エピソード

  • Simen Velle, le Jordan Bardella norvégien
    2025/09/12

    Le Parti du progrès, un mouvement de droite radicale, a réuni près de 24% des suffrages lors des législatives organisées lundi 8 septembre en Norvège, score qui en fait la première force d’opposition aux travaillistes du Premier ministre Jonas Gahr Store arrivés en tête. En tête chez les jeunes, la formation séduit notamment par sa figure montante, Simen Velle.

    C’est un peu le Jordan Bardella norvégien, autrement dit une figure montante de la droite radicale européenne. Cheveux blonds gominés tirés en queue de cheval, regard bleu acier, Simen Velle entre au Storting - le Parlement norvégien - à 24 ans seulement.

    À la tête de la branche « Jeunes » du Parti du progrès (FrP) depuis deux ans, ce dernier a largement contribué à populariser son mouvement auprès de la jeunesse du pays. À tel point qu'à l'occasion des législatives du 8 septembre, le FrP a remporté le vote organisé dans les lycées avant le scrutin. Simen Velle incarne « à la fois une tradition très scandinave de politisation des jeunes et une nouvelle forme de communication, celle des réseaux sociaux », analyse Yohann Aucante, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

    Simen Velle, star des réseaux sociaux

    Depuis des années en effet, Simen Velle s’affiche sur TikTok ou Instagram, plateformes sur lesquelles il apparaît tour à tour en costume-cravate ou en tenue décontractée et où il n’hésite pas non plus à publier des photos de lui en maillot de bain ou dans des fêtes, un verre à la main.

    « C’est un jeune homme de sa génération qui a grandi avec les réseaux sociaux et qui les utilise extrêmement bien », explique de son côté Marie Cazes, politologue et spécialiste des mouvements populistes en Europe du Nord. « Il va créer son image, se mettre en scène, un peu comme un influenceur. Il va aussi aller dans la rue interviewer des gens pour leur demander ce qu’ils pensent de telle ou telle proposition politique, pour créer une sorte de proximité avec son électorat », poursuit celle-ci.

    Légalisation des drogues

    Sur le fond, le jeune homme se distingue par certaines prises de position conservatrices. « Il a un discours affirmé, notamment sur le plan du masculinisme ou des traditions norvégiennes, mais au sein du Parti du progrès, il s'illustre aussi par son point de vue sur certains sujets. Lui qui a revendiqué l’utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques pendant des années, il est par exemple favorable à la libéralisation des drogues. À ce propos, son avis est original dans le débat politique norvégien, plutôt terne et policé sur le sujet », reprend Yohann Aucante.

    Le FrP, un parti à la fois libertarien et anti-immigration

    Dans l’ensemble toutefois, Simen Velle s’inscrit dans l’idéologie de son parti. Créé en 1973 comme un parti anti-système, le FrP s’oppose à l’État providence. « Historiquement, il a été fondé contre les taxes, contre la bureaucratie, et pour avoir une réglementation plus souple sur le marché du travail. C’est donc un parti qu’on peut qualifier de libertarien sur les questions économiques et conservateur sur d’autres sujets. Il incarne une branche plus libertarienne du populisme que l'on peut connaître ailleurs en Europe », relève Marie Cazes.

    Le parti n'a musclé son discours contre l’immigration que bien après. « Dans les années 1970, c’était une non-question », rappelle Yohann Aucante. « Sa conversion aux sujets d’immigration et aux sujets identitaires s’est faite plus tardivement, même s’il y a toujours eu dans cette formation une tonalité dissidente par rapport à l’establishment ».

