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L'Afrique en marche

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著者: RFI
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このコンテンツについて

L'Afrique positive sur RFI pour découvrir et mettre en valeur des initiatives gagnantes du continent. Une entreprise innovante, une idée qui mérite d'être relayée, un projet auquel nous pouvons donner un coup de pouce... Chaque semaine, nous ferons un focus sur l'Afrique qui marche et qui donne envie d’aller plus loin !

Diffusion : dimanche à 5h47, 7h47 et 12h50 TU.

France Médias Monde
社会科学
エピソード
  • Lukaré, centre artisanal burkinabè et grenier à idées et à talents
    2025/09/07
    Direction le Burkina Faso et le quartier de Dapoya, à Ouagadougou, où est installé le centre artisanal Lukaré. Un centre qui, depuis près de 15 ans, fait figure d'excellence en matière de création de meubles et d'accessoires à base de matériaux de récupération. [Rediffusion] Au centre Lukaré, la quinzaine d'apprentis ou de créateurs aguerris sont à l'ouvrage. Perceuses, ponceuses, poste à souder... Tous ces outils – entre deux délestages – s'activent avec Inoussa Dao comme chef d'orchestre. « Lukaré, ça veut dire "le grenier'' en pulaar. C'est un grenier où on a beaucoup d'idées. Voilà, on aimerait aussi transmettre ces idées à d'autres jeunes », explique-t-il. Il y a 15 ans, Inoussa a fondé, avec son frère Hassan Dao et deux autres artistes, le centre d'apprentissage et la galerie Lukaré, qui font référence depuis au Burkina Faso : « L'idée de Lukaré, c'est vraiment la récupération. Je peux dire que 90% de nos créations, c'est de la récupération. C'est de donner une seconde vie aux matières mortes, si on peut dire ainsi. C'est du bois, des carcasses de voitures, de la récupération de bidons. Voilà, tout ce qu'on peut recycler et leur donner une seconde vie. On fait des tables, des meubles de rangements, des accessoires comme des dessous de plat, des lampes, des meubles d'intérieur et d'extérieur. » L'art de recycler des matériaux bruts comme des racines d'arbres ou bien des pots d'échappement de mobylette, pour les sublimer en meubles uniques, a fait école au Faso . D'autant plus que le centre Lukaré accueille des jeunes qui cherchent leur voie pour les former à la technique de la récup'. Une seconde vie aux matières mortes « On n'a pas besoin d'avoir un diplôme ou une formation quelconque, c'est la motivation personnelle qui compte, souligne Inoussa Dao. Après, nous, on les place à l'atelier soudure d'abord, et après, on les place à l'atelier bois pour qu'ils apprennent ces deux métiers de base. Après, c'est à lui de choisir la branche qu'il veut. Nous, on est à côté pour les guider dans cette création. Mais c'est lui qui créé après ! » C'est ainsi que de ce phalanstère créatif sont sortis de grands noms du design burkinabè qui ont fait leur chemin depuis, comme Ahmed Ouattara, Kader Kaboré, Ousmane Kouyaté ou encore Paulin Banigabou. Ce dernier est un virtuose dans l'art d'entremêler palissandre et fer à béton pour en faire des sièges : « Actuellement, on peut dire que je travaille à mon propre compte. C'est grâce à eux aussi [les encadrants de Lukaré, NDLR], parce que je suis passé par eux qui nous ont guidés, qui nous ont montré comment faire. Actuellement, mon travail est beaucoup basé sur les tabourets et des pièces uniques aussi. Des chaises et des tables aussi quoi, parce que j'ai été formé, mais j'ai ajouté ma ''touche'' aussi. Je fais un peu différent de mon patron parce qu'il faut créer aussi ta propre identité. Ainsi il y a des gens, quand il voit ça, ils disent 'Ça, c'est Paulin !". » Finitions nickel Les meubles et accessoires de Lukaré font le bonheur des amoureux du design comme Eliot Martin. En Allemagne, à Francfort, il est le responsable de la galerie Moogoo. Il s'extasie : « L'idée, c'est de dire :"Nous, on veut du beau ! Et qu'en plus, il y ait une histoire derrière." On a la volonté de vendre des beaux produits. C'est vrai que les finitions [chez Lukaré, NDLR] sont nickel, quoi ! Il y a une qualité ! Pour tout ce qui est soudure, tous les gens ici qui s'y connaissent sont toujours impressionnés par leur travail. Je ne sais pas s'ils se rendent compte, mais ils n'ont pas le matos qui existe en Europe ! À part des postes à souder, ils n'ont pas beaucoup plus d'outils, quoi ! » Rendre la matière brute magnifique, c'est l'art de concilier l'indigence des moyens avec l'exigence d'artisans surdoués. Hortense Assaga, journaliste et auteur d'un ouvrage intitulé Made In Africa est, elle aussi, admirative : « Ce centre illustre vraiment bien la pratique africaine. Il y a une espèce de regroupement qui se fait entre artisans, créatifs. Et puis, ils essayent d'organiser ça. On apprend les uns des autres pour en sortir souvent les objets fabuleux. Oui, c'est une pratique à l'africaine, une transmission qui se fait tout naturellement entre artisans, et c'est vraiment ça qu'il faut saluer. » Le mot de la fin, c'est Inoussa Dao qui l'a trouvé en cherchant dans son grenier peul à idées : « On va consommer ici ce que nos braves artistes et artisans produisent. Nous consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons. »
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  • «Human empress», la jeunesse congolaise écoresponsable
    2025/08/31

