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Européen de la semaine

Européen de la semaine

著者: RFI
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このコンテンツについて

Chaque semaine, la rédaction Europe de RFI, fait le portrait d’un Européen qui est au cœur de l’actualité. Un portrait qui permet de découvrir les acteurs du monde dans lequel nous vivons et d’éclairer les évènements que nous commentons et dont nous témoignons dans les journaux de RFI.

France Médias Monde
政治・政府
エピソード
  • Groenland: Jens-Frederik Nielsen, un jeune Premier ministre face aux appétits de Donald Trump
    2025/06/13
    Emmanuel Macron se rend en visite officielle au Groenland ce dimanche. Ce territoire autonome du Danemark est convoité par Donald Trump qui a répété qu’il voulait s’en emparer. Le président français annonce s'y rendre pour éviter toute « prédation » et toute « menace » et pour « être en solidarité avec le Premier ministre groenlandais », Jens-Frederik Nielsen. Celui-ci, arrivé au pouvoir en mars, doit veiller à maintenir l’unité de l’île face aux pressions extérieures. Avant de conduire son parti Demokraatit à la victoire, en mars, Jens-Frederik Nielsen était déjà, à maintes reprises, monté sur la première marche du podium, mais dans une tout autre catégorie. Avant de devenir chef de gouvernement, il était surtout connu des Groenlandais pour ses performances au badminton. Membre de l’équipe nationale, il a remporté le championnat à plusieurs reprises. « C’est un très bon joueur. Il est très talentueux en sport. Il est très bon au handball, très bon au foot », raconte son ami d’enfance Hans Brummerstedt, qui a, lui aussi, pratiqué le badminton dans le même club. Pour le jeune homme, qui vit depuis six ans au Danemark et qui s’excuse par avance pour son impartialité, « Jens-Frederik Nielsen est la meilleure personne pour diriger le Groenland aujourd’hui », louant ses qualités de « concentration » et de « persévérance ». Le jeune dirigeant aux yeux rieurs pratique aussi la chasse aux rennes et aime se promener dans la nature en famille. Il élève trois enfants avec sa compagne à Nuuk, la capitale. Il joue aussi du soft rock sur sa guitare lors d'événements de son parti. « Il est très charmant, affable. Il est peut-être jeune, mais il a eu l'expérience d'un rôle ministériel important dans un passé récent », affirme Dwayne Ryan Menezes, directeur du groupe de réflexion britannique Polar Research and Policy Initiative. Le Groenland n’est pas à vendre Avant d’accéder au poste de chef du gouvernement, Jens-Frederik Nielsen a été ministre du Travail et des Ressources minérales à 28 ans. Un an plus tard, il prenait les rênes du parti social libéral Demokraatit. Son ascension politique a été rapide. Étudiant en sciences sociales, il est repéré par la cheffe du parti de l’époque, Nivi Olsen, séduite par ses écrits sur les réseaux sociaux, comme elle l’a raconté sur le site de KNR, la radio publique nationale du Groenland. Lorsqu’elle est nommée ministre, elle en fait son secrétaire. Il n’a alors que 22 ans. À moins de 30 ans, il accède à la tête du parti social libéral, arrivé premier des élections législatives en mars. À seulement 33 ans, il est le plus jeune Premier ministre du monde, avec de nombreux dossiers à traiter, dont le plus sensible : le statut de l’île, territoire danois autonome de quelque 57 000 habitants, convoité par Donald Trump. « We need Greenland » (« Nous avons besoin du Groenland »), répète à l’envi le président américain. Face à ces velléités, Jens-Frederik Nielsen affiche la fermeté : « le Groenland ne fera jamais partie des États-Unis, nous ne serons jamais à vendre et nous ne serons jamais Américains. Nous ne voulons pas non plus être Danois à l’avenir, nous voulons être indépendants, mais pour l'instant, nous