エピソード

  • À la Une: l’Espagne paralysée…
    2025/04/29
    « On a crié comme des fous, mais personne ne nous entendait » : Ana María et son mari, relate El Pais à Madrid, sont restés coincés dans l’ascenseur de leur immeuble dans le quartier madrilène de Palomeras Bajas pendant près d’une heure hier. Heureusement, ils ont été entendus. Et ils ont été parmi les premiers à être secourus…Comme eux, des centaines de personnes sont restées bloquées dans des ascenseurs, parfois pendant des heures hier. Conséquence de la plus grande panne d’électricité qu’a connu la péninsule ibérique.« 12 h 33 hier : d’un coup, s’exclame El País, 60 millions de personnes se sont retrouvées sans électricité, sans internet ni téléphone portable pendant plusieurs heures. (…) Il y a eu une “très forte fluctuation sur les flux de puissance“, selon l’explication initiale fournie par Red Eléctrica, qui a provoqué un effondrement de tout le réseau péninsulaire, affectant également le Portugal. Les services ferroviaires ont été perturbés, les feux de circulation éteints, provoquant des embouteillages monstres dans de nombreuses villes, et de nombreuses entreprises ont été contraintes de fermer leurs portes. (…) Le courant a commencé à revenir progressivement en début d'après-midi et cette nuit, Red Eléctrica signalait que plus de 90 % l’alimentation avait été rétablie. »Une crise de plus…Commentaire du quotidien madrilène : « la confusion vécue hier par tous les citoyens sans exception et la perturbation de leur vie quotidienne sont sans précédent depuis la pandémie de covid-19 il y a 5 ans. Cette crise énergétique s’ajoute à la succession de crises aiguës de ce siècle, poursuit El Pais. Une bonne partie de la population s’est endormie hier soir en se sentant extrêmement vulnérable face à la perte soudaine et mystérieuse de choses que nous tenons pour acquises dans la vie quotidienne : les téléphones portables, Internet, l’électricité, la possibilité de faire le plein d’essence de notre véhicule. Bref, tout a été mis en suspens durant quelques heures. Cette crise de l’électricité ajoute une dose inquiétante et dérangeante de malaise à l’incertitude radicale de la période actuelle. »Canada : le sursis pour les libéraux de Mark CarneyÀ la Une également, les élections fédérales au Canada…« Sous le leadership de Mark Carney, le Parti libéral du Canada est parvenu à accomplir ce qui paraissait impossible il y a quatre mois à peine, constate Le Devoir à Québec : la population lui a donné un nouveau mandat. » En effet, en décembre, tous les sondages donnaient les conservateurs de Pierre Poilievre en tête… mais c’était « avant que la rhétorique belliqueuse et les menaces d’annexion du Canada ne s’invitent dans le discours du président des États-Unis, Donald Trump », relève le quotidien québécois. Alors « aujourd’hui, poursuit Le Devoir, Mark Carney amorce un marathon sous les yeux d’une population impatiente de retrouver un semblant de stabilité économique et de prévisibilité de la part d’un allié perturbateur. La lassitude qu’inspiraient les libéraux de Justin Trudeau, au terme d’une décennie de pouvoir, pourrait vite revenir dans la conversation nationale si les résultats ne sont pas au rendez-vous. »Syrie : comment réparer le pays ?Enfin à lire dans Libération à Paris ce dossier « comment réparer la Syrie » : « vengeances communautaires, tensions régionales, économie exsangue, […] près de cinq mois après la chute de Bachar al-Assad, la Syrie tente toujours de surmonter quatorze ans de guerre civile et cinq décennies d’incurie et de corruption […]. Et ce n’est pas facile, pointe Libération. Le nouvel homme fort du pays, le salafiste Ahmed al-Charaa, a d’abord dû montrer qu’il avait réellement rompu avec les groupes djihadistes dont il était issu. Changeant d’allure et même de nom. Pour être accepté des Occidentaux et obtenir ainsi la levée de leurs sanctions, il a dû se montrer un minimum “inclusif“ dans la composition de son gouvernement, y incluant notamment une femme chrétienne, démocrate et féministe ainsi que divers représentants kurde ou alaouite. Cela suffira-t-il pour maintenir l’unité du pays ? Rien n’est sûr, soupire Libération. (…) Des premiers pas ont été faits, mais ils ne sont pas suffisants. Pris en étau entre les Israéliens, au sud, qui profitent de la situation pour grignoter du territoire, et les Turcs au nord qui entendent bien se voir récompenser pour l’aide apportée lors de sa prise de pouvoir, Ahmed al-Charaa n’a pas droit à l’erreur. »
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  • À la Une: cette photo restera-t-elle dans l’histoire?