    À lire aussiNorvège: le Premier ministre travailliste Jonas Gahr Store revendique la victoire aux législatives

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  • Stefano Beltrame, l’œil de Matteo Salvini à Moscou
    2025/09/05
    La nomination de Stefano Beltrame, nouvel ambassadeur italien à Moscou, a fait du bruit lorsqu'elle a été annoncée. Ce diplomate a la particularité d'être un proche de Matteo Salvini. Or, le dirigeant de la Ligue du Nord, allié de Georgia Meloni, n'a jamais caché son admiration pour la Russie de Vladimir Poutine. Stefano Beltrame était auparavant ambassadeur à Vienne en Autriche et il va désormais bientôt présenter ses lettres de créance à Vladimir Poutine. Cette nomination n'a pas manqué de susciter la controverse à Rome. Pourtant, le diplomate de 64 ans peut se targuer d’un parcours exemplaire et d’un CV justifiant à lui seul cette nomination. « C’est un diplomate chevronné qui a eu un parcours classique, souligne Guiseppe Bettoni, professeur de géopolitique à l'Université de Rome Unitelma Sapienza. Il a eu sa licence en sciences politiques puis il a suivi une formation au ministère des Affaires étrangères et a intégré le corps diplomatique en 1991. Depuis, il a franchi chaque étape requise pour un diplomate italien. » Il est nommé à diverses fonctions au Moyen-Orient, en Europe et en Asie. Un parcours exemplaire qui le conduira au poste d'ambassadeur à Vienne, puis à Moscou. Parallèlement, il se rapproche de la Ligue du Nord en devenant le conseiller de l’un des hommes forts du parti italien, l’inamovible président de la région de Vénétie Luca Zaia. « Stefano Beltrame est lui-même originaire d’une toute petite commune du département de Vérone, et son entrée dans le giron de la Ligue s’est faite par échelons, jusqu’au niveau gouvernemental, puisqu’il finit par devenir le conseiller diplomatique de Matteo Salvini en 2018-2019 », poursuit Guiseppe Bettoni. À lire aussiL’Italie adopte la très controversée loi sécurité, l'opposition dénonce une dangereuse dérive autoritaire L’affaire du « Metropol » de Moscou En 2018, Matteo Salvini, le tonitruant dirigeant de la Ligue du Nord, est alors au faîte de sa popularité. Il occupe le poste de ministre de l'Intérieur dans le premier gouvernement de Giuseppe Conte. Stefano Beltrame va organiser plusieurs déplacements pour le ministre, dont l’un à Moscou, qui va rester dans les mémoires en Italie en raison de l’affaire « du Métropol », du nom du célèbre hôtel situé non loin de la place Rouge. « Un rendez-vous a eu lieu entre trois conseillers de Salvini et des pseudo-entrepreneurs russes, raconte Guiseppe Bettoni. En fait, on leur proposait un financement illégal de la Ligue du Nord, par le biais de la vente de pétrole. L’affaire s’est terminée par un non-lieu parce que la transaction n’a pas abouti, mais les magistrats ont bien reconnu qu’il y avait eu négociation et c’est une tache qui n'a pas disparu. » Le dossier a été classé par la justice italienne, mais il reste les nombreuses déclarations pro-russes de Matteo Salvini. De la justification de l’annexion de la Crimée en 2014 aux lauriers tressés en 2019 à Vladimir Poutine, qu'il avait décrit comme « le meilleur homme d’État actuellement sur terre ». Depuis l'invasion à grande échelle de l'Ukraine, Matteo Salvini a quelque peu nuancé ces louanges, mais il reste extrêmement critique de la ligne pro-Ukraine adoptée par Georgia Meloni. Dans ces conditions, pourquoi la dirigeante italienne a-t-elle accepté de nommer à Moscou un ambassadeur proche de Matteo Salvini ? Pour le chercheur italien Lorenzo Castellani, de l’Université libre Guido Carli à Rome, il ne s'agit pas d'une inflexion diplomatique de la part de Georgia Meloni, mais plutôt d’un accord pragmatique avec un allié dont elle dépend politiquement. « Georgia Meloni doit payer le prix pour gouverner avec Salvini, et elle le paie sur certaines réformes nationales ou nominations, mais pas sur les questions fondamentales, telles que la politique étrangère ou les relations avec l’Europe, analyse-t-il. Je pense qu'avec son ministre des Affaires Étrangères, Antonio Tajani, elle a décidé d’accorder à Salvini cette nomination et le droit de faire des déclarations sur la Russie, tout en réaffirmant leur emprise sur la politique étrangère et sur le soutien à l’Ukraine. » À lire aussiItalie: comment la leader d’extrême droite Giorgia Meloni s’est imposée sur la scène européenne Une nomination symbolique Certes, Georgia Meloni s'est, elle aussi, montrée élogieuse à l'égard de Vladimir Poutine avant d'arriver au pouvoir. Mais, contrairement à son allié de la Ligue du Nord, elle a adopté une position très claire à partir de février 2022 et de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, en rangeant son pays dans le camp des alliés de Kiev. « Giorgia Meloni n'a jamais voulu devenir la Viktor Orban de la Méditerranée et n'imagine pas une seconde le devenir, pointe le chercheur Guiseppe Bettoni. Être souverainiste et anti-immigration ne veut pas forcément ...
