エピソード

  • À la Une: l'Amérique après le meurtre de Charlie Kirk
    2025/09/13

    La chasse à l'homme est terminée. Et elle s'est conclue par l'arrestation de Tyler Robinson, 22 ans, accusé d’avoir assassiné l’influenceur et militant d’extrême droite, « il pourrait être condamné à la peine de mort, s’il est reconnu coupable », annonce le New York Times, qui résume son existence en quelques phrases : une vie tranquille dans l’Utah, un jeune homme au brillant parcours scolaire, amateur de jeux vidéo, on n’en sait guère plus pour le moment. Mais son geste a d’ores et déjà d’importantes répercussions sur la société américaine. Selon le New York Times, « des militants d’extrême droite exhortent leurs partisans à dénoncer ceux qui célèbrent, en ligne, le meurtre de Kirk ».

    Le quotidien américain parle « d’une campagne de dénonciation généralisée, ayant déjà entraîné d’innombrables licenciements, des suspensions professionnelles, et des enquêtes internes ». « Plusieurs personnalités présentes sur les réseaux sociaux, dont certaines sont extrêmement populaires, appellent presqu’à l’unisson « à la guerre », contre les militants de gauche qu’ils assimilent à des ennemis », explique encore le New York Times, qui prend pour exemple « le cas d'enseignants du Texas et de l’Iowa, licenciés ou mis en congé d’office », précise le quotidien américain.

    La gauche radicale dans le viseur de Trump

    Il faut dire que Donald Trump lui-même souffle sur les braises… Le président américain a promis de répondre au meurtre de Charlie Kirk en « tabassant les fous de la gauche radicale », titre le quotidien espagnol El Païs, qui remarque que Donald Trump fait de la mort de l’influenceur et militant d’extrême droite « une affaire personnelle ». De son côté, le journal allemand die Welt s’interroge : « Pardon ou vengeance, quelles leçons Trump et les autres républicains peuvent-ils tirer de ce meurtre ? ». Pour le président américain, visiblement, il n’est pas question de pardon.

    Dans une émission sur Fox News, Donald Trump s’est lancé dans un long discours contre la gauche radicale… L’accusant notamment « de vouloir la transsexualité pour tous et des frontières ouvertes ». Déclarations tempérées par celles de Spencer Cox, le gouverneur républicain de l’Utah, où Charlie Kirk a été tué. Spencer Cox a estimé que « si les gens cessent de dialoguer la violence s’installe. « Le faible ne peut jamais pardonner », a-t-il ajouté, « le pardon est la qualité du plus fort ». « Je crois », a conclu le gouverneur républicain, « qu’il y a plus de bien que de mal parmi nous et que nous avons une chance de changer le cours de l’histoire ».

    Sanction symbolique et instabilité politique

    Enfin, un mauvais point pour la France. L’agence américaine de notation Fitch vient en effet d’abaisser la note de crédit de la France qui passe de double A- à A+. « Fitch pointe ainsi des finances publiques dégradées », juge le Parisien, qui parle d’un « séisme en termes d’image » qui toutefois ne devrait avoir que « des conséquences limitées sur les marchés ». De son côté, le Monde estime que « cette sanction symbolique pourrait alourdir le coût de la dette pour l’État ». « Le temps de l’indulgence est révolu », constate le quotidien français, « face au déficit public persistant, à la dette « élevée et en hausse » et, surtout à l’instabilité politique, qui complique tout plan de redressement vigoureux ».

    Pour Le Monde, cette sanction n’a toutefois « rien d’anecdotique. Symboliquement d’abord, elle confirme le déclin français ». Et ensuite « elle matérialise les déboires politico-financiers du pays, qui, ces dernières années, s’est enfoncé dans les difficultés budgétaires sans réagir de façon forte, ni tenir les promesses de rétablissement faites par les gouvernements successifs ». « Une lettre de moins », annonce de son côté Libération. Le quotidien français remarque que Fitch « n'a pas attendu de savoir si le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, parviendrait à nouer un accord de non-censure, pour faire passer le budget 2026 ».

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  • À la Une: l’assassinat de Charlie Kirk aux États-Unis
    2025/09/12

    Alors que la chasse à l’homme se poursuit, aux États-Unis, pour retrouver celui qui a tué l'influenceur et militant d’extrême droite, deux photos s’affichent en Une de la presse américaine. Celle du suspect, portant jean et t-shirt noir, casquette et lunettes de soleil, et celle de Charlie Kirk, en t-shirt blanc, un micro à la main, devant les étudiants de l’université de l’Utah Valley, quelques minutes avant d’être abattu.

