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La marche du monde

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著者: RFI
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このコンテンツについて

Chaque semaine, La marche du monde vous propose de découvrir l’histoire de nos sociétés contemporaines. Sur les cinq continents, nous recherchons des témoignages, mais aussi des archives radiophoniques et musicales, pour revivre les évènements et les mouvements qui éclairent l’actualité. En Afrique, en Asie, en Amérique, en Europe et au Proche-Orient, rafraîchissons-nous la mémoire et partageons notre histoire ! *** Diffusions le samedi à 14h10 TU et le dimanche à 00h10 TU vers toutes cibles.

France Médias Monde
社会科学
エピソード
  • «Deberlinization», comment sortir de l’impasse coloniale ? (Épisode 2)
    2025/11/01
    Épisode 2 : Refaire l’histoire. Une conférence historique pour sortir de l’impasse coloniale soutenue par le griot de la jeunesse africaine Tiken Jah Fakoly, où intellectuels et artistes se sont retrouvés pour revisiter la Conférence berlinoise de 1885… quand ils ont partagé le monde. Mais comment refaire l’histoire ? Berlin 1885. Le chancelier allemand Otto von Bismarck convoque une conférence à Berlin afin d'organiser le partage du continent africain entre les puissances industrielles et militaires émergentes. Cette réunion, à laquelle participèrent quatorze pays européens, les États-Unis et l'Empire ottoman, visait principalement à préserver leurs intérêts extractivistes et commerciaux. Ce processus a conduit à une profonde fragmentation des structures politiques endogènes du continent africain, marquant durablement son histoire politique, économique et sociale. Pour les Africains, ce processus inaugura une ère de résistance et de lutte pour l'autodétermination. Berlin 2001. Mansour Ciss Kanakassy, ​​plasticien berlinois d'origine africaine, imagine le Laboratoire de Deberlinization. L’artiste développe des outils symboliques afin de tracer un chemin vers l'émancipation. Ce kit d'urgence comprend un Global Pass pour faciliter la liberté de circulation le monde, ainsi que l'AFRO, une monnaie imaginaire panafricaniste, libérée des contraintes du CFA (indexation sur les garanties de change et de la tutelle des banques centrales exogènes). À la croisée de la création artistique et de la critique sociale, le laboratoire de Deberlinization invite à la réflexion sur la possibilité (individuelle ou collective) d'une refonte du lien civil au sein et en dehors de l'État postcolonial. Berlin 2025. À l’initiative du Professeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, directeur de HKW, la Conférence Deberlinization s’inscrit dans la continuité de l’utopie performative imaginée par Mansour Ciss Kanakassy pour considérer les conditions possibles d’un récit alternatif sur l’ordre du monde et son avenir, une poétique transformatrice de la relation entre l’action créatrice et les formes de résistance, l’histoire, la mémoire, la prospective – bref, un champ d’expérience et un horizon d’attente. Dans ce second épisode, vous écoutez les voix de Bonaventure Soh Bejeng Ndikung (directeur et directeur artistique de Haus der Kulturen der Welt), Tiken Jah Fakoly, (chanteur et activiste) soutien de la manifestation, Célestin Monga, (professeur d’économie à Harvard), Simon Njami, (écrivain et commissaire d’exposition) et Yousra Abourabi, (professeure de sciences politiques à l’Université de Rabat). Pour écouter l’épisode 1 c’est ici. Un grand merci à toute l’équipe de HKW à Berlin et particulièrement à son directeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikun pour nous avoir accordé ce grand entretien : Valérie Nivelon : En introduction de cet évènement DEBERLINIZATION, vous avez demandé une minute de silence à la mémoire de Lawrence, un jeune Noir tué par des policiers au printemps 2025. Quel lien établissez-vous entre la mort de ce jeune homme et la conférence de Berlin de 1885 ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : La mort de Lawrence est en fait un assassinat. Il a été tué par un policier et ce n'était pas par hasard, en fait, on lui a tiré dessus par derrière. Et la police a essayé de mentir en accusant Lawrence d’avoir attaqué un policier, ce qui s’est avéré faux. Il s’agit en fait de la longue histoire du racisme et de la déshumanisation, dont la Conférence de Berlin est un moment essentiel. Cette rencontre qui a eu lieu ici à Berlin en 1884-85 pour partager le continent africain sans les Africains, sans tenir aucunement compte de leur intérêt, sans aucun respect pour les cultures africaines et encore moins les êtres humains réduits au même niveau de statut que les machines pour travailler dans les plantations afin de créer des ressources pour l'Europe. C'est un acte de déshumanisation qui a été institutionnalisé dans cette conférence et qui a perduré dans les institutions, pas seulement en Europe, mais aussi en Afrique et un peu partout dans le monde. Donc la mort de Lawrence a un lien direct avec cette conférence. Valérie Nivelon : Votre intérêt pour l’impact de la conférence de Berlin sur la déshumanisation des Africains ici en Allemagne, en Europe, mais aussi sur la brutalisation des sociétés africaines remonte-t-il à la création de Savvy Contemporary dont vous fêtez les 15 ans de création ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : Oui, c'est une très bonne question d’autant que Savvy a été fondé en 2009 pour une raison très simple, celle de notre invisibilité dans les institutions culturelles allemandes alors que la relation entre le continent africain et l'Europe est très forte. C'était très, très rare de voir les artistes, les penseurs des autres ...
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    48 分
  • «Deberlinization», comment sortir de l’impasse coloniale ? (Épisode 1)
    2025/10/25

