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Européen de la semaine

著者: RFI
  • サマリー

  • Chaque semaine, la rédaction Europe de RFI, fait le portrait d’un Européen qui est au cœur de l’actualité. Un portrait qui permet de découvrir les acteurs du monde dans lequel nous vivons et d’éclairer les évènements que nous commentons et dont nous témoignons dans les journaux de RFI.

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あらすじ・解説

Chaque semaine, la rédaction Europe de RFI, fait le portrait d’un Européen qui est au cœur de l’actualité. Un portrait qui permet de découvrir les acteurs du monde dans lequel nous vivons et d’éclairer les évènements que nous commentons et dont nous témoignons dans les journaux de RFI.

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エピソード
  • Nicușor Dan, le mathématicien face à l’extrême droite en Roumanie
    2025/04/18

    Il portera l’une des voix pro-européennes à la prochaine présidentielle en Roumanie. Nicușor Dan est notre Européen de la semaine. Le maire de Bucarest est candidat aux élections des 4 et 18 mai face au favori d’extrême droite, George Simion. Nicușor Dan tente le plus gros pari politique de sa vie.

    Nicușor Dan tente sa chance dans cette élection à rebondissement. La présidentielle a été annulée au premier tour : le candidat pro-russe Călin Georgescu est soupçonné de financement illégal de sa campagne. Nicușor Dan s’est présenté en indépendant avec comme leitmotiv la justice sociale. « Je suis candidat, explique-t-il dans un clip de campagne, parce que la Roumanie est pleine d'injustices, on ne peut pas obtenir d'argent public, les impôts élevés sur le travail restent impunis, gaspillés par l'État, les enfants n'ont pas accès à l'école, les villages n'ont pas de médecins, les institutions sont faibles et les Roumains sont déçus par la classe politique actuelle. »

    Nicușor Dan a eu une autre vie avant la politique. C’est d’abord un génie des mathématiques. Il remporte la médaille d'or lors des Olympiades internationales de mathématiques en 1987 et 1988. Nicușor Dan a aussi étudié en France. Mais c’est à son retour à Bucarest dans les années 90 qu’il se lance dans l’action sociale.

    « Peu à peu, Nicușor Dan se dirige vers la défense de la vie urbaine saine en s'inspirant de plusieurs villes françaises, mais aussi en portant un projet associatif », rappelle Sergiu Miscoiu, professeur de sciences politiques à l’université de Cluj, en Roumanie. « Il fonde en 2006 l'association Sauver Bucarest qui se confronte directement avec les spéculateurs immobiliers. Il devient un peu connu en tant que militant de cette association. » Un combat qui l’amène jusqu’à l’Assemblée en 2016 puis, quatre ans plus tard, à la mairie de Bucarest. Son action contre les « mafias immobilières » de la capitale assure sa popularité.

    Candidat surprise

    À 55 ans, Nicușor Dana a vu une porte s’ouvrir devant lui. C’est au moment de l’annulation du premier tour en décembre dernier que plusieurs personnalités de l’USR, le parti libéral et europhile, lâchent leur candidate Elena Lasconi pour soutenir Nicușor Dan. Un coup de théâtre, un de plus dans cette élection. « J’ai été surpris, raconte Stelian Negrea, journaliste d’investigation à Newsweek Romania. Il venait de remporter un deuxième mandat à la mairie de Bucarest et son annonce a été une surprise pour tout le monde. »

    Un candidat surprise… et atypique. Posé, calme, dans ses costumes passe-partout, « Nicușor Dan est tout le contraire » de la classe politique traditionnelle, note le professeur Sergiu Miscoiu. « Il réfléchit peut-être un peu trop, même pour certaines réponses, mais cela crée aussi l'impression de quelqu'un qui est découplé du système politique traditionnel et donc qui a une sorte d'honnêteté dans sa manière de fonctionner. » Il se présente comme intègre, mais il a été épinglé dans la presse pour sa proximité avec un homme d’affaires pro-russe. Très discret sur sa vie privée, on sait qu’il vit avec sa compagne sans être marié, ce qui pourrait le handicaper auprès de l’électorat traditionnel dans le pays.

    Bien implanté à Bucarest, Nicușor Dan manque d’ancrage hors de la capitale. Mais ce ne sera pas un problème. « La Roumanie compte près de 9 millions de comptes TikTok », explique le journaliste Stelian Negrea. « Beaucoup d'entre eux vivent en zone rurale. Avec une campagne TikTok ciblée, on peut atteindre ces zones rurales, et cela ne devrait pas être un handicap pour lui. Chaque femme âgée de la campagne possède un compte TikTok et y est très active ! »

    Si le candidat de l’extrême-droite George Simion est donné vainqueur du premier tour, l’élection va en réalité se jouer entre deux candidats pro-européens : Nicușor Dan ou bien Crin Antonescu de la coalition au pouvoir. Celui qui passera le premier tour est quasiment assuré de l’emporter au second.

