『100 % création』のカバーアート

100 % création

100 % création

著者: RFI
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このコンテンツについて

Mode, accessoires, décoration, stylisme, design. Dans la chronique 100 % création de Maria Afonso, RFI vous fait découvrir l’univers de créateurs. Venez écouter leur histoire, leur parcours, leurs influences, leur idée de la mode chaque dimanche à 04h53, 6h55 et 12h54 TU vers toutes cibles.

France Médias Monde
アート
エピソード
  • La faïencerie Henriot et le made in France de François Le Goff
    2025/11/01
    Le salon du made in France aura lieu, à Paris, du 6 au 9 novembre prochain. Cette 13ᵉ édition du MIF Expo célèbre la fabrication française. Une belle occasion de découvrir un homme qui incarne la tradition bretonne et le savoir-faire français : François Le Goff, propriétaire de la faïencerie Henriot. Nous avons visité cette Faïencerie installée à Quimper depuis un tiers de millénaire avec son bol emblématique breton au prénom du destinataire. François Le Goff nous raconte comment derrière chaque objet fait main, il y a une histoire, une passion, une tradition. Son parcours témoigne d’un attachement profond à ses racines bretonnes, aux techniques artisanales, et à la transmission de ce savoir-faire aux générations futures. « Tout est fait dans un même bâtiment. Nous n’avons rien d'autre à l'extérieur. Le stockage et la transformation de la matière première pour faire ce que nous fabriquons. Nous façonnons tout. On sèche, cuit, stocke le produit fini et on le vend dans notre magasin d'usine qui est au même endroit », détaille François Le Goff, directeur et propriétaire de la faïencerie Henriot. « Les trois grands postes : la terre, les émaux et les pigments de couleur, parce que la terre, nous sommes obligés de l'acheter à l'extérieur parce que nous sommes en plein centre-ville. Historiquement, c'est ici que la faïence a commencé. Les bâtiments extérieurement sont tous un peu différents au niveau de la structure parce qu’ils ont été construits au fur et à mesure. La faïencerie s'est agrandie dans l'enclave du bâtiment, ils ont rajouté des bâtiments successifs et nous avons six bâtiments de styles différents, parce que c'est au fur et à mesure qu'ils aménageaient un bâtiment, plus un bâtiment, plus un bâtiment. », décrit François Le Goff Né à Paris, mais Breton d’origine, François Le Goff a vécu toute son enfance à Nantes. Cet ingénieur, en 2011, décide de racheter la faïencerie Henriot, alors en liquidation. « C'est quand même bizarre qu'un fleuron de fabrication française s'arrête, c'était dommage et donc nous avons fait une proposition et nous étions les seuls à proposer de continuer l'activité en France. Nous étions, peut-être, un peu naïfs parce que nous n’étions pas du tout du milieu. Je suis de formation ingénieur en électronique, donc rien à voir avec la faïence, rien à voir avec la technique de la faïence. Mais par contre, à partir du moment où on s'intéresse au fonctionnement et qu'on met les mains dedans, ça reste un procédé de fabrication ancestral. Nous n’avons pas des machines ultra-sophistiquées, nous sommes sur des tours qui ont une cinquantaine ou centaines d'années. Cela reste de la mécanique pure. En réfléchissant pour essayer de comprendre comment à l'époque les gens avaient conçu ces machines-là, on arrive à les entretenir, les réparer et potentiellement améliorer quelques systèmes pour que cela fonctionne aujourd'hui. » La démarche de François Le Goff est motivée par un attachement sentimental, mais aussi par la volonté de préserver un patrimoine régional et national. « Mes parents sont bretons à l'origine, mes grands-parents également. Nous venions en maison de vacances, il y avait du Henriot chez nous parce que, en gros, tout Breton a forcément dans sa maison quelque chose en Henriot. Avant les années 2000, on avait besoin