de candidats : « À ceux qui n’ont pas tenté d’entrer illégalement au Royaume-Uni », a précisé le Premier ministre Keir Starmer. Le Times publie de son côté un éditorial sans concession, estimant que « l’annonce faite par Starmer, ne risque pas de faire trembler les migrants dans leurs petits bateaux ». « Dans un avenir proche » ironise le quotidien britannique, « le Royaume-Uni restituera à la France une cinquantaine de petits bateaux par semaine et en retour cinquante autres bateaux arriveront dans l’autre sens, en toute légalité ». « Il n’y a pas si longtemps », ajoute le Times, « le Premier ministre avait excellé à souligner le ridicule du plan du gouvernement pour le Rwanda (…) c’était la décision dénuée de sens et non dissuasive des conservateurs. Cette fois-ci c’était la décision de Starmer, avec l’air mièvre et sévère qui le caractérise », assène le Times.

    La rapporteure spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens contre-attaque

    Francesca Albanese s’est attirée la foudre des États-Unis. « Le secrétaire d’État Marco Rubio », explique La Repubblica, a décidé de « lui imposer des sanctions » pour ses propos sur la situation à Gaza. Francesca Albanese estime « qu’on veut la faire taire alors que 60 000 personnes, dont 18 000 enfants, ont été tuées à Gaza. Il s’agit d’une tentative pour faire taire les accusations de génocide. Avec Israël, les États-Unis « utilisent des méthodes mafieuses pour m’intimider », accuse la rapporteure de l’ONU. En Israël justement, le quotidien Haaretz estime qu’Albanese « ne fait pas grand-chose, si ce n’est rédiger des rapports, faire du lobbying, prononcer des discours et publier des tweets ». « Elle cherche à créer un monde de bandes dessinées, opposant le bien au mal, où l’héroïsme palestinien affronte la violence et l’oppression israélienne. La date du 7 octobre 2023 », ajoute Haaretz, « n’apparait jamais dans son rapport. » Francesca Albanese, qui trouve plus de soutien, dans les colonnes de l’Orient le Jour. Le quotidien francophone libanais parle « d’une voix propalestinienne que les États-Unis cherchent à faire taire (…) son franc-parler et ses prises de position dérangent et polarisent largement ». « Mais elle incarne », nous dit l’Orient-le-Jour, « une voix internationale indispensable, aux yeux des Palestiniens, pour mettre la lumière sur les agissements de l’État hébreu dans les territoires occupés ».