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  • Danemark: Mette Frederiksen, la «dame de fer» qui résiste aux projets expansionnistes de Donald Trump
    2025/04/04
    Elle tient tête à Donald Trump et semble prête à poursuivre le bras de fer avec le président américain sur le Groenland : Mette Frederiksen est l’Européenne de la semaine. La Première ministre du Danemark résiste face au projet de la Maison Blanche de faire main basse sur le territoire contrôlé par Copenhague. Mette Frederiksen était au Groenland cette semaine, invitée officiellement par le nouveau Premier ministre groenlandais. Visite symbolique et politique forte avec un message clair à faire passer. « Les États-Unis ne doivent pas s'emparer du Groenland. Le Groenland appartient aux Groenlandais »,a-t-elle déclaré.Popularité en hausseSa fermeté face à Donald Trump est saluée dans le pays. Sa résistance lui donne un coup de boost dans les sondages. « Elle est bien plus populaire auprès des électeurs danois qu'elle ne l'était auparavant, explique Elisabet Svane, éditorialiste politique au grand journal danois Politiken. Son gouvernement a été très impopulaire, car les gens ne comprenaient pas pourquoi les libéraux de droite et la gauche pouvaient collaborer. Ces partis, habituellement éloignés les uns des autres, sont généralement des adversaires politiques. » Une fermeté que les Danois ont déjà vue : pendant la crise du Covid, elle avait marqué les esprits. Mette Frederiksen n’avait pas hésité à ordonner l’abattage de tous les visons du pays. Avant de s’excuser, en larmes, devant les caméras.À lire aussiGroenland: les déclarations de Trump créent la stupeur, le Danemark se dit «ouvert au dialogue»« Dame de fer scandinave »Mette Frederiksen est surnommée la « dame de fer scandinave ». Dès son arrivée au pouvoir, elle mène une politique anti-migrants. Pourtant, elle était autrefois appelée « Mette la rouge ». Ses passages aux ministères de l’Emploi et de la Justice l’ont changé. Mais ce virage idéologique est aussi stratégique : Mette Frederiksen a voulu contrer l'essor des nationalistes du Parti du peuple danois. « Si les sociaux-démocrates voulaient conserver leur position de premier parti au Danemark, elle a décidé qu'il fallait combler l'écart entre eux, raconte Niels Dahl, il analyse la politique danoise au quotidien Jyllands-Posten. Donc, sur le plan politique, elle a fortement orienté son parti vers la droite, avec une politique très stricte en matière d'immigration. Et en même temps, elle a orienté sa politique économique un peu plus à gauche, ce qui a été un facteur clé de sa victoire électorale en 2019. »Politique précoce Mette Frederiksen s’est engagée en politique très jeune. À 15 ans à peine, elle rejoint le Parti social-démocrate. Une ascension express : à 24 ans, elle est élue au Parlement. À 41 ans, elle devient la plus jeune Première ministre du pays. Avec un style parfois autoritaire. « Elle aime obtenir ce qu'elle veut ! Et elle n'a pas peur de faire pression, surtout au sein de son parti, explique le professeur Rune Stubager. Elle veut que les députés suivent la ligne du parti et s'y tiennent. On l'accuse de concentrer trop de pouvoir autour d'elle, tant au sein du parti qu'au sein du gouvernement. » Pour le journaliste Niels Dahl, la force de Mette Frederiksen, c’est justement d'aimer le pouvoir : « Elle aime l'avoir et elle aime l'exercer. Elle n'a jamais hésité à user de son pouvoir si elle en avait l'occasion pour faire ce qu'elle jugeait nécessaire. Et je pense que c'est en quelque sorte sa plus grande qualité : sa capacité à accomplir des choses, sa volonté de le faire quand elle le juge nécessaire. »Cuisine traditionnelle et maison à la campagneDiscrète sur sa vie privée, Mette Frederiksen est mère de deux enfants et s'est remariée avec un réalisateur de cinéma. Elle aime cuisiner des plats traditionnels danois et le fait savoir sur Instagram. Elle a acheté une ferme à la campagne dans laquelle l’attend sa vie d’après la politique.Candidate à sa succession ? À 47 ans, elle a encore du temps devant elle. Cela fait plus de cinq ans qu’elle est au pouvoir et Mette Frederiksen devrait rester au pouvoir. Les prochaines élections sont prévues en novembre. Elle a de fortes chances de remporter un troisième mandat avec peut-être une nouvelle coalition. La suite pourrait aussi l’amener à un gros poste à la tête de l’Union européenne ou bien à l’Otan. À lire aussiCes alliés des États-Unis qui commencent à dire «non» à Donald Trump
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  • Aleksandar Vucic, le président serbe face à une contestation sans précédent
    2025/03/14