    Le Washington Post a recueilli la réaction de quelques témoins, encore traumatisés, comme Ryder Overton, 17 ans « qui se trouvait à trois mètres de Charlie Kirk lorsque le coup de feu mortel a retenti et que la balle a traversé son cou ». Ryder « s’est jeté au sol, avec son père ». Père, qui toutefois, ne s’avoue pas vaincu. « Ça ne nous affaiblira pas » dit-il, « Ça nous rend plus fort ». « De nombreux admirateurs de Kirk, à travers le pays ont exprimé le même sentiment », explique le Washington Post. Le Wall Street Journal, est lui aussi retourné sur le campus de l’Université de l’Utah. Le quotidien américain a rencontré Quincy Hale, un étudiant de 25 ans, qui se dit « vraiment nerveux », et envisage « de porter une arme sur le campus ».

    Un proche de Donald Trump

    Le New York Times, de son côté, s’intéresse à la réaction de Donald Trump. Le président américain a parlé de son « chagrin et de sa colère », « depuis le bureau ovale, quelques heures seulement après l’assassinat de Charlie Kirk », explique le quotidien américain qui précise : « Charlie Kirk était particulièrement proche de Donald Trump », « un ami proche, dont le charisme et les compétences en affaires et en matière de collecte de fonds », avaient impressionné le président ». « Une proximité qui s’est accrue après la défaite de Donald Trump en 2020 », poursuit le quotidien américain, « Charlie Kirk est devenu l’une des voix affirmant, sans fondement, que la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle lui avait été volée ».

    En France, le Parisien constate : « La mort de cette figure de la société américaine, très populaire parmi les jeunes générations en raison de sa forte présence sur les réseaux sociaux et de ses tournées à succès sur les campus, a ravivé les plaies d’un pays qui n’en finit pas de pleurer ses morts par armes à feu ». Le quotidien français cite aussi Ezra Klein « un éditorialiste progressiste américain » qui assure : « La violence politique est contagieuse, cela devrait tous nous terrifier ».

    Bolsonaro condamné

    Autre grand titre de l’actualité, la condamnation de Jair Bolsonaro au Brésil. C’est l’information qui retient l’attention de la presse européenne ce matin. « Bolsonaro condamné à 27 ans de prison pour avoir fomenté un coup d’État militaire au Brésil », titre le Guardian. L’ancien président d’extrême droite était accusé « d’avoir cherché à anéantir la démocratie dans le pays ». Pour die Welt, c’est « un verdict qui consolide le pouvoir de Lula ». « On connaît donc depuis hier, poursuit le quotidien allemand, la peine imposée à « l’ennemi juré de Lula, et, si l’on en croit les sondages, au candidat le plus prometteur des prochaines élections présidentielles ». En effet, explique die Welt, « cette peine de 27 ans de prison affaiblit l’opposition de droite avant les élections de l’année prochaine, écarte Bolsonaro du scrutin et assure le Parti des Travailleurs de Lula de rester au pouvoir dans les années à venir ».

    À Bruxelles, le Soir ajoute que « la défense de Bolsonaro va déposer des recours, « y compris au niveau international. Elle considère que la peine prononcée est incroyablement excessive et disproportionnée. » Le Monde, de son côté, parle d’un « jugement historique ». Une décision « qui réjouit le Brésil progressiste » alors que, remarque le quotidien français, « certains partisans de l’ex-chef d’État d’extrême droite n’hésitent pas à en appeler aux États-Unis de Donald Trump ». « En ligne, précise le quotidien français, l’extrême droite crie à la suprême persécution. Elle mise sur de nouvelle sanctions américaines, commerciales, et pourquoi pas militaires ».