    « Human empress », « Impératrice humaine » en français, est une association congolaise de Brazzaville qui milite pour une Terre plus propre et des pratiques plus responsables afin de préserver l’environnement. À la tête de cette association : Paule Sara Nguié, une femme dynamique qui met toute son énergie pour sensibiliser ses concitoyens à la cause écologique en commençant par la jeunesse. [Rediffusion]

    Il y a cinq ans que Paule Sara Nguié a créé « Human empress » à Brazzaville. Cette femme de trente ans, ancienne technicienne dans le secteur de l'énergie et qui fut également journaliste, a décidé de s'emparer de la question de l'écologie.

    Depuis son enfance, Paule Sara a vu lentement son environnement se dégrader dans son quartier à Brazzaville. « Je vivais dans un quartier assez reculé de la ville, Massengo, se souvient-elle, vous y avez une belle savane, vous faites encore de la cueillette. L'air est frais, je me baignais dans la rivière et mes grands-parents que je côtoyais sont des personnes qui ont de bonnes valeurs de développement durable. Pour moi, tout cela semble naturel. Et quand je commence à fréquenter la grande ville, la grande cité avec sa pollution, je suis suffoquée. Je me rends compte qu'il y a des problèmes et je décide d'agir, petit à petit ».

    « Couronne verte »

    Dès lors, Paule Sara organise avec son association des rencontres citoyennes de la jeunesse dans les quartiers, dans les écoles et elle coordonne un concours. Baptisé « Couronne verte », il permet à des porteurs de projet d'exposer et parfois de financer leurs inventions écoresponsables, nous décrit Paule Sara.

    « Sur l'agriculture biologique notamment, une équipe a mis en place un système aquaponique sur la gestion durable de l'eau. Vous avez, sur les énergies, ceux qui font dans la transformation énergétique à partir de déchets. Vous avez ceux qui fabriquent des charbons à partir de déchets, aussi. C'est ce type de programme que les jeunes ont mis en place et qui ont été retenus et qui sont financés pour répondre réellement aux besoins, ici, à Brazzaville ».

    Coton naturel et fibre de bambou

    C'est ainsi que Danielle Mbemba, étudiante, a remporté l'un de ces concours portant sur un projet de serviette hygiénique recyclable. Des serviettes qui évitent de polluer les cours d'eau.

    « Mon projet, il était axé sur la fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables. Mon projet s'appelle Menga Ecoflux. C'est un produit que j'ai déjà commencé à développer. J'ai fait des prototypes que j'ai donnés à certaines de mes amies et à quelques personnes de ma famille pour pouvoir les tester. On fait principalement avec du coton naturel et aussi de la fibre de bambou. »

    Des prototypes, des inventions et des projets exposés lors de ces rencontres régulières à Brazzaville ou à Pointe Noire et qui reçoivent le soutien de partenaires comme la délégation de l'Union européenne au Congo.

    Des initiatives précieuses, selon Anne Marchal, ambassadrice de l'UE à Brazzaville. « C'est la convergence en fait des centres d'intérêt qui fait que nous sommes partenaires de cette association, qui justement permet de donner une voix aux jeunes et de créer de la conscience sur les problèmes d'environnement. Et donc toutes les activités de Paule Sara, y compris au niveau du support et la création, la formation à des emplois de développement durable, est vraiment ce qui nous a attirés, en plus du fait qu'elle a organisé des rencontres citoyennes de jeunes. Nous tenons vraiment à avoir ces contacts avec les jeunes pour leur retour sur les attentes des jeunes dans les pays où nous sommes partenaires ».

