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Européen de la semaine

Européen de la semaine

著者: RFI
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このコンテンツについて

Chaque semaine, la rédaction Europe de RFI, fait le portrait d’un Européen qui est au cœur de l’actualité. Un portrait qui permet de découvrir les acteurs du monde dans lequel nous vivons et d’éclairer les évènements que nous commentons et dont nous témoignons dans les journaux de RFI.

France Médias Monde
政治・政府
エピソード
  • Simen Velle, le Jordan Bardella norvégien
    2025/09/12

    Le Parti du progrès, un mouvement de droite radicale, a réuni près de 24% des suffrages lors des législatives organisées lundi 8 septembre en Norvège, score qui en fait la première force d’opposition aux travaillistes du Premier ministre Jonas Gahr Store arrivés en tête. En tête chez les jeunes, la formation séduit notamment par sa figure montante, Simen Velle.

    C’est un peu le Jordan Bardella norvégien, autrement dit une figure montante de la droite radicale européenne. Cheveux blonds gominés tirés en queue de cheval, regard bleu acier, Simen Velle entre au Storting - le Parlement norvégien - à 24 ans seulement.

    À la tête de la branche « Jeunes » du Parti du progrès (FrP) depuis deux ans, ce dernier a largement contribué à populariser son mouvement auprès de la jeunesse du pays. À tel point qu'à l'occasion des législatives du 8 septembre, le FrP a remporté le vote organisé dans les lycées avant le scrutin. Simen Velle incarne « à la fois une tradition très scandinave de politisation des jeunes et une nouvelle forme de communication, celle des réseaux sociaux », analyse Yohann Aucante, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

    Simen Velle, star des réseaux sociaux

    Depuis des années en effet, Simen Velle s’affiche sur TikTok ou Instagram, plateformes sur lesquelles il apparaît tour à tour en costume-cravate ou en tenue décontractée et où il n’hésite pas non plus à publier des photos de lui en maillot de bain ou dans des fêtes, un verre à la main.

    « C’est un jeune homme de sa génération qui a grandi avec les réseaux sociaux et qui les utilise extrêmement bien », explique de son côté Marie Cazes, politologue et spécialiste des mouvements populistes en Europe du Nord. « Il va créer son image, se mettre en scène, un peu comme un influenceur. Il va aussi aller dans la rue interviewer des gens pour leur demander ce qu’ils pensent de telle ou telle proposition politique, pour créer une sorte de proximité avec son électorat », poursuit celle-ci.

    Légalisation des drogues

    Sur le fond, le jeune homme se distingue par certaines prises de position conservatrices. « Il a un discours affirmé, notamment sur le plan du masculinisme ou des traditions norvégiennes, mais au sein du Parti du progrès, il s'illustre aussi par son point de vue sur certains sujets. Lui qui a revendiqué l’utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques pendant des années, il est par exemple favorable à la libéralisation des drogues. À ce propos, son avis est original dans le débat politique norvégien, plutôt terne et policé sur le sujet », reprend Yohann Aucante.

    Le FrP, un parti à la fois libertarien et anti-immigration

    Dans l’ensemble toutefois, Simen Velle s’inscrit dans l’idéologie de son parti. Créé en 1973 comme un parti anti-système, le FrP s’oppose à l’État providence. « Historiquement, il a été fondé contre les taxes, contre la bureaucratie, et pour avoir une réglementation plus souple sur le marché du travail. C’est donc un parti qu’on peut qualifier de libertarien sur les questions économiques et conservateur sur d’autres sujets. Il incarne une branche plus libertarienne du populisme que l'on peut connaître ailleurs en Europe », relève Marie Cazes.

    Le parti n'a musclé son discours contre l’immigration que bien après. « Dans les années 1970, c’était une non-question », rappelle Yohann Aucante. « Sa conversion aux sujets d’immigration et aux sujets identitaires s’est faite plus tardivement, même s’il y a toujours eu dans cette formation une tonalité dissidente par rapport à l’establishment ».

    À lire aussiNorvège: le Premier ministre travailliste Jonas Gahr Store revendique la victoire aux législatives

