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Si loin si proche

Si loin si proche

著者: RFI
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このコンテンツについて

Le rendez-vous des voyages de RFI produit par Céline Develay-Mazurelle et réalisé par Laure Allary. Récits radiophoniques et reportages au long cours, pour se faire la malle et voir le monde avec les oreilles. *** Diffusions le dimanche à 02h10 TU et à 13h10 TU vers toutes cibles.

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エピソード
  • Pourquoi voyager ?
    2025/09/07

    Cette question quasi philosophique sous-tend chaque départ et oriente aussi chaque retour. Interroger les motifs du voyage dit beaucoup de nos désirs et représentations de l’ailleurs, de l’autre comme de nous-même. Il éclaire notre époque et nos héritages. Introspection historique…

    Dans L’usage du monde, l’écrivain voyageur suisse du XXe siècle Nicolas Bouvier écrivait que « le voyage se passe de motifs ». « Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c'est le voyage qui vous fait ou vous défait » ajoute-t-il. Au-delà de cette si belle formule depuis devenue célèbre, cette citation porte en elle un romantisme certain du voyage et des lettres en voyage, tout droit venu du XIXe siècle.

    Cet héritage, pour le meilleur et le pire, l’historien français Sylvain Venayre a décidé de l’interroger dans son dernier livre Pourquoi voyager ? 17 leçons du XIXe siècle, car ce siècle a laissé des traces dans les imaginaires européens et notre rapport au voyage, ses modalités comme son récit, encore aujourd’hui…

    Ce spécialiste de l’histoire culturelle du voyage et des représentations plonge alors dans les récits des grandes plumes nomades de ce siècle (Verne, Chateaubriand, Flaubert, Gautier, Baudelaire…) et vient détailler les fondements d’une certaine culture du voyage qu’il soit pèlerinage, savant, d’étude ou d’agrément. Des fondements posés donc au XIXe siècle, siècle de progrès et de mouvements, de révolutions industrielles, de trains et de bateaux à vapeur, d’exploration coloniale, de récits de voyage à la première personne et de romans d’aventures.

    Ce faisant, il nous invite à regarder ce siècle en face pour mieux en tirer les leçons et qui sait réinventer le voyage, mieux le libérer…

    Avec Sylvain Venayre, historien français, spécialiste de l’histoire culturelle du voyage et des représentations.

    À lire
    • Pourquoi voyager ? 17 leçons du XIXe siècle de Sylvain Venayre. Éditions CNRS. 2025
    • L'Épicerie du monde. La mondialisation par les produits alimentaires du XVIIIe siècle à nos jours sous la direction de Pierre Singaravélou et Sylvain Venayre. Éditions Fayard, 2022.
    • Écrire le voyage de Sylvain Venayre. Éditions Citadelles & Mazenod, 2014
    • Panorama du voyage : 1780-1920 : mots, figures, pratiques de Sylvain Venayre. Éditions Les belles lettres, 2012
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    49 分
  • De l'île d'Árainn Mhór à Dublin, sur les traces de la femme aux chansons
    2025/08/31

    Róise Mhic Ghrianna est une figure irlandaise qui a bercé les gens de son île, passionné les collecteurs de chansons traditionnelles pour inspirer aujourd’hui la jeune génération de musiciens irlandais. Flânerie sonore entre la capitale et son île située au large de la côte ouest de l’Irlande. (Rediffusion du 7 juillet 2024)

    On la surnommait la femme aux chansons : « Róise na Amhran » ou Rose la Rousse « Róise Rua ». D’elle, il subsiste une voix gravée sur des enregistrements faits dans les années 50, des chansons traditionnelles irlandaises et une image restée célèbre en Irlande.

    Sur cette photo de 1953, Róise Mhic Ghrianna se plie à l’exercice de la pose, devant sa maison ; un cliché pris à l’occasion d’une collecte de la National Folklore Commission, une organisation commissionnée par l'État irlandais pour recueillir le patrimoine oral, soit des dizaines de chants en gaélique et en anglais ici interprétés par Róise.