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  • À la Une: les vies emportées par les inondations éclair au Texas
    2025/07/10
    C’est le titre choisi par le New York Times ce matin, après les pluies diluviennes de la semaine dernière. Le bilan des crues meurtrières qui ont suivi ne cesse d’augmenter : « près de 120 morts dans tout l’État », recense le Dallas Morning News, auxquels il faut ajouter les 173 personnes toujours portées disparues. « Les eaux ont monté, et monté, et monté encore ; (…) beaucoup ont péri dans l’obscurité, dans les eaux rageuses, entraînés hors de leurs voitures, de leurs cabines, maisons ou mobile-homes ». Dans les débris, les secours poursuivent leurs recherches : « à des kilomètres à la ronde, (…) les autorités (...), ainsi que des bandes de volontaires, fouillent la rivière, (…) retournant des gravats à la main, jetant des coups d’œil dans des voitures froissées pour trouver le moindre signe des disparus », raconte le Washington Post. Mais, comme l’explique un volontaire, l’espoir est mince : « on cherche surtout des dépouilles ou des parties de corps. (…) N’importe quoi pour permettre à ces familles de tourner la page ». Les habitants en quête de réponses « Qu’est-ce qui aurait pu être fait de plus, au niveau des alertes et des évacuations ? » Le Dallas Morning News s’interroge, car, relate-t-il, « les cadres locaux ont, de manière répétée, esquivé les questions sur le suivi de la météo et les mesures prises en avance ». Pire encore, dans certains comtés, il n’y a tout simplement pas de système d’alarme, malgré « des discussions, depuis des années, sur la nécessité d’un tel dispositif ». Surtout, l'absence d'une personne a peut-être tout changé, révèle le New York Times : « l’employé du service météo chargé de s’assurer de la diffusion des alertes, (…) a récemment pris sa retraite anticipée, sur fond de coupes budgétaires voulues par le Doge », le département chapeauté à l’époque par Elon Musk. Cet employé n’a pas été remplacé. « Pour un gratte-papier de Washington, cette perte avait peut-être l'air d’une soustraction minime, mais bienvenue, sur une feuille Excel géante ». Mais le résultat concret, « dans une région si propice à ces événements qu’elle est surnommée l’Allée des crues éclair » est, assène le quotidien, que, « alors que les eaux montaient, une voix, indispensable, restait silencieuse ». Le Texas est sous les eaux, et pendant ce temps, tout aussi violemment, les flammes ravagent le reste du monde : le Canada, l'Espagne, le sud de la France. Certains pays sont encore épargnés, mais en Belgique, Le Soir ne s’y trompe pas : « c’est ce qui nous attend », titre le quotidien. « Toute l’Europe sera bientôt touchée, explique un climatologue : avec des étés "très secs" et des forêts très malades, parce que les arbres ne sont plus adaptés aux fortes chaleurs ». Cette perspective est maintenant inévitable, alors, une seule solution pour cet expert : « cartographier les zones à risques », « équiper les pompiers », bref, « investir ». L'événement musical du moment La tournée du groupe britannique Oasis, réunion inespérée après 15 ans de brouille pour le moins rock’n’roll entre les frères Gallagher. Et cette série de concerts fait couler beaucoup d’encre… au Royaume-Uni, les journaux se gargarisent du retour de ce pur produit anglais ; en France, Libération se désole plutôt de « ces images des vieux crabes revenus faire "un tour de piste" et "du passé qui refuse de mourir" » Mais il y a une dimension, « moins commentée et plus douloureuse », grimace le titre : Oasis, c’est, au départ, surtout « des gamins issus de familles modestes et dysfonctionnelles parquées dans cités-dortoirs, promis à un non-avenir total ». Ces racines, aussi lointaines soient-elles, « ont eu de l’importance dans la construction du groupe », qui a « joué jusqu’à l’outrance de son image prolo ». Sauf que ces origines précaires n’existent plus sur la scène musicale actuelle. D’après Libé, « la proportion de musiciens issus de la classe ouvrière a été divisée par deux depuis les années 1970 ». Oasis se reforme parce que cela représente une manne commerciale, c’est certain ; parce que les fans le réclament à cor et à cri depuis 15 ans, sans doute ; mais surtout, conclut Libération amèrement, « Oasis se reforme parce qu’on vit dans un monde où les possibilités qu’émerge un nouvel Oasis sont minces ».
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  • À la Une: l’Ukraine face aux volte-faces de l’administration Trump
    2025/07/09