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  • Croatie: l’insaisissable président Zoran Milanović
    2025/08/29
    Le 12 janvier dernier, Zoran Milanović a été réélu pour un second mandat consécutif à la tête de la Croatie. Sans majorité au Parlement, le président doit aujourd’hui composer avec l’opposition. Qui est Zoran Milanović, cet ancien fonctionnaire croate qui a travaillé pour les Nations unies, mais aussi pour la mission croate auprès de l'Union européenne et de l'Otan à Bruxelles dans les années 1990 et qui aujourd’hui tient un discours anti-Otan, anti-européen et qui est souvent présenté comme pro-russe ? Beaucoup le surnomment le « Trump des Balkans ». Zoran Milanović est tout sauf un inconnu, en tout cas dans les Balkans. Ce juriste de formation, né en 1966 à Zagreb, qui a été réélu pour un second mandat présidentiel, avait par exemple déjà dirigé le pays en tant que Premier ministre entre 2011 et 2016. À l’époque, à la tête du Parti social-démocrate, il avait mené une politique de gauche. Il avait alors des positions modérées et plutôt progressistes, même s’il était accusé par l’aile gauche de son parti de mener une politique économique trop libérale. Mais comme l’explique Romain Le Quiniou, directeur général d’Eurocreative, un think tank sur l’Europe centrale et orientale, ce Milanović-là n’est pas celui qui a pris la présidence du pays en 2020 : « Monsieur Milanović a réussi à être élu président de la République et à changer de discours. Il disait qu'il voulait être un président avec de l'attitude. Et finalement, il a gardé cette ambition : essayer d'être un président qui dit ce qu'il pense, qui parle franchement, qui n'a pas peur des outrances, qui n'a pas peur de dire la vérité. Un président un petit peu antisystème. Mais on n'a pas forcément compris que c'était un virage que Monsieur Milanović n'avait pas utilisé seulement pour gagner cette présidentielle en 2020, mais qu’il utilisait cette position pour rester au pouvoir également. » Élu pour un premier mandat en 2020, il devient alors le premier opposant du gouvernement d’Andrej Plenković, membre du HDZ, l’Union démocratique croate, formation de droite qui gouverne de manière presque continue le pays depuis l’indépendance en 1991. Zoran Milanović s’oppose aux restrictions mises en place pendant la pandémie, s’oppose à l’aide militaire à l’Ukraine, soutient des positions russes, critique l’Otan et l’Union européenne. Des positions pas forcément partagées par ses compatriotes SI les Croates ne partagent pas forcément ses positions, elles ont eu leur effet. Florian Bieber, politologue et spécialiste des Balkans : « La majorité des Croates n'est pas pro-russe. Je crois que les gens soutiennent Zoran Milanović plutôt pour le fait qu'il est populiste, qu'il dit les choses comme il pense. Il a l’image de quelqu'un qui n’a aucune crainte de dire ce qu'il pense. » Cette liberté de ton plaît aux Croates. Et Zoran Milanović est devenu maître en la matière. Il faut dire qu’aujourd’hui, comme le détaille l’historien et spécialiste des Balkans Joseph Krulic, c’est le seul pouvoir que détient le président croate : « Depuis une réforme constitutionnelle de juillet 2001, le président croate, bien qu'il soit élu au suffrage universel depuis 1992, n'a en gros aucun pouvoir exécutif. Donc il est relativement paralysé. Mais il a le ministère de la parole et il se le permet, notamment en politique extérieure. » À lire aussiPrésidentielle en Croatie: victoire écrasante du président sortant Zoran Milanovic au second tour Éviter une concentration des pouvoirs Il n’y a pas que cette liberté de ton qui plaît aux Croates. Ils veulent aussi éviter une concentration des pouvoirs. Et la présence de Zoran Milanović à la tête de la République permet de bénéficier en quelque sorte d’un certain équilibre face au gouvernement conservateur d’Andrej Plenković. Un gouvernement qui soutient l’Ukraine, qui est en phase avec l’Union européenne et l’Otan. En somme, tout l’inverse des positions de Zoran Milanović qui, pourtant, bénéficie de nombreux soutiens dans la classe politique croate. « Il a gagné beaucoup de soutien suite à ses critiques très fortes contre le gouvernement actuel et spécialement le Premier ministre Andrej Plenković, poursuit Florian Bieber. Donc il est évident qu'il va encore plus critiquer le gouvernement. Et donc on peut s’attendre à beaucoup de batailles entre lui et le gouvernement actuel, et pas seulement en matière de politique étrangère, mais aussi en matière de politique intérieure. » Zoran Milanović a été reconduit à la tête de la République croate pour les cinq ans à venir. Cinq ans de bras de fer avec le gouvernement, mais aussi avec l’Otan et l’Union européenne. En somme, un mandat qui s’inscrit dans la continuité pour celui que l’on surnomme le « Trump des Balkans ». À lire aussiÀ la Une: «Zbor», quand la ...