faisons partie du Royaume du Danemark et c'est ainsi ». Si l’indépendance du Groenland est l’objectif final pour tous les partis politiques du territoire, les moyens d’y parvenir et le calendrier différent. Personne n’envisage sérieusement un rattachement aux États-Unis. Le parti Demokraatit est favorable à une indépendance, à terme, du Groenland, qui possède un statut d’autonomie renforcée au sein du Royaume du Danemark. « Jens-Frederik Nielsen a opéré un changement en pivotant vers le Danemark et l'Europe », souligne le Dr Dwayne Ryan Menezes. « Le gouvernement précédent ne ressentait pas tellement le besoin de discuter des relations entre le Groenland et le Danemark. En l'absence de l'éléphant américain dans la pièce, les problèmes essentiels étaient les griefs du Groenland à l'égard du Danemark. Et soyons honnêtes, ils étaient légitimes. Mais avec le gouvernement Nielsen, il y a eu un renforcement des liens avec le Danemark. Parce que, sur fond de menace Trump, il prend conscience que le statu quo n'est peut-être pas si terrible que cela », complète le spécialiste. C’est d’ailleurs aux côtés de la Première ministre danois Mette Frederiksen que Jens-Frederik Nielsen accueillera Emmanuel Macron dimanche. Large gouvernement de coalition Face aux provocations américaines, le Premier ministre groenlandais a formé un large gouvernement de coalition, sans précédent dans l’ile arctique, composé de quatre des cinq partis élus, en plus de Demokratit, Siumut, IA et Atassut. Seuls les ultranationalistes de Naleraq n’en sont pas. Dans l’accord ...
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  • Luis Enrique, l’intransigeant entraineur du PSG
    2025/06/06
    Il est l'artisan de la victoire éclatante du PSG en Ligue des champions. L'Espagnol Luis Enrique, entraîneur du club de football parisien depuis deux ans, a réussi, là où d'autres se sont cassés les dents avant lui. Ancien joueur passé du Real Madrid au FC Barcelone avant d'être entraîneur, c’est un hyperactif au caractère bien trempé. Luis Enrique, 55 ans, c'est un physique sec et un caractère entier. Il est « passionnel et viscéral » résume le journaliste Manu Terradillos, correspondant Sports de la radio espagnole Onda Cero et journaliste à RFI. « C'est quelqu'un qui ressent les choses de façon très intense. Il dit ce qu'il pense. Il ne change pas sa façon de penser. Il a sa réalité des choses et il va la défendre jusqu'au bout ». Déterminé, affichant une mentalité de gagneur, il peut être aussi frontal, dans ses relations avec les journalistes notamment. Lors d’une conférence de presse en octobre dernier, il répond avec aplomb aux critiques et aux interrogations sur l’avenir du PSG en Ligue des champions : « Jusqu’à preuve du contraire, je pense que nous allons tout gagner ! ». Objectif atteint puisque samedi dernier, Luis Enrique a mené le PSG à la victoire pour la première fois en Ligue des champions. « Il veut être le seul maître à bord » Ses choix stratégiques audacieux et parfois mal compris ont finalement payé. Luis Enrique a réussi à construire un collectif, après le départ de Kylian Mbappé, l’an dernier au Real Madrid. « Ce départ l’arrangeait quelque part. Puisqu’il n’y avait plus aucune star au Paris-Saint-Germain, il pouvait faire ce qu’il voulait, modéliser chaque joueur comme il l’avait imaginé dans sa tête, affirme Dominique Sévérac, journaliste sportif au journal Le Parisien, spécialiste du PSG depuis plus de 20 ans. Et puis le football est un métier d’égo, Enrique considère que la star ça doit être lui, il ne faut pas qu’il y ait une tête qui dépasse, il veut être le seul maître à bord. » Sa façon de travailler et de tout vouloir contrôler, avec les joueurs, ça passe ou ça casse, confirme Manu Teradillos : « Si tu rentres dans sa philosophie, il