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  • À la Une: premier test historique pour l’Otan
    2025/09/11
    « Nous y sommes, s’exclame Le Figaro à Paris. L’Otan vit son premier grand test historique de l’après-guerre froide, face à Moscou. Depuis des mois, les chancelleries occidentales envoyaient des signaux d’alarme concernant l’épreuve de vérité à laquelle la Russie pourrait soumettre l’Alliance, alors que Poutine est lancé dans une escalade guerrière (…). Plusieurs services de renseignements européens, notamment britanniques, baltes et allemands, ne cessaient d’alerter sur le risque d’une attaque russe visant à "nous tester". La plupart des experts redoutaient plutôt un coup de force dans les pays Baltes, ex-républiques soviétiques à la géographie vulnérable et fragilisées par la présence de minorités russes. Mais c’est (donc) vers la Pologne, constate Le Figaro, pilier oriental clé de l’Alliance qui joue depuis 2022 un rôle central dans l’aide à l’Ukraine, que dix-neuf drones russes ont été tirés dans la nuit de mardi à mercredi ». Provocation… Et pour nombre d’analystes, il ne s’agit certainement pas d’une erreur de tir, comme l’affirme Moscou… « La salve comptait (donc) dix-neuf drones et avait au moins trois points de départ distincts, dont deux situés en Biélorussie, précise une source militaire hexagonale citée par Le Monde. Il peut toujours y avoir des erreurs de programmation au moment d’entrer des coordonnées GPS, surtout lors d’un lancement d’une grosse salve. Le brouillage peut aussi entraîner un changement de trajectoire, mais avec les centrales inertielles embarquées, ce type d’appareils peut se recaler automatiquement. Donc dans le cas présent, les probabilités d’erreurs sont faibles ». « Il ne s’agit pas d’une simple violation de l’espace aérien polonais, s’exclame pour sa part Die Welt à Berlin ; c’est au mieux une provocation russe massive. Au pire, une attaque contre un pays de l’Otan. La Russie est en train de tester jusqu’où elle peut aller avec les Européens. Si les décideurs moscovites vont de plus en plus loin, c’est parce qu’ils ont déjà pu tester les limites de ce que les Européens ont pu tolérer par le passé, pratiquement sans réagir : sabotages, espionnage, campagnes de désinformation, menaces de guerre, brouillage GPS. La liste est longue ». Que faire ? « Les Européens, répond Die Welt, doivent enfin se doter d’une boîte à outils contre les ennemis extérieurs et ne pas hésiter à l’utiliser. Sinon, on peut s’attendre à ce que la Russie poursuive l’escalade ». Consultations… « Seule une attitude unie face à la violation de l’espace aérien polonais peut dissuader Moscou d’étendre son agression », renchérit El Pais à Madrid. Mais on n’en est pas là… Les responsables des pays-membres de l’Otan vont se consulter… Et hier, souligne Le Soir à Bruxelles, « le président ukrainien Zelensky, qui s’est entretenu au téléphone avec Donald Tusk, le Premier ministre britannique Keir Starmer, leur homologue italienne Giorgia Meloni et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, a regretté le "manque d’action" des dirigeants occidentaux (…). » En attendant, « ces frappes de drones contre la Pologne sont un avertissement effrayant pour nous tous », s’alarme La Repubblica à Rome. « Ignorer la gravité de cette attaque, que les chaînes de télévision grotesques de Moscou imputent aux Ukrainiens, serait une erreur dangereuse et peut-être irréparable. (…) Et il faut mesurer, souligne le quotidien italien, l’angoisse des Polonais et des Baltes. En 1939, le monde les avait abandonnés face à Staline et Hitler : et maintenant ? » La violence politique encore et toujours aux États-Unis À la Une également, l’assassinat aux États-Unis de l'influenceur d’extrême-droite Charlie Kirk… Assassiné par balle alors qu’il tenait un meeting à l’Université de l’Utah. Le meurtrier court toujours. « La violence politique progresse à une fréquence inquiétante aux États-Unis », déplore le Washington Post. « Cet assassinat s’inscrit dans une terrible vague de violence politique aux États-Unis », pointe également le New York Times. « Nous, Américains, poursuit le journal, avons perdu une partie de notre grâce et de notre empathie ces dernières années. (…) Nous déshumanisons ceux qui ne pensent pas comme nous. (…) C’est le moment de baisser le ton et de réfléchir à notre culture politique ». Enfin, le Wall Street Journal souligne que « les auteurs de ces attaques présentent des degrés divers de troubles mentaux et de délires, mais, poursuit le journal, en raison notamment de la rhétorique de plus en plus violente du débat politique, notre société a progressivement démantelé les barrières sociales qui empêchaient autrefois ces esprits troublés de s’écarter des normes civilisées ».
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  • À la Une: le mouvement de contestation «Bloquons tout»
    2025/09/10
    Blocages et perturbations sont annoncés dans tous les secteurs ce mercredi en France : transports, écoles, entreprises. Et ce ne sont pas les syndicats ou les partis politiques qui ont lancé le mouvement, ce sont des milliers et des milliers d’anonymes en colère qui se sont fédérés sur les réseaux sociaux au cours des dernières semaines. Et « c’est la grande incertitude, s’exclame Le Parisien. Sur les réseaux sociaux, les appels à manifester et bloquer massivement la France résonnent de plus en plus fort. Les premiers sympathisants du mouvement “Bloquons tout“ ont incontestablement fait des émules, grâce également aux propositions budgétaires impopulaires du gouvernement de François Bayrou. Pour autant, si la grogne sociale existe, impossible de mesurer précisément quelle sera l’ampleur des actions menées ce mercredi. » « Niveau inégalités le plus élevé depuis 30 ans » Le Monde nous explique les raisons de cette colère : c’est le ras-le-bol de « la France ric-rac », des « fins de mois difficiles » ; « nombreux sont ceux à dénoncer le budget de l’ex-Premier ministre François Bayrou, qui demandait beaucoup à ceux qui ont peu, prônant une austérité douloureuse. Nombreux sont ceux à décrier les salaires qui ne bougent pas, les budgets de plus en plus difficiles à tenir, les arbitrages