    Épisode 1 : Défaire le passé. Une conférence historique pour sortir de l’impasse coloniale où intellectuels et artistes se sont retrouvés à La maison des cultures du monde pour faire face à la Conférence de Berlin de 1885, quand l’Afrique a été partagée sans le consentement des Africains. 140 ans après, comment faire face au passé ?

    Berlin 1885. Le chancelier allemand Otto von Bismarck convoque une conférence à Berlin afin d'organiser le partage du continent africain entre les puissances industrielles et militaires émergentes. Cette réunion, à laquelle participèrent quatorze pays européens, les États-Unis et l'Empire ottoman, visait principalement à préserver leurs intérêts extractivistes et commerciaux. Ce processus a conduit à une profonde fragmentation des structures politiques endogènes du continent africain, marquant durablement son histoire politique, économique et sociale. Pour les Africains, ce processus inaugura une ère de résistance et de lutte pour l'autodétermination.

    Berlin 2001. Mansour Ciss Kanakassy, ​​plasticien berlinois d'origine africaine, imagine le Laboratoire de Deberlinization. L’artiste développe des outils symboliques afin de tracer un chemin vers l'émancipation. Ce kit d'urgence comprend un Global Pass pour faciliter la liberté de circulation le monde, ainsi que l'AFRO, une monnaie imaginaire panafricaniste, libérée des contraintes du CFA (indexation sur les garanties de change et de la tutelle des banques centrales exogènes). À la croisée de la création artistique et de la critique sociale, le laboratoire de Deberlinization invite à la réflexion sur la possibilité (individuelle ou collective) d'une refonte du lien civil au sein et en dehors de l'État postcolonial.

    Berlin 2025. À l’initiative du Professeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, directeur de HKW, la Conférence Deberlinization s’inscrit dans la continuité de l’utopie performative imaginée par Mansour Ciss Kanakassy pour considérer les conditions possibles d’un récit alternatif sur l’ordre du monde et son avenir, une poétique transformatrice de la relation entre l’action créatrice et les formes de résistance, l’histoire, la mémoire, la prospective – bref, un champ d’expérience et un horizon d’attente.

    Ibou Coulibaly Diop et Franck Hermann Ekra sont les co-commissaires de Déberlinization (25 au 27 Avril 2025).

    Dans ce premier épisode, vous écoutez les voix de Bonaventure Soh Bejeng Ndikung (directeur et directeur artistique de Haus der Kulturen der Welt), Magueye Kassé (Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal), Mansour Ciss Kanakassy (plasticien, Prix Léopold Sédar Senghor et le Prix Zuloga), Mamadou Diouf (historien, professeur à Columbia University), Franck Hermann Ekra (Critique d'art, co-curateur et éditeur du livre Deberlinization), Hildegaard Titus (comédienne, activiste), Soeuf el Badawi (poète, dramaturge, activiste) et Tiken Jah Fakoly, (chanteur et activiste) soutien de la manifestation.

    Un grand merci à toute l’équipe de HKW à Berlin et particulièrement à son directeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikun.

    Découvrir La maison des cultures du monde et le programme Deberlinization.

    À paraître :

    - Deberlinization – Refabulating the World, A Theory of Praxis

    - Deberlinization - Les presses du réel (livre).

    À lire :

    Le pari acoustique de Tiken Jah Fakoly.

    À écouter :

    Le concert acoustique de Tiken Jah Fakoly enregistré par RFI Labo salle Pleyel à Paris.