va te soutenir, il va être à mort avec toi, et t'améliorer, et sinon, les frictions vont être énormes. Et probablement, le joueur va quitter l'équipe. Soit tu es avec lui, soit tu n'es pas dans l'équipe. »ObsessionnelLuis Enrique est exigeant et impose une discipline à ses joueurs, discipline qu’il s’impose à lui-même. Obsessionnel sur l’entretien physique et la nutrition. « Il est un peu fou, admet Dominique Sévérac. Il marche pieds nus sur les pelouses du campus à Poissy même s'il fait froid. Il fait du gainage toute la journée, du vélo toute la journée, de la musculation toute la journée. Et ses joueurs, il ne les lâche pas, mais avec une forme d'humour, il fait passer ses idées avec un peu de pommade et de bienveillance. Mais il veut des sportifs qui mangent bien, qui dorment bien, ils sont grassement payés, mais sur le terrain : "vous allez vous dépenser et vous allez faire exactement ce que je vous ai demandé" ».Né à Gijon, le 8 mai 1970, dans le nord de l’Espagne, dans une famille modeste, Luis Enrique rêve de football. Il entre dans le club local et se fait remarquer par son style offensif et son fort esprit de compétition. Puis c’est le Real Madrid, avant de rejoindre le club ennemi, le FC Barcelone. Les supporters madrilènes ne lui pardonneront pas. En 1995, il rencontre celle qui deviendra son épouse, Elena Cullell, une économiste issue de la bourgeoisie catalane.Un drame familialIls forment depuis une trentaine d’années un couple uni, ont trois enfants, dont la plus jeune, Xana, meurt tragiquement en 2019 d'un cancer rare, à l'âge de 9 ans. Dévasté, Luis Enrique, disparaît plusieurs mois des terrains de football, alors qu’il est sélectionneur de l’équipe d’Espagne. « Cet épisode a changé la vision qu’on pouvait avoir de lui en Espagne, se rappelle le journaliste Manu Terradillos, on a vu le côté beaucoup plus humain ». Sur ce drame, l’entraîneur du PSG se confie avec émotion, dans un documentaire* qui lui est consacré, diffusé l’automne dernier sur Canal+ : « C'est dans les événements tristes de la vie qu'on apprend le plus, dit-il. Je m’estime très chanceux, car ma fille a vécu 9 années merveilleuses à nos côtés(...) Xana est vivante, pas physiquement, mais spirituellement, parce qu'on parle d'elle, on rit, on se souvient ». Luis Enrique a créé une fondation portant le nom de sa fille pour soutenir les familles confrontées au même drame que lui. Avant, il l’emmenait sur les terrains de football. Aujourd'hui, les jours de matches, elle est toujours présente, dit-il, en pensée. Elle le soutient quand il perd, et il partage avec elle ses victoires. * Vous ne pouvez pas comprendre de Duncan MacMath
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  • Alain Berset, le Suisse qui veut faire exister le Conseil de l'Europe
    2025/05/30
    Habituellement discret, le Conseil de l'Europe s’est fait entendre la semaine dernière : Alain Berset, son secrétaire général, a fait la Une, il y a quelques jours, pour avoir riposté aux pays européens qui aimeraient avoir les mains libres sur leurs politiques migratoires. Alain Berset a dit stop. Dans un communiqué, il rappelle à l’Italie, au Danemark, à la Pologne ou encore à l’Estonie que la Cour européenne des droits de l'Homme est sacrée. Alain Berset est monté au filet pour réaffirmer l’indépendance de la plus haute juridiction de l’UE. « Il est comme ça », réagit Richard Werly, le correspondant en France du quotidien suisse Blick. « Lors de son long passage au Conseil fédéral suisse, il s'est toujours singularisé, d'une part par une voix forte, c'est-à-dire par sa capacité à prendre ses responsabilités et à les assumer. Et la deuxième chose, c'est un homme de valeur. C'est un homme qui est socialiste, ne l'oublions pas. Et pour lui, les conventions internationales, le