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L'Afrique en marche

L'Afrique en marche

著者: RFI
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このコンテンツについて

L'Afrique positive sur RFI pour découvrir et mettre en valeur des initiatives gagnantes du continent. Une entreprise innovante, une idée qui mérite d'être relayée, un projet auquel nous pouvons donner un coup de pouce... Chaque semaine, nous ferons un focus sur l'Afrique qui marche et qui donne envie d’aller plus loin !

Diffusion : dimanche à 5h47, 7h47 et 12h50 TU.

France Médias Monde
社会科学
エピソード
  • Les Centres d'excellence en Afrique fêtent leur dix ans
    2025/06/17
    Comment améliorer encore la qualité des nouveaux talents africains, notamment dans les domaines techniques et scientifiques ? C’est le projet du programme des Centres d’excellence africains, programme qui célèbre cette année ses dix ans d’existence. Un peu partout sur le continent, les CEA forment l’élite africaine de demain. C'est au Ghana, en avril dernier, que les représentants des vingt pays associés à ce projet de Centres d'excellence ont célébré le dixième anniversaire de ces CEA, cofinancés par la Banque mondiale et l'AFD (Agence française de développement). À cette occasion, la ministre de l'Enseignement supérieur du Malawi a résumé la philosophie du projet, se souvient Wali Wane : « Elle a dit que ce programme lui a apporté, c'était de l’« afro-optimisme », c'est-à-dire voir que l'Afrique est capable de le faire, de produire ses compétences de très, très haut niveau pour son propre développement économique et je crois que c'est cela qui est important ». Afro-optimisme Wally Wane est justement directeur sectoriel Éducation pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre à la Banque mondiale. Une banque qui a investi 657 millions de dollars dans quatre-vingt Centres d'excellence formant à l'agriculture, la médecine, l'énergie ou encore l'environnement. « Mais y a aussi le lien entre les Centres d'excellence et l'industrie » précise-t-il. « Ils développent des partenariats. Ils s'assurent que lorsque ceci est fait, les gens vont rester dans le pays et, par exemple, ce sont des Sénégalais qui vont étudier au Togo, des Togolais qui vont aller au Burkina... Puis, ils vont revenir chez eux. Lorsque les gens sont formés, ils ont ce lien avec l'industrie. Ils ont déjà en fait pratiquement un emploi ou bien un stage. En commençant, ils développent des programmes qui devraient pouvoir être commercialisables. Ceci leur permet de pouvoir tirer des revenus de ce qui est fait ». Illustration de la pertinence de ces programmes au Cersa de Lomé, les élèves et chercheurs togolais de ce Centre d'excellence sur les sciences aviaires ont travaillé sur les larves de mouches et ont pu trouver des solutions efficaces et financièrement avantageuses pour la pisciculture. Le docteur Kodjo Gnatépé Mlaga, enseignant du Centre, explique l'impact de ces découvertes : « Ça a eu un impact, un impact du point de vue production où l'entrepreneur s'est senti satisfait de l'utilisation de ces asticots, au point où il développe même des techniques pas possibles pour pouvoir produire majoritairement ces asticots. Et selon lui-même, ces asticots auraient réduit le coût de production de l'aliment et ça aussi permis de réduire aussi l'utilisation de la farine de poisson ». De l'oxygène pour booster la recherche Pierrot Akakpovi, PDG de Lofty Farm, société togolaise spécialisée dans la production de poissons tilapia, confirme l’efficacité de cette collaboration entre le centre et son entreprise : « C'est grâce à eux [le Cersa, NDLR] qu'on a eu accès aux mouches "soldats noirs" qui nous donnent des larves et contribuent à hauteur de 20% au moins dans la composition des aliments pour nos poissons. Ceci constitue directement un atout pour nous et à coût vraiment réduit, on pourra l'exploiter pour le bien-être de nos clients et pour notre population ». Jacob Kokou Tona est le directeur du Cersa de Lomé : « L'existence, ou bien le financement de ces centres par la Banque mondiale, est un tonneau d'oxygène, pour booster la recherche dans les universités pour l'enseignement de qualité, il faut le dire ! Et puis cela permet à certaines personnes d’exprimer le potentiel qui est caché en eux. Cela soutient également nos universités en matière de qualité, de formation. En matière de coopération. Cela permet de réduire aussi le gap de l'enseignement supérieur de la recherche entre le Nord et le Sud ». Depuis 2015, dans vingt pays dont le Nigeria, le Ghana, le Sénégal ou encore le Cameroun, plus de 90 000 étudiants sont sortis de ces centres d'excellence. Plus d'un tiers d'entre eux sont titulaires d'un master ou bien d'un doctorat. Et surtout, 18 000 stages ont permis de mettre leur formation d'excellence au service d'entreprises africaines. À lire aussiAfrique: les universités d'excellence essaiment sur le continent
