エピソード

  • «Deberlinization», comment sortir de l’impasse coloniale ? (Épisode 2)
    2025/11/01
    Épisode 2 : Refaire l’histoire. Une conférence historique pour sortir de l’impasse coloniale soutenue par le griot de la jeunesse africaine Tiken Jah Fakoly, où intellectuels et artistes se sont retrouvés pour revisiter la Conférence berlinoise de 1885… quand ils ont partagé le monde. Mais comment refaire l’histoire ? Berlin 1885. Le chancelier allemand Otto von Bismarck convoque une conférence à Berlin afin d'organiser le partage du continent africain entre les puissances industrielles et militaires émergentes. Cette réunion, à laquelle participèrent quatorze pays européens, les États-Unis et l'Empire ottoman, visait principalement à préserver leurs intérêts extractivistes et commerciaux. Ce processus a conduit à une profonde fragmentation des structures politiques endogènes du continent africain, marquant durablement son histoire politique, économique et sociale. Pour les Africains, ce processus inaugura une ère de résistance et de lutte pour l'autodétermination. Berlin 2001. Mansour Ciss Kanakassy, ​​plasticien berlinois d'origine africaine, imagine le Laboratoire de Deberlinization. L’artiste développe des outils symboliques afin de tracer un chemin vers l'émancipation. Ce kit d'urgence comprend un Global Pass pour faciliter la liberté de circulation le monde, ainsi que l'AFRO, une monnaie imaginaire panafricaniste, libérée des contraintes du CFA (indexation sur les garanties de change et de la tutelle des banques centrales exogènes). À la croisée de la création artistique et de la critique sociale, le laboratoire de Deberlinization invite à la réflexion sur la possibilité (individuelle ou collective) d'une refonte du lien civil au sein et en dehors de l'État postcolonial. Berlin 2025. À l’initiative du Professeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, directeur de HKW, la Conférence Deberlinization s’inscrit dans la continuité de l’utopie performative imaginée par Mansour Ciss Kanakassy pour considérer les conditions possibles d’un récit alternatif sur l’ordre du monde et son avenir, une poétique transformatrice de la relation entre l’action créatrice et les formes de résistance, l’histoire, la mémoire, la prospective – bref, un champ d’expérience et un horizon d’attente. Dans ce second épisode, vous écoutez les voix de Bonaventure Soh Bejeng Ndikung (directeur et directeur artistique de Haus der Kulturen der Welt), Tiken Jah Fakoly, (chanteur et activiste) soutien de la manifestation, Célestin Monga, (professeur d’économie à Harvard), Simon Njami, (écrivain et commissaire d’exposition) et Yousra Abourabi, (professeure de sciences politiques à l’Université de Rabat). Pour écouter l’épisode 1 c’est ici. Un grand merci à toute l’équipe de HKW à Berlin et particulièrement à son directeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikun pour nous avoir accordé ce grand entretien : Valérie Nivelon : En introduction de cet évènement DEBERLINIZATION, vous avez demandé une minute de silence à la mémoire de Lawrence, un jeune Noir tué par des policiers au printemps 2025. Quel lien établissez-vous entre la mort de ce jeune homme et la conférence de Berlin de 1885 ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : La mort de Lawrence est en fait un assassinat. Il a été tué par un policier et ce n'était pas par hasard, en fait, on lui a tiré dessus par derrière. Et la police a essayé de mentir en accusant Lawrence d’avoir attaqué un policier, ce qui s’est avéré faux. Il s’agit en fait de la longue histoire du racisme et de la déshumanisation, dont la Conférence de Berlin est un moment essentiel. Cette rencontre qui a eu lieu ici à Berlin en 1884-85 pour partager le continent africain sans les Africains, sans tenir aucunement compte de leur intérêt, sans aucun respect pour les cultures africaines et encore moins les êtres humains réduits au même niveau de statut que les machines pour travailler dans les plantations afin de créer des ressources pour l'Europe. C'est un acte de déshumanisation qui a été institutionnalisé dans cette conférence et qui a perduré dans les institutions, pas seulement en Europe, mais aussi en Afrique et un peu partout dans le monde. Donc la mort de Lawrence a un lien direct avec cette conférence. Valérie Nivelon : Votre intérêt pour l’impact de la conférence de Berlin sur la déshumanisation des Africains ici en Allemagne, en Europe, mais aussi sur la brutalisation des sociétés africaines remonte-t-il à la création de Savvy Contemporary dont vous fêtez les 15 ans de création ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : Oui, c'est une très bonne question d’autant que Savvy a été fondé en 2009 pour une raison très simple, celle de notre invisibilité dans les institutions culturelles allemandes alors que la relation entre le continent africain et l'Europe est très forte. C'était très, très rare de voir les artistes, les penseurs des autres ...
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    48 分
  • «Deberlinization», comment sortir de l’impasse coloniale ? (Épisode 1)
    2025/10/25

