『100 % création』のカバーアート

100 % création

100 % création

著者: RFI
無料で聴く

このコンテンツについて

Mode, accessoires, décoration, stylisme, design. Dans la chronique 100 % création de Maria Afonso, RFI vous fait découvrir l’univers de créateurs. Venez écouter leur histoire, leur parcours, leurs influences, leur idée de la mode chaque dimanche à 04h53, 6h55 et 12h54 TU vers toutes cibles.

France Médias Monde
アート
エピソード
  • Muriel Blanc Duret, une artiste textile engagée dans le tissage
    2025/09/06
    Aujourd’hui, émerveillement, questionnement et appropriation avec Muriel Blanc Duret, une artiste textile spécialisée dans le tissage d’œuvres d’art uniques. Après une carrière dans le conseil et le management, elle procède à une reconversion vers le tissage et les tapis. Elle quitte son cadre habituel pour s’installer à Aubusson, mondialement connue comme la capitale de la tapisserie. Formée à la Cité de la Tapisserie et sur différents métiers jusqu’à maîtriser des techniques multiples, le parcours de Muriel Blanc Duret est celui d’une reconversion consciente et réfléchie guidée par le sens et la matière qui sont au cœur de sa pratique artisanale et artistique. Plus que la création, c'est la capacité de l'homme à créer qui m'intéresse. Je ne suis pas venu pour faire ce que d'autres font déjà très bien. Je suis venu pour explorer de nouveaux univers, de nouvelles possibilités, de dépasser de nouvelles contraintes, d'inventer peut être des choses, ou en tous cas dans la conjugaison des techniques d'inventer quelque chose qui me soit personnel, qui me soit propre et qui contribue aussi à ma signature. Muriel Blanc Duret, artiste textile et fondatrice de l’atelier Tributs. « J'ai pris la décision de changer d'orientation professionnelle et d'embrasser une nouvelle carrière, au mi-temps de ma vie. J'ai eu des rencontres qui ont été extraordinaires, qui m'ont facilité la vie. C'était un bilan qui me permettait de dire merci. J'ai pu faire ce que j'avais envie de faire, le dire et le déclarer avec le nom de marque qui est aujourd'hui le mien : c'est Tributs, donc, je paie mon tribut et je sais ce que je dois. Je me rappelle ce que je dois et à qui je le dois, sans être dans la vassalité. Mais sans oubli », précise-t-elle. Muriel Blanc Duret est née à Lyon, dans le sud-est de la France. Après ses études à Sciences Po Lyon et une année en marketing à Clermont-Ferrand, elle débute une carrière dans le conseil en architecture évènementielle, tertiaire et commerciale en tant que cadre dirigeant et consultante. À mi-parcours de vie, elle opère une reconversion vers le tissage et les tapis. Muriel Blanc Duret a ressenti le besoin d’une quête de sens après une vie professionnelle intense : « Comme beaucoup, j'étais un cadre débordé, proche de la rupture et il fallait absolument que je fasse autre chose sous peine de presque de mourir, c'est ce que je ressentais à ce moment-là. J'aimais beaucoup ma vie professionnelle, mais elle était devenue excessive donc dangereuse pour ma santé. J’ai, donc, entamé une réflexion et je suis allé chercher ce que j'aimais fondamentalement. J'aimais deux choses le tissage, plus précisément les tapis. Et puis j'aimais les mots et je me suis interrogé longtemps. Est-ce que je vais faire le choix des mots ? Et puis le tissage, c'était une folie. » « Finalement, il y a une histoire importante autour du tapis. Pendant 30 ans, j'ai arpenté la planète et je l'ai