    2025/04/28
    Le cliché a fait le tour du monde en quelques minutes samedi et il est encore à la Une de nombreux journaux ce lundi… « Donald Trump et Volodymyr Zelensky assis seuls dans le fastueux décor de la basilique Saint-Pierre et faisant (peut-être) avancer le sort de la paix (en Ukraine). Instant de grâce momentané ou bien réel début d’influence sur le cours des choses ?, s’interroge Le Temps à Genève. L’avenir le dira ».« L’enterrement du pape François s’est posé soudain en lieu de la politique internationale, constate Le Soir à Bruxelles, faute d’instances à même désormais de jouer pleinement leur rôle dans le chaos provoqué par le président américain et ses acolytes. Privés des traditionnels déclarations et communiqués officiels communs pour décoder le cours des événements, on en était réduit ce week-end à comptabiliser les échanges et poignées de main réalisés sur le sol romain, presque soulagés de constater que, oui, durant l’office religieux, Trump et Macron avaient exécuté le “geste de paix“ prévu par la liturgie catholique. On se contente désormais de très peu, soupire Le Soir. Un geste de paix ? Difficile pourtant de tirer cette conclusion de la rencontre dans la basilique Saint-Pierre entre les présidents américain et ukrainien ».Trump influencé ?Quoi que les deux hommes se soient dits, pour le Times à Londres, « il est essentiel que tout accord de paix sur l’Ukraine (…) préserve la souveraineté ukrainienne plutôt que de la restreindre et punisse l’agression russe plutôt que de la récompenser. Trump semble avoir été influencé par cette brève discussion avec le président Zelensky (…). Zelensky a ensuite déclaré qu’il s’agissait d’une “rencontre hautement symbolique et potentiellement historique“. Le test sera de savoir, pointe encore le Times, s’il parviendra à convaincre Donald Trump que toute paix négociée ne fera que reporter, au lieu de résoudre, le conflit, si elle ne parvient pas à réduire les acquis territoriaux russes, notamment l’annexion illégale de la Crimée ».Vœu pieux ?Le problème, c’est qu’on avait l’image mais pas le son, pointe Libération à Paris. « Ce face-à-face au Vatican, dans l’impressionnante démesure de marbre d’une basilique parachevée par Michel-Ange, (…) réinstalle, sans qu’il soit possible d’en mesurer la portée superficielle ou profonde, une atmosphère de secret et de pénombre dans le jeu de poker menteur des tractations interétatiques. Il s’agissait de montrer du dialogue tout en coupant le son ».Et attention, prévient Libération, « il faut craindre qu’il ne s’agisse ici que d’une bien tardive image pieuse, la scénographie de la franchise et de la réciprocité à l’heure des fourbes et avant que les coups bas et le dépeçage de toutes les valeurs ne reprennent de plus belle, sitôt franchi le portail de l’église. Amen ».Poutine dans les cordes ?Et en effet, un coup pour rien… À en croire les dernières déclarations de Trump qui font notamment la Une du site du Guardian à Londres, on est loin d’un alignement des positions de Trump et de Zelensky… Il y a quelques heures, répondant à la question d’un journaliste « Zelensky est-il prêt à abandonner la Crimée ? », le président américain a répondu : « oh je pense que oui… » Et dans le même temps, le président américain a affirmé que le face-à-face au Vatican avait amélioré ses relations avec le président ukrainien…Seul point positif, note La Repubblica à Rome, les déclarations de Trump sur Poutine : « la Russie m’a surpris et déçu, a-t-il dit, car elle a commencé à bombarder après avoir discuté de la paix ». Commentaire du quotidien italien : « peut-être pour la première fois depuis le début de son nouveau mandat, Trump met Poutine dans les cordes. Trump semble en effet s’être convaincu que l’obstacle à la paix pour le moment est le chef du Kremlin, à qui il a proposé (pourtant) un accord très favorable, qui comprend apparemment le transfert éventuel de la Crimée (…). Si Poutine ne l’accepte pas, la faute lui en incombera, et à ce moment-là, la réaction du chef de la Maison Blanche pourrait devenir imprévisible ».