    Épisode 1 : Défaire le passé. Une conférence historique pour sortir de l’impasse coloniale où intellectuels et artistes se sont retrouvés à La maison des cultures du monde pour faire face à la Conférence de Berlin de 1885, quand l’Afrique a été partagée sans le consentement des Africains. 140 ans après, comment faire face au passé ?

    Berlin 1885. Le chancelier allemand Otto von Bismarck convoque une conférence à Berlin afin d'organiser le partage du continent africain entre les puissances industrielles et militaires émergentes. Cette réunion, à laquelle participèrent quatorze pays européens, les États-Unis et l'Empire ottoman, visait principalement à préserver leurs intérêts extractivistes et commerciaux. Ce processus a conduit à une profonde fragmentation des structures politiques endogènes du continent africain, marquant durablement son histoire politique, économique et sociale. Pour les Africains, ce processus inaugura une ère de résistance et de lutte pour l'autodétermination.

    Berlin 2001. Mansour Ciss Kanakassy, ​​plasticien berlinois d'origine africaine, imagine le Laboratoire de Deberlinization. L’artiste développe des outils symboliques afin de tracer un chemin vers l'émancipation. Ce kit d'urgence comprend un Global Pass pour faciliter la liberté de circulation le monde, ainsi que l'AFRO, une monnaie imaginaire panafricaniste, libérée des contraintes du CFA (indexation sur les garanties de change et de la tutelle des banques centrales exogènes). À la croisée de la création artistique et de la critique sociale, le laboratoire de Deberlinization invite à la réflexion sur la possibilité (individuelle ou collective) d'une refonte du lien civil au sein et en dehors de l'État postcolonial.

    Berlin 2025. À l’initiative du Professeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, directeur de HKW, la Conférence Deberlinization s’inscrit dans la continuité de l’utopie performative imaginée par Mansour Ciss Kanakassy pour considérer les conditions possibles d’un récit alternatif sur l’ordre du monde et son avenir, une poétique transformatrice de la relation entre l’action créatrice et les formes de résistance, l’histoire, la mémoire, la prospective – bref, un champ d’expérience et un horizon d’attente.

    Ibou Coulibaly Diop et Franck Hermann Ekra sont les co-commissaires de Déberlinization (25 au 27 Avril 2025).

    Dans ce premier épisode, vous écoutez les voix de Bonaventure Soh Bejeng Ndikung (directeur et directeur artistique de Haus der Kulturen der Welt), Magueye Kassé (Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal), Mansour Ciss Kanakassy (plasticien, Prix Léopold Sédar Senghor et le Prix Zuloga), Mamadou Diouf (historien, professeur à Columbia University), Franck Hermann Ekra (Critique d'art, co-curateur et éditeur du livre Deberlinization), Hildegaard Titus (comédienne, activiste), Soeuf el Badawi (poète, dramaturge, activiste) et Tiken Jah Fakoly, (chanteur et activiste) soutien de la manifestation.

    Un grand merci à toute l’équipe de HKW à Berlin et particulièrement à son directeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikun.

    Découvrir La maison des cultures du monde et le programme Deberlinization.

    À paraître :

    - Deberlinization – Refabulating the World, A Theory of Praxis

    - Deberlinization - Les presses du réel (livre).

    À lire :

    Le pari acoustique de Tiken Jah Fakoly.

    À écouter :

    Le concert acoustique de Tiken Jah Fakoly enregistré par RFI Labo salle Pleyel à Paris.