arpenté en priorité en partant vers l'est. En partant vers l'est, j'ai reçu une hospitalité que je ne pourrai jamais rendre. Cela a commencé en Europe centrale jusqu'à la chute du mur Berlin. Et puis avoir connu l'ouverture formidable des frontières de l'est, je n'ai jamais cessé d'aller vers l'est. Plus on va vers l'est, plus on croise des tapis, on rencontre les cultures du tapis. J'ai beaucoup vécu, mangé, dormi, fait connaissance sur les tapis. Quand je me suis questionné sur le tissage, finalement c'était une évidence que de faire des tapis, que de tisser des tapis pour rendre un petit peu ce que j'avais reçu. » Muriel Blanc Duret quitte peu à peu son ancien cadre de vie pour s’installer à Aubusson, où elle suit une formation à la Cité de la Tapisserie : « Je voulais une technique à forte valeur ajoutée parce que j'ai une vision business de mon projet. Dans la Creuse, il y avait de quoi me former, tout l'écosystème, toute la chaîne de valeur était là. Je suis parti en pleine pandémie, c'était un saut dans le vide et c'est resté un saut dans le vide. Aujourd'hui encore, je continue de me dire que c'est une folie. Mais j'aime vivre avec cette folie, c'est à dire la part d'étourdissement que cela me donne et qui est un étourdissement qui est sain par rapport à ce que je vivais précédemment, mais qui me minait petit à petit. J'ai utilisé mes droits à la formation en les complétant un petit peu, j'ai pu apprendre à tisser dans l'orthodoxie aubussonnaise pendant huit mois. Au terme des huit mois, j'ai pris la tangente tout de suite, dans un premier temps, en changeant de type de métier à tisser, parce qu'au niveau ergonomique, le métier aubussonnais ne me convenait pas particulièrement. J'ai réappris à tisser sur un métier vertical comme ceux de la manufacture des Gobelins. » « J'ai commencé à explorer toutes les techniques qui allaient me permettre d'arriver à la vision ...
    続きを読む 一部表示
    12 分
  • Paul Laroche, un étudiant qui croit en l'artisanat d'art au Mobilier national [9-9]
    2025/08/30
    La série estivale de 100% Création consacrée aux métiers d’art du Mobilier national, se termine avec Paul Laroche. Ce jeune talent de l’atelier-école, prépare la relève de ces artisans d’art. Le Mobilier national propose, aussi à travers son École des arts textiles, des formations complètes sanctionnées par des diplômes de l’Éducation nationale (CAP et BMA, brevet des métiers d’art). Grâce à ces formations, les élèves acquièrent des compétences techniques en tissage : tapisserie de haute-lice, basse-lice, de savonnerie et en restauration de tapis et tapisserie. Cette formation longue et exigeante permet d’atteindre l’excellence dans ces métiers d’art, qui mêlent habileté manuelle, créativité et respect du patrimoine. Ce dernier épisode est consacré à Paul Laroche, étudiant BMA en basse-lice à l'École des arts textiles au Mobilier national. Un étudiant qui croit en l’avenir de l’artisanat. Globalement, j'aime créer. Je ne fais plus du tout de textile maintenant à côté parce que je n'ai plus besoin de beaucoup créer pour ne pas le montrer. Quand je crée, c'est pour offrir des cadeaux. « J’ai besoin de la création par cycle, explique Paul Laroche, étudiant BMA Haute-Lice. Il y a des moments où je ne vais rien faire pendant un mois et cela me va très bien. Il y a des moments où, j'ai envie de dessiner pendant une ou deux semaines, je ne vais faire que cela sur