    Kiev va-t-elle, oui ou non, bénéficier de plus d’armes américaines ? Lundi, Washington suspendu les livraisons de munitions. Donald Trump a finalement décidé l’inverse, mais ce « revirement n’est pas de nature à rassurer Kiev, écrit le Figaro, tant le président américain a soufflé le chaud et le froid depuis qu’il est entré en fonctions », humiliant un jour Volodymyr Zelensky, alpaguant violemment Vladimir Poutine quelques semaines plus tard, comme il l’a fait hier sur les réseaux sociaux. Surtout, il semblerait que l’administration américaine elle-même ne parvienne pas à accorder ses violons, puisque, rappelle le Washington Post, de tels arrêts et remises en route des livraisons « ont déjà eu lieu en février et en mai ». Une apparente confusion, qui « embarrasse le chef d’État tout en démontrant un manque de détermination à la Russie ». Pour redorer le blason américain, une seule option, juge le Post : « Donald Trump doit engager, de nouveau, les États-Unis dans la cause ukrainienne ». D’autant que, abonde le New York Times, « l’agacement [du président américain] vis-à-vis de Vladimir Poutine date d’avant cet épisode » et qu’en se montrant « prêt à laisser l’Ukraine sans défenses fortes, M. Trump s’est retrouvé avec peu de moyens de pression pour pousser M. Poutine à négocier ». Pendant ce temps, l’armée russe poursuit ses opérations… Cette nuit, l’armée russe a lancé une attaque massive de drones et de missiles contre plusieurs villes ukrainiennes, dont Kiev. Face aux tergiversations américaines, Moscou « gagne du temps pour profiter de son avantage sur le terrain », analyse le Figaro. Et après des mois d’hésitations, de frilosité, voire d’hostilité, à Kiev, la prudence reste de mise. Le Devoir, au Canada, raconte ainsi que « des élus et des analystes » de la capitale ukrainienne « ne s’attendent pas à un changement complet de cap en matière militaire : (…) l’Ukraine ne peut plus compter sur les dons d’armes des États-Unis, alors que la politique américaine se recentre sur le Moyen-Orient et la région indopacifique ». Un homme politique ukrainien, interrogé par le Devoir, se montre tout de même prudemment optimiste : « Trump comprend maintenant qu’il ne peut pas compter sur Poutine pour négocier sérieusement ». Deux hommes opposés et pourtant pas si différents C’est la théorie mise en avant par le Kyiv Independent dans un article qui se propose d’ « observer la guerre à travers la lentille du narcissisme ». Car Donald Trump et Vladimir Poutine « ont tous les deux maîtrisé l’art de transformer des blessures collectives en mythologie » - « dans le cas de la Russie, la chute de l’Union soviétique a laissé une profonde cicatrice psychologique (…) et l’Ukraine, dans ce mythe, n’est pas un pays souverain, mais l’enfant mal éduqué d’un empire anciennement puissant ». Et dans le cas des États-Unis ? « La promesse trumpienne de "rendre sa grandeur à l’Amérique" n’était pas juste un slogan, c’était un baume discursif pour ceux qui se sentent abandonnés, invisibles, ou désorientés ». Car, psychoanalyse le journal, « le narcissisme, qu’il soit personnel ou collectif, ne naît pas dans l’arrogance – il naît dans la douleur ». Plutôt que de « retourner à une gloire passée » en espérant guérir, aussi bien les États-Unis que la Russie feraient mieux de rechercher « la communion avec les autres » et pas « le pouvoir sur eux ». Et puis, faut-il aller visiter le Machu Picchu ? C’est le Monde qui se le demande car « avec plus d’un million et demi de visiteurs annuels, le site (…) est le plus visité du Pérou ». Ce qui lui aurait « fait perdre de sa superbe » au point, raconte le quotidien, qu’une plateforme spécialisée dans le tourisme l’a classé en site « qui ne vaut plus la peine ». Et pour cause : « les visiteurs ne peuvent rester plus de quatre heures sur place », leur nombre élevé « provoquerait érosion et détérioration des chemins » et les prix sont « trop élevés » voire « complètement disproportionnés » : dans la région, pointe Le Monde, « il n’est pas rare de trouver un café noir vendu 5 euros, » le prix habituel d’un plat complet au restaurant. Bref, le Machu Picchu, Bali et Venise seraient désormais dans le même bateau… À Cuzco, on réfléchit donc « à des stratégies pour faire face au tourisme de masse », encore faut-il que les visiteurs fassent leur part… Or, grimace le Monde, « chez les touristes, le message ne semble pas encore passé ».
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  • À la Une: Emmanuel Macron ravive l’entente avec le Royaume-Uni
    2025/07/08