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  • À la Une: les funérailles du pape François à Rome
    2025/04/26
    « Les funérailles du pape François transforment Rome en centre du monde », titre le journal le Monde, qui parle de « grand-messe diplomatique ». Au total, nous dit-on, « 160 délégations étrangères sont attendues sur la place Saint-Pierre, reflet de l’influence du Vatican sur la scène internationale et des engagements du défunt pape argentin ». « Pour une journée au moins », poursuit le quotidien français, « celle qui voit un pape porté en terre, la cité du Vatican, plus petit État de la planète, prend des allures de nombril du monde ».Plus intéressé par les questions religieuses, le journal la Croix a, de son côté, interrogé sur la place Saint-Pierre des fidèles, venus, tôt ce matin, pour assister aux funérailles du pape. C’est le cas de Maria, 25 ans, « qui a fait le voyage depuis le Portugal avec ses parents ». « François a été élu pape lorsque j’étais encore petite » raconte-t-elle. « Il m’a aidé à construire ma foi, à confirmer des intuitions que j’avais en tant que jeune catholique ».Ne jamais oublier les pauvresMais les invités à ces funérailles, n’ont pas tous le profil du catholique lambda. Le Guardian rappelle qu’outre les nombreuses délégations officielles, « des réfugiés, des prisonniers, des personnes transgenres et des sans abri », font partie des invités... Deux organisations de soutien aux réfugiés qui risquent leur vie en traversant la Méditerranée, ont aussi été invitées aux funérailles du pape, précise le quotidien britannique.Le fondateur de l’une de ces ONG, Mediterranea Saving Humans, témoigne : « François nous encourageait toujours à sauver des personnes en mer, à les aider à fuir la Lybie ou la Tunisie et à les accueillir. Il était un vrai disciple de Jésus. Il parlait à tout le monde ». Le New York Times, de son côté, cite le communiqué du Vatican rappelant que « le pape avait choisi le nom de François pour ne jamais oublier les pauvres. Saint François d’Assise ayant renoncé à sa fortune pour vivre dans la pauvreté ». « Près de chez lui », rappelle d’ailleurs le New York Times, « François avait insisté pour que le bureau de poste du Vatican soit transformé en une clinique gratuite pour les sans-abri et les migrants ». Qui sera le prochain pape ?La presse internationale se demande par ailleurs ce matin qui remplacera le pape François. C’est à la Une d’El Païs. Le quotidien espagnol nous explique que « deux grands courants émergent : l’un est en faveur de la continuité et chercher à faire avancer les réformes entreprises par le pape. Et l’autre, inquiet, veut corriger le tir et rétablir l’ordre ». « Le secrétaire d’État du Vatican, Pietro Parolin, « diplomate chevronné et considéré comme une figure à mi-chemin entre François et ses adversaires, est cité comme l’un des favoris, car il lui a été fidèle, est progressiste, mais a gardé ses distances sur certaines questions », explique El Païs. Mais quoi qu’il advienne, « le désir d’unité prévaudra : un schisme est la plus grande peur de la hiérarchie ecclésiastique », assure le quotidien espagnol.ConclaveEnfin, le Wall Street Journal fait entendre sa différence. Moins respectueux que la plupart des autres titres de la presse internationale, le quotidien américain parle du « Super Bowl du catholicisme ». À ses yeux, « tout le monde est devenu un expert de la papauté. Catholiques et non-catholiques se mobilisent autour de leurs candidats favoris pour le poste religieux le plus en vue au monde (…) Ils font la promotion de leurs prétendants sur les réseaux sociaux et dans les paris sportifs, comparant les qualifications des cardinaux comme des juges d’American Idol et évaluant leurs chances comme des experts sportifs ».Un enthousiasme semble-t-il encouragé par le livre et le film « Conclave », sorti l’année dernière, une histoire de machinations politiques au sein du Vatican, après le décès inattendu et mystérieux du pape. Noa, une américaine de 33 ans interrogée par le Wall Street Journal, a lu le livre et vu le film. Avec son père rabbin, raconte-t-elle, « elle suit les réflexions et les dernières nouvelles des cardinaux, comme s'il s'agissait d'une élection présidentielle ». À lire aussi[Direct] Obsèques du pape François: des milliers de fidèles affluent vers la place Saint-Pierre
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  • À la Une: la préparation des funérailles du pape François
    2025/04/25

    « Le Vatican effectuera ce vendredi les derniers préparatifs pour les funérailles du pape François, demain », annonce le Guardian. Le quotidien britannique précise que « 50 chefs d’État et 10 monarques seront présents demain sur la place Saint-Pierre, parmi lesquels le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ». « La zone autour de la Place Saint-Pierre sera placée sous haute sécurité », ajoute le Guardian, avec « des drones, des tireurs d’élite sur les toits et des avions de chasse prêts à décoller ».