carnet, iPad. Dans un atelier, il y a de la productivité à avoir, une productivité que je ne suis pas obligé d'avoir dans ma création personnelle. » Né à Villeneuve-Saint-Georges, près de Paris, Paul Laroche, dès son jeune âge, manifeste un attrait pour les arts, notamment le dessin, la gravure et la typographie. Après un baccalauréat littéraire (bac L), il obtient un master en design typographique. Une fois ses études terminées, il exerce dans une petite société d’événementiel comme directeur artistique. Son envie de se reconvertir dans une profession manuelle s’est renforcée pendant la pandémie du Covid-19. Il se tourne vers un métier manuel et artisanal, plus proche de ses passions pour le dessin, la gravure, le bois, et le textile, et il s’engage dans une formation au métier de licier en tapisserie à École des Arts textiles au Mobilier national. « Je suis resté au chômage partiel plus longtemps que la moyenne des gens qui y sont restés pendant le Covid-19. J’ai eu le temps de réfléchir à ce que j'aimerais bien faire, parce que le métier de graphiste ne me plaisait plus. J'étais trop sur mon ordinateur, je ne retrouvais pas tout ce que je faisais à la main, que je faisais dans mes études : du dessin de lettres ou même juste de la peinture ou de la gravure. J'ai voulu retourner vers plus d’artisanal, plus de manuel. Je regardais aussi beaucoup tout ce qui était métiers du bois, parce que j'aime bien ce travail aussi, même à côté encore aujourd'hui. J'avais des amis qui étaient dans la formation. Je discute un peu avec eux. » « Puis, j'ai fait les journées portes ouvertes. Je m'intéressais déjà au textile, je faisais de la broderie, j'avais vu plusieurs expos, des tapisseries, à la Galerie des Gobelins. C'est un milieu qui m'intéressait, mais c'était un peu opaque parce que, en soi, le Mobilier national, on connaît tout ce qui est collection de meubles, restauration, tout ça, mais pas forcément les ateliers de création. Quand j’ai su qu'il y avait aussi des ateliers de création. C'est cela qui m'a aussi intéressé. » Pour sa candidature à la formation au métier de licier en tapisserie, Paul Laroche a préparé un dossier. « J'avais pas mal de linogravures, donc j'ai mis un peu de linogravure pour montrer que je maîtrisais mes mains, vu que c'était une formation textile. Je faisais un peu de broderie, donc je me suis mis à faire des pièces spécifiques pour les présenter. J’avais un petit métier de table chez moi, donc j'ai fait des échantillons de tapisseries et j'avais aussi montré des projets de typographie parce que je savais qu'il y avait quand même du dessin dans la formation. Dans le métier, plus tard, il faut avoir une main assez souple dans le trait de dessin, même quand on réalise des calques. Donc j'ai montré tout cela en dix minutes, j'ai distribué un peu à tout le monde tous mes échantillons au hasard. Le jury a posé des questions, mais j'avais bien préparé mes explications de techniques », raconte-t-il. Paul Laroche a choisi la tapisserie de basse-lice, c’est-à-dire sur un métier horizontal : « Contrairement à la haute-lice qui est un métier vertical, la basse-lice est un métier horizontal avec la chaîne qui se croise directement et qui se décroise en activant les pédales qui sont en bas. Cela s'appelle basse-lice parce que les lices sont attirées par les pédales qui attirent la chaîne, les lices sont vers le bas, d’où le nom basse-lice. Quand on lice,...