    Le président français se rend à Londres aujourd’hui, pour une visite d’État de trois jours. Une façon de mettre sur pied « une entente cordiale renouvelée » se réjouit le Guardian, après cinq ans marqués par les tensions post-Brexit, durant lesquels, rappelle le site « pas le moindre sommet bilatéral France-Royaume-Uni n’a eu lieu ». Soupir de soulagement pour le Guardian : « heureusement, c’est du passé ». Et à en croire le journal, il faut pour cela remercier le Premier ministre Keir Starmer, qui a forgé avec Emmanuel Macron « une relation de travail rapprochée, afin de renforcer la défense et la sécurité européennes ». Cette collaboration a jusque-là essentiellement concerné le soutien à l’Ukraine et l’organisation face à la menace russe, mais pas uniquement : le Times britannique indique ainsi que Keir Starmer devrait « exhorter le président français à accepter un accord migratoire "un dedans, un dehors" » : en clair, ramener en France de petits bateaux de migrants pour permettre l’arrivée sur le sol britannique de demandeurs d’asile ayant de la famille au Royaume-Uni. Ce texte pourrait même, veut croire le quotidien, « être la pièce maîtresse » d’un nouvel accord entre les deux pays. Quoi qu’il en soit, cette visite (la première d’un président français depuis Nicolas Sarkozy en 2008), est « d’abord une façon de célébrer, grâce aux fastes de la monarchie, une amitié retrouvée entre les deux vieux voisins », pointe le Monde, mais aussi, pour Londres, de « renouer avec l’Union européenne sans pour autant relancer le psychodrame d’une adhésion ». Le tout avec un « sous-texte transatlantique » évident, après le « choc » du « retour de Donald Trump à la Maison Blanche (…) particulièrement douloureux pour le Royaume-Uni, » croit savoir le journal, puisque le pays « s’est toujours considéré comme l’héritier d’une "relation spéciale" avec Washington ». Dans ce contexte, reprend le Guardian, « une entente restaurée est, de façon écrasante, dans les intérêts des deux pays, et plus largement de l’Europe toute entière ». Le spectre des droits de douane « Donald Trump recommence à jouer les Monsieur Taxes », s’agace d’ailleurs le Wall Street Journal tandis que le Figaro s’interroge : est-ce par « goût du suspense » ou dans l’ « espoir d’obtenir toujours plus en multipliant les décisions arbitraires » que le président américain « continue son jeu visant à faire plier » ses partenaires ? Quelles que soient ses raisons, il « sait très bien ruiner une bonne humeur économique » juge le Wall Street Journal. Car le chef d’État a décidé, lundi, d’imposer de nouveaux droits de douane, de 25%, contre une douzaine de pays, dont le Japon et la Corée du Sud. « Belle manière de traiter deux proches alliés », ironise le journal, surtout lorsqu'ils sont « dans l’arrière-cour chinoise ». Cette décision va crisper des amis ; mais il est aussi « facile de constater de quelle manière les droits de douane vont faire du mal aux entreprises et consommateurs américains », juge le titre économique. Sauf que la méthode de Donald Trump pourrait être payante, sans mauvais jeu de mots : à force d’allers-retours, l’Union européenne se montre moins catégorique qu’avant, et la France aussi, constate le Monde, qui rappelle que pour certains ministres, « une augmentation faible des droits de douane peut être acceptée, si et seulement si, sur certains secteurs clés d’exportation français, ils peuvent être réduits ». D'autres préoccupations en France La « malédiction » de la « dissolution » comme le dit le Figaro, car à partir d’aujourd’hui, le délai constitutionnel d’un an est passé, et Emmanuel Macron peut de nouveau faire tomber le couperet sur l’Assemblée nationale. « Dans l’entourage [du président], on appelle ça pompeusement le "réarmement institutionnel" » raconte le quotidien. Et même si le chef d’État « n’exclut pas totalement de repousser sur le bouton », croit savoir le Soir en Belgique, cette perspective est « la hantise de nombre de députés, qui labourent leur circonscription en cas de nouveau coup de tonnerre, ce qui vide un peu plus les bancs » d’un hémicycle déjà rendu inefficace par sa division. Bref, la sentence du Figaro est sans appel : une dissolution 2.0 n’est « souhaitable pour personne » : sur une scène politique française « dispersée façon puzzle, qui serait assez fou pour en rajouter ? ».
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  • À la Une: rencontre très attendue entre Benyamin Netanyahu et Donald Trump
    2025/07/07