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  • Kemi Badenoch, une tenante de la droite dure à la tête des conservateurs britanniques
    2025/08/22
    C'est un virage à droite toute qui se confirme à la tête des conservateurs britanniques avec la désignation de Kemi Badenoch. Âgée de 44 ans, élevée au Nigeria, elle devient la première femme d'origine africaine à occuper un tel poste au Royaume-Uni. Son ambition : relancer un parti très affaibli après la débâcle subie aux dernières élections législatives. (Rediffusion 9/11/2024) Désignée avec près de 57% des suffrages pour succéder à l'ancien Premier ministre Rishi Sunak, elle promet de revenir aux valeurs fondamentales du Parti conservateur britannique. Députée depuis 2017, plusieurs fois ministre depuis 2019, Kemi Badenoch est l'une des figures d'une aile droite qui a pris le dessus au sein du parti. « Pour être entendus, nous devons être honnêtes sur le fait que nous avons commis des erreurs et que nous avons laissé nos principes de base nous échapper », a-t-elle ainsi déclaré après sa victoire face à Robert Jenrick, qui s'était, lui aussi, positionné à la droite du parti. Avant d'arriver à la tête des Tories, cette informaticienne de formation a eu un parcours hors du commun. Aujourd'hui âgée de 44 ans, mère de trois enfants, elle a grandi au Nigeria au sein d'une famille plutôt aisée – son père est médecin, sa mère universitaire. Dans les années 1990, ses parents décident de l'envoyer au Royaume-Uni en raison des turbulences politiques et économiques qui secouent le Nigeria. Et, dès les années 2000, elle s'inscrit au Parti conservateur où elle rencontre son futur mari, Hamish Badenoch, un banquier d'origine écossaise. Elle va rapidement gravir les échelons au sein d'un parti qui souhaite se montrer plus inclusif sous la houlette de David Cameron. « Il y avait eu un ensemble de dispositifs et de mesures pour promouvoir les minorités ethniques, mais aussi les femmes au sein du Parti conservateur, décrypte Agnès Alexandre-Collier, professeur en civilisation britannique à l'université de Bourgogne. Et on a vu apparaître plusieurs personnalités issues de minorités ethniques comme Priti Patel ou Rishi Sunak, tous deux d'ascendance indienne. Kemi Badenoch parvient à réconcilier ces deux stratégies d'un parti qui se veut inclusif et qui poursuit sa progression idéologique vers la droite de l'échiquier politique. » Franc-parler et « vrai conservatisme » Au-delà de ce parcours, il y a la personnalité de la nouvelle dirigeante conservatrice, reconnue pour son charisme et son franc-parler, mais parfois critiquée pour ses déclarations à l'emporte-pièce. « Kemi Badenoch tient des propos assez provocateurs, mais, à la différence d'autres personnalités auxquelles elle est parfois comparée, c'est aussi quelqu'un d'assez réfléchi dans ses déclarations, sans l'agressivité et la virulence que l'on perçoit souvent à l'aile droite de la classe politique », nuance toutefois Agnès Alexandre-Collier. Sur le fond, Kemi Badenoch propose un retour à ce qu'elle appelle le « vrai conservatisme » : favorable au Brexit, elle veut réduire l'immigration illégale, limiter le rôle de l'État, favoriser les entreprises. Enfin, elle affirme vouloir lutter contre le « wokisme », c'est-à-dire l'influence supposée des idées gauchistes au sein de la société. Et elle met en avant deux modèles : Winston Churchill et surtout Margaret Thatcher, la première femme à avoir dirigé le Parti conservateur (elle fut désignée en 1975) et le Royaume-Uni (de 1979 à 1989). « La référence à Margaret Thatcher est un peu une référence obligatoire pour tout leader du Parti conservateur, pointe Thibaud Harrois, maître de conférences en civilisation britannique à l'université Sorbonne Nouvelle. Mais c'est aussi une façon pour elle d'assumer cet héritage libéral, de montrer qu'elle ne cherchera pas à transiger avec ce libéralisme, et qu'elle n'est pas du tout dans la lignée plus modérée de certains conservateurs. » Le double pari des Tories C'est donc un virage à droite assumé que propose Kemi Badenoch avec un double objectif : incarner une opposition frontale au nouveau gouvernement travailliste et reconquérir les électeurs séduits par Reform UK, le parti de Nigel Farage, positionné à la droite des Tories. Un double pari risqué pour la nouvelle dirigeante conservatrice, qui s'est fixé comme objectif de ramener son parti au 10 Downing Street, en 2029, lors des prochaines élections législatives. Pour ce faire, elle devra remettre sur pied un Parti conservateur qui vient de subir sa pire défaite depuis des décennies – et qui se voit pris en tenaille sur sa droite par le Reform Party, et sur sa gauche par le Parti libéral-démocrate, revenu en force à la Chambre des Communes avec 72 députés. Avec seulement 121 sièges, le parti dont elle prend la direction aura du mal à exister face à un Parti travailliste, qui bénéficie d'une large majorité (402 députés). Lorsque le Parti ...
