• Menaces sur l’information

  • 著者: RFI
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Menaces sur l’information

著者: RFI
  • サマリー

  • Chaque année, la liberté de la presse est soumise à une pression croissante à travers le monde. Selon le dernier rapport de l'ONG Reporter sans Frontière, publié en mai 2024, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des environnements extrêmement hostiles à la liberté d'expression journalistique, où exercer ce métier représente un danger pour la vie et la liberté. Pour illustrer ce constat alarmant, la chronique « Menaces sur l'Information » vous invite à découvrir les défis auxquels sont confrontés les journalistes dans le monde, à travers des portraits de ceux qui ont affronté la répression de la liberté d'expression et qui y ont parfois laissé la vie. Chaque récit met en lumière les enjeux cruciaux de notre époque pour une presse libre et indépendante.

    Diffusion : tous les samedis à 6h17, 7h53 et 18h17 TU.

    France Médias Monde
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あらすじ・解説

Chaque année, la liberté de la presse est soumise à une pression croissante à travers le monde. Selon le dernier rapport de l'ONG Reporter sans Frontière, publié en mai 2024, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des environnements extrêmement hostiles à la liberté d'expression journalistique, où exercer ce métier représente un danger pour la vie et la liberté. Pour illustrer ce constat alarmant, la chronique « Menaces sur l'Information » vous invite à découvrir les défis auxquels sont confrontés les journalistes dans le monde, à travers des portraits de ceux qui ont affronté la répression de la liberté d'expression et qui y ont parfois laissé la vie. Chaque récit met en lumière les enjeux cruciaux de notre époque pour une presse libre et indépendante.

Diffusion : tous les samedis à 6h17, 7h53 et 18h17 TU.

France Médias Monde
エピソード
  • En Irak, la radio Al-Salam «baisse les potards» faute de financement
    2025/04/26

    Le 30 avril 2025, elle cessera d'émettre sur les ondes du nord de l'Irak. Depuis dix ans, la radio Al-Salam était devenue le porte-voix des déplacés internes et réfugiés syriens, fuyant l'État Islamique pour trouver refuge au Kurdistan irakien.
    Une antenne apolitique et multiconfessionnelle qui cessera définitivement d'émettre dans quelques jours, faute de financements. Avec la disparition de cette radio c'est aussi l'accès à une information neutre qui va disparaître.

    Elle diffusait en deux langues : le kurde et l'arabe, et son jingle était connu dans tout le nord de l'Irak. Fondée en 2015 par la Guilde européenne du raid, Radio sans frontières, et l'Œuvre d'Orient, cette radio « de la paix » était financée à 50 % par de l'argent public, celui de l'Agence française de développement. « C'est une radio qui tourne à à peu près 200-250 000 euros par an. Le financement public s'élève à à peu près 50 % de ces financements-là. Pour la faire courte, les financements publics n'ont pas été renouvelés dû à des coupes budgétaires au niveau de l'État français » explique Marion Fontenille, directrice de la radio Al-Salam.

    Avec le retrait du plus gros investisseur. C'est ensuite tout le château de cartes financier qui s'effondre. Impossible de continuer à payer les sept journalistes de différentes cultures qui faisaient tourner la radio. Ils laisseront un bassin de cinq millions d'habitants avec une source d'information neutre et vérifiée en moins. Une radio qui sensibilisait aussi à des thématiques peu ou pas traitées par les autres médias comme l'environnement, le genre ou la jeunesse.

    Radio Al-Salam diffusait aussi certaines valeurs, notamment celle de la paix

    Alors que les guerres confessionnelles de ces dernières années ont déstabilisé en Irak la capacité des différentes communautés à vivre ensemble. Pour Marion Fontenille, cette radio créait du lien et un rempart contre les tensions communautaires. « Il n'y a pas de médias indépendants en Irak. Ils sont tous détenus soit par des businessmen qui ont des liens avec des partis politiques ou avec des groupes, encore une fois, les communautés et donc le risque, avec des médias comme le nôtre qui disparaissent dans ce paysage-là, c'est que, en fait, chacun se replie sur sa communauté ou de parti politique ».