    La Serbie retient son souffle à la veille d’une manifestation contre la corruption qui s’annonce massive. À l’appel des étudiants serbes qui se mobilisent depuis novembre dernier, des centaines de milliers de personnes sont attendues à Belgrade ce samedi 15 mars, avec le risque d’un embrasement entre partisans et adversaires du président serbe. C’est un mouvement de contestation massif qui s’est emparé de la Serbie depuis plusieurs mois, avec comme point de départ l’incident tragique de la gare de Novi Sad le 1er novembre dernier. L’effondrement de l’auvent de la gare, qui venait tout juste d’être rénové, a fait 15 morts et suscite une émotion et une indignation majeure en Serbie. « Cet incident meurtrier est un catalyseur extrêmement fort parce qu’il concentre tout ce que le régime commet en termes de violations de l'État de droit, en termes de pratiques clientélaires, en termes de corruption endémique », pointe Sophie Gueudet, chercheuse à l’École supérieure Sant’Anna de Pise et spécialiste des Balkans. Ce sont les étudiants serbes qui vont prendre la tête de cette contestation avec un blocage des universités et des manifestations de plus en plus massives.Une mobilisation qu’Aleksandar Vucic ne parvient pas à endiguer malgré les concessions accordées au fil des mois : l’inculpation d’une douzaine de responsables, la démission du Premier ministre et la publication d’une partie des contrats passés avec l’entreprise chinoise chargée des travaux. D’un côté, Aleksandar Vucic tente d'apaiser la colère et de l’autre, il essaie de décrédibiliser la contestation. « C'est vraiment un registre de l'exercice du pouvoir par le régime Vucic : essayer de tourner en dérision les contestataires en les faisant apparaître comme des fauteurs de trouble, qu’il s’agisse de manifestants écologistes comme par le passé, ou des étudiants dans le cas présent », décrypte Sophie Gueudet. « Vous avez aussi l'emprunt par le régime d’Alexander Vucic de toute une rhétorique empruntée à la Russie de Vladimir Poutine : qualifier ces mouvements de "révolution de couleur", qualifier les manifestants "d'agents de l’étranger" de sorte à disqualifier la légitimité de leurs revendications. »À lire aussiSerbie: à Belgrade, qui se prépare à accueillir une manifestation d'envergure, la tension monte Rallier les zones ruralesAleksandar Vucic est au pouvoir depuis 2014 en tant que Premier ministre puis en tant que président et il a affronté déjà plusieurs mouvements de contestation, mais jamais de cette ampleur. Avec une difficulté de taille : les étudiants serbes ont pris le soin d’aller mobiliser dans les zones rurales traditionnellement proches du président serbe en organisant des marches de plusieurs centaines de kilomètres en amont des manifestations. « Le fait d'aller chercher les campagnes, c'est vraiment l’idée de mobiliser l'ensemble de la société », souligne Pauline Soulier, chercheuse associée à l’Institut de Recherche Montesquieu à l’Université de Bordeaux. « Et dans les campagnes, il y a quand même un ralliement plus fort à Aleksandar Vucic… Pour l'instant, cela fonctionne : les étudiants sont très bien accueillis dans les petites et moyennes villes. Les gens leur apportent leur soutien, de la nourriture et des médicaments. »Une Église orthodoxe diviséeFace à cette contestation sans précédent, Aleksandar Vucic conserve cependant des atouts importants. Aujourd’hui âgé de 55 ans, le président serbe a été ministre de Slobodan Milosevic et a commencé sa carrière au sein de la mouvance ultra-nationaliste. Admirateur déclaré de Vladimir Poutine, il exerce un contrôle étroit sur l’appareil d’État et sur les médias. Il a également le soutien de l’Église orthodoxe serbe. Pour le moment en tout cas, car cette Église qui peut jouer un rôle politique crucial en Serbie est divisée face à la contestation. « Les étudiants en théologie ont d’abord rejoint le mouvement, mais ils ont rapidement été sommés de se retirer », observe Pauline Soulier. « Néanmoins, le bas-clergé est plutôt favorable au mouvement étudiant, tandis que le haut-clergé soutien le président serbe, et notamment le patriarche qui est proche idéologiquement de Vucic. Il y a donc vraiment un tiraillement au sein de l'Église entre les partisans de Vucic et les partisans des manifestants. »La mobilisation qui aura lieu demain s’annonce en tout cas décisive – car les étudiants veulent en faire le point d’orgue de leur mobilisation. De son côté, Aleksandar Vucic a demandé à ses partisans de se mobiliser également dans les rues de Belgrade, accusant ses opposants de vouloir provoquer des violences. Pas question pour le président serbe de renoncer au pouvoir et d'envisager, comme le demande l'opposition, la formation d'un gouvernement de transition. À ...
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