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  • Géorgie: Mikhaïl Kavelachvili, un ex-footballeur propulsé à la présidence d'un pays en pleine crise
    2025/08/15
    Alors que les manifestations perdurent depuis plus de deux semaines contre la décision du gouvernement de suspendre jusqu'à 2028 les négociations d’adhésion de la Géorgie à l'Union européenne, l'ex-footballeur Mikhaïl Kavelachvili a été élu samedi 14 décembre 2024 pour succéder à la présidente pro-européenne Salomé Zourabichvili. (Rediffusion du 14 décembre 2024) Quarante-six sélections, neuf buts en équipe nationale, sacré trois fois champion de Géorgie avec le Dinamo Tbilissi… Mikhaïl Kavelachvili, 53 ans, est considéré dans son pays comme un des attaquants les plus talentueux de sa génération. Passé par Manchester City, il a fait carrière dans des clubs suisses — du Grasshopper Zurich au FC Bâle — avant de retirer ses crampons en 2007. Reconverti en agent, pour aider ses jeunes compatriotes à partir jouer à l’étranger, il brigue en 2015 la présidence de la Fédération géorgienne de football. Mais, faute de diplômes suffisants (il n'a pas fait d'études supérieures), il est écarté de ce poste. C’est alors qu’il bascule en politique : en 2016, il devient député pour Le Rêve géorgien, un parti national-populiste fondé par l’oligarque Bidzina Ivanichvili, qui a fait fortune en Russie et est devenu en une dizaine d’années le véritable homme fort du pays. S’il n’a a priori pas le CV pour être président, il est un fidèle du parti et a le physique de l’emploi. « Le Rêve géorgien utilise beaucoup le sport dans sa propagande », constate Thorniké Gordadzé, ancien ministre de l’Intégration européenne entre 2010 et 2012, et chercheur à l’Institut Jacques Delors et au sein du think tank géorgien Gnomon Wise. « Parmi les députés du Rêve géorgien, il y a des haltérophiles, des rugbymen, des joueurs de basket, plusieurs footballeurs, des lutteurs. C’est un parti populiste qui capitalise beaucoup sur la renommée des sportifs géorgiens. Kavelachvili fait partie de cette stratégie ». Footballeur devenu député d’extrême droite En tant que député, Mikhaïl Kavelachvili a notamment défendu la loi dite « des agents étrangers », calquée sur la Russie, selon laquelle les ONG qui reçoivent plus de 20 % de leur financement de l’étranger doivent s’enregistrer en tant « qu’organisations servant les intérêts d’une puissance étrangère. » Une décision adoptée par la majorité parlementaire du Rêve géorgien qui avait provoqué des manifestations massives à Tbilissi au printemps 2024. « Mikhaïl Kavelachvili représente l’aile la plus radicale du Rêve géorgien, juge Thorniké Gordadzé. Il faisait même partie d’un groupe de députés qui étaient les avant-coureurs de la stratégie anti-occidentale et anti-européenne du Rêve géorgien. Ils ont repris la rhétorique, le narratif russe sur la menace LGBTQ+, sur l’Europe et les États-Unis comme étant les ennemis des traditions géorgiennes, et les Occidentaux comme étant promoteurs et instigateurs de la guerre en Ukraine… Il est de cette mouvance ». Pour la première fois, le futur président n'est pas élu au suffrage universel direct, mais nommé par une commission électorale d’élus, suite à un changement constitutionnel décidé en 2017 à la demande du Rêve géorgien. Ainsi, le parti au pouvoir contrôlera la dernière institution qui lui échappait encore. En effet, l’actuelle présidente, Salomé Zourabichvili, une diplomate pro-européenne, est devenue la porte-voix de ceux qui s’opposent à l’éloignement de la trajectoire européenne de la Géorgie, acté par l’actuel Premier ministre, Irakli Kobakhidzé, qui a annoncé il y a deux semaines reporter l’adhésion de la Géorgie à l’UE à 2028. Une décision qui a déclenché de nouvelles manifestations massives à Tbilissi et dans tout le pays, soutenues par Salomé Zourabichvili qui réclame de nouvelles élections depuis les législatives du 26 octobre, entachées de fraudes. À lire aussiSalomé Zourabichvili, présidente de la Géorgie: «Je reste la seule institution indépendante et légitime» Président : une fonction symbolique qui tombe dans l’escarcelle du pouvoir « Depuis que le Rêve géorgien est au pouvoir, nous avons eu deux présidents de la République. Les deux ont fini par prendre leurs distances et s'opposer à Bidzina Ivanichvili, qui dirige le pays comme son entreprise et ne tolère pas d’indépendance d’esprit, estime Thorniké Gordadzé, qui ne cache pas son opposition au pouvoir en place. Donc, cette fois, Ivanichvili a choisi Mikhaïl Kavelachvili, parce qu’il n’a pas les compétences, qu’il lui est fidèle et ne se servira pas de l’institution contre lui ». Le mandat de Salomé Zourabichvili arrivant à son terme le 29 décembre, « il n’est pas très étonnant que le Rêve géorgien choisisse une personnalité plus favorable à la ligne du gouvernement », nuance Taline Ter Minassian, ...