    Le Premier ministre israélien se déplace à Washington pour la première rencontre entre les deux hommes depuis la guerre lancée par Israël contre l’Iran. Un événement porteur d’espoirs, et dont une grande partie de la presse se fait donc le relais. Les deux hommes parleront du dossier iranien, mais aussi de la guerre à Gaza. Car, écrit le Figaro, le président américain est « déterminé à arracher un cessez-le-feu » dans l’enclave palestinienne. Après sa victoire contre Téhéran, le président américain veut poursuivre sur sa lancée et « faire progresser la paix au Moyen-Orient », juge le quotidien français. Une perspective envisageable seulement « si les armes se taisent dans la bande de Gaza. » Le Washington Post lui aussi, faisant référence aux lubies pour le moins changeantes du chef d’État américain, estime que ce dernier « semble être d’humeur à faire la paix ». Il faut dire, ironise El Pais, que Donald Trump « a promis lors de la campagne qui l’a ramené à la Maison Blanche qu’il parviendrait à la paix dans le monde dès son premier jour au pouvoir », et le voilà donc, certes, « 168 jours plus tard, » prêt à avancer vers son objectif. Sauf que la « volonté de fer » du président américain va rencontrer celle d’un Benyamin Netanyahu très attaché au pouvoir, et dépendant, rappelle le Figaro, d’une « coalition va-t-en-guerre ». Mais justement, pointe le Washington Post : « Politiquement, le Premier ministre n’aura pas de meilleure opportunité que celle qui se présente après la réussite sur le terrain iranien, qui va s’estomper avec le temps. » De toute façon, abonde le Soir en Belgique, « dans les faits, les deux hommes ont intérêt à conclure cette trêve », l’un pour concrétiser l’image de faiseur de paix qu’il cherche à se donner depuis le début de son mandat, l’autre pour « ménager son opinion publique, » qui attend toujours « le retour d’une cinquantaine d’otages retenus dans Gaza ». Les négociateurs israéliens, eux aussi, en déplacement Les négociateurs israéliens se rendent à Doha, au Qatar, et ont décollé quelques heures à peine après Benyamin Netanyahu. Cette « synchronicité » n’a « rien d’une coïncidence », souligne Haaretz en Israël : « Le président américain a indiqué à plusieurs reprises qu’il perd patience au sujet des combats en Israël », et « sous la pression américaine », aussi bien Israël que le Hamas, « ont rapidement fait savoir leur disponibilité ». Une ébauche d’accord a déjà été rédigée, dont El Pais rappelle le point de départ : « Un cessez-le-feu de 60 jours » qui serait l’occasion d’un échange de prisonniers et d’otages. Mais ce premier jet, critique Haaretz, laisse de côté certains « point essentiels » comme « la fin de la guerre ou la gestion de Gaza une fois que les forces israéliennes se seront retirées ». La question du départ des soldats israéliens a toujours été l’un des points les plus sensibles des négociations et il l’est probablement toujours : un expert interrogé par Le Soir se dit ainsi « extrêmement dubitatif sur le fait que Benyamin Netanyahu l’accepte », d’autant que ces derniers mois, « Washington avait validé l’idée que la bande de Gaza telle qu’elle a existé jusqu’à présent pouvait disparaître ». Mais si cela doit arriver, ce sera, juge Le Soir, « par étapes » car « aujourd’hui, ce qui compte pour Israël, c’est de rester dans Gaza ». L’intelligence artificielle et les menaces qu’elle fait peser sur Internet Si vous utilisez encore Google, alors la sentence du Monde est irrévocable : vous êtes un « cyberboomer ». Car les plus jeunes, eux, utilisent ChatGPT, Claude, Perplexity ou un autre agent conversationnel pour leurs recherches en ligne. Une « tendance », voire une « révolution » qui aura, entrevoit déjà le quotidien français, « des conséquences vertigineuses pour l’avenir du Web ». Pour les moins convaincus, difficile d’imaginer quitter Google ou un autre moteur de recherche quand on y a passé plus de vingt ans. Pourtant, le Monde en est certain : « Demain, qu’ils le veuillent ou non, tous les utilisateurs de Google franchiront le pas », et le géant américain en a conscience, puisqu’il a « déjà mis en place deux solutions de recherche par IA ». En fait, ces moteurs de recherche par intelligence artificielle (IA), « qui n’impliquent plus de cliquer sur des liens », remettent en cause « tout le modèle économique du web, qui risque de s’écrouler », prédit le Monde. Et s’il n’y a plus de motivation financière, s’il n’y a plus de visites sur les sites, questionne le Monde, « pourquoi s’acharner à publier du contenu ? » D’où cette question : à force de systèmes d’IA qui « ringardisent les moteurs de ...
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  • À la Une: un pas vers un cessez-le-feu à Gaza
    2025/07/05