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    49 分
  • Les Pénélopes, une épopée féministe sur internet
    2025/10/18
    La Marche du monde vous invite cette semaine à découvrir Les Pénélopes, une épopée féministe sur internet, un nouvel épisode documentaire consacré aux Pénélopes, un média féministe créé par des Françaises dans le sillage de la 4è conférence mondiale sur les femmes à Pékin qui se tenait en septembre 1995, organisée sous l’égide de l’organisation des Nations unies (ONU). Pékin, septembre 1995, pendant 10 jours, des dizaines de milliers de femmes venues du monde entier, des déléguées gouvernementales, des représentantes d'ONG, des militantes féministes, étaient rassemblées pour travailler à la rédaction d’une plateforme d'action en douze points pour l'égalité femmes-hommes. En attendant la conférence suivante annoncée en 2000 à New York, des femmes ont décidé d’agir et de profiter de l’émergence d’internet pour travailler en réseau et relayer en ligne des informations produites par et pour des femmes. C’est le cas des Pénélopes, un groupe de Françaises qui créent sur le web des médias féministes à destination du monde entier. On s’est dit : les médias en France ne font pas leur travail. Il faut se mettre au travail, c’est à nous de le faire parce qu’il n’y aura personne d’autre pour le faire à notre place. […] On voulait du transversal, de l’horizontal, de l’international surtout. Donc on va faire notre magazine féministe international sur le web, Joëlle Palmieri, co-fondatrice des Pénélopes Alors qu’internet arrive à peine dans les foyers, et que les premiers sites d’informations voient le jour, les Pénélopes décident de leur emboîter le pas et de tisser leur toile féministe. Le site www.penelopes.org sera lancé en janvier 1997. Au programme : des articles en français, en anglais et en espagnol, sur la vie des femmes et sur les luttes des femmes à l’international, mais aussi la création d’une Web TV et d’une web Radio avec les moyens du bord, de la formation toute azimut auprès de nombreux collectifs de femmes, et enfin une présence à de nombreuses conférences et rendez-vous internationaux, de Séoul, à Dakar, en passant par Porto Alegre pour les premiers forums sociaux. Avec Pénélope, on faisait des choses qu’on n’avait jamais faites avant et rien n’était impossible. […] C’était rare de rencontrer des militantes féministes du monde entier ; il fallait récolter les témoignages et apprendre les unes des autres. Malin Bjork, membre des Pénélopes 80 ans après la création de l’ONU, le 24 octobre 1945 à San Francisco, qui avait accordé une place importante aux droits des femmes, avec l’affirmation du principe d’égalité femmes-hommes dans le préambule de la Charte, et 30 ans après la conférence des femmes à Pékin en 1995, La marche du monde vous emmène à la rencontre des Pénélopes, ces pionnières du web féministe. Aux sons de leurs archives numérisées récemment par Bibliothèque nationale de France (BNF), Les Pénélopes, une épopée féministe sur internet, c'est un nouvel épisode de la Marche du monde signé Joëlle Palmieri et Maxime Grember, réalisé par Sophie Janin et produit par Valérie Nivelon. Avec les témoignages de : - Malin Bjork, membre des Pénélopes - Elsa Boulet, fondatrice des Pénélopes - Marie-Hélène Mottin-Sylla, partenaire des Pénélopes - Joëlle Palmieri, fondatrice des Pénélopes. Remerciements à : - Dominique Foufelle, fondatrice des Pénélopes- Lin McDewitt Pugh, partenaire des Pénélopes- Julie Guillaumot, cheffe du service vidéo à la BNF- Nicole Fernandez Ferrer, déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir- Laurence Sarniguet et Eugénie Ducret de la Sonothèque de RFI. Musiques : - Computer Love, de Kraftwerk - Woman, de Neneh Cherry - People has the power, de Patti Smith. Ouvrages : - Les Pénélopes : un féminisme politique 1996-2004, de Dominique Foudelle et Joelle Palmieri, 2014 Archives : - Journal France inter, 5 septembre 1995 - Émission Cyberfemmes du 28 avril 1999, «Spéciale Pénélopes» - Émission Cyberfemmes du 4 juin 2000 à New York, «Pékin+5 : des femmes prennent les médias en main» - Émission Cyberfemmes du 9 juin 2000 à New York, «La Francophonie en péril ?» - Reportage du 16 décembre 2000 à Dakar pendant le sommet de la dette - Reportage du 26 janvier 2002 à Porto Alegre lors du 2e Forum social mondial, «Manifestation contre le sexisme et l’impérialisme» - Reportage du 26 janvier 2001 à Porto Alegre lors du 1er Forum social mondial, «Manifestation pour l’avortement» - Reportage du 13 avril 2002 à Paris sur le cinquième anniversaire du magazine en ligne des Pénélopes; concert du groupe Les Zarmazones. Ressources : - Site internet des Pénélopes - Web radio, “Voix de femmes” - Émissions Cyberfemmes, Catalogue Bnf, - Exposition «Europes en partage» du 13 septembre 2025 au 6 septembre 2026 au musée de la Bnf, présentation d’...
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    48 分
  • Louise Mushikiwabo, une autre histoire de la Francophonie
    2025/10/11

    La Marche du Monde est aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois, une émission enregistrée en public.