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  • Allemagne: clap de fin pour Olaf Scholz (rediffusion)
    2025/08/08
    Dimanche 23 février, les électeurs allemands voteront dans le cadre des élections fédérales anticipées suite à l'éclatement de la coalition « feu tricolore » emmenée par Olaf Scholz. Un scrutin qui pourrait bien rester dans les annales de la politique allemande, car si l'on en croit les sondages, l'AfD, l'Alternative pour l'Allemagne, formation d'extrême droite, pourrait devenir la deuxième force politique du pays. Un changement brutal après la chute du gouvernement d'Olaf Scholz, tête de liste du parti social-démocrate pour ces élections, pris de cours durant son mandat par un contexte géopolitique aux multiples impacts pour un pays qui voit ses certitudes s'effondrer les unes après les autres. (rediffusion du 12 février 2025) Ces élections pourraient bien marquer la fin de la carrière politique d'Olaf Scholz. À soixante-six ans, le chancelier sortant, ancien ministre des Finances dans le dernier gouvernement d'Angela Merkel, qui fut également maire de Hambourg entre 2011 et 2019, pourrait bien tirer sa révérence si sa formation, le SPD, le Parti social-démocrate, subit une défaite historique, ce que prédisent les sondages. Une coalition vouée à l'échec Il faut dire que la coalition « feu tricolore » qu'il dirigeait, avec le Parti social-démocrate, les Verts et le Parti libéral-démocrate, était plus ou moins vouée à l'échec, surtout dans un contexte de crises énergétique, économique et géopolitique. ​​​​​​ « C'était une coalition un peu contre-nature, estime Étienne Dubslaff, docteur en civilisation allemande et en histoire contemporaine et maître de conférences à l'Université Paris Nanterre. Il y a bien certains points communs, notamment dans la politique sociétale — ce sont trois partis plutôt libéraux somme toute, ils sont favorables par exemple au mariage gay ou encore plus ou moins favorables à la légalisation du cannabis. C'est anecdotique, mais néanmoins, ça joue quand même un rôle. Donc, là-dessus, ces trois partis pouvaient tout à fait s'entendre. En revanche, il y a toujours eu de graves dissensions, notamment entre les Verts et les Libéraux, autour des questions économique et financière. » Le déficit public : un verrou qui a eu raison de la coalition Et ce sont justement ces questions d'ordre économique et financière qui ont fait imploser la coalition. Les sociaux-démocrates et les Verts souhaitaient faire sauter le verrou de la dette publique, un thème tabou en Allemagne. Mais mettre fin à ce verrou était indispensable, selon Olaf Scholz, pour relancer l'économie allemande, qui pourrait connaître une troisième année de récession en 2025, ce qui serait une première. Mais son ministre des Finances, également chef du FDP, le parti libéral, était totalement opposé à cette idée contraire aux principes de son parti. Et c'est ce point de crispation qui a fait éclater en novembre dernier la coalition « feu tricolore ». Une situation dont n'est pas vraiment responsable Olaf Scholz, détaille Marie Krpata, chercheuse au Cerfa, le Comité d'études des relations franco-allemandes à l'Ifri : « Avant lui, Angela Merkel a été au pouvoir pendant seize ans. Et un certain nombre de décisions ont été prises qui finalement ont fragilisé l'Allemagne. Et cela ne date pas d'Olaf Scholz en tant que chancelier, puisqu'en effet, la dépendance par rapport à la Russie sur le plan énergétique, c'était bien avant Olaf Scholz. Sous Angela Merkel aussi, il y a eu un sous-investissement dans l'armée allemande et aujourd'hui, on se rend compte de l'impact négatif que cela peut avoir. Alors effectivement, les sociaux-démocrates ont aussi été au gouvernement sous Angela Merkel, mais il est un peu trop simple de dire que la faute finalement est celle d'Olaf Scholz. » À écouter dans DécryptageÉconomie, politique: la fin du modèle allemand? Olaf Scholz : un candidat hors sujet ? Fini donc la coalition « feu tricolore », et pourtant, Olaf Scholz décide malgré tout de prendre la tête de la liste du SPD pour les prochaines élections. Mais le problème, c'est que les thèmes qui lui sont chers ne sont pas les thèmes qui dominent la campagne électorale. L'Allemagne a besoin de relancer son économie, d'investir dans des secteurs clés selon lui, mais ce sont d'autres questions qui dominent les débats, comme l'explique Marie Krpata : « Le thème de l'immigration est aujourd'hui un des thèmes phares de cette campagne électorale, qui plus est après un certain nombre d'attaques au couteau et différents attentats qu'il y a pu y avoir précédemment. Ce sujet de l'immigration et ce sujet de la sécurité aujourd'hui domine cette campagne électorale, même si, évidemment, la question de l'économie, de la compétitivité joue un rôle, mais aussi l'ingérence étrangère, avec Elon Musk qui soutient l'AfD effectivement. » Alors, bien que donné vainqueur après le ...