    Le Soir, de son côté, parle de « solide défi sécuritaire », alors que plusieurs « centaines de milliers de fidèles et de pèlerins sont attendus demain ». « La capitale italienne », ajoute le quotidien belge, « est déjà en état de siège ». Interrogé le préfet de Rome se veut plutôt rassurant. Il estime toutefois que « la menace la plus grave pourrait être celle de « groupuscule isolé et fasciné par un certain extrémisme religieux » ou encore celle « d’un loup solitaire, dont les agissements échappent par nature, aux services de renseignements ». Enfin, en Suisse, le Temps évoque Rome « ville sainte et blindée » pour les obsèques du pape François et parle d’un « dispositif de sécurité exceptionnel, à la hauteur d’un évènement à la fois religieux, diplomatique et symbolique ».

    Seuls au monde

    C’est la Une de Libération ce vendredi : « À Gaza, les bombes, la terreur, la faim », titre le quotidien français, qui a interrogé des habitants dans le nord de l’enclave palestinienne. Riad Rashwan, 35 ans, raconte que « la nuit, les enfants sursautent au moindre bruit. Ma fille de huit ans ne dort plus vraiment », explique-t-il. « Elle se réveille en pleurant, en me demandant : est-ce qu’on va mourir cette nuit ? » La faim est aussi omniprésente. « On ne fait plus qu’un repas par jour, au lieu de trois auparavant », explique un enseignant.

    « L’eau est également difficile d’accès, surtout l’eau potable », ajoute Libération. « Faute de gaz, les Palestiniens de Gaza cuisinent le plus souvent au feu de bois, dans des conditions souvent insalubres ». Aseel Joudat, une psychologue de 29 ans, précise que le bois est devenu rare. Alors, dit-elle, « nous brûlons tout ce que nous pouvons trouver. Des chaussures des vêtements usés, des papiers, du plastique… des branches ». Dans son éditorial, Alexandra Schwartzbrod estime que « les Palestiniens sont seuls au monde ». Ni les États-Unis, ni l’Europe, ni les dirigeants arabes ne leur viennent en aide. « Personne ne veut d’eux », ajoute Alexandra Schwarzbrod, « et la plupart des palestiniens préfèrent mourir plutôt que de quitter le sol sur lequel ils sont nés ».

    Attentat au Cachemire Indien

    Enfin, la presse indienne étudie les conséquences de l’attaque meurtrière survenue cette semaine dans le Cachemire Indien, et qui a coûté la vie à 26 civils. C’est tout d’abord le Times of India qui annonce « que les maisons de deux terroristes impliqués dans l’attaque terroriste de Pahalgam ont été détruites par une explosion ». « Selon des responsables, ce sont des explosifs entreposés dans ces maisons, qui ont explosé », ajoute le journal. Quant aux circonstances de l’attaque, le Times of India cite « des témoins oculaires, selon lesquels six terroristes étrangers, portant des uniformes militaires, ont ciblé leurs victimes en fonction de leur appartenance religieuse ».

    « Les assaillants » poursuit le Times Of India, « ont forcé leurs victimes à révéler leur identité et à réciter des versets du Coran, avant de les exécuter à bout portant ». De son côté, le Hindustan Times, annonce que « le chef de l’armée indienne, est arrivé ce vendredi à Srinagar, la capitale du Cachemire indien. Le général Dwivedi, doit se rendre sur les lieux de l’attaque et évaluer les mesures de sécurité ». Le Hindustan Times précise par ailleurs que « la Chambre de Commerce et de l’Industrie « appelle à une manifestation ce vendredi à New Delhi, pour protester contre l’attaque terroriste de Pahalgam. Plus de 100 marchés devraient rester fermés aujourd’hui ».

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  • À la Une: quel plan de paix pour l’Ukraine?