    Au son de nos archives, nous revisitons l’histoire de la francophonie avec Louise Mushikiwabo, élue secrétaire générale au XVIIè Sommet de la Francophonie à Erevan, en fonction depuis janvier 2019, et réélue à l’unanimité lors du XVIIIè Sommet de la Francophonie à Djerba en novembre 2022. Une histoire marquée par ses pères fondateurs, Senghor, Bourguiba, Diori, Sihanouk, et leur volonté de s’unir dans une communauté linguistique et culturelle.

    Si la culture et l’éducation sont au cœur de l’institution multilatérale francophone, le premier Sommet de la Francophonie sous François Mitterrand affirme sa dimension politique et en 1995, l’institution se dote d’un poste de secrétaire général et d’une Charte de la Francophonie dans laquelle les valeurs de paix, de coopération, de solidarité et de développement durable sont affirmés. À l’heure où des États fondateurs sont sortis de la Francophonie, où la démocratie, le droit et la liberté sont bafoués par nombre d’États membres, quel rôle politique peut encore exercer la secrétaire générale dans un monde où de l'Asie à l'Afrique, la Génération Z est dans la rue ?

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    48 分
  • Robert Badinter au Panthéon
    2025/10/04

    Nommé ministre de la Justice en 1981, suite à l’arrivée de la gauche au pouvoir, Robert Badinter a su conjuguer ses convictions politiques à son approche humaniste. Écoutez ses plaidoyers contre la peine de mort, pour la captation audiovisuelle des procès historiques et pour la dépénalisation de l'homosexualité : les combats d’un avocat exemplaire.

    Robert Badinter est entré dans l’Histoire le 9 octobre 1981 pour avoir obtenu l’abolition de la peine capitale, promesse de campagne de François Mitterrand. Pour le Garde des Sceaux, c’est l’aboutissement d’une longue lutte portée par de grandes figures intellectuelles telles que Victor Hugo, Alphonse de la Martine, Flora Tristan ou encore Albert Camus.

    Rappelons également l’engagement sans faille de Robert Badinter pour la dépénalisation de l’homosexualité en France et dans le monde. Robert Badinter a défendu la loi Forni, rapportée par la députée Gisèle Halimi. Le texte promulgué le 4 août 1982 abrogeait définitivement le «délit d’homosexualité». Sans oublier la loi autorisant les captations filmées des procès historiques promulguées le 11 juillet 1985. Un texte novateur permettant la constitution de sources audiovisuelles, pour les historiens et le travail de mémoire.

    Je tiens à remercier chaleureusement toutes celles et ceux qui ont largement contribué à la réalisation de ce documentaire inédit. Toute l’équipe des rendez-vous de l’Histoire de Blois et plus particulièrement Caroline Gomes, responsable des archives et des podcasts Badinter.

    À écouter :

    Justice et histoire, Robert Badinter

    Robert Badinter, alors sénateur, avocat et ancien ministre de la Justice, traite des rapports complexes qu’entretiennent magistrats et historiens, en revenant sur le procès de Robert Faurisson ou bien sur les lois mémorielles. Conférence de clôture de l'édition 2010 des Rendez-vous de l'Histoire sur le thème «Faire Justice».

    La dépénalisation de l'homosexualité

    En 2010, lors des Rendez-vous de l'histoire sur «La Justice», Robert Badinter, Louis-Georges Tin et Philippe Castetbon, sous la modération de Florence Tamagne, ont échangé au sujet de la dépénalisation de l’homosexualité. Ensemble, ils dressent un état des lieux du sujet en France, près de 30 ans après la suppression du «délit d'homosexualité» et 3 ans avant l'adoption du mariage pour tous, ainsi que l'ouverture de l'adoption aux couples homosexuels. Ils en appellent également à une mobilisation internationale pour obtenir la dépénalisation universelle de l'homosexualité.

    Remerciements également à notre partenaire le magazine Historia, dont le numéro d’Octobre consacre un article au maître Badinter, Historia que vous retrouverez également aux rendez-vous de l’Histoire de Blois à partir du 9 octobre 2025, jour de l’entrée au Panthéon de Robert Badinter !

    Robert Badinter est mort à l'âge de 95 ans, dans la nuit du 8 au 9 février. En 2001, il revenait pour Historia sur son combat pour la peine de mort dans un long entretien.

    «Robert Badinter au Panthéon», un évènement national à suivre sur les antennes de RFI le jeudi 9 octobre à partir de 17h10 TU.