impossibles au moment de remplir les chariots de courses, si éloignés des préoccupations du gouvernement. » Si l’on regarde les chiffres, poursuit Le Monde, « la baisse du chômage, aujourd’hui stabilisé à 7,5 % environ de la population active, n’a pas empêché une hausse du taux de pauvreté et du surendettement. La faute notamment à une précarisation croissante de l’emploi. (…) Au contraire des revenus salariaux, les revenus financiers, eux, ont augmenté de 7 % en moyenne, poussés par la hausse des taux d’intérêt. Et cela a profité aux ménages les plus aisés, ceux qui possèdent un patrimoine financier. » Résultat, constate le journal : « le niveau d’inégalités atteint en France est ainsi le plus élevé depuis trente ans. » Lecornu Premier ministre : « la droite comblée, la gauche exaspérée » C’est dans ce contexte tendu que le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu prend ses fonctions aujourd’hui. L’ex-ministre de la Défense est un très proche d’Emmanuel Macron. « On ne change pas une équipe qui perd », soupire Libération. « La droite comblée, la gauche exaspérée. (…) L’arrivée de Sébastien Lecornu à Matignon révèle qu’Emmanuel Macron manque décidément d’oxygène, s’exclame le quotidien de gauche. Face à la crise, il se recroqueville dans un espace politique qui, chaque jour, ressemble de plus en plus à une cabine téléphonique. Il a pourtant besoin d’espace. De se redonner des marges de manœuvre. Mais non. En nommant Sébastien Lecornu, le chef de l’État confirme qu’il lui est impossible de retirer l’énorme œillère qui l’empêche de regarder vers sa gauche. Peu importe ce qui se passe autour de lui. » Ligne claire ? À contrario, Le Figaro acquiesce. « À la veille d’une journée vampirisée par l’extrême gauche, la France a un premier ministre qui vient de la droite. Ministre depuis huit ans, il est, pour le grand public, neuf, intact. (…) Bien qu’à la tête d’une minorité de gouvernement, Sébastien Lecornu doit se faire le porte-voix de la majorité oubliée, invisible, abandonnée. Pression fiscale et normative désespérante, dépenses délirantes, immigration incontrôlée, insécurité galopante. Les inquiétudes qui réunissent plus de deux Français sur trois sont connues, affirme encore le quotidien de droite. (…) C’est cette ligne claire qu’il faut dessiner. (…) Le succès n’est pas garanti, mais l’autre choix, celui de la tambouille, mènerait à l’échec et au déshonneur. » L’extrême-droite en embuscade En tout cas, sur le plan politique, économique et social, la France va mal et pourrait bien finir par se jeter dans les bras de l’extrême-droite. Un vrai danger pour l’avenir de l’Europe et de ses valeurs, s’exclame La Repubblica à Rome : « nous sommes dangereusement proches du point de non-retour, affirme le quotidien italien. En Allemagne, les néonazis pro-Poutine de l’AfD, soutenus par Trump, aspirent à devenir le premier parti. En Grande-Bretagne, la droite anti-européenne de Farage nourrit les mêmes ambitions. En Italie, l’extrême droite est déjà au pouvoir. (…) Le seul espoir qui nous reste, estime La Repubblica, est que les électeurs et les responsables politiques français comprennent que le jeu dont ils sont les arbitres, au nom de 450 millions d’Européens, ne se résume pas à la suppression d’un ou deux jours de vacances ou au recul d’un an de l’âge de la retraite, mais à la survie même de l’Occident et de ses valeurs. »
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  • À la Une: que va faire le président français Emmanuel Macron?
    2025/09/09
    « Cette question est sur toutes les lèvres en France, s’exclame le New York Times, après que le gouvernement a perdu hier la confiance à l’Assemblée nationale, forçant le Premier ministre, François Bayrou, et son équipe, à démissionner. » Nommer bientôt un nouveau Premier ministre comme il l’a annoncé, mais qui ? Et avec quelle majorité à l’Assemblée ? Convoquer de nouvelles élections ? Emmanuel Macron l’a d’ores et déjà exclu. Une démission du président ? Niet, a aussi répondu l’intéressé. « Quoi qu’il en soit, soupire le New York Times, la route à venir s’annonce semée d’embûches. » Le nécessaire compromis Pour Le Temps à Genève, le président français n’a pas le choix : « dos au mur, Emmanuel Macron va devoir faire ce qu’il exige des autres. » À savoir : « renoncer à des points centraux de son programme pour faire avancer un compromis avec des forces opposées. Ce n’est qu’ensemble que ces partis centraux pourront sortir la France de son ornière. » En effet, renchérit Le Soir à Bruxelles, « s’entendre n’est plus une option. C’est un devoir. S’entendre, non pas forcément pour former un improbable gouvernement d’union nationale, mais s’entendre à tout le moins sur l’indispensable : l’adoption d’un budget pour faire tourner le pays en 2026. La France a décidément un problème avec le compromis. Il ne s’agit pas de couper une poire au milieu. Mais de sortir de ses dogmes pour faire du chemin vers les autres. » Pour Le Figaro à Paris, la balance doit pencher à droite. « Emmanuel Macron doit affronter un mélange de déception, d’impatience, d’exaspération qui prend des proportions préoccupantes. Il ne peut plus se permettre de procrastiner, ni de rejouer la même partie en dérivant un peu plus à gauche. Tout - l’opinion, les marchés, son intérêt - l’oblige à trancher dans le vif. Nomination éclair sur sa droite, s’exclame Le Figaro, pour repousser de quelques mois le coup de tonnerre d’une nouvelle dissolution : c’est la prévision la moins défavorable. » Un « homme de passerelles » En tout cas, affirme La Croix, « quelle que soit la personnalité retenue, il lui faudra trouver une méthode nouvelle. Peut-on imaginer un gouvernement de coalition qui irait d’une partie de la droite à la gauche ? » Pas sûr, répond le journal. « Une perspective d’autant plus incertaine que l’extrême droite et l’extrême gauche attendent des actes beaucoup plus radicaux. » Démission, dissolution avec le risque de l’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir ? « Emmanuel Macron doit trouver le bon candidat pour éviter un tel scénario, estime La Croix. Un homme de passerelles comme Xavier Bertrand ou l’ex-socialiste Éric Lombard, à Bercy dans le