• Questions d'environnement

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Questions d'environnement

著者: RFI
  • サマリー

  • La Terre est en surchauffe, l’ensemble du vivant chaque jour plus menacé et la science très claire : les activités humaines sont responsables de cette situation. Le temps compte pour agir afin de préserver nos conditions de vie sur la planète. Quels sont les bouleversements en cours ? Comment les décrypter ? Et quelles sont les solutions pour enrayer cette dégradation, pour adapter nos modes de vie et nos infrastructures au changement du climat, pour bâtir un avenir plus durable pour tous ? À tour de rôle, les spécialistes environnement de la rédaction de RFI ouvrent la fenêtre sur notre monde en pleine mutation.

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あらすじ・解説

La Terre est en surchauffe, l’ensemble du vivant chaque jour plus menacé et la science très claire : les activités humaines sont responsables de cette situation. Le temps compte pour agir afin de préserver nos conditions de vie sur la planète. Quels sont les bouleversements en cours ? Comment les décrypter ? Et quelles sont les solutions pour enrayer cette dégradation, pour adapter nos modes de vie et nos infrastructures au changement du climat, pour bâtir un avenir plus durable pour tous ? À tour de rôle, les spécialistes environnement de la rédaction de RFI ouvrent la fenêtre sur notre monde en pleine mutation.

