« Quand j’étais plus petite, on me disait toujours que je faisais plus que mon âge ou que j’étais très mature pour mon âge, et ça me flattait… Et c’est maintenant à l’âge adulte que j’ai réalisé que ce n’était pas un compliment. »

Dans ce nouvel épisode, nous ouvrons une page intime et collective : celle de l’adultification des jeunes filles noires. Ce phénomène, qui consiste à leur confier trop tôt des responsabilités d’adultes et à nier leur enfance, laisse des traces profondes sur la santé mentale, la vie affective et les choix de vie.
Avec notre invitée Anaïs Alachède (infirmière, sexologue et autrice) nous revenons sur ce que signifie grandir en étant perçue comme “trop mûre”, “trop forte”, “trop responsable”… et sur les conséquences de ce poids porté dès l’enfance.
Cet épisode est une invitation à reconnaître nos blessures communes, à nommer ce qui a été normalisé trop longtemps, et à imaginer ensemble des manières d’y répondre : en créant des espaces safe, en valorisant la soft life et en transmettant autrement aux nouvelles générations.

Dans cet épisode, Cynthia, mère et professionnelle dans la culture, nous livre son combat pour protéger son fils des violences intrafamiliales et contre un système judiciaire qui, loin de la soutenir, l’a criminalisée.

Entre violences conjugales, stéréotypes racistes et sexistes, et un parcours judiciaire kafkaïen, Cynthia raconte comment, en tant que femme noire, on lui a refusé le droit élémentaire d’être crue, protégée… et même celui d’élever son propre enfant.

Aux côtés de son avocate Maître Florence Fekom, elles dévoilent les failles béantes d’une justice qui perpétue la douleur au lieu de la réparer.

Un épisode puissant sur la misogynoir, la justice reproductive, et la force de continuer à se battre pour ses droits et ceux de ses enfants.

Depuis les débuts de Tant que je serai noire, vous avez pu entendre des femmes et minorités de genre noires, qui racontent leur histoire, ce qu’ielles ont vécu, ce qu’ielles refusent et ce qu’ielles portent.

Pour cette saison, j’ai envie de faire entendre les voix de celles et ceux qui s’inscrivent dans la justice reproductive, celles qui agissent, soignent, accompagnent et documentent.

Cette idée a émergé au sein de l'équipe de Tant que je serai noire, lors d'une réunion de travail autour de notre public, de notre vision, et de nos combats.

Car Tant que je serai noire, ce n’est plus qu’un podcast. C’est aussi une association. Un collectif qui s’est développé autour de ce média. Et donc, lors de cette réunion d’équipe, on s’est dit qu’il fallait définir ce concept de justice reproductive pour que tout le monde le comprenne — parce que la justice reproductive est encore peu connue en France et en Europe : la justice reproductive est le cœur de ce que nous faisons. Elle structure nos projets, nos formats, nos engagements.

Quand j’ai lancé le podcast, je ne connaissais pas ce concept. C’est au fil de mes lectures, de mes rencontres, de mes engagements, que j’ai mis un mot sur ce que nous faisons. Aujourd’hui, une définition s’impose, pour que ce soit clair pour tout le monde.

La justice reproductive, c’est plus que le droit à l'avortement ou l'accès à la contraception. C'est le droit de choisir si, quand et comment avoir des enfants le tout avec dignité. Le droit d'être parent dans des conditions dignes. Le droit de ne pas être parent dans des conditions dignes. Le droit d'avoir accès à des soins sûrs et respectueux, quels que soient sa couleur de peau, sa classe, son corps, son genre, son orientation sexuelle ou sa religion.

CE QUI VOUS ATTEND DANS LA SAISON

Cette saison, on parlera d’intime. Mais aussi du politique.

D’amour. Mais aussi de colère.

De corps. Mais aussi de fatigue.

Bienvenue dans la nouvelle saison de Tant que je serai noire.