    続きを読む 一部表示
    8 分
  • Sandrine Bandeira et les secrets de la garniture contemporaine au Mobilier national [8-9]
    2025/08/23
    100% Création poursuit sa série été consacrée aux métiers d'art du Mobilier national, en neuf épisodes. L'atelier restauration mobilier contemporain de l'établissement public dédié aux arts décoratifs joue un rôle essentiel dans la conservation des meubles contemporains en assurant leur entretien, leur restauration et leur mise en valeur dans des lieux emblématiques comme l'Élysée ou les ministères. Cet épisode est consacré à Sandrine Bandeira, tapissière d'ameublement à l'atelier restauration mobilier contemporain. Avec patience et expertise, son travail, discret mais essentiel, témoigne de son attachement au patrimoine français et conjugue le passé et le futur. « Nous avons de grands ateliers lumineux, expose-t-elle. Nous travaillons avec du beau textile fabriqué en France. Nous y faisons attention, c'est important de travailler avec de beaux matériaux. Au bout d'un an au Mobilier national, j'ai travaillé avec Pierre Paulin, un designer. C'est un souvenir qui m'a marqué. C'était le premier avec qui j'ai travaillé. Cela étant, j'ai eu Pierre Bocher, Noé Duchaufour-Lawrance, j'ai travaillé pour le Palais de l'Élysée... Nous allons dans des lieux superbes, des ministères, des lieux importants pour la France. Les premières fois, je me suis dit "je suis quand même au palais de l'Élysée !". Mais maintenant, je connais les lieux par cœur. » Née à Châteaubriant près de Nantes, à l'ouest de la France, Sandrine Bandeira, dès son plus jeune âge, s'est intéressée au métier de tapissier d'ameublement, notamment grâce à une famille de menuisiers, et à la décoration d'intérieur. Elle débute sa formation par un CAP en tapisserie d'ameublement, suivi d'un brevet technique en garniture du siège effectué en alternance. Elle découvre le Mobilier national grâce à des documentaires. « Des reportages que je voyais à la télévision, et je me disais ''pourquoi pas un jour travailler dans cet institut'', retrace-t-elle. Par le biais de la famille qui était à Paris, j'ai pu passer le concours. Je l'ai eu et je suis arrivée dans cet atelier de restauration de sièges contemporains. Au départ, c'était pour faire la restauration de sièges traditionnels en garniture, comme je l'ai appris. Ensuite, il y a eu une place dans cet atelier qui venait d'être créé par Nathalie Célas. Il y avait un besoin de restauration de sièges contemporains, donc elle m'a pris dans son équipe. Maintenant, je restaure les sièges contemporains, quand on dit ''contemporain'', c'est en mousse. » Après plusieurs années d'expérience en artisanat et en industrie, elle rejoint le Mobilier national en 2007. Ici, le mobilier contemporain est déterminé par rapport à la garniture. Pour la période traditionnelle de tapisserie, la garniture est en crin d'animal ; pour la période contemporaine, la garniture est en mousse. Tout ce qui est garni en mousse passe donc par l'atelier dans lequel travaille Sandrine Bandeira, où il faut avoir de la curiosité pour de nouvelles matières. « Même en maîtrisant la mousse, il y en a différentes, avec des façons différentes de poser, fixer. Et c'est cela qui est intéressant, parce que finalement, cela change, explique la tapissière. Un siège traditionnel, il y a des étapes qui ne changent pas, c'est toujours le sanglage, le guindage, la mise en crin. Alors qu'avec la mousse, cela peut être d'autres façons de faire. Il faut toujours jours réfléchir, regarder l'objet terminé avant de le commencer. Il faut avoir l'image de la forme finale en mousse. Alors que le traditionnel, ce sont toujours les mêmes étapes. Bien sûr, il ne faut pas changer l'aspect du siège, trouver des solutions pour rester dans le même modèle que le designer ou l'artiste a dessiné. Rester dans son idée, donc à nous de nous adapter. » À la réception du mobilier, il y a plusieurs étapes que Sandrine Bandeira renseigne, en détail, dans un document. « Dans un dossier de restauration, nous allons mettre la photo d'avant la restauration dans l'atelier, détaille-t-elle. Tous les sièges ont un numéro d'inventaire – par exemple GMT pour Garde Meuble Tapissier –. Avec un numéro, nous mettons la date du début de la restauration et la date de fin. Comme cela, nous savons combien de temps nous avons passé pour le restaurer. Nous indiquons aussi l'état du textile, de la garniture, s'il y a des rayures, les matériaux à utiliser, les sangles, le tissu et sa référence, le jersey, la couleur, le fil utilisé... Si par exemple sur un siège, sur la housse, il y a une surpiqûre, une couture apparente, la couleur sera indiquée, et la mesure du point pour refaire à l'identique. Ensuite, nous mettons les étapes ​​​​​​​: le dégarnissage avec des photos d'illustration, la réalisation, des petits échantillons du tissu, du jersey. Et enfin, nous mettons une photo de la restauration terminée. » La maîtrise ...
    続きを読む 一部表示
    11 分
まだレビューはありません