multilatéralisme, l'ordre international sont des choses qui doivent être défendues ».Ancien président de la Confédération helvétiqueAlain Berset a présidé la Confédération helvétique jusqu’à la fin de l’année 2023. Et pour Pascal Sciarini, professeur de science politique à l’université de Genève, il a laissé un bon bilan aux yeux : « Il s'est imposé comme un des personnages forts de ce gouvernement collégial qui comporte sept membres. Il est entré très jeune. D'ailleurs, il a commencé très jeune sa carrière politique. Et il a été vraiment un personnage constant dans l'exécutif suisse. Pas flamboyant, mais pas populiste non plus, plutôt rigoureux, pragmatique. Et je crois que, ce qui a beaucoup marqué son mandat, c'est la crise du Covid-19 ». Ministre de la Santé pendant le Covid, il a marqué les esprits, notamment avec cette petite phrase sur la durée du confinement prononcée lors d’une conférence de presse : « Nous souhaitons donc agir aussi vite que possible, mais aussi lentement que nécessaire ». La maxime est devenue virale, jusqu’à devenir un slogan sur des tee-shirts et des drapeaux.« Bon papa de la nation »Pendant la crise du Covid, Alain Berset a su tenir tête aux cantons, attachés à leurs prérogatives. Avec le bon ton. « Il a vraiment assuré un peu un rôle de bon papa de la nation », raconte le professeur Pascal Sciarini. « À la fois tout à fait humble, sincère, authentique, mais très rassurant. Ça, je pense que c'est vraiment son principal fait d'armes ». Le journaliste Richard Werly, lui, retient les réformes sociales pour lesquelles il n'a pas hésité à aller contre son propre camp : « Il reste celui qui a, tout en étant un élu socialiste, accepté les différentes réformes, notamment de l'Assurance maladie, de la retraite. Des réformes qui toutes tendent à faire que les gens cotisent plus. Donc, c'est un socialiste qui, à l'échelle européenne, est tout à fait pragmatique en termes budgétaires ». Des scandales...La fin de son mandat à la tête de la Confédération a été émaillé de plusieurs scandales. Alain Berset a été victime d’une tentative de chantage exercée par une ancienne maîtresse. Un cas à part en Suisse. « Il est l'un des rares politiciens suisses de haut niveau qui ait provoqué quelques polémiques pour sa vie personnelle », rappelle Richard Werly. « Il a utilisé des véhicules de fonction pour rendre visite à une compagne à une époque de sa vie. C'est quelqu'un qui clairement a pris la lumière aussi sur le plan personnel, à tel point qu'il a fallu sécuriser la maison familiale à Fribourg, ce qui est assez rare en Suisse ».Mais toujours populaireMalgré ces casseroles, Alain Berset est resté populaire, tempère le chercheur Pascal Sciarini : « Les sondages ont montré qu'il restait tout à fait populaire auprès d'une majorité de la population. Et arriver à un tel soutien majoritaire dans le pays, je crois démontre qu'il a vraiment été apprécié pendant son mandat ».Pilote d'avion À 53 ans, marié, et père de trois enfants, il est toujours accessible, vous pouviez le croiser en train de faire ses courses. Ancien jeune champion d’athlétisme, il est passionné d’aviation. Il pilote sur son temps libre. Parfois un peu trop librement. En juillet 2022, il est intercepté par deux Rafale français pour avoir survolé une base militaire.Quel avenir après le Conseil de l’Europe ? Certains lui prêtent une autre vie d'homme d'affaires. Pourquoi pas siéger au conseil d’administration de plusieurs grandes entreprises. D'autres le voient bien encore diriger une institution internationale comme une agence de l’ONU ou un poste d'envoyé spécial des Nations unies, lui qui a passé dans sa jeunesse le concours diplomatique pour intégrer le ministère suisse des Affaires étrangères.
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