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    49 分
  • Les Pénélopes, une épopée féministe sur internet
    2025/10/18
    La Marche du monde vous invite cette semaine à découvrir Les Pénélopes, une épopée féministe sur internet, un nouvel épisode documentaire consacré aux Pénélopes, un média féministe créé par des Françaises dans le sillage de la 4è conférence mondiale sur les femmes à Pékin qui se tenait en septembre 1995, organisée sous l’égide de l’organisation des Nations unies (ONU). Pékin, septembre 1995, pendant 10 jours, des dizaines de milliers de femmes venues du monde entier, des déléguées gouvernementales, des représentantes d'ONG, des militantes féministes, étaient rassemblées pour travailler à la rédaction d’une plateforme d'action en douze points pour l'égalité femmes-hommes. En attendant la conférence suivante annoncée en 2000 à New York, des femmes ont décidé d’agir et de profiter de l’émergence d’internet pour travailler en réseau et relayer en ligne des informations produites par et pour des femmes. C’est le cas des Pénélopes, un groupe de Françaises qui créent sur le web des médias féministes à destination du monde entier. On s’est dit : les médias en France ne font pas leur travail. Il faut se mettre au travail, c’est à nous de le faire parce qu’il n’y aura personne d’autre pour le faire à notre place. […] On voulait du transversal, de l’horizontal, de l’international surtout. Donc on va faire notre magazine féministe international sur le web, Joëlle Palmieri, co-fondatrice des Pénélopes Alors qu’internet arrive à peine dans les foyers, et que les premiers sites d’informations voient le jour, les Pénélopes décident de leur emboîter le pas et de tisser leur toile féministe. Le site www.penelopes.org sera lancé en janvier 1997. Au programme : des articles en français, en anglais et en espagnol, sur la vie des femmes et sur les luttes des femmes à l’international, mais aussi la création d’une Web TV et d’une web Radio avec les moyens du bord, de la formation toute azimut auprès de nombreux collectifs de femmes, et enfin une présence à de nombreuses conférences et rendez-vous internationaux, de Séoul, à Dakar, en passant par Porto Alegre pour les premiers forums sociaux. Avec Pénélope, on faisait des choses qu’on n’avait jamais faites avant et rien n’était impossible. […] C’était rare de rencontrer des militantes féministes du monde entier ; il fallait récolter les témoignages et apprendre les unes des autres. Malin Bjork, membre des Pénélopes 80 ans après la création de l’ONU, le 24 octobre 1945 à San Francisco, qui avait accordé une place importante aux droits des femmes, avec l’affirmation du principe d’égalité femmes-hommes dans le préambule de la Charte, et 30 ans après la conférence des femmes à Pékin en 1995, La marche du monde vous emmène à la rencontre des Pénélopes, ces pionnières du web féministe. Aux sons de leurs archives numérisées récemment par Bibliothèque nationale de France (BNF), Les Pénélopes, une épopée féministe sur internet, c'est un nouvel épisode de la Marche du monde signé Joëlle Palmieri et Maxime Grember, réalisé par Sophie Janin et produit par Valérie Nivelon. Avec les témoignages de : - Malin Bjork, membre des Pénélopes - Elsa Boulet, fondatrice des Pénélopes - Marie-Hélène Mottin-Sylla, partenaire des Pénélopes - Joëlle Palmieri, fondatrice des Pénélopes. Remerciements à : - Dominique Foufelle, fondatrice des Pénélopes- Lin McDewitt Pugh, partenaire des Pénélopes- Julie Guillaumot, cheffe du service vidéo à la BNF- Nicole Fernandez Ferrer, déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir- Laurence Sarniguet et Eugénie Ducret de la Sonothèque de RFI. Musiques : - Computer Love, de Kraftwerk - Woman, de Neneh Cherry - People has the power, de Patti Smith. Ouvrages : - Les Pénélopes : un féminisme politique 1996-2004, de Dominique Foudelle et Joelle Palmieri, 2014 Archives : - Journal France inter, 5 septembre 1995 - Émission Cyberfemmes du 28 avril 1999, «Spéciale Pénélopes» - Émission Cyberfemmes du 4 juin 2000 à New York, «Pékin+5 : des femmes prennent les médias en main» - Émission Cyberfemmes du 9 juin 2000 à New York, «La Francophonie en péril ?» - Reportage du 16 décembre 2000 à Dakar pendant le sommet de la dette - Reportage du 26 janvier 2002 à Porto Alegre lors du 2e Forum social mondial, «Manifestation contre le sexisme et l’impérialisme» - Reportage du 26 janvier 2001 à Porto Alegre lors du 1er Forum social mondial, «Manifestation pour l’avortement» - Reportage du 13 avril 2002 à Paris sur le cinquième anniversaire du magazine en ligne des Pénélopes; concert du groupe Les Zarmazones. Ressources : - Site internet des Pénélopes - Web radio, “Voix de femmes” - Émissions Cyberfemmes, Catalogue Bnf, - Exposition «Europes en partage» du 13 septembre 2025 au 6 septembre 2026 au musée de la Bnf, présentation d’...
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    48 分
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