エピソード

  • Le café qui réveille la filière
    2025/04/24

    Êtes-vous actuellement, la tasse à la main, à déguster à petites lampées, un bon expresso, en écoutant votre radio préférée ?

    Le rituel du café : convivialité, répit consentit à la promesse d’un regain d’énergie en quelques gorgées. Un temps suave, plaisir non coupable, accessible et que l’on peut facilement partager, il s’inscrit dans la gestuelle quotidienne de 87% de français. Combien de tasses de café servis chaque matin dans les bistrots, les gares, dans les bols du petit déjeuner...?


    Accessible mais peut-être plus autant qu’avant... En 2025, le prix du café vert explose de 100%. Que se passe-t-il donc de l’autre côté de la tasse ? Le café est la deuxième denrée échangée au niveau mondial, après le pétrole. Coté en bourse, c’est une valeur marchande sur laquelle on spécule. La commercialisation du café est née du modèle colonial et de son attitude opportuniste. Il en résulte toujours aujourd’hui, une injuste répartition des richesses et un mépris assumé par l’agro-industrie pour le travail de la terre. 125 millions de paysans et paysannes à travers 50 pays survivent de cette agriculture. Elles sont soumises aux marchés de manière quasiment absolue alors que la demande augmente et que la production diminue, impactée par les aléas climatique et l’épuisement des sols. Et si la filière du café pouvait s’extraire des marchés financiers et transformer les rapports de domination en une négociation juste, à savoir : celle qui profite à chaque partie ?

    Peut-on transformer notre conception des échanges internationaux pour gagner en équité ? Peut-on faire perdre au café son goût historiquement amer pour l’amener vers des rivages plus acidulés, plus diversifiés et plus justes ? C’est le grand défi que gagne depuis sept ans la Label(le) Brûlerie. Implantée à Villeurbanne, c’est de son atelier que sort un café de spécialité, bio et équitable, à destination des professionnels. J’accueille Emilie Carlin de Label(le) Brûlerie, torréfactrice et barista.

    "95% du marché mondial du café est porté par le marché mondial de commodité, un marché où le prix du café est régi par un système boursier, la loi de l'offre et de la demande. Le prix de l'arabica est fixé sur la bourse du New York, et celui du robusta sur la bourse de Londres."

    "L'ADN du projet c'est le lien avec la matière que l'on torréfie tous les jours. Mais faire de l'import direct, ce n'est pas facile."

    "On s'engage aujourd'hui sur des volumes de commande sans savoir le prix que l'on va payer dans quelques mois. Cela sécurise les producteur.ices d'avoir des volumes de commande, et le prix est fixé plus tard en connaissance de la récolte et du prix du marché."

    "Le prix qu'on a pu payer pour le café n'était pas juste. Il faut aujourd'hui démontrer, prouver, expliquer, accompagner les consommateur.ices à réaliser que le prix qu'on a payé jusqu'à maintenant n'était pas le bon prix."

    "Le café de spécialité -au-delà de la traçabilité, de la rémunération juste- c'est un terroir. Un café, c'est un terroir. Une de nos missions en torréfaction, c'est de révéler ce terroir."

    "On se lève le matin pour faire un café de qualité, mais aussi un café plus juste pour demain."

    Références :

    Le dessous des cartes - Arte
    https://www.arte.tv/fr/videos/091146-023-A/le-dessous-des-cartes/

    Sans oser le demander - France Culture
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sans-oser-le-demander/le-cafe-est-il-un-produit-comme-les-autres-9343060

    La café Français, une histoire coloniale
    https://www.la-croix.com/Actualite/France/Le-cafe-francais-une-histoire-coloniale-2015-07-12-1333838

    Journal de l'éco - France Culture
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-journal-de-l-eco/cafe-la-flambee-des-prix-2527643

    Roasters United
    https://www.roastersunited.com/

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    32 分
  • La vie des champs dans nos cités : agriculturez-nous !
    2025/04/04

    La France artificialise chaque année entre 50 000 et 60 000 hectares soit l’équivalent d’un terrain de foot toutes les 7 minutes. Les terres agricoles sont directement impactées et fragilise notre capacité de production alimentaire. Dans cette émission, nous évoquerons la gestion des espaces agricoles dans le milieu péri-urbain avec un exemple intéressant sur la commune de Collonges. Un ancien terrain agricole retrouve sa vocation initiale. Quelles adaptations sont nécessaires, comment sont gérées les projections et les préoccupations des habitants ? L’agriculture va-t-elle pouvoir trouver sa place au cœur de nos sociétés ?