    C’est à la Une du Washington Post : « Le Hamas accepte un cessez-le-feu à Gaza, et demande des garanties américaines sur les pourparlers pour mettre fin à la guerre ». En Israël, le Jerusalem Post précise que le cabinet de sécurité israélien se réunira ce soir. De son côté, Haaretz a obtenu une copie du projet d’accord : il prévoit que « Donald Trump s’engage à poursuivre les négociations jusqu’à un accord final et garantira le respect du cessez-le-feu par Israël ». L’accord prévoit aussi une libération des otages israéliens selon un calendrier précis : huit otages vivants seraient libérés le premier jour de la trêve, et les deux autres le 50ᵉ jour. S’ensuit un décompte macabre : cinq corps seraient restitués le 7ᵉ jour du cessez-le-feu, cinq le 30ᵉ jour et les huit autres le 60ᵉ jour. L’accord prévoit également que « l’aide humanitaire à Gaza reprendra immédiatement après que le Hamas aura accepté le cessez-le-feu, qu’elle sera importante et livrée en quantité suffisante, conformément à l’accord de cessez-le-feu précédent signé le 19 janvier » … Dernière précision fournie par Haaretz et elle a son importance : « Le président Donald Trump devrait annoncer personnellement le cessez-le-feu ».

    Un chiffre qui interroge

    À lire également dans la presse internationale ce matin : un article sur les demandes d’asile en Allemagne. Un article du journal die Welt, qui annonce « une chute spectaculaire du nombre de demandeurs d’asile en Allemagne ». « Pour la première fois depuis des années, l’Allemagne n’est plus le pays d’Europe qui compte le plus de demandeurs d’asile ». « Un rapport confidentiel de la Commission européenne, fait état d’une forte baisse des demandes », explique le quotidien allemand. Ainsi, « entre le 1er janvier et le 30 juin, le nombre de demandes d’asile a chuté de 43 % par rapport à l’année dernière ».

    Et l’Allemagne n’est pas un cas unique. Le nombre de demandeurs d’asile a « globalement diminué », mais dans de moindres proportions, dans les pays de l’UE, ainsi qu’en Norvège et en Suisse. Comment cela s’explique-t-il ? Cela s’explique, selon Lena Düpont, experte en migration, interrogée par die Welt, « par les accords conclus avec d’importants pays d’Afrique du Nord, comme la Tunisie et l’Égypte, qui en échange de programmes d’aide, dont certains se chiffrent en milliards », ont accru la surveillance à leurs frontières. Cela ne va pas sans écueil. Comme avec la Libye, notamment. Elle aussi a conclu un accord de partenariat avec l’Union européenne, mais tangue sous l’effet de la guerre civile. De nombreux migrants ou réfugiés (ils seraient actuellement 90 000 en Libye) tentent de fuir le pays.

    Jouer des coudes

    Enfin, le coup d'envoi aujourd'hui du Tour de France cycliste… Le Tour de France, une affaire d’hommes, qu’ils soient coureurs ou commentateurs. Mais des femmes parviennent tout de même à se faire une place. C’est le cas de Marion Rousse, ancienne coureuse devenue commentatrice pour France Télévision, mais aussi directrice du Tour de France femmes. La Croix s’est intéressée à son parcours, celui « d’une femme qui, à 33 ans, incarne la féminisation d’un milieu longtemps exclusivement masculin ».

    Interrogée, Marion Rousse explique pourquoi elle a arrêté sa carrière à seulement 24 ans. Parce qu’à l’époque, « il n’y avait que deux ou trois filles qui étaient rémunérées, et c'étaient toujours les mêmes qui gagnaient les courses ». La Croix lui demande alors « si elle a des regrets de ne pas avoir pu vivre du cyclisme ». « Au contraire », répond Marion Rousse, « je suis très fière d’apporter ma pierre à l’édifice pour que, justement, les cyclistes actuelles n’aient pas à vivre ce que j’ai vécu ». Alors qu’elle, a dû « jouer des coudes ». « J’ai toujours évolué dans ce milieu d’hommes qui est celui du vélo », poursuit Marion Rousse. « Mais j’ai toujours eu la force de caractère de ne pas me laisser faire. Oui, je suis une femme et alors ? Je sais aussi parler de vélo »… Et elle conclut : « je vois quand même une vraie évolution, il y a de plus en plus de journalistes femmes dans le sport, et la parole s’est libérée ».

