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Quand l’histoire bascule

Quand l’histoire bascule

著者: RFI
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Tournant géostratégique, révolution technologique, effondrement politique, bouleversement culturel… Cette série basée sur les archives de RFI reviendra sur un événement ou une série d’événements survenus en juillet ou en août, et qui ont provoqué un mouvement de bascule dans l’histoire du monde depuis 1945.

Du 7 au 18 juillet, du lundi au vendredi à 5h15 TU

France Médias Monde
社会科学
エピソード
  • Le 6 août 1991, le jour où le web est né
    2025/07/18

    Quand l’histoire bascule, c’est une série spéciale de RFI. Tournant géostratégique, révolution technologique, effondrement politique, bouleversement culturel… Pendant deux semaines, tous les matins, on revient ensemble sur quelques événements majeurs qui ont fait basculer l’histoire du monde depuis 1945. Retour aujourd’hui en 1991 sur les débuts, très discrets, d’une technologie qui a marqué le passage au XXIe siècle. Le web, ce réseau de liens qui permet – grâce à un navigateur – d’accéder à des documents, des photos, des vidéos, va démocratiser l’utilisation d’internet et des ordinateurs sur toute la planète. Mais cet été-là, les scientifiques étaient loin d’imaginer la portée de leur invention.

    6 août 1991, dans une petite salle au cœur du prestigieux centre de recherche nucléaire européen, le Cern, à Genève, en Suisse, c’est ici que Tim Berners-Lee, un physicien passionné d’informatique, publie la première page web. Robert Cailliau, son collègue, se souvient. C’était au micro de RFI en 2008 : « Un soir, après le travail, en buvant une bière sur la terrasse, il faisait chaud, on a décidé "World Wide Web"... C'est-à-dire que c’est Tim, Tim Berners-Lee, qui avait dit ça et moi, j’ai dit : "Oui, c’est bien. Bon, provisoirement, on peut utiliser ça". Bien sûr, une fois que les gens ont pris l’habitude de taper "WWW" devant tout et bien, on ne peut plus changer. »

    L’objectif : faciliter la vie des chercheurs en mettant à leur disposition une grande bibliothèque scientifique, disponible 24h/24. Dans la foulée, d’autres laboratoires scientifiques créent leur site. Et en septembre 1992, deux chercheurs du CNRS lancent la première page web française. Daniel Charnay se rappelle ce jour, pas si spécial. « Je crois que c’est Robert Cailliau, qui était la deuxième personne qui travaillait avec nous, qui vient chez nous avec une disquette dans la poche, en nous disant : "Il faut mettre un site web chez vous, c’est important". [...] La première page web, on a mis cinq minutes pour la faire ! On ne savait pas que c’était la première, ni que c’était quelque chose d’important. »

    Très vite le web gagne en popularité

    À l’époque, personne n’imagine que le web est en passe de devenir une technologie révolutionnaire. Même pas Xavier Niel, patron de l'opérateur Free et futur inventeur de ce que l’on appellera la « box internet ». Il s'est confié pour RFI. « Alors, la première page web que j’ai visitée, c’était un article de recherche scientifique en anglais. Autant vous dire que je n’ai strictement rien compris. Et quand je l’ai vu, je me suis dit : "Franchement, ce truc ça ne marchera jamais." Déjà internet, ça ne peut pas marcher, mais alors le web, qu’est-ce que ça va apporter ? Il n'y a aucune chance qu’un jour ça touche le grand public. Bon évidemment, comme souvent, je me suis planté. »

    Au milieu des années 1990, la progression du web est fulgurante, bien au-delà de ce que les pionniers imaginaient. « J’allais voir ma fille aux États-Unis et j’ai vu, dans une petite ville de Californie ou d'Oregon, je ne sais plus, une quincaillerie où il y avait une adresse web. C’est là que j’ai vraiment mesuré qu’on avait quelque chose qui allait marcher et révolutionner la communication », raconte Daniel Charnay.