    Dans le quotidien de leur métier, des artisans et des artisanes de la terre et des goûts expérimentent pour continuer à nous nourrir durablement. Leur positionnement interroge l’avenir des métiers de bouche d’un point de vue économique, sociétal, culturel et environnemental. Le temps d’un entretien de trente minutes, Tribune d’artisan fait entendre leur voix et propose d’ouvrir les représentations pour réfléchir à la l’avenir de notre alimentation.

    Une émission de Laetitia Chalandon en partenariat avec le média culinaire et engagé Mâchon pas les mots avec Vincent Galliot, Maraîcher – Le Champ des saveurs.

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    29 分
  • Le client n'est-il pas roi ? Comment la restauration va-t-elle se ré-inventer pour éviter la guillotine ?
    2025/02/21

    Qu’attendons-nous d’un restaurant ? Pourquoi nous installer à leur table ? La restauration traverse une crise existentielle et tente de nouvelles approches. Réussira-y-elle à convaincre et enmener avec elle ses clients ?


    Guillaume Gregoris a ouvert son restaurant, Semo, il y a deux ans avec une idée : cuisiner en fonction de la disponibilité des produits et ramener dans la restauration « de bons réflexes » perdus au cours du XXIe siècle. Incarnant l’idée que le restaurant possède les clés pour faire face collectivement à un autre défi : celui du changement climatique, Guillaume s’emploie à anticiper nos besoins d’être restaurés tout en proposant une approche de sobriété gourmande.


    “L’idée de Semo et de Semado part d’une volonté d’être en mesure de se nourrir soi-même, par sa propre culture. Mon exploitation agricole n’est pas vouée à faire de bénéfices, mais à fournir le restaurant.”

    “Le métier de cuisinier est bien plus intéressant quand on doit faire face à ce que la nature nous donne. La créativité culinaire est aussi venu du manque.”

    Semo ça veut dire graine en espéranto. Je suis touché quand j’ai l'impression d’avoir semé une graine dans l’esprit ou dans le cœur des gens sur la nécessité de faire travailler les petits artisans, de changer notre système agricole, de consommer plus local. En plus d’un ventre plein, que les gens repartent avec quelque chose en plus.”

    “On sort d’un vieux monde plein de réflexes, héritiers des mangeurs de la seconde moitié du XXème siècle, baignés dans la surconsommation et la globalisation. On se confronte à des impératifs dont on est trop peu nombreux à mesurer l’ampleur. Le métier de la restauration est en évolution.”

    “Je vois mon métier comme un artisanat, comme une forme de luxe aussi. Je parle de mes plats et du travail qu’il y a derrière comme on parlerait d’un beau sac, ce n’est pas que se nourrir mais vivre une expérience, découvrir des choses, se sensibiliser à des causes.”

    Une émission présentée par Laëtitia Chalandon, fondatrice du média Mâchon pas les Mots.


    SEMO LYON
    , 2 rue des Fantasques, 69001 Lyon


    Références :

    "Naissance du restaurant : une révolution dans l'assiette", France Culture
    La France gastronome. Comment le restaurant est entré dans notre histoire, de Antoine de Baecque. Editions Payot, 2019.
    The Invention of the Restaurant - de Rebecca L. Spang. Editions Harvard University Press, 2001.
    "Restaurant, une tradition française", INA
    Les tendances de la restauration en 2024, The Good Fab

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    32 分
  • Les mains dans la terre - et si on collaborait avec le vivant ?
    2025/01/10

    C'est à 35 ans qu’Ingrid quitte un poste de manager et se réoriente dans l'agriculture. Elle décide de se passer au maximum du pétrole et surtout de faire avec ce qu'elle possède. Une petite ferme avec 3 hectares de terrain qu'elle cultive en traction animale. Elle raconte son lien avec le vivant et sa recherche d'un fonctionnement le plus respectueux possible des écosystèmes.