    Le prochain projet que Paule Sara compte mettre en œuvre avec « Human empress », c'est la création d'un écocentre. Un lieu de rencontre ou les jeunes Congolais pourront venir exposer leurs projets, apprendre et transmettre les bonnes pratiques écoresponsables.

    À lire aussiCongo-Brazzaville: une ONG réclame un plan d’aménagement du parc national Ntokou Pikounda

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  • Transition du thermique à l'électrique: au Sénégal, les pirogues naviguent propres!
    2025/08/24

    L’Afrique en marche navigue à l’électrique. Une PME sénégalaise, Jokosun Energies, a décidé de proposer aux piroguiers de Casamance et du Sine Saloum de changer leurs moteurs bruyants et polluants par des systèmes électriques, silencieux et économiques. (rediffusion du 09/03/2025)

    Depuis 2018, Jokosun Energies, la société créée par Raymond Sarr étudie les possibilités de remplacer un moteur essence par un moteur électrique sur les pirogues du Sénégal. L'hélice, le corps du moteur ne changent pas, seule la partie carburateur est remplacée par un système électrique alimenté par une batterie rechargée en panneau solaire. Raymond Sarr, est le directeur de Jokosun Energies.

    « Ce qu'on propose aux piroguiers, c'est de nous amener leur moteur thermique et nous, avec nos mécaniciens formés et affiliés, on leur transforme ce moteur thermique en moteur électrique. On ouvre le bloc, la carcasse et on remplace le cœur du moteur thermique par un moteur électrique » explique cet ancien technicien aéronautique à Toulouse.

    Réduction de 50% des coûts en carburant

    « In fine, le moteur à la même tête. Ensuite, on relie ce moteur silencieux à une batterie. Le piroguier, en faisant cette opération de rétrofit, gagne en rentabilité et en autonomie au jour le jour. Grâce au moteur électrique, il réduit à peu près de 50% ses coûts de carburant et de trois fois ses coûts d'entretien, parce que les moteurs électriques nécessitent beaucoup moins d'entretien que des moteurs thermiques ».

    André Jammeh est mécanicien et fait partie de ceux qui ont été formés pour dispenser la solution moteur électrique aux piroguiers.

    « Je ne connaissais pas cette technique » admet-il, « mais maintenant, je la connais parce que j'ai transformé quatre moteurs. C'est pour les touristes et leurs pirogues. C’est simple en fait ».

    D'autant plus simple que la société, Jokosun Energies propose d'assurer le changement des batteries déchargées par d'autres batteries rechargées, ce qui assure une autonomie presque équivalente à un moteur thermique, explique Raymond Sarr.

    « Le piroguier va débourser à peu près 100 000 francs CFA (150 euros), pour faire cette opération de rétrofit. On lui apporte un moteur qu'on lui propose en leasing, il va payer en plusieurs fois et on lui loue des batteries au jour le jour. Tout l'enjeu est de contourner la barrière de l'investissement initial. Le coût de l'engagement pour le piroguier est faible, ce qui lui permet d'accéder et de se rendre compte de tous les bénéfices de l'électrique, en douceur. »

    L'avantage de l'électrique, Mame Birra Barro, que l'on surnomme « bio », propriétaire d'une pirogue pour touristes, l'a très vite compris.

    Bon pour l'écosystème

    « Je trouve que c'est une très bonne idée pour le tourisme. Ça nous donne l'avantage de se rapprocher au plus près des oiseaux parce que c'est plus silencieux, ça ne pollue pas, donc c'est bon pour l'écosystème. Pour les pêcheurs aussi qui pêchent à la traîne, tu ne fais pas beaucoup de bruit. C'est vraiment l'avenir pour nous parce que l’essence ce n’est pas donné et avec les batteries solaires, tu dépenses moins ».

    Claire O’neill est la directrice d'un programme appelé Manufacturing Africa pour la coopération britannique. C'est elle qui a cofinancé ce projet d'électrification des pirogues.

    « L’idée était de tester une solution d'énergie propre qui présentait un avantage économique. Ce qui est intéressant, dans ce projet, c'est le modèle circulaire. C’est cela qui nous a attirés pour tester ce projet. Le fait que ce soit une innovation, mais une innovation qui est bien adaptée aux besoins des populations locales. On a vu déjà que cela avait un effet très positif sur le trajet que font les piroguiers avec les touristes en termes de prix, mais aussi en même temps, cela préserve l'univers marin ».

    Le projet Jokosun ne porte que sur cinq pirogues équipées en Casamance et dans le Sine Saloum, mais l'expérience ayant fait ses preuves, on passera à vingt pirogues électriques dans le courant de l'année.

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