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エピソード
  • Environnement: l'Afrique brûle en permanence
    2025/04/24
    Le continent africain concentre les deux tiers des incendies de la planète. Principale cause : la culture sur brûlis, avec des conséquences pour l'environnement et la santé humaine. C'est une réalité qui passe sous les radars de l'information : l'Afrique brûle en permanence. On le sait grâce à plusieurs satellites d'observation qui détectent, notamment, les nuages de monoxyde de carbone, le gaz issu de la combustion. Les cartes quotidiennes des incendies sont éloquentes, quasiment en temps réel – il faut deux ou trois heures pour que les données arrivent sur Terre et soient traitées. Des cartes accessibles par tous ici ou ici.Un nuage rouge, certains jours impressionnant, recouvre l'Afrique d'est en ouest, entre la bande sahélienne et l'Afrique centrale. « Il n’y a pas un jour de l'année où je n'ai pas des incendies en Afrique. C'est en permanence, témoigne Cathy Clerbaux, directrice de recherche au CNRS, qui travaille sur le suivi de la composition de l'atmosphère, grâce aux données d'un satellite européen, IASI. C'est d'ailleurs toujours un peu bizarre pour nous parce que quand il y a des incendies importants quelque part en été, on en parle beaucoup. Par exemple les feux en Californie, ou ceux de Los Angeles en janvier dernier, qui détruisent des maisons. Mais en fait, vu du satellite, les feux les plus importants sont de loin les feux qui se produisent en permanence en Afrique, et en Amazonie à certaines périodes ».Deux fois plus d'incendies en vingt ansLe continent africain concentre à lui tout seul 70% des incendies recensés sur la planète, avec plus de 4 millions de kilomètres carrés brûlés chaque année. En 20 ans, le nombre d'incendie a doublé en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, en particulier dans le bassin du Congo. Mais la plupart de ces incendies ont une particularité ; ils sont volontaires et maitrisés, sur de petites surfaces. C'est ce qu'on appelle la culture sur brûlis, le principal mode d'agriculture dans les zones tropicales humides. Avant la saison des pluies, « toutes les fins de cultures sont brûlées, parce que c'est la manière de remettre la terre en état pour planter la culture suivante la plus facile à mettre en œuvre et la plus économique, sûrement pas la moins polluante. Mais ça nourrit les sols », explique Cathy Clerbaux.Une pratique ancestrale, qui remonte à la préhistoire, il y a des milliers d’années, parce que l’Homme s’est rendu compte que la cendre était un excellent engrais naturel, riche en carbone et en minéraux – les plantes adorent. Le problème, c'est qu'on brûle de plus en plus de forêts pour défricher et ensuite cultiver. Et ces feux de forêt rejettent dans l’atmosphère du CO2, le principal gaz responsable du réchauffement climatique. Une forêt disparue, c'est un puit de carbone en moins. Depuis peu, d’ailleurs (mais pas seulement à cause des incendies), l'Afrique émet plus de CO2 qu'elle n'en absorbe.À lire aussiCultures sur brûlis, feux et charbonnage...: ces fumées qui empoisonnent les MalgachesFumées toxiquesDernier problème, la pollution de l'air, qu’on respire. La fumée des incendies est particulièrement toxique. « C'est probablement le cocktail de gaz le plus dangereux que vous puissiez imaginer, avec une trentaine de molécules différentes, assure Cathy Clerbaux. Le monoxyde de carbone, c'est la plus facile à voir par satellite. Il y a surtout les particules de suie qui sont très impactantes pour les poumons. C'est au moins aussi dangereux que de fumer des cigarettes si vous vous retrouvez dans ces régions-là du monde. S’ils ont un problème pour nourrir leur population, probablement que la pollution vient dans un deuxième temps ».Un chiffre pour comprendre l'étendue du problème : l'Afrique subit en moyenne chaque année 32 jours d'exposition importante aux particules fines nocives provoquées par les incendies – en Europe, c'est un seul jour par an.. Mais ce n'est pas parce qu'on est loin qu'il faut se croire à l'abri. Ces particules toxiques, le vent les transporte parfois sur des milliers de kilomètres.À lire aussiÀ Madagascar, la côte est en proie à d’intenses feux de brousse et de forêt
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  • Pourquoi l'écologie politique est-elle née dans les années 1970?
    2025/04/23
    La première Journée de la Terre a eu lieu en 1970, au début d'une décennie marquée par l'émergence des questions environnementales dans le débat public. La publication du rapport Meadows sur les limites de la croissance provoque un choc dans les consciences écologiques. Elle marque les esprits, la première Journée de la Terre, organisée uniquement aux États-Unis, le 22 avril 1970. Des millions d'Américains participent à des manifestations, et la chaîne de télé CBS diffuse une émission spéciale intitulée « Une question de survie ». À l’origine de ce « Earth Day », un sénateur démocrate : Gaylord Nelson, choqué un an plus tôt par une marée noire sur les côtes californiennes. Aux États-Unis, comme en Europe, les marées noires se multiplient sous l’effet de l’intensification du commerce pétrolier. Et évidemment, les images choquent les populations. « Une marée noire, c'est spectaculaire, souligne François Jarrige, historien de l'environnement. Les pollutions étaient invisibles, mais là, il n’y a pas de débat : les oiseaux sont mazoutés, les habitants des littoraux voient les nappes de pétrole sur les côtes. Il y a une sorte d'immédiateté, d'évidence, de la nuisance. »Le choc du rapport MeadowsLe début des années 1970 marque la fin des « Trente glorieuses », cette période de croissance économique ininterrompue depuis l’après-Seconde Guerre mondiale dans les pays occidentaux développées, mais on ne le sait pas encore. Un an avant le premier choc pétrolier, un rapport choc est publié en 1972 par le Club de Rome, qui rassemble des scientifiques, des économistes et des industriels : Les Limites de la croissance, connu aussi comme le rapport Meadows, du nom de ses deux principaux auteurs, Donella et Dennis Meadows. Ces deux chercheurs au MIT s’appuient sur des superordinateurs et la dynamique des systèmes pour élaborer des scénarios prédictifs – et catastrophiques. Le constat est simple : la croissance économique (et démographique) entraîne l’épuisement inéluctable des ressources de la planète.« Il faut prendre conscience des réalités, prévient à l’époque le fondateur du Club de Rome, Aurelio Peccei. Si nous ne sommes pas capables de faire cela, alors je pense que les souffrances humaines seront presque infinies. » C'est l'apocalypse qui vient, et le rapport fait l’effet d’une bombe. C’est un carton en librairie : 12 millions d'exemplaires vendus en 37 langues. « Il a vraiment un impact planétaire, confirme l’historien François Jarrige. Quand vous ouvrez les quotidiens et les journaux de l'époque, les alertes du Club de Rome sont largement reprises, débattues. Le rapport Meadows rompt avec la confiance antérieure dans une sorte d'expansion continue et infinie. Ce rapport frappe les contemporains parce qu'il donne du sens à ce qui arrive à l'époque, et notamment la dépendance croissante à l'égard des énergies fossiles. »À lire aussi«Avons-nous atteint, voire dépassé les limites planétaires?»Mai-68 et les nouveaux mouvements sociauxLa prise de conscience de la fragilité du monde irrigue la société. Et les artistes s’en font les relais, à l’image du chanteur américain Marvin Gaye, et de son tube « Mercy, mercy me (The Ecology) » (soit « Pitié, par pitié (l’écologie) » – où il s’inquiète de la pollution des océans et des poissons empoisonnés au mercure. À l’été 1971, le titre est numéro 1 aux États-Unis. À l’époque, les alertes ne sont pas focalisées sur le réchauffement climatique comme aujourd’hui, mais sur les pollutions.Pour autant, la conscience écologique ne date pas d’hier ni d’avant-hier. « Je pense qu’il très important de casser cette idée que l'écologie serait une préoccupation récente », estime François Jarrige, qui rappelle que le mot « écologie » apparait à la fin du XIXème siècle, avec la Révolution industrielle. À la même époque, d’ailleurs, un scientifique suédois, Svante Arrhenius, découvre l’effet de serre et établit le lien entre CO2 et température planétaire.« Ce qui se passe dans les années 1970, c'est qu'on va assister à une démocratisation de ce langage au-delà du champ scientifique. Les années 1970 marquent moins l’émergence de la conscience écologique que la naissance de l’écologie politique », résume François Jarrige.Les seventies signent la fin de l'âge d'or économique. Et dans le sillage de Mai-68, les lignes bougent en Occident. « On sort d'une période, d'une génération, où la question environnementale avait été un peu invisibilisée par l'expansion économique, l'enrichissement généralisé, constate encore François Jarrige. Mai-68 ouvre l'émergence de ce qu'on va appeler à l'époque les nouveaux mouvements sociaux, sur les questions de féminisme, de genre, et la question écologique. Le début des années 1970, c'est le ...
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  • François était-il un «pape vert»?
    2025/04/22