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    48 分
  • Radio Balkans, mémoires sonores du socialisme
    2025/09/27

    La marche du monde est au MuCem à Marseille. Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée accueille pour la 5ème édition le colloque Balkan Matters, un rendez-vous scientifique international où les cultures matérielles des Balkans sont à l’honneur ! Ici on s’intéresse à l’usage des objets en général et à l’usage de la radio en particulier ! Radio Moscou, Radio Sofia, Radio Bulgaria, chaque radio de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques diffuse ses propres programmes au temps de la guerre froide.

    Des archives méconnues, souvent perdues, des souvenirs d’auditeurs, des histoires sensibles, à la fois intimes et collectives sur lesquelles nos invités anthropologues ont longuement enquêté. Avec Aliki Angélidou, de l’Université Panteion des Sciences sociales et politiques à Athènes, nous réveillons la mémoire des réfugiés grecs de la guerre civile tandis qu'avec Olivier Givre, de l’Université Lumière Lyon 2, nous partons sur le terrain à la recherche d'un mystérieux poste de radio appelé Radiototchka !

    Tous nos remerciements

    - Au MucemLab et particulièrement à Anne Faure

    - À l'équipe de Balkan Matters et particulièrement à Olivier Givre

    - À l'équipe de RFI et particulièrement à Jad El Khoury et Sophie Janin

    - À découvrir, l'exposition de Alain Blum et Emilia Koustova «Sur les traces des lituaniens déportés par Staline».

    Pour aller plus loin

    Série «Les voix du goulag» sur RFI.

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    48 分
  • Cap Vert, la culture de l’indépendance
    2025/09/20

    50 ans après l’indépendance du Cap Vert, La Marche du monde est en reportage dans la ville de Praia, à la recherche de celles et ceux qui ont participé à la construction de ce petit pays chanté par Cesaria Evora, ambassadrice aux pieds nus d’un archipel situé au large du Sénégal. Un archipel du Cap Vert devenu une référence démocratique pour le continent africain.

    Au fil des rencontres, nous interrogeons cette culture de l’indépendance, arrachée par les armes en Guinée-Bissau par le héros national Amilcar Cabral et ses guérilléros. Cabral, co-fondateur du PAIGC, le parti africain pour l’indépendance, Cabral assassiné en 1973 avant d’avoir pu traduire par les actes sa vision d’un peuple libéré du joug colonial portugais. Cabral l'agronome, défenseur d'un système éducatif capverdien et d'une agriculture adaptée à la géographie et au climat de sa terre. Des idées relayées par son fidèle commandante Pedro Pires afin d’accompagner la transition pacifique de la lutte armée jusqu'à la République du Cap Vert. Mais, 50 ans après l’indépendance, le développement du Cap Vert est conditionné par le défi environnemental imposé par le réchauffement climatique, un enjeu fondamental pour les 500 000 habitants de l'archipel dont les investissements sont largement soutenus par la diaspora. Une île où la jeunesse revendique sa langue cap-verdienne, fière de son identité créole !

    Avec :

    Pedro Pires, ancien président de la République de Cabo Verde entre 2001 et 2011, Premier premier ministre du Cap Vert de 1975 à 1991. Pedro Pires dirige la Fondation Amilcar Cabral ainsi que l'Institut Pedro Pires

    Instituto Pedro Pires for Leadership - Forming tomorrow's leaders

    Fundação Amílcar Cabral - Facebook

    Maria Fatima Fernandes, issue d’une des très nombreuses familles déportées par les Portugais pour le travail forcé, revenue au pays pour participer à son développement, vice-rectrice de l'Université Cabo Verde

    Amalia Lopez, présidente de l’association pour la défense de la langue cap- verdienne

    José Arlindo Fernandez, Recteur de l’Université du Cap Vert

    Arlindo Barreto

    AUF/Université du Cap Vert

    Arlindo Fortes, professeur d’Agronomie à l'École d'agronomie et d'environnement de l'UCV

    Uni24k/Université du Cap Vert

    Mario Lucio, ancien ministre de la Culture et musicien célèbre, découvrez le titre phare de son album Indépendance.

    Pour aller plus loin :

    - l'émission La marche du monde : Amilcar Cabral et Maria Helena, de l'intime au politique

    - le webdoc RFI : Amilcar Cabral, lettres à Maria Helena - Dans l'intimité d'une icône africaine

    - l'émission Musiques du monde : Mario Lucio et Cotonete, du Cap-Vert à l'exil aux îles.

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    48 分