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  • Biélorussie: indéboulonnable mais vieillissant, le président Loukachenko brigue un 7e mandat (rediffusion)
    2025/07/18
    Dimanche 26 janvier, les électeurs biélorusses sont appelés à voter dans le cadre de l'élection présidentielle. Comme le dénonce depuis des décennies la communauté internationale, c'est par un processus électoral ni libre, ni équitable, qu'Alexandre Loukachenko devrait être reconduit pour un nouveau mandat, son septième consécutif à la tête d'un pays considéré comme un satellite de la Russie. Un pays déserté par une opposition victime d'une répression féroce. (rediffusion du 25 janvier 2025) Il est au pouvoir depuis 1994. Alexandre Loukachenko est aujourd'hui le plus ancien dirigeant des ex-républiques de l'espace soviétique. À 70 ans, il continue de diriger d'une main de fer un régime considéré par beaucoup comme le plus autoritaire en Europe et se présente sans véritable opposant dans ce scrutin présidentiel. Il devrait logiquement être reconduit pour un septième mandat à la tête d'un pays dont le régime s'est encore plus durci depuis août 2020, après une dernière élection entachée de nombreuses fraudes. « Souvent, quand on parle de Biélorussie, on parle d'une forme d'accord tacite qui existait plus ou moins avec les classes moyennes biélorusses, en tout cas qui a permis l'émergence de ces classes moyennes biélorusses, qui pouvaient circuler à l'époque assez librement, qui pouvaient donc gagner leur vie assez facilement. Mais en échange, il ne devait évidemment pas manifester d'ambitions politiques. C'est ce pacte qui, du point de vue d'Alexandre Loukachenko, a été rompu en 2020, quand beaucoup de citoyens biélorusses ont exprimé des revendications politiques », estime Olga Gille-Belova, docteur en sciences politiques et maître de conférences à l'université Bordeaux-Montaigne. Une opposition muselée, en exil ou en prison La répression féroce qui a suivi ces manifestations sans précédent a permis à Alexandre Loukachenko d'écarter toute opposition. Si certains de ces opposants ont été arrêtés et sont désormais en prison, d'autres sont parvenus à fuir. « Dès l'automne 2020, des Biélorusses par milliers, des dizaines de milliers même, ont fui le pays par peur de répression, par peur de l'emprisonnement, par peur des tortures, par peur des menaces sur leur famille, et beaucoup sont arrivés en Lituanie, en Pologne et également en Géorgie, détaille Ronan Hervouet, sociologue, professeur à l'université de Bordeaux-Montaigne et qui mène actuellement des recherches sur les exilés biélorusses. Ces personnes, au début, continuaient de participer à des formes de mobilisation, de manifestation, de soutien aux prisonniers politiques, etc. Mais rapidement, ils se sont rendu compte qu'ils ne se sentaient pas en sécurité, même dans les pays d'accueil. Ils avaient peur que leur mobilisation à l'étranger puisse nuire à leurs proches. Aujourd'hui, la mobilisation, l'action contre le régime apparaissent extrêmement difficile à mener collectivement, à l'intérieur du pays comme depuis l'étranger. » Une dépendance à la Russie qui va de pair avec la répression Svetlana Tikhanovskaïa, considérée comme la cheffe de file de l'opposition biélorusse et adversaire du président sortant en 2020, continue de se battre, mais en exil. Ainsi, Alexandre Loukachenko est sans opposant aujourd'hui et compte rester sur la même ligne, c'est-à-dire avancer main dans la main avec la Russie de Vladimir Poutine, dont la Biélorussie aujourd'hui ne peut se passer. « Il y a une dépendance beaucoup plus importante qui s'est instaurée à l'égard de la Russie. La dépendance militaire, la dépendance stratégique, la dépendance économique, qui existaient déjà auparavant, se sont beaucoup renforcées depuis 2022 », énumère Olga Gille-Belova. Alexandre Loukachenko applique aujourd'hui la méthode Poutine. C'est donc la peur qui domine dans le pays. À tel point que, cette année, personne de s'attend à ce que les Biélorusses mécontents sortent s'exprimer dans les rues après cette élection. « Il y a un tel degré de répression… Tout a été traqué et continue d'être traqué. Il y a 1 250 prisonniers politiques, mais il y en a qui ont pris des peines d'un an de prison, de deux ans de prison. Certains sont sortis, mais il y a d'autres qui entrent. En fait, ça ne s'arrête pas depuis 2020. La répression à l'intérieur du pays est telle qu'une mobilisation apparaît complètement impossible », explique Ronan Hervouet. Alexandre Loukachenko va donc enchaîner un septième mandat, personne n'en doute. Mais à 70 ans, il n'est pas éternel. Et s'il peut encore enchaîner un ou deux mandats, la question de sa succession se pose aujourd'hui. Ce qui semble être la seule issue possible pour un changement de pouvoir à la tête de la Biélorussie. À lire aussiBiélorussie: un «simulacre d'élection» dans un pays avec «des milliers de prisonniers politiques»
