『Politique, le choix de la semaine』のカバーアート

Politique, le choix de la semaine

Politique, le choix de la semaine

著者: RFI
無料で聴く

このコンテンツについて

Chaque semaine, les reporters du service politique de RFI proposent une chronique de la vie politique détachée de l’actualité immédiate. Une chronique de reportage ou bien de décryptage, issue de leurs propres observations sur le terrain des leaders et de l’activité des partis qu’ils couvrent. La politique vue sous un angle original, pour éclairer parfois les coulisses, dresser des portraits ou bien approfondir un point d’actualité traité de manière plus factuelle à l’antenne.

France Médias Monde
政治・政府
エピソード
  • Chute du gouvernement François Bayrou: vers le grand retour du Parti socialiste?
    2025/09/07

    Ils sont vus comme étant la formation politique désormais au centre du jeu : les socialistes vont-ils vivre un retour au premier plan à l'issue de la chute du gouvernement Bayrou ? Emmanuel Macron lui-même a envisagé ces derniers jours un rapprochement avec le PS pour créer une nouvelle alliance à l'Assemblée. Mais est-ce vraiment le Grand Soir pour le parti à la rose après huit ans au purgatoire ou tout cela n'est-il qu'illusion ?

    Au sein de la direction du Parti socialiste, un seul scénario est officiellement envisagé, c'est celui d'un gouvernement formé par la gauche et si possible dirigé par le PS. Dans les rangs du parti, on affirme se préparer à investir les ministères, on plaisante en se disant « et toi, tu vas prendre quel poste ? ».

    Mais la réalité, c'est que pour l'instant la probabilité de voir cette hypothèse prendre corps est très faible. Pour des raisons mathématiques déjà : le Parti socialiste ne compte que 66 députés sur 577 et même s'il rassemble derrière lui Écologistes, Communistes et indépendants, il devra faire sans les Insoumis, dont le leader, Jean Luc Mélenchon, a affirmé ne pas vouloir participer à une « tambouille » politique qui rassemblerait de la droite aux communistes. Dans le meilleur des cas, le Parti socialiste disposerait d'une base fixe ne dépassant pas le quart des effectifs de l'Assemblée, bien loin d'une majorité donc.

    À lire aussiFrance: une réunion de la gauche à Matignon, sans LFI, pour préparer l'après-Bayrou

    Un gouvernement soutenu par le bloc central ?

    Les socialistes envisagent de négocier un accord de non censure, comme celui conclu entre François Bayrou et le PS justement ce printemps, ce qui avait permis au gouvernement de faire passer son budget. Mais le renvoi d'ascenseur est loin d'être assuré. Déjà parce que les partis actuellement au pouvoir préfèreraient y rester, et donc plutôt trouver un nouveau terrain d'entente avec un PS qui resterait en dehors du gouvernement. Et puis parce que les socialistes et leurs alliés devraient sans doute payer très cher le droit de gouverner. Il leur faudrait renoncer à nombre de leurs revendications, notamment en termes de fiscalité ou de retraites, ce qui voudrait dire commencer par des défaites. « Ça ne marchera pas », cingle une Insoumise, pour qui « Emmanuel Macron cherche seulement un nouveau pantin à manipuler ».

    Emmanuel Macron dos au mur ?

    L'échec de François Bayrou met toutefois Emmanuel Macron dans une position inconfortable : soit il accepte de se tourner vers les socialistes, qui appliqueront une politique ne lui convenant pas, soit il persiste à nommer un Premier ministre issu du bloc central avec la menace d'une chute quasi immédiate. Or, un nouveau gouvernement macroniste qui tombe, c'est le risque pour le chef de l'État de voir la question de son maintien au pouvoir s'accentuer.

    L'appel à sa démission est d'ailleurs devenu un slogan au Rassemblement national et à la France insoumise. Ce qui fait dire ironiquement à un élu LFI qu'en ne soutenant pas les ambitions gouvernementales du PS, les Insoumis lui rendent service : « plutôt de que de les laisser échouer, on leur propose une solution plus efficace : une présidentielle anticipée ».

    À lire aussiGeoffroy Didier : « L'instabilité politique pourrait durer jusqu'en 2027 »

    続きを読む 一部表示
    3 分
  • François Bayrou et son budget : été calme avant un automne meurtrier ?
    2025/07/13

    Ce mardi François Bayrou présentera les orientations choisies par son gouvernement pour le budget 2026. Un moment forcément très attendu car le Premier ministre a d’ores et déjà annoncé que 40 milliards d’euros d’économie devront être trouvés. Pour l’instant, le mystère est total sur les intentions d’arbitrages du chef du gouvernement.

    Tous les partis ont été reçus ces derniers jours au ministère de l’Économie et tous sont sortis en n’ayant à peu près aucune idée de la teneur des annonces de mardi. « Logique », selon un sénateur centriste, « François Bayrou a travaillé en cercle restreint et les ministres de l’Économie et des Comptes Publics ne sont pas au courant de tout. » Interviewé sur LCI jeudi soir, François Bayrou s’est également bien gardé de toute annonce précise.