gouvernement sortant, ou bien un technicien comme Jean Castex. Mais, prévient le journal, si un nouveau Premier ministre sitôt nommé était rejeté, pour la troisième fois en un an, l’impasse politique pourrait déboucher sur une crise de régime. » Justement, rebondit le Washington Post, « il est de plus en plus difficile de savoir si la Ve République pourra perdurer sans réformes majeures ». Du beurre et des armes Le Washington Post qui élargit le débat en affirmant que cette impasse politique en France est aussi une « mauvaise nouvelle pour l’Ukraine ». En effet, pointe le quotidien américain, dans les conditions actuelles, « atteindre pour l’Europe l’autonomie stratégique (en matière de défense), comme le souhaite Emmanuel Macron, ne sera pas facile. (…) La France consacre 2,1 % de son PIB à la défense, et Macron s’est engagé à doubler ce montant pour atteindre 75 milliards de dollars d’ici 2027. Mais le déficit budgétaire national atteint déjà environ 6 % du PIB et la dette publique s’élève à 114 % du PIB. » Bref, conclut le Washington Post, « on ne voit pas bien comment le président français pourrait offrir à ses concitoyens à la fois du beurre et des armes sans creuser encore le déficit ».
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  • À la Une: la France dans le brouillard
    2025/09/08
    « Le gouvernement français est au bord du gouffre », s’exclame le Guardian à Londres. « Le Premier ministre, François Bayrou, a peut-être pensé qu’il était pertinent de convoquer un vote de confiance parlementaire envers son gouvernement minoritaire, avant une journée de protestation nationale prévue après-demain et le début d’une saison budgétaire parlementaire chargée. (…) Mais en fait, François Bayrou semble avoir choisi le hara-kiri politique, affirme le quotidien britannique. Son éviction quasi certaine par un Parlement sans majorité, ce lundi, risque de transformer une impasse politique latente en une crise de régime fulgurante. » Et attention, prévient le Guardian, « une crise politique prolongée ne fera qu’accroître le soutien de l’opinion à la droite nationaliste et anti-immigrés et discréditer davantage les partis traditionnels. Face aux résonances toxiques des réseaux sociaux et à la montée d’une extrême droite à l’américaine qui fustige la criminalité, l’immigration et l’islam, Marine Le Pen et son jeune protégé Jordan Bardella semblent de plus en plus proches de la conquête du pouvoir. » Le danger à droite… ou à gauche ? En effet, renchérit Le Monde à Paris, « de la colère qui sourd dans le pays, le Rassemblement national en apparaît aujourd’hui comme le principal bénéficiaire. Ni les ennuis judiciaires de Marine Le Pen, ni la juvénilité de Jordan Bardella, ni les virages à 180 degrés du parti qui oscille entre radicalité et quête de respectabilité, ni sa versatilité et son amateurisme sur les questions budgétaires n’entament la dynamique. Le moteur est ailleurs : il suffit à ses dirigeants d’exploiter les faiblesses et les renoncements de ceux qui prétendaient le combattre pour prospérer. » À contrario, pour Le Figaro, le danger est à gauche… Qui pour succéder à Bayrou ? « Un Premier ministre socialiste, ce serait plonger le pays dans un nouveau cauchemar, estime le quotidien de droite. D’autant plus que les Insoumis rôderaient alentour. La France est payée pour le savoir depuis François Mitterrand et la retraite à 60 ans, Lionel Jospin et les 35 heures, François Hollande et la "chasse aux riches". Elle ne s’est jamais vraiment remise de toutes ces politiques dépensières et inconséquentes. Un Premier ministre socialiste, ce ne serait certainement pas une façon de rebondir dans la crise que traverse notre pays. Ce serait plutôt l’assurance d’un enlisement, d’un effondrement garanti. » Rome regarde du haut de ses 20 ans de dépenses La Repubblica à Rome revient sur l’aspect économique. Comment la France en est-elle arrivée là ? « Nous, Italiens, avons une certaine expérience, ironise le journal. Nous avons vécu pendant des décennies avec des gouvernements instables et une dette publique dépassant 100 % du PIB, et nous sommes malheureusement habitués à dépenser des dizaines de milliards par an en intérêts sur cette dette. Mais pour la France, une dette de 115 % avec un coût d’intérêt annuel de plus de 60 milliards d’euros, c’est la découverte d’un nouveau monde. Un monde qui s’est construit au cours des 15 à 20 dernières années, sachant qu’il n’y a pas si longtemps, la dette publique française équivalait à celle de l’Allemagne : toutes deux atteignaient un peu moins de 60 % du PIB. » Quel a été le point de bascule ? : Réponse de La Repubblica : « les dépenses publiques, 57 % du PIB de la France, sont les plus élevées des économies avancées du monde et ont évidemment contribué à la hausse de la dette. Et cette hausse a été constante, inexorable, jamais stoppée par les excédents budgétaires primaires des vingt dernières années, alimentée par la longue période de taux d’intérêt proches de zéro, et accélérée par le Covid et les mesures ultérieures visant à protéger les consommateurs des pics d’inflation. La conjoncture politique a ensuite fait le reste, freinant l’élan réformateur de Macron et rendant difficile tout changement de cap. » Macron, premier responsable ? En tout cas, conclut Libération à Paris, « la France va s’enfoncer un peu plus ce lundi dans un épais brouillard. Et cela n’a rien de réjouissant. Les plus fragiles sont les premières victimes d’un pays à l’arrêt. Ils le seront davantage si la crise politique mute en crise de régime. Ce jour, tous les regards seront tournés vers François Bayrou. Normal, et à la fois injuste. Le premier responsable de la situation s’appelle Emmanuel Macron. Sa dissolution fut une faute. Son départ, en plus de rajouter de la crise à la crise, créerait un dangereux précédent. Le Président n’a pas toutes les clés en main pour dessiner les mois qui nous séparent de la prochaine présidentielle. Mais il en détient une, pointe Libération : répondre au sentiment profond d’injustice ...
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  • À la Une: le seul espoir de Jana, fillette de 8 ans souffrant de malnutrition sévère à Gaza
    2025/09/06