    Radio Al-Salam véhiculait aussi des valeurs prônées par la France et permettait de lutter contre la désinformation. Pourtant, dans quatre jours, la directrice coupera l'antenne. « Évidemment que ça me fend le cœur d'être celle qui va éteindre les lumières, baisser les potards et fermer les portes. Malgré tout, je pense sincèrement que ce qui a été fait pendant dix ans, c'est formidable. On reçoit beaucoup de messages de sympathie et je suis persuadée que tout ça n'a pas été fait pour rien et que ça va perdurer d'une manière ou d'une autre ».

    Les journalistes de la radio, eux, sont en train d'envoyer des CV, même s'ils sont bien conscients des réalités des médias irakiens et que leur liberté d'informer ne sera certainement plus la même qu'à Radio Al-Salam.

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  • Couvrir la guerre au Soudan: un exercice périlleux pour les journalistes
    2025/04/19

    À l’occasion de la Conférence humanitaire internationale pour le Soudan et les pays voisins, qui a eu lieu ce 15 avril à Londres, des journalistes soudanais se sont insurgés pour demander que des mesures soient mises en place pour leur sécurité. Ils dénoncent le trop peu d’attention médiatique et politique dont bénéficie la guerre au Soudan et alertent sur l’importance du rôle des journalistes restés sur place pour continuer à couvrir la guerre. Ils sont parfois pris pour cible et très souvent intimidés par les deux camps opposés dans la guerre. Ceux qui sont restés dans le pays se cachent souvent pour pouvoir travailler. La majorité travaille désormais depuis l'étranger.

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  • Bülent Kiliç, photojournaliste arrêté en Turquie: «Travailler en zone de guerre est plus facile qu’à Istanbul»
    2025/04/12

    En Turquie, l’opposition continue de se mobiliser pour dénoncer l’arrestation du maire d’Istanbul et la dérive autoritaire du pouvoir de Recep Tayip Erdogan. La répression des manifestations a aussi ciblé des journalistes. Une chaîne de télévision turque (Sözcü TV) proche de l'opposition a été condamnée à 10 jours de suspension de ses programmes pour « incitation du public à la haine et à l'hostilité ». Rencontre avec le photoreporter turc Bülent Kiliç qui nous raconte son arrestation et sa détention. Près de 1900 personnes ont été arrêtées depuis le début du mouvement.

    Le 24 mars dernier, Bülent Kiliç est encore dans son lit lorsque la police frappe à sa porte. « À 6 h du matin, la police a sonné à ma porte. Le premier policier qui m’a parlé était poli, et il ne connaissait même pas la raison de mon arrestation. Ils ne m'ont rien dit. Mais moi, je connaissais la raison. Et puis… quand je suis arrivé au commissariat, on m’a enfin donné un motif officiel. Ils m'ont dit que j’étais allé à la manifestation en tant que manifestant, en tant que participant ».

    Le photojournaliste turc de 46 ans est reconnu dans son pays comme à l’étranger. Il a notamment travaillé pour l’AFP et a été récompensé du Prix Pulitzer en 2014.

    La veille de son arrestation, il couvrait une manifestation interdite

    La police ne pouvait pas l’ignorer. C’est donc sous un faux prétexte qu’il est arrêté, en même temps que sept autres journalistes. « Ensuite, ils nous ont emmenés au sous-sol du commissariat de police. Ce n'était pas facile, car on m’a obligé à dormir par terre, à côté des toilettes, pendant une nuit. C’était assez pénible pour moi. Ensuite, nous sommes allés dans une première prison, puis dans une deuxième… et le quatrième jour, nous avons été libérés ».

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    « Nous sommes dans un autre monde maintenant »

    Libéré grâce à la pression internationale, Bülent Kiliç n’est pas retourné photographier les opposants au pouvoir turc. « Non, non, non… je n’y vais pas. Je n’y suis pas retourné… Je veux faire attention à l’endroit où je mets les pieds, vous savez. C’est un nouveau monde. Le pouvoir a franchi une nouvelle étape, et moi, je dois être prudent, parce que je dois travailler. Ce n’est pas agréable. Ils m’ont arrêté pendant quatre jours. J’ai perdu deux contrats et ce n’est pas facile pour moi.

    Travailler en zone de guerre est plus facile pour moi aujourd’hui que de travailler à Istanbul. Au moins, je sais que personne ne viendra m’arrêter pour me dire : "Hé, tu viensde prendre des photos" ? »

    Bülent Kiliç est parti pour le Liban, puis laSyrie, sans savoir s’il pourra un jour exercer son métier en Turquie sans risquer la prison.

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