Eliette Lesuperbe est une créatrice de mode passionnée dont le parcours exceptionnel témoigne d'un engagement profond envers l'art, la culture et la transmission. Elle est née en Guadeloupe, mais elle fait rayonner son talent à travers le monde, tout en restant fidèle à ses racines. La passion, la rigueur et le partage ont transcendé les frontières pour cette créatrice de mode qui, à travers ses collections, porte haut les couleurs de ses racines et de sa culture, à l’instar de son défilé lors de l’édition France du Yas FIMO228, organisé par Jacques Logoh, à Paris, samedi dernier. La mode nous permet d'extérioriser des choses et de faire que cela soit beau. Quand nous avons eu mal, cela nous permet de dire j'ai eu mal, mais je peux créer de belles choses, que cela soit quelque chose de posé pour se sentir bien. Eliette Lesuperbe, créatrice de mode de la marque éponyme « Eliette, c'est mon prénom, Lesuperbe, c'est mon nom. Tout le monde me dit que c'est un nom prédestiné, donc la marque, c'est cela. Pour symboliser la marque, j'ai gardé le E d'Eliette, le L de Lesuperbe et le logo, c'est la forme du corps de la femme et le chas de l'aiguille au bout », explique la créatrice. Née à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, Eliette Lesuperbe a toujours été attirée par l’art et la mode. Dès son jeune âge, elle rêve de créer, d’inventer. Son parcours commence dans un lycée professionnel local, où elle obtient un CAP, puis un BEP en industrie de l’habillement. À 17 ans, elle arrive à Paris pour poursuivre ses études, intègre une école privée de mode, suit une formation de costumière. Avide de découvrir les coulisses de la création, elle fréquente les salons de mode professionnels, tout en travaillant chez Bernard Perris, créateur de mode avant-gardiste. Son talent la mène de Paris à la Jamaïque, mais en 1994, elle rentre en Guadeloupe, et commence modestement. « Il y avait le garage qui était libre et qui avait un accès vers l'extérieur, donc j'ai aménagé. J'ai une petite clientèle, je revenais à Paris de temps en temps et puis quelque temps après, j'ai été repérée grâce à mes vêtements et la Caraïbe a voulu que je vienne, la Jamaïque m'a invitée, raconte Eliette Lesuperbe, J'œuvre avec l'Institut Franco Caraïbes, avec l'ambassade qui m'invite à chaque fois. J'ai eu un Award de leur part. C'est comme cela que les choses se sont enclenchées. Tout en gardant mon identité, ma culture, mon travail parce que ce que j'ai appris à Paris, c'est vraiment ce que j'aime. J'aime l'histoire de l'art, j'aime les tableaux. » Dakar, Montréal, Paris, New York, Eliette Lesuperbe participe aux fashion weeks, reçoit des prix, et collabore avec des artistes. « J'ai fait une collaboration avec un peintre qui s'appelle Antoine Nabajoth, qui est très connu chez nous. Je mélange la peinture et le textile. Un jour, Antoine m'a offert une grande toile. Et quelque temps après, je lui présente un bustier avec cette toile. Cela a été une collaboration artistique. Et autour des bijoux aussi, de temps en temps, quand on arrive à rentrer dans le même monde et que cela se correspond, on arrive à faire des collaborations. J'en fais avec des artistes parce que cela ouvre l'esprit, donne une autre dimension. La mode ne s'arrête pas qu'au textile. Moi, j'utilise pratiquement tout, cela m'inspire », affirme Eliette. Les expériences et rencontres d’Eliette Lesuperbe en Jamaïque, en Afrique ou à Cuba enrichissent sa vision créative. Elle lance sa marque éponyme en 2012, mais elle a plus de 30 ans d’expérience dans le monde de la mode. Son identité artistique, mêlant culture antillaise et savoir-faire français, fait d’elle une figure incontournable au style reconnaissable : « La mode, ce n’est pas simplement la mode. Je suis designer, je fais passer des messages, je soutiens à travers ma marque. Je mets ma culture, mais je mets aussi la qualité du travail, ce que j'ai appris parce que j'aime les matières, j'aime la dentelle, les matières vraiment nobles. À travers mon travail, les gens disent que quand on regarde une pièce, on sait que c'est du Eliette Lesuperbe. Cela veut dire que j'ai une manière de penser, de couper, ils disent "tu as un bon coup de ciseau, tu as des mains en or", ils voient la différence de la manière de penser, la manière dont je vais emboîter, la manière que je vais poser ma pince, de la manière dont je vais rebroder un textile. C'est ma vision, c’est la coupe, mais la créativité aussi. Il y a toujours un petit truc qu'on va retrouver qui m’est propre. » La créatrice guadeloupéenne voit la mode comme un moyen d’émancipation, de confiance en soi et de liberté : « Quand je crée, je peux aller là où normalement, on ne va pas. J’utilise beaucoup de choses. L'imagination est très fertile, je peux me permettre beaucoup de choses. Je crois aussi que dans certains pays, la mode, ...
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