    2025/04/24
    Comment mettre un terme à cette guerre meurtrière qui dure depuis plus de trois ans ? Pour l’instant, c’est l’impasse… Avec des canaux diplomatiques bien distincts qui n’aboutissent à rien et des positions bien tranchées qui semblent irréconciliables.Sur le plan diplomatique, d’un côté, pointe Le Monde à Paris, les discussions hier à Londres « entre Ukrainiens, Européens et Américains. Mais sans les deux principaux émissaires de Donald Trump. Et sans ministres européens des Affaires étrangères. »Et de l’autre, « Donald Trump qui continue de pousser pour obtenir une issue rapide au conflit. Dimanche dernier, il a dit espérer un accord “dans la semaine“. En manque de résultats spectaculaires, il aurait toujours en vue un sommet avec le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, à Riyad ». Sommet qui pourrait avoir lieu à la mi-mai.La Crimée : principal point de désaccord…En attendant, c’est toujours le dialogue de sourds… « Sur la table ? (côté américain), pointe Le Temps à Genève : la reconnaissance de l’annexion russe de la Crimée, l’abandon des ambitions ukrainiennes de rejoindre l'Otan ou encore la définition d’un territoire “neutre“ autour de la centrale nucléaire de Zaporijia qui passerait en mains américaines ». Pour sa part, le Financial Times à Londres, croit savoir que « Vladimir Poutine aurait proposé aux États-Unis d’arrêter son invasion de l’Ukraine et de geler la ligne de front actuelle. Cela supposerait, pour la Russie, renoncer à sa revendication de prendre le contrôle de la totalité des régions de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia, dont elle occupe déjà de vastes secteurs. Le président russe serait prêt à cette concession si les États-Unis accèdent à ses revendications majeures, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan ».Non, répond Volodymyr Zelensky, pas question de reconnaître l’annexion russe de la Crimée.Non, s’exclament également les Européens… « Dans ce cas de figure, explique l’Estonienne Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, citée par Le Temps, la Russie obtiendrait clairement ce qu’elle veut. L’Union européenne ne reconnaîtra jamais la péninsule comme russe, affirme-t-elle encore. La Crimée, c’est l’Ukraine ».Une « imposture »Die Welt à Berlin s’insurge… « Le “plan de paix“ de Trump est une imposture, s’exclame le quotidien allemand. Parce que cela créerait un précédent et encouragerait de nouvelles guerres impérialistes de la part de Moscou. Car en reconnaissant la Crimée comme russe, les Américains prendraient acte de la modification violente des frontières sur le continent européen. Selon cette logique, poursuit Die Welt, les Russes n’auraient qu’à occuper de plus en plus de régions d’Europe de l’est pour obtenir progressivement une reconnaissance internationale pour leurs conquêtes illégales. Il ne s’agit donc pas d’une solution de paix durable, comme le prétend l’administration Trump, mais plutôt d’une incitation pour Moscou à poursuivre sa politique expansionniste colonialiste ».« Contraire au droit international… »Le Guardian à Londres est sur la même ligne mais en termes plus feutrés : « la décision de Washington de reconnaître la Crimée comme russe marquerait un tournant dans la politique américaine d’après-guerre, la Maison Blanche approuvant de fait une tentative russe de redessiner par la force les frontières de l’Europe. »Dans le Kiyv Post, quotidien ukrainien, Maksym Vishchyk, professeur de droit à l’Université de Kiev résume la position de son pays : « le droit international est clair, dit-il : les concessions territoriales faites sous agression sont non seulement illégitimes, mais nulles. Tout accord valable ne doit intervenir qu’après que l’Ukraine ne soit plus soumise à aucune forme de menace limitant sa capacité à choisir librement. (…) Nous ne pourrons nous en sortir que lorsque l’Ukraine pourra exprimer une volonté sincère et libre, et pour cela, l’attaque (russe) doit cesser ».Hier, colère de Trump… « Le président américain accuse Volodymyr Zelensky de nuire aux négociations en refusant d’accepter la souveraineté russe sur la Crimée », pointe le Times à Londres.Pendant ce temps, les bombardements se poursuivent…Enfin, « les perspectives d’un cessez-le-feu semblent d’autant plus lointaines, soupire le Washington Post, que la Russie a lancé ces dernières heures une attaque aérienne de grande envergure sur Kiev. Les sirènes d’alerte aérienne ont été déclenchées cette nuit, puis des tirs et des explosions ont retenti dans tout le centre-ville, tandis que la défense anti-aérienne tentait d’abattre des missiles et des drones ».« Le massacre alors qu’on parle de ...
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  • À la Une: quelle direction pour l’Église catholique après le décès du pape François?
