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Reportage Afrique

Reportage Afrique

著者: RFI
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Nos correspondants et envoyés spéciaux sur le continent africain vous proposent, chaque jour, en deux minutes une photographie sonore d'un évènement d'actualité ou de la vie de tous les jours. Ils vous emmènent dans les quartiers ou dans les campagnes pour vous faire découvrir l'Afrique au jour le jour.

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エピソード
  • Afrique du Sud: des musiciens pénalisés par un manque d'infrastructures dans un secteur en forte progression en Afrique
    2025/11/04

    Le salon ACCES organisé par la plateforme «Music in Africa» rassemble, chaque année, les acteurs continentaux du monde de la musique. Et la semaine dernière, c’est à Pretoria, en Afrique du Sud, qu’ils ont pu échanger, pendant trois jours, pour analyser les modèles économiques possibles et les solutions pour que les artistes africains bénéficient davantage de leur musique.

    De notre correspondante de retour de Pretoria,

    Bien qu’il reste encore de taille modeste par rapport au reste du monde, le secteur musical africain connaît une forte progression : selon la dernière étude de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), les revenus de la musique enregistrée en Afrique subsaharienne se sont accrus de plus de 22% en 2024, dépassant pour la première fois les 100 millions de dollars.

    Mais pour le chanteur et producteur sud-africain, Zakes Bantwini, les artistes n’obtiennent pas forcément de retombées financières : « C’est magnifique de voir que, dans différentes régions du monde, les gens apprécient désormais la musique africaine. Mais il faut que cela se reflète dans nos comptes bancaires. Pour l’instant, ça ne se traduit pas vraiment comme ça, mais comme je le dis souvent, c’est à nous d’essayer de changer les choses. »

    Le manque d'infrastructures

    Sur place, le secteur est encore trop peu structuré et développé, et les artistes africains doivent continuer à dépendre des marchés mondiaux, comme l’explique Dolapo Amusat, créateur et directeur de la plateforme nigériane We Talk Sound : « Même si on observe un véritable boom, le manque d’infrastructures sur le continent empêche cette croissance de bénéficier pleinement aux artistes. Prenons l’exemple du Nigeria : comment voulez-vous organiser une tournée ? Il n’y a pas toujours d’infrastructures adéquates, les problèmes de sécurité persistent. De plus, du côté des plateformes de streaming, beaucoup de gens continuent à consommer la musique illégalement ou n’ont pas les moyens de payer les abonnements. Résultat : les artistes gagnent très peu d’argent sur leur marché local, et finissent donc par privilégier l’Europe ou les États-Unis, là où se trouvent les revenus — ce qui affaiblit l’écosystème africain. »

    Et pour la chanteuse Solange Cesarovna, co-fondatrice de la Société cap-verdienne de musique (SCM), il est aussi primordial que les artistes s’informent sur leurs droits : « Je pense que la chose la plus importante qu’il faut viser, pour devenir professionnel, c’est d’acquérir les connaissances. Et bien souvent, nous, les créateurs, nous sommes fascinés par notre processus créatif, et tout le travail autour de la musique en elle-même. Sauf que pour être professionnel, il faut aussi comprendre l’autre versant, la façon dont les affaires fonctionnent, même si on n’a pas l’âme d’un entrepreneur : c’est vital afin de conclure des contrats. »

    Solange Cesarovna soutient d’ailleurs la plateforme CLIP qui veut justement aider les créateurs à mieux comprendre les droits de propriété intellectuelle, pour réclamer leur dû.

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  • Madagascar: à Antananarivo, les travailleurs informels très exposés aux pics de pollution
    2025/11/03

    C’est un fléau sanitaire et environnemental auquel les habitants d’Antananarivo sont habitués : chaque année, peu avant la saison des pluies, l’air de la capitale malgache se charge de particules fines. Une épaisse fumée envahit le ciel en fin de journée. La faute aux feux de brousse environnants qui, en octobre et novembre, viennent s’ajouter au trafic automobile notamment. En plus des enfants et des personnes âgées, les travailleurs informels qui exercent leur activité en extérieur toute la journée sont parmi les plus exposés.

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  • Nigeria: le retour de l'exposition «Afrobeat Rebellion Fela Kuti» à Lagos
    2025/11/02

    Afrobeat Rebellion, c'est le titre de l'exposition consacrée à Fela Anikulapo Kuti. Ouverte jusqu'à fin décembre 2025 à Lagos au Nigeria, cette exposition, avec une offre enrichie, est la suite de celle qui a eu lieu à la Philharmonie de Paris en octobre 2022, au musée de la Musique à Paris. Afrobeat Rebellion qui a lieu en plein cœur de la capitale nigériane, présente une multitude de documents d'archives, allant de photographies et d'effets personnels à des enregistrements audio originaux. Avec plus de 350 objets rares, des installations immersives et un riche programme de spectacles, de conférences et de films, ce projet historique retrace l’héritage et le parcours de Fela, de musicien à icône politique.

    Chapeau feutre sombre et tenue en lin dégradé bleu indigo, Ade Bantu affiche un sourire solaire. Son oncle Tola Odukoya est l'auteur d'une des attractions d'Afrobeat Rebellion : une série de photos en noir et blanc de Fela prises dans les années 60. Des clichés découverts par Ade, il y a 10 ans, chez Tola, son oncle, et par hasard... « On y voit Fela tenant la trompette, son tout premier instrument. Mon oncle a également des photos de Felo posant à côté de sa voiture personnelle. On y voit les difficultés d'un musicien en devenir dans son petit véhicule, où il doit ranger ses instruments et sans compter ses musiciens en passager. Ce sont les débuts d'une carrière emblématique », explique-t-il.

    Un peu plus loin, Kola Onosoya se tient loin des regards. Il est pourtant le dernier percussionniste de Fela. Toujours membre du groupe Egypt 80, Kola reste marqué par la pensée et l'engagement du roi de l'Afrobeat. Pour Kola, une exposition internationale consacrée à son leader spirituel est une douce revanche. « De son vivant, beaucoup de gens ne croyaient pas en Fela. Mais après sa mort, beaucoup de parents qui n'avaient jamais autorisé leurs enfants à aller voir Fela en concert viennent maintenant aux expositions consacrées à Fela... Et comprennent enfin ce que Fela voulait dire », estime-t-il.

    Amplifier la voix et la musique non conformistes de Fela, c'est l'objectif d'Abba Makama. Curateurs des films et vidéos projetés dans cette exposition, Abba estime que l'influence de Fela est universelle. Comme celle de l'écrivain Ernest Hemingway ou encore du dramaturge William Shakespeare. « Les Américains vénèrent Hemingway. Les Britanniques vouent un culte à Shakespeare. Nous devons porter Fela Kuti au même niveau, voire plus haut. Parce qu'Hemingway et Shakespeare ont créé des œuvres d'art intemporelles. Fela a créé une musique unique, l'Afrobeat. Mais il était aussi politique. Il était révolutionnaire Le Nigeria célèbre les politiciens comme des rock stars. Les jeunes n'ont pas suffisamment de figures emblématiques vers lesquelles se tourner », regrette-t-il. Et Abba Makama espère ainsi qu'un maximum d'enfants et d'adolescents de Lagos découvriront Fela grâce aux installations immersives d'Afrobeat Rebellion.

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