    Trente ans plus tard, on estime que deux tiers de la population mondiale utilisent le web. Et une nouvelle révolution numérique est déjà en marche : celle de l’intelligence artificielle, qui pourrait, à terme, remplacer les moteurs de recherche.

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    3 分
  • Syrie: l'attaque chimique du régime d'el-Assad sur la banlieue de Damas, un massacre resté impuni
    2025/07/17

    L’utilisation de l’arme chimique près de Damas le 21 août 2013 par le régime el-Assad... L'un des moments les plus atroces de la guerre civile syrienne. Au lendemain de ces frappes qui ont fait au moins 1 000 morts, dont de nombreux enfants, le monde se prépare à une intervention occidentale. Mais il n'en sera rien, les États-Unis reculent et au contraire, l'allié russe de Bachar el-Assad s'impose alors pour défendre le statu quo et enterrer pour une décennie les espoirs de changement pour l'opposition syrienne.

    C'est la première vidéo qui émerge cette nuit-là. Des images filmées au téléphone. Toute une famille afflue dans un hôpital de fortune à l'est de la capitale, Damas. Des hommes en sous-vêtements, sans la moindre blessure apparente. Des petits corps inanimés, le teint livide posés à même le carrelage, des enfants. Comme l'explique ce médecin sur une autre vidéo cette nuit-là : « les premiers signes, les pupilles dilatées, la salive abondante, montrent les effets d'improbables agents neurotoxiques ».

    L'hôpital, dans une zone assiégée et bombardée depuis des mois, n'a pas les moyens de répondre. Très vite, l'opposition syrienne accuse le régime d'être responsable d'un massacre inédit depuis le début de la guerre civile, une attaque chimique. « Je ne crois pas qu'il y ait de doute sur son auteur. J'exclus que l'opposition ait utilisé des armes chimiques. C'est clair, des femmes et des enfants ont été tués en masse dans la Ghouta orientale. C'est, je crois, le crime du siècle. La communauté internationale doit agir immédiatement pour le peuple syrien », explique l'opposant Walid Al Bounni au micro de RFI.

    L’ONU confirme l’usage de gaz sarin

    Le régime de Bachar el-Assad nie sa responsabilité et accuse l'opposition de vouloir provoquer une intervention internationale. Après un mois, l'attaque au gaz sarin est confirmée dans un rapport de l'ONU. Sans en nommer l'auteur, le document indique le type d'armes utilisées, les zones de départ probables des frappes, autant d'éléments qui pointent le régime syrien.

    Plusieurs nations, à commencer par la France, prennent acte de ce tournant et les contours d'une intervention armée se précisent. François Hollande, le président français, s'exprime devant les ambassadeurs. « Le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse, et la France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents ».

    Une réponse internationale avortée

    Mais la ligne rouge, fixée par l'allié américain un an auparavant, semble s'être estompée. Washington ne garantit plus son intervention en cas d'attaque chimique en Syrie. Officiellement, il s'agit de favoriser une solution politique. Les opinions publiques sont échaudées par les précédents libyens et irakiens. Au Parlement britannique, un vote crucial pour une intervention militaire est rejeté.

    De leur côté, les alliés de Damas serrent les rangs, à commencer par la Russie. Moscou sauve le régime de Bachar el-Assad. Il lui fait signer la Convention sur l'interdiction des armes chimiques. Damas s'engage à démanteler son arsenal, une promesse jamais suivie d'effet. Il faudra attendre 2017 et de nouvelles attaques chimiques par le régime pour qu'un président américain, Donald Trump, frappe Damas. Mais le régime syrien tiendra sept ans de plus. Les attaques chimiques de la Ghouta ont donné lieu à plusieurs mandats d'arrêt en Europe contre des personnalités du régime syrien, dont Bachar el-Assad. Mais la justice se fait encore attendre pour les victimes et leurs familles, douze ans après les faits.