    2025/04/23
    Après la disparition du pape François, le débat est lancé. Qui pour lui succéder ? Et dans quel esprit : ouverture ou bien repli sur la tradition ? On est à un point de bascule, souligne Le Monde à Paris : « apôtre de la bienveillance, plus attentif au sort des pauvres qu’aux normes morales, préférant l’ouverture sur le monde et l’écoute des autres au repli sur soi, le pape François disparaît précisément au moment où les forces qui s’opposaient à ses choix se renforcent, voire s’imposent dans plusieurs régions du monde, à commencer par les États-Unis. Ironiquement, pointe encore Le Monde, le souverain pontife a rendu son dernier souffle peu de temps après avoir reçu brièvement le vice-président américain, J.D. Vance, figure de proue de la réaction catholique aux États-Unis. Seul le temps long dira si, au-delà du pontificat de François, l’Église romaine sera capable de rejeter durablement l’impasse identitaire et la tentation conservatrice présentes sur tous les continents et si clairement combattues par le chef qu’elle vient de perdre. »Conservatisme ou progressisme ?Alors qui pour succéder à François et dans quelle direction ? Le Soir à Bruxelles débroussaille le chemin : « Parmi les cardinaux les plus traditionalistes, épinglons deux opposants notoires au pape François, relève le quotidien belge : l’Américain Raymond Leo Burke et le Guinéen Robert Sarah, tous deux tenants de positions très conservatrices notamment sur les femmes, les divorcés ou les homosexuels. Le continent africain, qui entend faire peser son nombre de fidèles dans la balance, peut aussi compter sur le Ghanéen Peter Turkson, très influent, souvent présenté comme favori pour devenir le premier pape noir. Ou encore le Congolais Fridolin Ambongo, voix puissante du mouvement pour la paix en République démocratique du Congo, qui pourrait rassembler sur son nom des votes de cardinaux jugés conservateurs. À l’inverse, note encore Le Soir, deux candidats plus progressistes et plus proches du pape François semblent aussi dans la course : Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, et Anders Arborelius, évêque de Stockholm, tous deux très engagés pour la défense des migrants. »Un « défit délicat »« En choisissant un nouveau pape, le Collège des cardinaux est confronté à un choix capital, pointe le Washington Post. Choisira-t-il un successeur qui poursuivra la vision réformiste de François ? Ou optera-t-il pour un correcteur – quelqu’un qui pourrait guérir les failles que François a révélées et, parfois, exacerbées ? En réalité, poursuit le quotidien américain, François a lui-même remodelé le collège, en nommant des cardinaux qui partagent largement ses sensibilités. Pourtant, l’histoire nous apprend que les conclaves papaux oscillent souvent entre des visions contrastées, à la recherche d’un équilibre après des périodes de changements spectaculaires. Le conclave est confronté au défi délicat de trouver une figure capable de maintenir la chaleur pastorale de François tout en apaisant les inquiétudes doctrinales. »Alors, estime le Washington Post, « peut-être quelqu’un d’Afrique ou d’Asie, où le catholicisme continue de s’épanouir sans les préoccupations particulières du progressisme occidental ».Un pape africain ?Justement, « un pape noir donnerait à l’Afrique la voix qu’elle mérite », estime pour sa part le Times à Londres. « Selon le Vatican, le continent africain compte 176 millions de catholiques, mais il ne s’agit pas seulement d’une question de chiffres : un pape africain pourrait user de son influence pour ancrer plus fermement le continent dans la géopolitique actuelle. La guerre féroce et généralisée au Soudan a été largement oubliée par les Nations unies. Des millions de personnes meurent de faim dans les combats entre l’armée soudanaise et les milices des Forces de soutien rapide ; le choléra fait rage ; les frontières s’effondrent. (…) Il y a (aussi) des guerres pour des ressources rares, poursuit le Times, comme celle entre le Rwanda et la République démocratique du Congo ; il y a des guerres pour l’eau (…). C’est l’un des arguments en faveur d’un pontife africain, quelqu’un capable d’utiliser une grande tribune pour défendre les victimes d’une guerre oubliée, quelqu’un capable de faire honte et de convaincre les politiciens traditionnels pour qu’enfin, ils agissent. »
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  • À la Une: la mort du pape François
    2025/04/22