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  • António Costa, un adepte du compromis au service de l’Union européenne
    2025/07/11
    Il a vécu son baptême du feu en présidant son premier Conseil européen à Bruxelles jeudi 19 décembre : António Costa veut secouer les habitudes prises ces dernières années à Bruxelles… La « méthode Costa », faite de compromis et de relationnel, lui a plutôt réussi au Portugal, mais peut-elle fonctionner à Bruxelles dans un contexte de fortes tensions économiques et politiques ? [Rediffusion] Lunettes rondes, cheveux argentés et sourire communicatif : António Costa est visiblement satisfait de « son » premier Conseil européen en tant que président de l’institution. Il faut dire que l’ancien Premier ministre portugais a déjà réalisé un petit exploit en concluant en une seule journée ce conclave des dirigeants européens… une « méthode Costa » déjà saluée par ses interlocuteurs de l’Union européenne. « Je pense que nous avons réussi à concentrer le travail des dirigeants sur la discussion stratégique et politique, en confiant la préparation du sommet à nos ambassadeurs », s’est donc félicité l’ancien Premier ministre à l’issue de ce premier Conseil européen, tandis qu’aux étages du bâtiment Justus Lipsius, les dirigeants européens ne cachaient pas leur soulagement de pouvoir rentrer dans leurs pays respectifs aussi rapidement. « Il a voulu ramasser le Conseil européen sur une seule journée alors que jusqu’à présent, c'était sur deux jours », salue Pascale Joannin, directrice générale de l’Institut Robert Schuman. « C’est vraiment la première mesure tangible que l’on voit de la "méthode Costa" – l’idée étant de permettre aux 27 de se voir, d’échanger, mais de le faire plus rapidement, même si l’agenda est chargé. » Origines indiennes Un premier point positif donc pour ce nouveau président du Conseil européen, nommé le 1ᵉʳ décembre dernier pour un premier mandat de deux ans et demi – renouvelable une seule fois. Aujourd’hui âgé de 63 ans, António Costa a grandi au Portugal dans une famille très politisée et engagée contre la dictature de Salazar, une histoire familiale qui l’a beaucoup marqué, de même que les origines indiennes de son père. « Orlando da Costa était originaire d’une famille de Goa, un comptoir indien resté portugais jusque dans les années 1960, et il a ensuite vécu un temps au Mozambique, il a donc eu une histoire familiale liée à la colonisation portugaise », raconte Victor Pereira, chercheur à l’Institut d’histoire contemporaine de l’Université nouvelle de Lisbonne. « Autre élément important dans cette histoire familiale : son père était écrivain et il militait au Parti communiste portugais, qui était le principal parti d’opposition pendant la dictature de Salazar. Sa mère, Maria Antonia Palla, était une journaliste engagée à gauche. Elle a fait notamment des reportages sur les avortements clandestins, ce qui lui a valu des mésaventures avec la justice, mais aussi une réputation de journaliste courageuse et engagée. » Une première grève à 14 ans C’est donc très jeune qu’António Costa s’engage en politique, il a d’ailleurs organisé sa première grève à l’âge de 14 ans pour dénoncer l’éviction d’une professeure dans son collège. Passionné de football – il soutient le Benfica – et de cinéma, il devient avocat, milite au Parti socialiste et entre pour la première fois au gouvernement en 1995 à l’âge de 34 ans, sous la houlette d’António Guterres, l’actuel secrétaire général de l’ONU. Il est maire de Lisbonne pendant huit ans, un mandat qu’il met à profit pour revaloriser et dynamiser la capitale portugaise. Puis, en 2015, il devient Premier ministre en formant une alliance à gauche qui est alors totalement inédite au Portugal. Cet amateur de puzzle à 1 000 pièces déploie alors des talents de négociateur hors pair afin d’y parvenir. « Il va réussir à gouverner durant quatre ans avec une formation de gauche radicale et avec les communistes, dont les relations avec les socialistes portugais ont toujours été très tendues, décrypte Victor Pereira. Et ce alors que c’est la droite qui était arrivée en tête aux élections ! En outre, il parvient à rompre avec la politique d’austérité de ses prédécesseurs tout en améliorant la situation financière du pays. » Un « miracle portugais » qui finit mal pour António Costa : le dirigeant portugais est contraint de démissionner, fin 2023, lorsque son nom apparaît dans une affaire de corruption. L’enquête n’aboutit pas, mais l’ancien avocat doit renoncer à ses ambitions nationales et finit par rebondir au niveau européen, en profitant du départ de Charles Michel pour diriger le Conseil européen. À lire aussiDémission du Premier ministre portugais emporté par un scandale de corruption La « méthode Costa » À Bruxelles, l’ancien Premier ministre n’arrive pas en ...
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