    Dans le quotidien de leur métier, des artisans et des artisanes de la terre et des goûts expérimentent pour continuer à nous nourrir durablement. Leur positionnement interroge l'avenir des métiers de bouche d'un point de vue économique, sociétal, culturel et environnemental. Le temps d'un entretien de trente minutes, Tribunes d'artisans fait entendre leur voix et propose d'ouvrir les représentations pour réfléchir à l'avenir de notre alimentation.

    Une émission présentée par Laëtitia Chalandon, fondatrice de Mâchon pas les mots, avec Ingrid Ruillat, maraîchère en traction animale à la ferme des deux ânes à Sainte Consorce.

    “Un rapport à la nature environnante différent, on ne la perçoit plus de la même façon, c’est une coopération au quotidien.


    “Ingrid a un troupeau de cinq ânes, des poules, une truie – Rosie, la gardienne de la ferme–, ce qui se dégage de la ferme c’est beaucoup de douceur.”


    “Une remise en question sur d’autres méthodes, essayer d’être le moins interventionniste possible, capitaliser sur toutes les espèces présentes que l’on connaît parfois mal. C’est toute cette connaissance ancestrale qu’il faut réapprendre.”


    “La communication avec l’animal, ça passe par la confiance. Je le vois avec mon plus jeune âne, Isidore, que j’ai eu en première main, ça va très vite, on se comprend.”

    Des orties et des hommes - Paola Pigani - éditions Liana Levi 2022

    L’état des terres agricoles en France - rapport Terre de Liens 2022

    Silence dans les champs - Nicolas Legendre, 2023

    Baptiste Morizot : « Le vivant n’est pas une petite chose fragile mais un allié »

    Reporterre / par Hervé Kempf mai 2023

    Un paysan sans tracteur - Archive INA 1966

    Le fabuleux destin du Haricot viande - Mâchon pas les mots novembre 2024

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    27 分
  • Coup de baguette - Quel pain quotidien pour l’avenir de la boulangerie ?
    2024/12/03

    Coup de baguette - quel pain quotidien pour l’avenir de la boulangerie ?


    Qu’attend-on de son boulanger ? Une belle baguette, du pain frais et de qualité tous les matins ? L’idée que le boulanger doit continuer de vivre la nuit a la dent dure dans nos imaginaires collectifs, particulièrement en France où l’attachement culturel au pain est profondément ancré.


    Dans sa boulangerie, Sylvain entend faire autrement : des produits bruts et naturels, travaillés de ses mains, sans pour autant sacrifier sa vie personnelle et familiale, en vendant son pain l’après-midi. Il s’attache à entretenir une relation de proximité avec sa clientèle, mais aussi avec son produit : des farines les moins raffinées possibles, broyées à partir de blés anciens, en circuit court avec des petits agriculteurs de la région lyonnaise, le tout pour un pain de qualité nutritive et gustative.


    Une émission présentée par Laëtitia Chalandon, fondatrice de Mâchon pas les mots, avec Sylvain Tardy, artisan boulanger (boulangerie Pop, Lyon 69004).


    Pour en savoir plus :

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-nuits-de-france-culture/de-bouche-a-oreille-pain-blanc-pain-noir-1ere-diffusion-09-02-2003-3570740 - Emission Les nuits de France Culture Pain blanc, pain noir : enquête sur la mémoire du pain Mercredi 29 mai 2024 (première diffusion le dimanche 17 septembre 2023)

    https://www.youtube.com/watch?v=DQHaJYpkDo8 6 avril 1977 : Une boulangère pas comme les autres - Reportage | Archive INA

    Notre pain est politique Le Groupe blé et Mathieu Brier Publié en septembre 2019 aux éditions de la dernière lettre

    Pain et Liberté Une histoire politique du pain de Coline Arnaud et Denis Saillard Parution le 08.11.2023 aux éditions Textuel

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    27 分