    C’est le Guardian à Londres, qui nous raconte son histoire et qui nous montre la dernière photo de Jana, petite fille de Gaza, souffrant de malnutrition sévère et d’acidose, une affection qui serait due à la malnutrition. « Sur les photos récentes, explique le Guardian, Jana Ayyad est recroquevillée en boule, le visage couvert de ses mains. Parfois cette fillette émaciée de 8 ans sanglote, réclamant son père, bloqué hors de Gaza depuis le début de la guerre, il y a 23 mois. Jana risque de mourir, poursuit le quotidien britannique. Son seul espoir est une évacuation médicale de Gaza pour pouvoir être soignée à l’étranger. »

    La mère de Jana, qui a perdu il y a deux mois son autre fille, témoigne : « Le médecin m’a dit sans détours : "Votre fille est dans un état critique. Vous pouvez la perdre à tout moment". » Seulement voilà, « Israël contrôle les entrées et les sorties de Gaza ». « Les cas les plus critiques sont orientés vers l’étranger, poursuit le Guardian, mais les médecins et les autorités médicales affirment que la plupart des demandes sont retardées indéfiniment. » La mère de l’enfant, elle, supplie et interroge : « Pourquoi le cas de Jana est-il si compliqué ? Pourquoi personne au monde ne peut la faire sortir de Gaza ? »

