• Le président taïwanais absent lors des funérailles du pape François

  • 2025/04/24
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Le président taïwanais absent lors des funérailles du pape François

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  • Le président de Taïwan, Lai Ching-te ne se rendra pas au Vatican pour les obsèques du souverain pontife. Le Vatican est l’un des rares alliés diplomatiques de Taïwan mais sa volonté de se rapprocher de la Chine fragilise les liens avec Taipei. Venu rendre hommage au pape François à l’archevêché de la capitale, le président de Taïwan, Lai Ching-te est resté silencieux ce 23 avril. Son vice-ministre des Affaires étrangères, François Wu lui a reconnu que la perspective de participer à la cérémonie funéraire ce samedi était une opportunité diplomatique en or pour Taïwan. « Nous cherchons activement une solution, mais notre gouvernement essaie naturellement par tous les moyens de permettre au président d’y aller a assumé devant les reporters le numéro deux de la diplomatie taïwanaise. C’est l’objectif le plus important du ministère des Affaires étrangères actuellement ». Malheureusement pour l’île, l’échec a été assumé quelques heures plus tard. L’ancien vice-Président Chen Chien-jen sera le chef de la délégation. Un profil parfaitement adapté. Ce fervent catholique a rencontré à six reprises le pape François et entretient de bonnes relations avec le Vatican, mais le poids symbolique est mesuré par rapport à un déplacement d’un chef de l’État en exercice. Pour Lai Ching-te, la perspective d’apparaître entouré de Donald Trump, Emmanuel Macron et d’autres dirigeants planétaires était une opportunité unique. Car pour l’île de près de 24 millions d’habitants, les opportunités sont rares. Depuis 1971 et l’entrée de la Chine populaire aux Nations unies, Taïwan vit en retrait de la scène internationale. Chaque année le nombre de pays qui reconnaissent la République de Chine (nom officiel de Taïwan) au détriment de Pékin s’amenuise. Parmi les douze pays qui maintiennent une représentation officielle sur l’île de Formose, le Vatican est le seul en Europe et l’un des plus importants diplomatiquement. Ils étaient encore 21 États en 2016, mais la Chine et particulièrement Xi Jinping s’attache à les faire céder un par un en offrant des avantages économiques à ceux qui abandonnent Taïwan à son profit. Une stratégie qui s’applique aussi dans les organisations transnationales. Malgré son système de santé robuste et une gestion de la pandémie parmi les plus efficaces de la planète, Taipei n’a pas voix au chapitre à l’Organisation Mondiale de la Santé. Le Vatican qui entretient des relations compliquées avec la Chine aurait pu faire fi de la pression de Pékin pour appliquer sa ligne diplomatique officielle. Mais sous le pontificat de François, le Saint-Siège a pratiqué une politique claire de main tendue sur le dossier chinois. Le pape Argentin n’a cessé de multiplier les gestes vers un pays qui héberge une dizaine de millions de catholiques. En 2014, peu de temps après sa nomination François s’était rendu en Corée du Sud et avait reçu l’autorisation de survoler la Chine. « J’adresse mes meilleurs vœux à votre excellence et à vos concitoyens, et j'invoque les bénédictions divines de paix et de bien-être sur la nation », avait-il envoyé par message radio à Xi Jinping et aux 1.3 milliard de chinois. Très mobilisé pour les populations opprimées, le Pape est resté discret sur les violences et discriminations envers les Ouïghours, cette minorité musulmane ciblée par Pékin dans le cadre de sa politique anti-terroriste. Le Haut-Commissariat des droits de l’homme de l’ONU accuse la Chine de « graves violations » des droits de l’homme et des témoignages évoquent des camps d’internement, de la rééducation ou des stérilisations forcées. Leur sort a été abordé pour la première fois en 2020 par François assurant dans un livre qu’il « priait pour ces malheureux Ouïghours ». Une prudence justifiée par la stratégie du pape et son attachement sincère à l’Empire du milieu. Jésuite, l’argentin connaît le rôle de la congrégation dans l’histoire chrétienne, entamée pour une deuxième fois au XVIe siècle. Mais les liens entre le Vatican et la Chine populaire sont extrêmement compliqués depuis 1951, date à laquelle le gouvernement chinois a expulsé le représentant du Saint-Siège. Pendant des décennies, deux Églises ont coexisté en Chine : l'une reconnue par les autorités chinoises et l'autre par le Vatican. Une cohabitation particulièrement difficile pour nommer les dirigeants de diocèse. En 2018, le pape François a réussi à établir un accord concernant la nomination des évêques, où certains sont désignés par Pékin et d'autres par le Saint-Siège. Bien que les relations se soient apaisées, des frictions persistent, notamment sur la nomination des évêques. Ce sujet demeurera une priorité pour le prochain pape, surtout s'il continue la politique d'ouverture envers Pékin. À lire ...
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あらすじ・解説