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  • Stefano Beltrame, l’œil de Matteo Salvini à Moscou
    2025/09/05
    La nomination de Stefano Beltrame, nouvel ambassadeur italien à Moscou, a fait du bruit lorsqu'elle a été annoncée. Ce diplomate a la particularité d'être un proche de Matteo Salvini. Or, le dirigeant de la Ligue du Nord, allié de Georgia Meloni, n'a jamais caché son admiration pour la Russie de Vladimir Poutine. Stefano Beltrame était auparavant ambassadeur à Vienne en Autriche et il va désormais bientôt présenter ses lettres de créance à Vladimir Poutine. Cette nomination n'a pas manqué de susciter la controverse à Rome. Pourtant, le diplomate de 64 ans peut se targuer d’un parcours exemplaire et d’un CV justifiant à lui seul cette nomination. « C’est un diplomate chevronné qui a eu un parcours classique, souligne Guiseppe Bettoni, professeur de géopolitique à l'Université de Rome Unitelma Sapienza. Il a eu sa licence en sciences politiques puis il a suivi une formation au ministère des Affaires étrangères et a intégré le corps diplomatique en 1991. Depuis, il a franchi chaque étape requise pour un diplomate italien. » Il est nommé à diverses fonctions au Moyen-Orient, en Europe et en Asie. Un parcours exemplaire qui le conduira au poste d'ambassadeur à Vienne, puis à Moscou. Parallèlement, il se rapproche de la Ligue du Nord en devenant le conseiller de l’un des hommes forts du parti italien, l’inamovible président de la région de Vénétie Luca Zaia. « Stefano Beltrame est lui-même originaire d’une toute petite commune du département de Vérone, et son entrée dans le giron de la Ligue s’est faite par échelons, jusqu’au niveau gouvernemental, puisqu’il finit par devenir le conseiller diplomatique de Matteo Salvini en 2018-2019 », poursuit Guiseppe Bettoni. À lire aussiL’Italie adopte la très controversée loi sécurité, l'opposition dénonce une dangereuse dérive autoritaire L’affaire du « Metropol » de Moscou En 2018, Matteo Salvini, le tonitruant dirigeant de la Ligue du Nord, est alors au faîte de sa popularité. Il occupe le poste de ministre de l'Intérieur dans le premier gouvernement de Giuseppe Conte. Stefano Beltrame va organiser plusieurs déplacements pour le ministre, dont l’un à Moscou, qui va rester dans les mémoires en Italie en raison de l’affaire « du Métropol », du nom du célèbre hôtel situé non loin de la place Rouge. « Un rendez-vous a eu lieu entre trois conseillers de Salvini et des pseudo-entrepreneurs russes, raconte Guiseppe Bettoni. En fait, on leur proposait un financement illégal de la Ligue du Nord, par le biais de la vente de pétrole. L’affaire s’est terminée par un non-lieu parce que la transaction n’a pas abouti, mais les magistrats ont bien reconnu qu’il y avait eu négociation et c’est une tache qui n'a pas disparu. » Le dossier a été classé par la justice italienne, mais il reste les nombreuses déclarations pro-russes de Matteo Salvini. De la justification de l’annexion de la Crimée en 2014 aux lauriers tressés en 2019 à Vladimir Poutine, qu'il avait décrit comme « le meilleur homme d’État actuellement sur terre ». Depuis l'invasion à grande échelle de l'Ukraine, Matteo Salvini a quelque peu nuancé ces louanges, mais il reste extrêmement critique de la ligne pro-Ukraine adoptée par Georgia Meloni. Dans ces conditions, pourquoi la dirigeante italienne a-t-elle accepté de nommer à Moscou un ambassadeur proche de Matteo Salvini ? Pour le chercheur italien Lorenzo Castellani, de l’Université libre Guido Carli à Rome, il ne s'agit pas d'une inflexion diplomatique de la part de Georgia Meloni, mais plutôt d’un accord pragmatique avec un allié dont elle dépend politiquement. « Georgia Meloni doit payer le prix pour gouverner avec Salvini, et elle le paie sur certaines réformes nationales ou nominations, mais pas sur les questions fondamentales, telles que la politique étrangère ou les relations avec l’Europe, analyse-t-il. Je pense qu'avec son ministre des Affaires Étrangères, Antonio Tajani, elle a décidé d’accorder à Salvini cette nomination et le droit de faire des déclarations sur la Russie, tout en réaffirmant leur emprise sur la politique étrangère et sur le soutien à l’Ukraine. » À lire aussiItalie: comment la leader d’extrême droite Giorgia Meloni s’est imposée sur la scène européenne Une nomination symbolique Certes, Georgia Meloni s'est, elle aussi, montrée élogieuse à l'égard de Vladimir Poutine avant d'arriver au pouvoir. Mais, contrairement à son allié de la Ligue du Nord, elle a adopté une position très claire à partir de février 2022 et de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, en rangeant son pays dans le camp des alliés de Kiev. « Giorgia Meloni n'a jamais voulu devenir la Viktor Orban de la Méditerranée et n'imagine pas une seconde le devenir, pointe le chercheur Guiseppe Bettoni. Être souverainiste et anti-immigration ne veut pas forcément ...