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  • À la Une: le «grand et beau projet de loi» de Donald Trump
    2025/07/04

    « Grand et beau projet de loi », les qualificatifs sont signés de Donald Trump lui-même, qui obtient une nouvelle victoire. « La chambre des représentants a adopté de justesse ce projet de loi de grande envergure », explique le New York Times, « il vise à prolonger les réductions d’impôts et à réduire les mesures de Sécurité sociale ». Texte adopté « de justesse » donc par 218 voix contre 214. Et pour parvenir à ce résultat, Donald Trump a donné de sa personne, nous explique le Wall Street Journal. « Le président et ses collaborateurs ont supervisé une série de réunions et d’appels téléphoniques de dernière minute avec les républicains réfractaires ».

    Ainsi, Donald Trump aurait lui-même appelé certains de ces réfractaires. Notamment Thomas Massie, représentant républicain du Kentucky, « qui avait exaspéré le président en votant contre une version antérieure du projet de loi et qui, bien qu’il se soit de nouveau opposé au projet de loi hier, a soutenu une mesure procédurale permettant son adoption ». « Étant entendu », précise le Wall Street Journal, « que Trump modérerait ses attaques, selon des sources proches du dossier ». « Les promesses vagues et les cajoleries de Trump ont porté leurs fruits », remarque le quotidien américain, « ce qui souligne son emprise sur le Parti républicain ». « Seuls deux républicains de la Chambre des Représentants et trois sénateurs républicains ont voté contre le projet de loi ».

    Très ferme

    Donald Trump, encore et toujours, également à la manœuvre au Proche-Orient. « Le président américain espère une victoire sur l’accord de paix entre Israël et Gaza » titre le Washington Post. « Il espère conclure un accord de cessez-le-feu la semaine prochaine lorsqu’il accueillera le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à la Maison-Blanche, et alors que son équipe de négociateurs réduit les écarts entre le Hamas et Israël, pour un accord sur la libération des otages et la fin des hostilités ». Trump a annoncé qu’il se montrerait « très ferme ». Il faut dire, explique le Washington Post, « que sa décision de bombarder l’Iran a divisé les plus fervents partisans du président dont certains se sont sentis trahis par sa promesse d’éviter de nouvelles guerres ».

    En Israël, une partie de la presse considère que les choses ne vont pas assez vite. C’est le cas d’Haaretz. Le journal d’opposition accuse le Premier ministre Benyamin Netanyahu de « traîner les pieds sur un accord de cessez-le-feu à Gaza, et de prolonger l’agonie des otages ». Haaretz qui semble toutefois faire confiance à Donald Trump. « Pour la première fois depuis longtemps », écrit le journal, « les évènements prennent une direction claire. Le président américain entend exploiter ce qu’il décrit comme une grande victoire sur l’Iran, pour imposer un nouvel ordre régional au Moyen-Orient. » Et « sa première étape sera la Bande de Gaza ».

    Les jeunes et la démocratie

    Ainsi va le monde, et il n’inspire pas vraiment les jeunes Européens. C’est le Guardian qui nous l’annonce : « Les jeunes Européens perdent confiance en la démocratie », selon un sondage de l’Institut YouGov pour la Fondation Tui, dont nous parle ce matin le Guardian. Il en ressort que « seulement la moitié des jeunes en France et en Espagne pensent que la démocratie est la meilleure forme de gouvernement ». Plus inquiétant encore : « plus d’un jeune européen sur cinq serait favorable à un régime autoritaire, dans certaines circonstances… non précisées… » « Et près d’un jeune européen sur dix déclare qu’il ne se soucie pas de savoir si son gouvernement est démocratique ou pas » …

    6 700 personnes ont été interrogées pour ce sondage, précise le Guardian, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en France, en Espagne, en Italie, en Grèce et en Pologne ». On ne peut pas dire toutefois que tous les jeunes européens sont indifférents à la démocratie. « 48 % d’entre eux craignent que le régime démocratique de leur pays soit menacé ». Ils sont même 61 % en Allemagne, « où l’économie est en difficulté, et où l’extrême droite a fait des percées significatives, alimentées en partie par le soutien croissant des jeunes électeurs ».

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