Le président de Taïwan, Lai Ching-te ne se rendra pas au Vatican pour les obsèques du souverain pontife. Le Vatican est l’un des rares alliés diplomatiques de Taïwan mais sa volonté de se rapprocher de la Chine fragilise les liens avec Taipei. Venu rendre hommage au pape François à l’archevêché de la capitale, le président de Taïwan, Lai Ching-te est resté silencieux ce 23 avril. Son vice-ministre des Affaires étrangères, François Wu lui a reconnu que la perspective de participer à la cérémonie funéraire ce samedi était une opportunité diplomatique en or pour Taïwan. « Nous cherchons activement une solution, mais notre gouvernement essaie naturellement par tous les moyens de permettre au président d’y aller a assumé devant les reporters le numéro deux de la diplomatie taïwanaise. C’est l’objectif le plus important du ministère des Affaires étrangères actuellement ». Malheureusement pour l’île, l’échec a été assumé quelques heures plus tard. L’ancien vice-Président Chen Chien-jen sera le chef de la délégation. Un profil parfaitement adapté. Ce fervent catholique a rencontré à six reprises le pape François et entretient de bonnes relations avec le Vatican, mais le poids symbolique est mesuré par rapport à un déplacement d’un chef de l’État en exercice. Pour Lai Ching-te, la perspective d’apparaître entouré de Donald Trump, Emmanuel Macron et d’autres dirigeants planétaires était une opportunité unique. Car pour l’île de près de 24 millions d’habitants, les opportunités sont rares. Depuis 1971 et l’entrée de la Chine populaire aux Nations unies, Taïwan vit en retrait de la scène internationale. Chaque année le nombre de pays qui reconnaissent la République de Chine (nom officiel de Taïwan) au détriment de Pékin s’amenuise. Parmi les douze pays qui maintiennent une représentation officielle sur l’île de Formose, le Vatican est le seul en Europe et l’un des plus importants diplomatiquement. Ils étaient encore 21 États en 2016, mais la Chine et particulièrement Xi Jinping s’attache à les faire céder un par un en offrant des avantages économiques à ceux qui abandonnent Taïwan à son profit. Une stratégie qui s’applique aussi dans les organisations transnationales. Malgré son système de santé robuste et une gestion de la pandémie parmi les plus efficaces de la planète, Taipei n’a pas voix au chapitre à l’Organisation Mondiale de la Santé. Le Vatican qui entretient des relations compliquées avec la Chine aurait pu faire fi de la pression de Pékin pour appliquer sa ligne diplomatique officielle. Mais sous le pontificat de François, le Saint-Siège a pratiqué une politique claire de main tendue sur le dossier chinois. Le pape Argentin n’a cessé de multiplier les gestes vers un pays qui héberge une dizaine de millions de catholiques. En 2014, peu de temps après sa nomination François s’était rendu en Corée du Sud et avait reçu l’autorisation de survoler la Chine. « J’adresse mes meilleurs vœux à votre excellence et à vos concitoyens, et j'invoque les bénédictions divines de paix et de bien-être sur la nation », avait-il envoyé par message radio à Xi Jinping et aux 1.3 milliard de chinois. Très mobilisé pour les populations opprimées, le Pape est resté discret sur les violences et discriminations envers les Ouïghours, cette minorité musulmane ciblée par Pékin dans le cadre de sa politique anti-terroriste. Le Haut-Commissariat des droits de l’homme de l’ONU accuse la Chine de « graves violations » des droits de l’homme et des témoignages évoquent des camps d’internement, de la rééducation ou des stérilisations forcées. Leur sort a été abordé pour la première fois en 2020 par François assurant dans un livre qu’il « priait pour ces malheureux Ouïghours ». Une prudence justifiée par la stratégie du pape et son attachement sincère à l’Empire du milieu. Jésuite, l’argentin connaît le rôle de la congrégation dans l’histoire chrétienne, entamée pour une deuxième fois au XVIe siècle. Mais les liens entre le Vatican et la Chine populaire sont extrêmement compliqués depuis 1951, date à laquelle le gouvernement chinois a expulsé le représentant du Saint-Siège. Pendant des décennies, deux Églises ont coexisté en Chine : l'une reconnue par les autorités chinoises et l'autre par le Vatican. Une cohabitation particulièrement difficile pour nommer les dirigeants de diocèse. En 2018, le pape François a réussi à établir un accord concernant la nomination des évêques, où certains sont désignés par Pékin et d'autres par le Saint-Siège. Bien que les relations se soient apaisées, des frictions persistent, notamment sur la nomination des évêques. Ce sujet demeurera une priorité pour le prochain pape, surtout s'il continue la politique d'ouverture envers Pékin. À lire ...

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