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  • Croatie: l’insaisissable président Zoran Milanović
    2025/08/29
    Le 12 janvier dernier, Zoran Milanović a été réélu pour un second mandat consécutif à la tête de la Croatie. Sans majorité au Parlement, le président doit aujourd’hui composer avec l’opposition. Qui est Zoran Milanović, cet ancien fonctionnaire croate qui a travaillé pour les Nations unies, mais aussi pour la mission croate auprès de l'Union européenne et de l'Otan à Bruxelles dans les années 1990 et qui aujourd’hui tient un discours anti-Otan, anti-européen et qui est souvent présenté comme pro-russe ? Beaucoup le surnomment le « Trump des Balkans ». Zoran Milanović est tout sauf un inconnu, en tout cas dans les Balkans. Ce juriste de formation, né en 1966 à Zagreb, qui a été réélu pour un second mandat présidentiel, avait par exemple déjà dirigé le pays en tant que Premier ministre entre 2011 et 2016. À l’époque, à la tête du Parti social-démocrate, il avait mené une politique de gauche. Il avait alors des positions modérées et plutôt progressistes, même s’il était accusé par l’aile gauche de son parti de mener une politique économique trop libérale. Mais comme l’explique Romain Le Quiniou, directeur général d’Eurocreative, un think tank sur l’Europe centrale et orientale, ce Milanović-là n’est pas celui qui a pris la présidence du pays en 2020 : « Monsieur Milanović a réussi à être élu président de la République et à changer de discours. Il disait qu'il voulait être un président avec de l'attitude. Et finalement, il a gardé cette ambition : essayer d'être un président qui dit ce qu'il pense, qui parle franchement, qui n'a pas peur des outrances, qui n'a pas peur de dire la vérité. Un président un petit peu antisystème. Mais on n'a pas forcément compris que c'était un virage que Monsieur Milanović n'avait pas utilisé seulement pour gagner cette présidentielle en 2020, mais qu’il utilisait cette position pour rester au pouvoir également. » Élu pour un premier mandat en 2020, il devient alors le premier opposant du gouvernement d’Andrej Plenković, membre du HDZ, l’Union démocratique croate, formation de droite qui gouverne de manière presque continue le pays depuis l’indépendance en 1991. Zoran Milanović s’oppose aux restrictions mises en place pendant la pandémie, s’oppose à l’aide militaire à l’Ukraine, soutient des positions russes, critique l’Otan et l’Union européenne. Des positions pas forcément partagées par ses compatriotes SI les Croates ne partagent pas forcément ses positions, elles ont eu leur effet. Florian Bieber, politologue et spécialiste des Balkans : « La majorité des Croates n'est pas pro-russe. Je crois que les gens soutiennent Zoran Milanović plutôt pour le fait qu'il est populiste, qu'il dit les choses comme il pense. Il a l’image de quelqu'un qui n’a aucune crainte de dire ce qu'il pense. » Cette liberté de ton plaît aux Croates. Et Zoran Milanović est devenu maître en la matière. Il faut dire qu’aujourd’hui, comme le détaille l’historien et spécialiste des Balkans Joseph Krulic, c’est le seul pouvoir que détient le président croate : « Depuis une réforme constitutionnelle de juillet 2001, le président croate, bien qu'il soit élu au suffrage universel depuis 1992, n'a en gros aucun pouvoir exécutif. Donc il est relativement paralysé. Mais il a le ministère de la parole et il se le permet, notamment en politique extérieure. » À lire aussiPrésidentielle en Croatie: victoire écrasante du président sortant Zoran Milanovic au second tour Éviter une concentration des pouvoirs Il n’y a pas que cette liberté de ton qui plaît aux Croates. Ils veulent aussi éviter une concentration des pouvoirs. Et la présence de Zoran Milanović à la tête de la République permet de bénéficier en quelque sorte d’un certain équilibre face au gouvernement conservateur d’Andrej Plenković. Un gouvernement qui soutient l’Ukraine, qui est en phase avec l’Union européenne et l’Otan. En somme, tout l’inverse des positions de Zoran Milanović qui, pourtant, bénéficie de nombreux soutiens dans la classe politique croate. « Il a gagné beaucoup de soutien suite à ses critiques très fortes contre le gouvernement actuel et spécialement le Premier ministre Andrej Plenković, poursuit Florian Bieber. Donc il est évident qu'il va encore plus critiquer le gouvernement. Et donc on peut s’attendre à beaucoup de batailles entre lui et le gouvernement actuel, et pas seulement en matière de politique étrangère, mais aussi en matière de politique intérieure. » Zoran Milanović a été reconduit à la tête de la République croate pour les cinq ans à venir. Cinq ans de bras de fer avec le gouvernement, mais aussi avec l’Otan et l’Union européenne. En somme, un mandat qui s’inscrit dans la continuité pour celui que l’on surnomme le « Trump des Balkans ». À lire aussiÀ la Une: «Zbor», quand la ...
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