d'une assiette, d'un bol, c'était forcément du Henriot parce qu'il n'y avait pas Internet. On ne faisait pas 50 kilomètres pour aller visiter une fabrique de faïence ou autre chose. Cela a vraiment changé. C’est à partir des années 2000, qu’il y a eu le déclin de la faïence, parce que les gens pouvaient acheter à distance. Ils ont pu se rendre compte qu'il y avait d'autres formes, d'autres choses qui se faisaient, la diversité de l'offre fait que, forcément, les Bretons se sont inspirés et sont allés chercher des pièces ailleurs. Ce qui est logique. Et inversement. Et c'est pour ça qu'on a des commandes qui viennent des États-Unis, d'Australie, de Nouvelle-Zélande, parce que les Français expatriés là-bas veulent ramener un petit bout de leur patrimoine." La faïencerie Henriot avec ses 335 ans d’existence fait partie des dix plus anciennes entreprises de France, elle a su traverser les siècles en conservant ses méthodes de fabrication. Installée en plein cœur de Quimper, ses ateliers sont remplis d’un savoir-faire notamment dans la maîtrise des formes et la décoration à la main, comme celui de son bol iconique en céramique blanche au motif folklorique et prénom du destinataire. Un souvenir incontournable de la Bretagne. « Le bol, il y en a partout ! Mais, il faut bien différencier le bol qui est 100 % fabriqué à Quimper, à la main, du bol fabriqué à la chaîne à la fois en Chine, au Portugal et même maintenant en France. Il y a des usines qui se sont implantées en ...
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  • Jacquie Atandji, une créatrice qui valorise l’artisanat africain et la mode
    2025/10/25
    Aujourd’hui, nous vous emmenons à la rencontre d’une femme passionnée, Jacquie Atandji, créatrice togolaise. Son travail incarne la richesse de l’artisanat africain. Bijoux, accessoires et vêtements à travers ses créations, elle veut contribuer à moderniser la mode africaine tout en valorisant son histoire. Son parcours voit la beauté dans la tradition, tout en la rendant moderne et accessible à tous. Nous l’avons rencontrée lors du Yas FIMO228 à Lomé, un évènement mode organisé par Jacques Logoh. C'est une bouffée d'oxygène, une thérapie. La création, je crois que cela prend tout mon temps, enfin 90% de mon temps. Mais comme c'est une passion, je n'ai pas l'impression de travailler. Cela fait partie de moi, je ne me pose pas de questions ! Jacquie Atandji, fondatrice de Jacquie Créations. Je me lève, je me mets au travail. Ce que j'ai rêvé la nuit, j'essaye de le créer ou ce à quoi j'ai pensé dans la semaine ou la veille parce que j'ai vu une forme ou une couleur, ou j'ai vu passer quelqu'un qui a un joli tissu. Enfin, j'essaie de mettre mes inspirations en forme. Jacquie Atandji est une créatrice togolaise reconnue pour ses bijoux et accessoires en matériaux locaux. Autodidacte, elle a lancé sa marque dans les années 2000. D’abord en façonnant des bijoux, puis des sacs, des vêtements et enfin des objets de décoration intérieure. Elle combine son amour de l’artisanat africain et sa vision contemporaine de la mode. Son parcours est marqué par une détermination sans faille qui incarne la force créative de l’Afrique. Ses collections sont dédiées à ses matières préférées. « Je voulais montrer la diversité des tissus qui se trouvent en Afrique en passant par le tissé main, le batik en passant par des tissus plus soyeux, plus luxueux, rajouter une touche de maroquinerie et de bijoux. Il faut que je montre ce que je fais avec la matière qu'on trouve en Afrique, parce qu'on a vraiment de belles matières premières pour la création. J'aime toutes les matières que j'utilise. Je n'aime pas les matières synthétiques. Ma préférence va aux tissés main de différents pays où je vais. Donc, je travaille pas mal les tissés. Mais j'aime aussi le cuir pour le côté luxueux que cela