    Retour à la case départ

    À la Une également, des dizaines de Russes victimes de la politique d’expulsions menée par Donald Trump. « Plusieurs dizaines de dissidents russes ont été expulsés des États-Unis et renvoyés de force en Russie », annonce le Times, qui a pu interroger « Vadim et Yuliya, un jeune couple qui pensait être enfin en sécurité, loin du régime répressif du président Vladimir Poutine. Mais qui aujourd’hui s’interroge (..) ils vivent dans la peur qu’on vienne frapper à leur porte, à Brooklyn. » Les autorités russes leur reprochent « d’avoir documenté la réalité de la guerre en Ukraine, sur une chaîne Telegram pacifiste ».

    Toutefois, ce n’est pas le FSB qui pourrait venir frapper à leur porte, mais bien les agents de l’immigration américains. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à des dizaines d’autres russes (dont des déserteurs), qui ont été expulsés des États-Unis, le 27 août dernier, « moins de deux semaines après le sommet entre le président Trump et Poutine, en Alaska », précise le Times. Un sommet qui a fortement déçu Vadim, le jeune dissident. « J’espérais en partie que [Vladimir] Poutine serait arrêté à son arrivée en Alaska, car c’est un criminel de guerre, dit-il, et pourtant Trump l’a accueilli comme un ami. »

    Les socialistes s'y voient déjà

    Enfin, en France, la classe politique est sur le pont, avant le vote de confiance, prévu la semaine prochaine à l’Assemblée nationale. « Face au spectre de la gauche à Matignon, la droite en ébullition », titre le Figaro, qui a interrogé le Numéro 2 des Républicains (LR) François-Xavier Bellamy, selon lequel « un gouvernement PS serait immédiatement censuré par sa famille politique ». « Alors que le vote de confiance, lundi, devrait précipiter la chute de François Bayrou », estime encore le quotidien français, « les socialistes s’y voient déjà, espérant placer leur premier secrétaire, Olivier Faure, à Matignon ».

    Situation qui fait grincer des dents le Figaro. « Reconnaissons-le, nous dit le quotidien conservateur, il fallait une bonne dose d’imagination, il y a quelques jours encore, pour envisager la nomination d’un socialiste à Matignon. Dans une France résolument de droite, au bord du gouffre, réclamant rigueur et autorité, c’est peu dire qu’Olivier Faure et ses amis ne présentent pas le meilleur profil pour succéder à François Bayrou ». Plus cruel encore, le journal compare le Parti socialiste à une grenouille : « Profitant de la confusion générale, la grenouille socialiste, se prenant soudainement pour un bœuf, se prépare à gouverner ». Le Figaro ne cache pas son agacement : « Envoyer un socialiste à Matignon serait le pire signe qui soit ».