    La disparition du souverain pontife fait bien sûr la Une des journaux du monde entier. « Adieu au pape du bout du monde », soupire la Nacion à Buenos Aires, ville natale de François. « Les catholiques pleurent la voix éteinte des dépossédés », clame le Washington Post. « Le pape des pauvres est parti », renchérit L’Orient-Le Jour à Beyrouth. « Adieu, Saint humaniste », lance Le Soleil à Dakar. La Repubblica à Rome fait on ne peut plus sobre avec cette simple épitaphe : « Jorge Mario Bergoglio 1936-2025 ».Conservateur sur certains aspects…Enfin, Libération à Paris se démarque avec ce « Perdimus papam ». Libération qui pointe un « bilan en demi-teinte » : « avec la mort de François s’éteint une des rares voix capables de fissurer le carcan qui enserre l’Église depuis des siècles. Fissurer seulement, car, estime le journal, malgré tous les espoirs placés par certains dans ce pape désireux de dédier son pontificat aux pauvres et aux périphéries, l’Église n’aura pas opéré de réelle révolution sous son règne. » Le Soir à Bruxelles est tout aussi partagé. « Un vent de fraîcheur, mais aussi une cassure dans le pouvoir opaque du Vatican : dès le début, le pape des pauvres frappe les imaginations en marquant l’ouverture d’une ère nouvelle. Mais au final, l’habit ne fait pas le changement, affirme le quotidien belge. La place des femmes dans l’Église, plus importantes en nombre et aux postes à responsabilité, n’a pas évolué dans la doctrine, pas davantage que celle des homosexuels. Sur les thèmes éthiques – euthanasie, avortement, procréation assistée –, c’est le conservatisme qui reste de rigueur. »… réformiste sur d’autres !Reste que François a été « un pape audacieux dans sa défense des immigrants et de l’environnement », tempère El Pais à Madrid. « À une époque marquée par la montée du populisme, qui a fait de la xénophobie son étendard, François a inlassablement appelé à la solidarité avec les immigrés, rappelle le quotidien espagnol. (…) Il a constamment appelé les dirigeants mondiaux à adopter des politiques d’immigration humaines, tout en critiquant la criminalisation des demandeurs d’asile. »Le Guardian à Londres est sur la même ligne : « Alors que les mouvements nationalistes repliés sur eux-mêmes tiraient progressivement la boussole politique occidentale vers la droite, François est devenu un contrepoids de plus en plus essentiel sur des questions interconnectées telles que les migrations, le réchauffement climatique et le sort des pays du Sud. Laudato Si, son encyclique passionnée consacrée au défi de l’urgence climatique, fut un tour de force moral et philosophique. »Qui plus est, pointe La Croix à Paris, « François fut le premier pape à prendre acte du grand basculement de l’Église catholique en dehors de l’Occident, identifiant clairement l’Asie, l’Amérique latine et l’Afrique comme synonymes de son avenir ».Alors, « François est-il parvenu à “réparer“ l’Église, s’interroge Le Figaro. Du moins cet homme à la voix prophétique s’est-il efforcé de secouer énergiquement une maison qu’il jugeait assoupie : une situation à laquelle l’infatigable veilleur de Dieu, même affaibli, ne s’était jamais résigné. »Après lui ?Qui pour lui succéder ? Les journaux s’interrogent déjà aux quatre coins du monde. Et certains avancent des noms, à l’instar du Washington Post qui cite Anders Arborelius, évêque de Stockholm, Charles Maung Bo, évêque de Rangoun en Birmanie, François-Xavier Bustillo, évêque d’Ajaccio en France, Fridolin Ambongo Besungu, évêque de Kinshasa en RDC, ainsi que plusieurs prélats italiens, Pietro Parolin, Matteo Maria Zuppi, Mario Grech, ou encore le Philippin Luis Tagle et le Hongrois Peter Erdo.« Succession du Pape François : quelle chance pour l’Afrique, s’interroge Ledjely en Guinée. Les prétendants ne manquent pas, relève le site conakryien : le Guinéen Robert Sarah, 79 ans, le Congolais Fridolin Ambongo Besungu, 65 ans, le Ghanéen Peter Turkson, 76 ans. (…) Si l’Église catholique venait à miser sur l’un d’entre eux, cela parachèverait une ouverture amorcée avec le choix du pape François, et prolongée par les idées progressistes qu’il a portées. Reste à savoir, affirme encore Ledjely, si l’Église catholique est prête à franchir un tel cap : celui de se choisir un pape noir et africain, issu du sud du Sahara. Ce serait alors un symbole fort, et une forme de justice à l’égard d’un continent dont l’expansion démographique exceptionnelle pourrait de plus en plus peser dans la vitalité de l’Église catholique. »
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  • À la Une : Hegseth sur la sellette
    2025/04/21