donne aux créations de sacs et de pochettes que je propose. J'aime aussi le bronze parce que je trouve qu'on peut le travailler, le moduler comme on veut. Ce sont mes trois matières de prédilection », souligne-t-elle. Jacquie Atandji a commencé son aventure dans un contexte où la mode africaine était encore perçue comme traditionnelle ou peu adaptée à la vie moderne. Elle a su faire évoluer cette perception en créant des bijoux, sacs et vêtements ainsi que des objets de décoration intérieure qui mêlent savoir-faire ancestral et design contemporain. « Cela s'est fait naturellement parce qu'au début, quand je faisais les bijoux, j'avais toujours des pantalons en wax et j'avais toujours des bouts de tissus qui traînaient. Je ne savais pas quoi en faire, mais je ne voulais pas jeter. À l'époque, j'étais très économe et donc je gardais tous les morceaux. Quand j'ai ouvert ma boutique, j'ai commencé à faire les premiers accessoires en wax parce que j'avais des restants de mes vêtements. Évidemment, au Togo, le wax se porte coupé à la madame et tout le monde me disait : "Qui va acheter ?" Mes amies me disaient : "Jacquie, on veut bien te soutenir, on va acheter des bijoux, mais on ne va pas acheter des sacs et des pochettes en wax." Curieusement, les Occidentales venaient acheter mes sacs en wax, pas les Togolais au départ. Maintenant, cela a changé. Tout le monde porte le wax ! Tout le monde le porte de toutes les façons possibles. Et je pense que c'est aussi parce que nous avons modernisé la façon de couper, de coudre et de le porter. Avant, cela se portait en jupe pagne, plus le haut, plus le troisième pagne que tu mets par-dessus. Maintenant, en wax, il y a des combinaisons, jupes, pantalons, des vêtements modernes, contemporains », explique-t-elle. Son processus créatif est spontané. Jacquie Atandji s’inspire de ses balades sur les marchés, des couleurs, des formes, et de ses voyages, d’une silhouette qui passe. « Je peux très bien tomber sur de la matière première qui me plaît par la forme, la couleur, et puis j'achète. Je me dis : "Ah, tiens, ça, je peux en faire quelque chose." Quelquefois, c'est juste une odeur ou une balade dans un marché qui m’inspire. J'imagine quelque chose que je dessine à l'avance et je sais ce que je veux faire. Mais souvent, je change d'avis en cours de création parce que je peux commencer, donner une autre forme, surtout pour les bijoux. Finalement, je me retrouve avec cinq modèles différents qui deviennent tous des pièces uniques, alors que je voulais faire un collier et la même chose pour les vêtements. Je pars sur une idée et puis, parfois, je pars, je...
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  • Jean-Brieuc Chevalier et son paravent «Mille fleurs» brodé sur bois
    2025/10/18
    Aujourd’hui, métiers d’art et reconnaissance d’un savoir-faire d’excellence avec Jean-Brieuc Chevalier, prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main, dans la catégorie Talents d’exception. Ce prix distingue un artisan d’art pour la réalisation d'une œuvre résultant d’une maîtrise parfaite des techniques et des savoir-faire des métiers d’art, tout en révélant un caractère innovant qui contribue à l’évolution de ce savoir-faire. Pour Jean-Brieuc Chevalier, ébéniste, marqueteur et brodeur sur bois, cette distinction, plus qu’un aboutissement, est le début d’une nouvelle étape dans sa recherche artistique. Nous l’avons rencontré lors de la présentation de son œuvre primée Mille fleurs. Nous avons la possibilité de faire tout ce que nous voulons, de fabriquer, de construire quelque chose, de pouvoir voir physiquement le travail fait. C'est assez grisant et c'est vraiment unique. Jean-Brieuc Chevalier, ébéniste, marqueteur et brodeur sur bois, fondateur de Jean-Brieuc Atelier. À la fin de mes études, pendant six mois, j'ai cherché du travail