    Née en 1879 et décédée en 1964, cette figure féminine a su résister au temps, à la disparition de la société rurale et d’une certaine tradition orale chantée là-bas. Aujourd’hui sur l’île d’Árainn Mhór, petit bout de terre aux falaises aussi abruptes que sauvages, on célèbre la mémoire de la femme aux chansons. Et dans les « Sessions » du pub de Dublin The Cobblestone, on perpétue et revisite l’héritage de ces récits intimes et collectifs chantés.

    Un voyage sonore d’Anne Girard Esposito, avec à la prise de son Guillaume Beauron.

    En savoir plus :

    - Le Festival Róise Rua sur l’île d’Árainn Mhór dans le Donegal

    - La National Folklore Commission

    - Le groupe de Brian Mac Gloinn « Ye Vagabonds », fer de lance du renouveau folk en Irlande

    - Les sessions du pub de Dublin The Cobbelstone.

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    49 分
  • Marseille la Comorienne
    2025/08/24

    À 7 000 km de l’archipel des Comores*, loin de l'océan Indien et de la côte sud-est du continent africain, voyage dans la cité portuaire surnommée « la cinquième île des Comores ».

    On connaît d’abord Marseille la Phocéenne fondée il y a 2 600 ans, Marseille la Méditerranéenne, la Corse, l’Italienne, l’Arménienne ou encore l’Algérienne, mais beaucoup moins la Comorienne ! Pourtant, selon une légende tenace, Marseille serait la plus grande ville comorienne au monde, devant même Moroni, la capitale de l’archipel ! Aujourd'hui, on estime que la population comorienne -d'origine ou de nationalité- atteint les 100 000 personnes et représente donc 10% des habitants de Marseille.

    En arrivant Gare Saint-Charles ou sur le Vieux-Port, dans les rues de la deuxième ville de France, si le métissage ne fait pas l’ombre d’un doute, pour ce qui est de la présence comorienne, il faut aller vers les quartiers Nord pour en saisir vraiment l'importance. C'est là que se concentre la communauté comorienne de Marseille, une communauté récente à l’échelle de la longue histoire de la ville, ouverte quoique réputée discrète, mais surtout fière de partager sa culture et son identité à la fois comorienne et marseillaise.

    Un reportage de Benoît Godin initialement diffusé en septembre 2024.

    * : « L’archipel des Comores, situé dans l’océan Indien, est composé de quatre îles. Trois d’entre elles font partie de l’État indépendant de l’Union des Comores. Mayotte est un département français. »

    À lire :

    Les Comoriens à Marseille : d'une mémoire à l'autre, de Karima Direche-Slimani et Fabienne Le Houérou. Éditions Autrement, 2002. Bien peu de choses à lire sur la vaste communauté marseillo-comorienne en dehors de cet ouvrage datant de 2002. Forcément daté, il reste malgré tout le livre le plus complet à ce jour sur ce sujet.

    La cinquième île : les Comoriens de Marseille, de Luc Saïd Mohamed Cheikh. Éditions Pragmatic, 2019. Un livre de photographies qui donne à voir quelques aspects de la vie des Comoriens de la cité phocéenne – prière du vendredi, figures politiques, cuisine...

    À voir :

    Le documentaire Planète Marseille, enfants des Comores, de Charlotte Penchenier, 2016. Le parcours de trois Marseillais d'origine comorienne (dont Fatima Ahmed, que l’on entend dans notre reportage) qui tentent de concilier leurs différentes parts d’identité.

    Sur Marseille, n'hésitez pas à vous rendre chez Marie-Rose Said, « présidente » et cuisinière des « Terrasses de Moroni Mamoudzou », une bonne table comorienne.

    À écouter :

    La série en deux épisodes de Vladimir Cagnolari pour Si loin si proche en 2018 : Je viens de Marseille et je vais à Ouellah, suivi de Je viens de Ouellah et je vais à Marseille. On y suit Chebli Msaïdié, chanteur et producteur de musique de retour au pays. Et on y découvre une tradition comorienne essentielle : le Anda, ou « grand mariage ».

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    49 分
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