    Déjà mis en cause le mois dernier dans une faille de sécurité, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, est encore pointé du doigt dans une autre affaire. C’est ce que rapporte le New York Times. On savait déjà que Pete Hegseth avait partagé des plans d’attaques américains ultrasecrets sur un groupe de discussion Signal qui incluait par erreur le rédacteur en chef du site d’information The Atlantic. Et on apprend maintenant qu’il a partagé ces mêmes informations sensibles sur un autre groupe de discussion Signal qui comprenait cette fois, son épouse, son frère et son avocat. « Aucune de ces personnes n’avait de raison apparente d’être informé des détails opérationnels d’une opération militaire en cours », relève le New York Times. Cette nouvelle affaire, poursuit le journal, « ne manquera pas de soulever d’autres questions quant à son respect des protocoles de sécurité. »Le Pentagone : « un enfer »Et les langues se délient, révèle pour sa part le Wall Street Journal. Certains fonctionnaires du ministère de la Défense, récemment renvoyés ou qui ont démissionné, affirment que « le Pentagone est en plein désarroi et dans un état de chaos total. » Certains appelant même à la démission de Pete Hegseth.En effet, précise le New York Post, « l’ancien porte-parole en chef du Pentagone, John Ullyot, qui a démissionné la semaine dernière, a décrit les dernières semaines tumultueuses au sein du département de la Défense comme étant “un enfer“ et a déclaré que le président Trump méritait un meilleur dirigeant à la tête de ce ministère. »Du côté de l’opposition démocrate, pointe Le Monde à Paris, on accuse « l’administration Trump de faire preuve de trop de désinvolture et de risquer la vie d’Américains. “Des détails ne cessent d’être révélés. Nous continuons à apprendre comment Pete Hegseth a mis des vies en danger. Mais Trump est encore trop faible pour le renvoyer“, a écrit Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat, sur X, avant d’ajouter : “Pete Hegseth doit être limogé“. »NégligencesAutre affaire de fuite. Cette fois révélée par le Washington Post. « Des documents sensibles, dont des plans de la Maison Blanche, ont été partagés à tort avec des milliers de personnes », titre le journal. Des employés des services généraux du gouvernement ont en effet mis en ligne par inadvertance un dossier Google drive contenant des informations potentiellement classifiées. En fait, la mise en ligne de ce dossier remonte à plusieurs années, précise le Washington Post. Et la situation a perduré sans que personne ne s’en émeuve. Une négligence imputable à l’administration Trump mais aussi, donc, à l’administration Biden.Macron en tournée dans l’océan IndienÀ la Une également, Emmanuel Macron à Mayotte ce lundi. Mayotte est la première étape d’une tournée de cinq jours dans l’océan Indien pour le président français, qui se rendra également à La Réunion, puis à Madagascar et Maurice.Mayotte, donc première étape, relève Le Parisien : « le président revient sur l’archipel meurtri par le cyclone Chido en décembre. Il est attendu de pied ferme par les habitants et les élus qui espèrent que sa visite permettra de faire avancer des chantiers qui patinent. » Et « Emmanuel Macron, poursuit le journal, risque de se heurter au même climat d’impatience et de colère qu’il y a quatre mois. Car malgré la loi d’urgence en février, le rétablissement des réseaux d’eau, d’électricité et de télécommunications, le quotidien ici demeure une lutte. (…) “Les gens sont fatigués, ils ont tout perdu, alerte Kadafi Attoumani, directeur territorial de la Croix-Rouge à Mayotte : leurs maisons, leurs voitures, leurs vêtements. Ils attendent beaucoup du président. Ils veulent voir de l’action, que leur quotidien change“. »Mayotte « toujours plus dans la misère » ?Commentaire du Figaro : « exposé à toutes les calamités climatiques et sanitaires, Mayotte souffre de lourds retards économiques, de profondes tensions ethniques et désormais du narcotrafic. Quatre mois après le cyclone Chido, qui a fait quarante morts, l’archipel ne pourra surmonter ses problèmes que s’il parvient à stopper l’infernal flux migratoire venant des Comores et du continent africain. Trop timide, la réforme du droit du sol qui s’applique localement ne devrait pas changer grand-chose. Emmanuel Macron le reconnaîtra- t-il ? Il est à craindre, conclut Le Figaro, que le 101e département s’enfonce toujours plus dans la misère. Son voisin réunionnais, frappé par une violente épidémie de chikungunya, redoute d’en faire les frais. Bon an mal an, près de 30 milliards d’euros sont octroyés aux territoires ultramarins. Certes, mais la France du large a surtout besoin d’un cap. »
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