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  • Akwaba Mousso, accueil bienveillant pour femmes maltraitées à Abidjan
    2025/06/09
    À Abidjan, depuis 2023, il existe un centre Akwaba Mousso qui accueille avec bienveillance les femmes et les enfants qui sont victimes de maltraitance, de violences, d’agressions sexuelles. Un refuge pour des femmes désemparées, mais aussi un lieu où l’on apprend à se reconstruire, à repartir dans la vie avec confiance et détermination. C'est une des rares associations, peut-être même la seule de ce genre en Côte d'Ivoire, qui propose un centre d'accueil pour les femmes et leurs enfants victimes de violence, toutes formes de violences, au sein de la cellule familiale. Akwaba Mousso : deux mots forts de signification pour Maureen Grisot, cofondatrice et directrice de l'association. « Cela veut dire "Bienvenue à la femme" dans deux des langues principales de la Côte d'Ivoire, en langue akan et malinké ». C'est lorsqu'elle était journaliste en Côte d'Ivoire que Maureen Grisot a constaté le dénuement dans lequel se trouvaient les femmes victimes de violences conjugales. Aussi, a-t-elle créé à Cocody avec d'autres associées, ce centre qui prend soin des femmes maltraitées. Bienvenue à la femme« Il était fondamental de créer un centre dans lequel une femme ou un enfant qui a subi une violence peut trouver toutes les réponses dans un même endroit, gratuitement, sans avoir à affronter des jugements et des paroles malveillantes. Une fois qu'on a répondu à l'urgence liée à la violence, on s'est rendu compte que plus les femmes sont vulnérables économiquement, plus elles sont exposées aux violences ainsi que leurs enfants. Donc, il était fondamental d'avoir non seulement l'offre de juristes, assistant social, psychologue, sage-femme, mais aussi la mise en sécurité dans un foyer d'hébergement et trouver des solutions pour qu'elles puissent sortir de ce foyer dans des conditions qui lui permettent de gérer sa famille comme elle l'entend et de ne plus retomber dans le cycle des violences ».Au centre d'accueil, il y a une crèche et aussi un atelier de couture pour aider à la réinsertion professionnelle. Cette femme, qui souhaite rester anonyme, se félicite d'y avoir appris un métier et d'avoir surtout raccommoder un peu de son amour-propre : « Oui, ce centre a été pour moi très bénéfique. C'est très utile parce que je me dis que ce que j'ai appris aujourd'hui, je n'allais pas pouvoir le faire en étant hors de ce centre. Je suis contente parce que moi qui n'avais pas d'importance aux yeux des autres, aujourd'hui, grâce à Akwaba Mousso, je sais que je suis importante parce que j'arrive à montrer ce que j'ai acquis à d’autres femmes… ». Importante parce que je montre mes acquis à d'autres femmesNana Sylla Coulibaly, experte comptable et membre du Women Investment Club, conseille et accompagne ces femmes dans leurs projets de s'émanciper économiquement en construisant leur avenir professionnel. « En fait, je suis très émue à chaque fois que je viens ici parce que je suis contente qu'elle ne soit pas réduite au fait qu'elles sont victimes de violences. Elle et moi, on n'a pas ce genre de discussion. On est vraiment très basé sur le business et ce sont des femmes qui ont des rêves, ce sont des femmes qui ont des compétences, ce sont des femmes qui ont envie de faire des choses et je leur apprends à vraiment se forger un mental d'entrepreneur pour vraiment passer à une étape supérieure de reconstruction. On a sélectionné quatre femmes parce qu'on en a eu un gentil bailleur, la fondation Vinci, qui a voulu mettre à disposition des fonds pour financer le lancement de leur business. Ce sont vraiment des personnes formidables, déjà, parce qu'elles ont mis aussi en place un « mentora » pour ces dames-là et ensuite par ce qu’elles sont très impliquées et tout ce qu'elles veulent, c'est vraiment voir ces dames-là s'en sortir. Et devenir autonomes ! ». Autre profil de femme secourue, cette quinquagénaire et son fils, battu par un mari violent, ont trouvé refuge à Akwaba Mousso. « Vous savez, divorcer en Afrique ou quitter son foyer en Afrique, c'est comme si tu commettais un crime. Voilà, il n’y a personne qui veut te recevoir, c'est pour ça qu'on garde le silence. On subit… c'est pour ça qu'on subit jusqu'à ce que mort s'ensuive quelques fois. Donc, si je n'avais pas eu à Akwaba Mousso pour me soutenir, je serais encore là-bas ou bien peut-être déjà partie… » Au fil de la visite, Maureen Grisot rappelle la philosophie de son centre. « Il n'y a rien de linéaire en fait, il y a tellement de galères dans la vie. On est en Côte d'Ivoire, il n’y a pas de filet social. Donc, ce qu'on a compris aussi, c'est qu'on ne peut pas tout sauver, on ne peut pas tout changer. En revanche, nous, notre rôle, c'est de convaincre les femmes qu'elles peuvent avoir confiance en elles et de les aider à trouver leur voie, à trouver les moyens d'être fière d'elles ». Motif de fierté pour ...