    Parmi les combats politiques menés pendant les 12 ans du pontificat du chef de l'Église catholique, décédé lundi 21 avril, la défense de l'environnement occupait une place centrale. Le pape François a usé de toute son influence pour peser sur la diplomatie du climat.

    Le premier « pape vert » de l’histoire du Vatican n’était pas le pape François, mort lundi à l’âge de 88 ans, mais son prédécesseur. Le pape Benoit XVI, pourtant beaucoup plus conservateur, avait hérité de ce surnom de « pape vert » parce qu’il considérait que la destruction de l'environnement était un péché, et parce qu’il avait aussi fait installer des panneaux solaires au Vatican… Avant lui, d’ailleurs, d'autres chefs de l'Église catholique, Jean-Paul II et Paul VI, avaient exprimé leurs préoccupations pour l'avenir de la planète Terre, l'œuvre du « Créateur ».

    Mais le pape François, lui, est allé plus loin, et pas seulement parce qu'il a engagé le Vatican sur la voie de la neutralité carbone, qu'il a créé une ferme écologique ou qu’il roulait ces derniers en papamobile 100 % électrique. François impulse le grand tournant de l'Église catholique sur l'écologie en publiant en 2015 une encyclique entièrement consacrée au climat et à l'environnement, Laudato si (« Loué sois-tu »), où il développe le concept d'écologie intégrale : les questions environnementales, sociales, économiques et politiques sont liées.

    Diplomate du climat

    Ce discours éminemment politique, le pape François vient l’appuyer quelques mois plus tard, à la tribune des Nations-Unies à New-York. « Le changement climatique est un problème qu'on ne peut plus laisser aux générations futures », lance-t-il dans un anglais un peu vert. Nous sommes en septembre 2015, quelques semaines avant la COP21, le grand sommet mondial sur le climat organisé à Paris. Et c'est cet agenda que le pape François a en tête. Le président français François Hollande, qui s’apprête à accueillir la COP21, l’en remercie. Le 12 décembre 2015, l'accord de Paris est signé, un accord historique pour tenter de limiter le réchauffement climatique à 1,5° C, tout au plus à 2° C.

    Les prises de position du pape François ont-elles pesé ? C'est la conviction de Dominique Lang, journaliste français à Pèlerin qui rappelle que l’encyclique écologique Laudato si « a été publiée six mois avant la COP21 avec une prétention presque explicite de toucher les cœurs et les consciences des responsables politiques de l'époque. Et on a vu que probablement cela a fait le travail, puisqu’au moment de la signature de la COP21, un certain nombre de ces responsables ont remercié le pape François d'avoir publié ce texte. »

    Le pape au mégaphone

    Le pape François, acteur de la diplomatie climatique, c’est la même stratégie qu’il adopte pour la COP28, à Dubaï en 2023. Quelques mois avant le sommet mondial pour le climat, il publie un nouveau texte, plus court, mais plus grave aussi, eu égard à l’urgence climatique, Laudate Deum (« Louez Dieu »). Et s'il renonce à se rendre physiquement à la COP28, pour des raisons de santé déjà, il envoie un message dans lequel il appelle à l'abandon des énergies fossiles, et c'est une première pour le Vatican. Le pape François met les pieds dans le plat de pétrole émirien et fustige « des négociations internationales qui ne peuvent pas avancer de manière significative en raison de la position des pays qui mettent leurs intérêts nationaux au-dessus du bien commun général ».

    Son vocabulaire n’est pas celui du libéralisme écologique : contre la finance, les multinationales, l'égoïsme des pays riches, la surconsommation. Son pontificat, il l’a décidé, sera politique. « Pour lui, abîmer l'environnement, c'était comme abîmer l'humanité, accroître les injustices, témoigne l’une de ses biographes, Francesca Ambrogetti. Je me souviens d'une de ces phrases, à ses débuts, il souhaitait dire les mêmes choses que l'on entendait habituellement, mais avec un mégaphone. » François, le pape au mégaphone, soutient la désobéissance civile, encourage Greta Thumberg, la militante du climat, ou encore apporte son soutien aux activistes qui luttent contre le projet pétrolier de Total en Ouganda. Oui, François était un pape vert.

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