    À lire aussiBudget 2026 en France: la piste d'une «année blanche» sur la table

    Le Premier ministre compte sur l’effet de surprise : « ce 15 juillet doit être son 18 juin », ironise un élu, référence à l’appel à la résistance lancé aux Français depuis Londres par le Général de Gaulle en 1940. Mais c’est peu dire que le scepticisme règne dans la classe politique. « C’est de la communication, on ne voit pas arriver les choix drastiques nécessaires », grince un député Les Républicains. Un de ses collègues socialistes estime de son côté que François Bayrou n’est pas « structuré » et que les annonces risquent de partir dans tous les sens, si tant est qu’il en ait réellement la primeur.

    Emmanuel Macron en mouche du coche ?

    Certains élus du socle commun s’attendent à ce qu’Emmanuel Macron devance son Premier ministre. Le chef de l’État prononce ce dimanche son traditionnel discours aux armées. Et il pourrait être tenté de divulguer certaines décisions. Ce ne serait pas étonnant, juge un dirigeant socialiste, tant le président se démène depuis des mois pour affirmer son influence. Le risque est toutefois que cela affaiblisse encore le gouvernement, déjà très impopulaire.

    Le cabinet Bayrou est toute façon destiné à tomber lors des discussions budgétaires, estiment la plupart de nos interlocuteurs. Le gouvernement est en effet soumis à des pressions contradictoires. Trop de coupes et c’est la censure assurée venue de la gauche et de l’extrême droite, majoritaires en cas de vote commun à l’Assemblée. Pas assez, ou de nouveaux impôts et c’est l’alliance avec les Républicains qui implose.

    François Bayrou y croit encore

    « Gouverner c’est faire des choix », tempête-t-on à LR, « on ne peut pas faire plaisir à tout le monde ». LR où l’on prédit une équation quasi impossible à résoudre. « On a dit à François Bayrou qu’il ne fallait pas trop qu’il compte sur son socle commun », sourit-on à gauche. Un automne funeste donc pour François Bayrou ?

    À lire aussiBudget: le suspense selon Bayrou

    Le Premier ministre continue de croire en sa bonne étoile et en sa capacité de négociation : d’abord avec le Parti socialiste, qui lui avait permis au printemps d’éviter la censure ou avec le Rassemblement national qui avait longuement hésité à faire tomber son prédécesseur Michel Barnier l’hiver passé. Le chef du gouvernement a d'ailleurs adressé des clins d'œil appuyés au RN dans sa dernière interview. Il a ainsi relancé l'idée de scrutins législatifs à la proportionnelle, mais aussi d'une banque de la démocratie destinée à financer les partis politiques. Un peu tard toutefois pour le parti d'extrême droite, cerné par des procédures judiciaires liées à des malversations supposées concernant son fonctionnement.

    続きを読む 一部表示
    3 分
  • Budget: le suspense selon Bayrou
    2025/07/06

    La semaine a été marquée pour François Bayrou par une nouvelle épreuve. Le Premier ministre a affronté sa huitième motion de censure. Le Rassemblement national n'a pas joint ses voix à celles de la gauche et a donc offert un sursis au chef du gouvernement que celui-ci va mettre à profit pour continuer à préparer le prochain budget. Pour le moment, on ne sait pas grand chose sur la méthode de François Bayrou pour économiser 40 milliards d'euros...

    Le Premier ministre fait tout pour ménager le suspense. Quelques ballons d'essai ont bien été lancés comme l'idée d'une année blanche c'est-à-dire du gel des dépenses pendant un an sans que l'on sache vraiment si elle sera retenue ou pas, et si ceux qui en ont parlé étaient missionnés pour le faire. Une ministre en doute d'ailleurs et explique que le chef du gouvernement a demandé qu'on évite de mettre des sujets dans l'atmosphère car, à chaque fois, « ça part en cacahuète ».

    D'ailleurs, François Bayrou ne dit pas grand-chose des arbitrages qu'il envisage, même aux membres de son gouvernement. Du côté de Bercy, un ministre explique que peu d'informations circulent avec une formule imagée : « Je ne vois pas grand-chose de la machinerie ». Autrement dit c'est le grand flou du point de vue de ceux qui critiquent le Premier ministre, le grand mystère pour tout le monde.

    Pourquoi autant de précaution ?

    Ne pas dire quelles dépenses vont être réduites, quelles catégories vont être touchées, cela évite une levée de bouclier préventive de ceux qui se sentiraient menacés et voudraient faire pression avant que le couperet tombe. François Bayrou veut échapper aux protestations catégorielles anticipées. Il a d'ailleurs fait passer le message que tous les Français participeront à l'effort, toute la question étant dans le comment.

    François Bayrou joue-t-il sa survie sur le budget ?

    Lui qui avait présenté les « urgences » qui l'attendaient à son arrivée à Matignon comme « l'Himalaya », va attaquer avec le budget l'ascension de l'Everest, le plus grand sommet de la chaine. Le Premier ministre sait qu'il est attendu au tournant par ses alliés du socle commun, les LR qui refusent toute hausse d'impôts, par le RN qui multiplie les lignes rouges et le menace de censure. Une pression face à laquelle François Bayrou semble serein. Une ministre le compare à « tracteur puissant et lent » qui a « le calme des vieilles troupes ». Calme mais néanmoins prudent. François Bayrou va présenter son plan budgétaire le 15 juillet, après la fin de la session parlementaire, quand la censure n'est plus possible, au moment des vacances, pour laisser aux Français le temps de digérer la potion amère pendant l'été.

    À lire aussiFrance: François Bayrou évoque la possibilité d'un référendum sur les déficits

    続きを読む 一部表示
    3 分
まだレビューはありません