    À lire aussiSyrie: 2013, l'année de toutes les tragédies

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  • Afghanistan: Eté 2021, le 15 août, retour au pouvoir des Talibans à Kaboul
    2025/07/16
    Quand l’histoire bascule, c’est une série spéciale de RFI. Tournant géostratégique, révolution technologique, effondrement politique, bouleversement culturel, « Quand l’histoire bascule », est une série spéciale de RFI. Jusqu'à vendredi prochain, on revient ensemble sur quelques événements majeurs qui ont fait basculer l’histoire du monde depuis 1945. Aujourd’hui, direction l'Afghanistan. Retour sur l'été 2021, la chute de Kaboul. Le 15 août, les Talibans faisaient leur retour au pouvoir. C'était impensable encore quelques jours avant le 15 août. Mais c'est fait. Les Talibans ont pris Kaboul. Une quinzaine de combattants viennent d'entrer dans le palais présidentiel. Eux-mêmes n'ont pas l'air d'y croire. Le bâtiment est désert, ils poussent les portes des pièces vides, finissent par s'asseoir autour d'une table de réunion, posent leur kalachnikov devant eux, ajustent leur turban, lissent leurs longues barbes mal taillées et entonnent un champ religieux. La chute de Kaboul, ce n'est pas une histoire sanglante. C'est l'armée afghane s'est rendue sans combattre et le président afghan, Ashraf Ghani, qui avait promis de rester coûte que coûte, s'enfuit aux Émirats arabes unis. Dans une allocution vidéo, il tente de se justifier. « Si je n'avais pas quitté le pays, dit-il, le président élu de l'Afghanistan aurait été pendu devant tout le monde. » À lire aussiAfghanistan: un rapport fait la lumière sur la fuite d'Ashraf Ghani pour échapper aux talibans Qu'importe, plus personne ne l'écoute depuis des années et les Afghans de Kaboul n'ont qu'une idée en tête, fuir, fuir le plus vite possible. L'aéroport, contrôlé par les Américains, devient le seul moyen de s'extraire d'Afghanistan. Et ces images font le tour du monde. Des centaines, des milliers d'hommes et de femmes littéralement accrochés aux avions de l'US Air Force en train de décoller. On se bat pour un billet, on se bat pour un siège, on se bat pour survivre. Récit de Sonia Ghazali, la correspondante de RFI en Afghanistan, sur le tarmac de l'aéroport de Kaboul. « Une jeune femme en larmes était suspendue à son téléphone jusqu'au moment de l'embarquement. Toutes les femmes employées de l'aéroport nous suppliaient, en larmes, de les aider à partir, à quitter le pays. "Les talibans vont me tuer", nous disaient chacune d'elles. Et puis il y avait ce soldat en tenue sur le parking de l'aéroport de Kaboul. "J'ai honte de porter cet uniforme", nous a-t-il dit, ému et il a ajouté, "l'armée n'a pas su défendre notre pays". » À lire aussiAfghanistan: «Il n’y a plus de doute pour la population, Kaboul va tomber dans les mains des talibans» L'évacuation ou la terreur talibane ? Pendant dix jours, des milliers de personnes vont se masser aux abords de l'aéroport dans des conditions humanitaires dramatiques, poussées, terrorisées, fouettées par des talibans incapables de maintenir l'ordre. Il n'y aura bien sûr jamais assez d'avions pour les emmener. Et les pays occidentaux vont laisser sur le carreau des milliers de femmes et de jeunes filles, des milliers de détenteurs de visas étrangers abandonnés à la merci du régime taliban. Le 31 août, les derniers soldats américains quittent l'Afghanistan après vingt ans de présence dans le pays. C'est l'histoire d'un fiasco. Les États-Unis auront perdu près de 2500 hommes, dépensé des milliers de milliards de dollars et seront partis finalement par la petite porte dans la précipitation, laissant à la Chine et à la Russie la liberté de sceller des alliances et de faire du commerce avec les Talibans. Comme si rien ne s'était jamais passé. Le retrait américain signe la petite mort des interventions occidentales. Et envoie un signal désastreux aux ennemis de l'Amérique. Six mois plus tard, Vladimir Poutine déclenchera l'invasion de l'Ukraine. À lire aussiL'Afghanistan, trois ans sous la loi des talibans
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