et je n'en ai pas trouvé. J'ai mis six mois à monter le projet de mon atelier et le jour où il a fallu remplir les papiers, je n'avais aucune idée de ce que j'allais mettre. Finalement, j'ai mis mon prénom. J'ai eu la chance, j'ai un prénom composé qui n'est pas commun. J'ai mis mon prénom, accolé atelier et puis c'est tout. Né à Brest, Jean-Brieuc Chevalier débute des études de physique-chimie mais, passionné par le bois et la création manuelle, il se réoriente vers l’ébénisterie, CAP, brevet de métiers d’art et diplôme des métiers d’art en poche, il fonde son atelier. Il réalise des pièces uniques en bois avec l’envie d’approfondir d’autres techniques comme la marqueterie et la broderie sur bois. « Nous faisons de l'ébénisterie, marqueterie, broderie, nous avons appris en pratiquant. Ce sont des métiers qui restent encore très cloisonnés, en tout cas dans l'apprentissage. C'est l'héritage des différentes corporations. C'est plus une envie, du désir d'approfondir là-dessus parce que j'ai envie de le faire, j'en ai fait à l'atelier. Plus largement, c'est un métier passion donc il exige tout mon temps, toutes mes pensées. Je me lève le matin, je pense à mon boulot, je me couche le soir, je dors avec mon boulot et toute ma vie, tous les jours de ma vie sont tournés autour de mon boulot. » Jean-Brieuc Chevalier, dans son atelier avec son équipe de huit personnes, associe techniques traditionnelles et recherches. Pour la réalisation de broderies à base de perles de nacre, il conçoit au préalable le dessin de l’œuvre sur ordinateur. Une méthode, sans aucune improvisation, qui lui permet d’obtenir une précision extrême et des motifs complexes. « Tous les décors sont dessinés à l'avance, toutes les perles sont mesurées, tous les trous sont programmés. Nous brodons deux fois. Une première broderie à l'ordinateur où on place toutes les perles une par une, où on dessine tout dans le détail de la broderie. Tout est dessiné et décidé à l'avance. Après, il y a la deuxième broderie. Une fois le panneau percé, nous rebrodons entièrement le panneau. Il y a zéro improvisation. Pour l'instant, je ne fais que des décors qui sont perlés. J'utilise des perles qui viennent du Japon, de la marque Miyuki parce que ce sont des perles qui sont extrêmement calibrées. Et comme nous dessinons tout à l'avance, il faut utiliser des perles bien calibrées, surtout à l'échelle, parce que nous faisons des objets avec 60 000 ou 300 000 perles. Nous ne pouvons pas avoir une perle sur deux qui ne soit pas à la bonne dimension. Il faut que tout soit parfait. » Le prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main, dans la catégorie Talents d’exception a été décerné à Jean-Brieuc Chevalier, cette année, pour la réalisation de son œuvre intitulée Mille fleurs. Cette marqueterie haute couture est un paravent d’inspiration médiévale avec une profusion de fleurs et de végétaux, d’animaux réels ou imaginaires. Un hommage à la tradition de la tapisserie avec une touche contemporaine. « C'est un grand paravent de 2 mètres 80 de haut par 2 mètres 50 de large. Il est composé de six panneaux. C'est un paysage de fleurs entièrement marqueté dans le fond. Tout le feuillage est en marqueterie de bois avec trois ou quatre bois. Tout est rehaussé de broderie. Il y a une dizaine de fleurs différentes qui forment un peu un parterre. Cela remplit à peu près les deux tiers du paravent, les deux tiers bas et le haut. Le bois évoque l'horizon du paysage. Et au milieu de toutes ces fleurs, il y a des petits lapins qui jouent, se baladent dans le paravent, et notamment, il y a un petit lapin qui rentre dans un terrier et qui, deux panneaux plus loin, ressort du terrier. C'est un clin d'œil à la tapisserie de ...
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    10 分
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