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  • Le poivre de Tiassalé, affaire de terroir en Côte d'Ivoire
    2025/06/03
    Portrait d'un agriculteur - transformateur en Côte d’Ivoire. Jean-Eudes Kacou ne produit pas de cacao ou de l’anacarde, comme beaucoup dans le pays, mais du poivre. Un poivre de Tiassalé, qui est un produit bio et savoureux pour lequel Jean-Eudes voudrait, un jour obtenir une certification IGP, comme un autre poivre d'excellence, celui de Penja au Cameroun. Ce n'est pas dans ses vergers de Tiassalé mais dans la demeure familiale à Abidjan Cocody que Jean-Eudes Kakou vous donne rendez-vous. Et d'ailleurs, pendant qu'il livre quelques kilos de poivre en ville, c'est sa maman, Louise, qui vous accueille au jardin et vous raconte l'origine de la marque Kapecé. « Le logo Kapecé c’est l'initiale de mon mari » explique-t-elle avec un soupçon de fierté. « KPC c’est Kacou Pierre-Clavere et je lui dis vraiment merci, ça permet de ne pas oublier mon mari de le faire revivre. Je suis très contente qu'il (Jean-Eudes, ndr) ait repris cette activité, vraiment, il s'en sort très bien ! ». Car l'histoire de Kapecé, c'est une histoire de famille, un père décédé il y a quelques années, ancien haut magistrat, passionné d'agriculture et un fils qui reprend ses champs et tente une expérience un peu folle, celle de faire pousser du poivre au pays du cacao et de l'anacarde. Un pari osé et réussi puisque son poivre bio est considéré comme l'un des meilleurs de Côte d'Ivoire.Une histoire de familleAussi Jean-Eudes Kakou a décidé de relever le challenge d’une culture rare en Côte d’Ivoire et écoresponsable. « Moi, mon défi, ça a été de dire que je veux vivre de cette agriculture-là. Et on ne peut pas vivre de l'agriculture sans transformation aujourd'hui. Vendre juste le fruit de l’agriculture n’est pas du tout rentable. On a vu qu’on pouvait transformer le poivre. Il fallait juste revoir un peu le processus, c'est-à-dire que nous avons arrêté l’usage des produits chimiques depuis onze ans maintenant. Aujourd'hui, on produit beaucoup moins, mais on produit de meilleure qualité. Ce qui m'a interpellé, c'est que ça n’avait pas de sens : tous les deux mois, il fallait acheter de nouveaux produits chimiques. Je me suis dit que ce n’était pas la solution d’utiliser des produits chimiques qui appauvrissent la terre. Il y a aussi plusieurs aspects, c'est l'aspect humain. Nous travaillons avec des personnes parfois qui ont une ancienneté de dix ans et c'est un peu plus que des travailleurs aujourd'hui, ils font partie de la famille. Aujourd'hui, c'est eux qui traitent les poivriers, on ne va pas les rendre malades. On tend plutôt vers des poivres d'origine qui sont produits avec beaucoup moins de produits chimiques sinon, voire même sans produits chimiques. C'est vraiment cette tendance ». Une tendance qui plaît sur les tables abidjanaises. Bruno Oustric est chef du restaurant de l'hôtel Tiama, au quartier du Plateau. « J'ai connu son poivre il y a à peu près trois ans, c'est. Un super produit, oui ! Un très, très bon produit qu’on ne trouve pas ailleurs. C'est un produit bio, il a une diversité sur le poivre noir, le blanc, le rouge et le poivre frais avec des saveurs incroyables. Je suis tombé amoureux de son poivre. C'est un petit peu le but du jeu quoi. C'est d’utiliser les produits locaux au maximum. Après c'est en pleine expansion. On utilisait beaucoup de produits importés auparavant. Et on essaie de minimiser tout ça parce que à l'importation, c’est quand même très, très cher ». Innover, structurer, rechercher et labelliser Jean-Eudes Kakou avec son poivre de Tiassalé entend bien parvenir à l'excellence, un peu à l'image du poivre camerounais de Penja qui a obtenu une IGP, une Indication Géographique Protégée. Tiassalé, zone de production pour le poivre « Le Cameroun est l'exemple. Pour nous l’IGP, c’est l’aboutissement, on veut vraiment arriver à ça. Je pense qu'on est plutôt bien parti. C'est qu'on est, quand même, les premiers en Côte d'Ivoire à avoir tenté cette expérience de culture du poivre. Chaque année, nous augmentons nos volumes, mais ce que nous faisons beaucoup plus, c'est de motiver d'autres producteurs à planter du poivre. Une hirondelle ne peut pas faire le printemps, mais on ne peut pas tout mettre autour de nous. On veut vraiment que Tiassalé soit une zone de production pour le poivre ».Obtenir cette IGP marquerait l'excellence du produit, mais aussi la garantie de revenus. Delphine Marie-Vivien est chercheur, spécialisée en propriété intellectuelle au Cirad. « Le grand bénéfice de cette démarche, c'est vraiment sa dimension collective. Quand vous êtes sur un nom géographique, vous êtes forcément sur un produit qui est réputé du fait d'un ensemble de producteurs depuis plusieurs. Et avec l'idée derrière effectivement d'avoir la reconnaissance de la qualité spécifique grâce à l'usage exclusif du nom et de ce fait-là, du coup, de ...
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