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  • À la Une: la stratégie européenne pour l'Ukraine
    2025/09/05

    « Sur le sol, en mer ou dans les airs : plusieurs nations européennes se disent prêtes à envoyer des troupes en Ukraine dans le cadre d’un futur cessez-le-feu », titre le quotidien français Libération, qui précise aussitôt que « le soutien américain, n’est lui, toujours pas finalisé ». Libération qui cite Emmanuel Macron, lequel recevait hier à l’Élysée ses collègues européens : « L’Europe est au rendez-vous, pour la première fois avec ce niveau d’engagement et d’intensité », a dit le président français. « Jusqu’où l’Europe est-elle prête à aller pour soutenir l’Ukraine ? », se demande de son côté die Welt, qui promet de nous révéler, la « véritable stratégie européenne » sur la question.

    Comme souvent, le quotidien allemand a la dent dure : « Si la situation en Ukraine n’était pas si grave et si la guerre d’agression russe ne faisait pas des victimes chaque jour on pourrait considérer la soi-disant Coalition des Volontaires comme une série sur Netflix, avec son rebondissement dans chaque épisode pour maintenir l’intérêt et garder les téléspectateurs devant leur écran ». « Le cessez-le-feu n’est pas en vue, malgré l’ultimatum lancé par Donald Trump à son homologue Vladimir Poutine », poursuit die Welt. « Les Européens tentent néanmoins de démontrer leur détermination et de faire pression sur les américains au sujet des garanties de sécurité ».

    Campagne sur Internet

    Dans la presse internationale également ce matin : Londres qui tente de dissuader les migrants venant de France d’atteindre le Royaume-Uni. C’est le Times qui nous l’apprend : le ministère britannique de l’intérieur, a lancé sur internet, (Youtube ou Facebook) « une campagne qui cible les personnes en fonction de leur localisation, de leur sexe et de leur nationalité ». Cette publicité « avertit les migrants » « qu’ils risquent d’être renvoyés en France, s’ils traversent la Manche sur de petites embarcations », dans le cadre du nouvel accord conclu en juillet entre Londres et Paris.

    « Le message », poursuit le Times, « est diffusé sur fond d’images de migrants arrivés à Douvres et retenus dans des centres de rétention, et se termine par le décollage d’un avion ». Il est lu dans les langues généralement parlées par les migrants : comme le français, le farsi ou encore l’arabe. L’accord entre Londres et Paris, rappelle le Times, prévoit que pour chaque demandeur d’asile arrivé sur un bateau et qui sera renvoyé en France, un autre pourra entrer légalement sur le territoire britannique.. Depuis le 6 août, plus de 100 migrants ont ainsi été détenus, selon Le Times. Alors « qu’au cours de la même période, 3567 migrants sont arrivés au Royaume-Uni.»

    L'un des bâtisseurs de la mode

    Enfin, la presse internationale revient sur la disparition et la vie de Giorgio Armani. « Une vie de génie et de discipline », salut le Corriere della Serra. « Il inventa le mot « styliste ». « Je ne suis ni couturier ni tailleur » disait-il, « je suis un créateur de style ». « Avec lui, c’est la mode qui meurt », s’exclame de son côté la Republica, qui ajoute : « Il a représenté l’Italie non pas telle qu’elle est, mais telle que nous la rêvons ».

    En France, le Monde estime que « l’un des bâtisseurs de la mode moderne est mort ». « Créateur, designer, styliste » poursuit le journal, « Giorgio Armani a donné au costume et au tailleur une valeur statutaire. Il a régné pendant quarante ans sur un véritable empire présent dans le monde entier. Il avait 91 ans ». « Des roses blanches » ont été livrées au siège de l'empire Armani, à Milan. « Les drapeaux du quartier sont en berne. Un silence inhabituel s'est installé remplaçant l'effervescence habituelle des rues de la haute couture. Moins d'une heure s'est écoulée depuis l'annonce », poursuit la Republica, « qu'un lent cortège de badauds et de vieilles connaissances du créateur a commencé à défiler au coeur de Milan ».

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