エピソード

  • «L'homme qui lisait des livres», l'hommage littéraire de Rachid Benzine à la population de Gaza
    2025/09/11

    En cette rentrée littéraire, l'écrivain franco-marocain Rachid Benzine publie le seul roman où il est question de Gaza. Il s'agit d'une fiction intitulée L'homme qui lisait des livres, publiée aux éditions Julliard. L'œuvre raconte l'histoire palestinienne à travers le portrait d'un libraire qui ne survit que grâce à la littérature.

    Né au Maroc, Rachid Benzine est enseignant et chercheur associé au Fonds Ricœur. Il est l’auteur de nombreux textes plébiscités par le public et la critique, dont Lettres à Nour, Ainsi parlait ma mère, Des mille et une façons d’être juif ou musulman, un dialogue avec la rabbine Delphine Horvilleur, Voyage au pays de l’enfance et Les Silences des pères, grand prix du roman Métis.

    Présentation de son nouveau roman, L'homme qui lisait des livres, publié aux éditions Julliard :

    Entre les ruines fumantes de Gaza et les pages jaunies des livres, un vieil homme attend. Il attend quoi ? Peut-être que quelqu'un s'arrête enfin pour écouter. Car les livres qu'il tient entre ses mains ne sont pas que des objets - ils sont les fragments d'une vie, les éclats d'une mémoire, les cicatrices d'un peuple.

    Quand un jeune photographe français pointe son objectif vers ce vieillard entouré de livres, il ignore qu'il s'apprête à traverser le miroir. « N'y a-t-il pas derrière tout regard une histoire ? Celle d'une vie. Celle de tout un peuple, parfois », murmure le libraire. Commence alors l'odyssée palestinienne d'un homme qui a choisi les mots comme refuge, résistance et patrie.

    De l'exode à la prison, des engagements à la désillusion politique, du théâtre aux amours, des enfants qu'on voit grandir et vivre aux drames qui vous arrachent ceux que vous aimez, sa voix nous guide à travers les labyrinthes de l'Histoire et de l'intime. Dans un monde où les bombes tentent d'avoir le dernier mot, il nous rappelle que les livres sont notre plus grande chance de survie - non pour fuir le réel, mais pour l'habiter pleinement. Comme si, au milieu du chaos, un homme qui lit était la plus radicale des révolutions.

    続きを読む 一部表示
    4 分
  • Dix ans du festival ICE: «L'art consolateur et réparateur»
    2025/09/10

    C'est la dixième édition du festival ICE qui se tient du vendredi 12 septembre jusqu'au dimanche 12 septembre en Bretagne, dans le Finistère nord. Ce festival engagé pour toutes formes de minorités, qu'elles soient culturelles ou de genre, a tracé patiemment son chemin. Dix années marquées aussi, aujourd'hui, par la sortie d'un beau livre où l'on peut voir la richesse et la cohérence d'un parcours où solidarité et égalité sont les maîtres mots. Expositions, spectacles vivants, films, ce festival pluridisciplinaire est fondé par Patricia Allio.

    続きを読む 一部表示
    7 分
  • Visa pour l'image: les «Incontrôlables mégapoles» de Pascal Maitre
    2025/09/08

    La 37e édition du festival international de photojournalisme Visa pour l’image se tient jusqu’au 14 septembre, à Perpignan. 26 expositions à voir, dont celle du photographe français Pascal Maitre, qui s’est intéressé aux villes qui explosent comme Kinshasa, Dacca et El Alto. Marine de La Moissonnière l’a rencontré.

    À lire aussiPhotographie : Virginie Nguyen Hoang reçoit un Visa d'Or pour son webdocumentaire sur l'Ukraine

    続きを読む 一部表示
    4 分
  • Nedjim Bouizzoul du groupe Labess, l'âme chaâbi au rythme des voyages
    2025/09/07

    Chanteur algérien à la voix éraillée, Nedjim Bouizzoul, leader du groupe Labess, propose un gypsy-chaâbi au son influencé par tous les voyages de sa vie. Lui qui a parcouru le Maghreb, l'Europe de l'Est, le Canada et la Colombie s'est laissé toucher par les sonorités flamenco, rumba, mais aussi les musiques manouches. Ses mélodies de guitare, tantôt mélancoliques, tantôt euphoriques, ont résonné cet été au Festival Nuits d'Afrique de Montréal.

    RFI : Votre musique est profondément métissée. On y entend des rythmes de rumba, du flamenco, des musiques nord-africaines comme le chaâbi ou le gnaoua. On imagine que ce mélange d'influences s'est fait tout naturellement.

    Nedjim Bouizzoul : Cela s'est fait naturellement. Ce sont des musiques qui me plaisaient beaucoup. Ce que j'ai réalisé par la force des choses, c'est qu'il y avait deux racines qui revenaient souvent, la racine africaine et la racine des gens du voyage, des gitans, des tziganes. Cela m'a fasciné. Sans faire attention, instinctivement, j'ai fouiné un peu là-dedans. Je trouvais cela fascinant. Par exemple, la musique africaine, les Africains de l'Ouest et de l'Est, quand ils sont montés en Afrique du Nord, cela a donné plusieurs styles de musique, le diwane, le gnaoua. Après, les Africains qui sont partis, je ne sais pas moi, au Brésil, cela a donné la capoeira, cela a donné la samba, tout ça. Aux États-Unis, cela a donné le jazz, le bebop. Cela a donné le blues. En Colombie – car j'ai vécu en Colombie aussi –, j'ai retrouvé la racine africaine et berbère parce que cela a donné la cumbia et plein de styles, la champeta. J'avais une soif de voyager, de découvrir, de comprendre. Je me disais justement, ma communauté, je la connais. Je n'ai pas fait 10 000 km pour traîner dans les cafés du coin et de parler de l'Algérie. C'est ainsi que ma musique est devenue plus universelle.

    Vos textes oscillent entre un réalisme lucide et un grand espoir. Est-un équilibre qui vous paraît essentiel ?

    Je viens d'une culture dans laquelle il y a plusieurs styles de musique, mais le style que j'écoutais s'appelle le chaâbi. Le chaâbi, c'est populaire. Le chaâbi, ce sont des textes qui peuvent durer genre une demi-heure, 45 minutes. Des textes mélancoliques et tristes, mais, à la fin, on danse. Après, j'ai côtoyé les gitans, j'ai côtoyé les Colombiens. Leurs textes sont tristes, mais sur une musique festive. Je me suis inspiré de cela. C'est vrai que c'est un peu compliqué sur terre, mais des gens comme nous, il y en a plein. Il faut festoyer, il faut célébrer la vie et la lumière tant que l'on peut.

    Selon vous, quelle place a encore la musique traditionnelle auprès des jeunes générations ?

    Elle a une place importante, mais il faut la moderniser. Il faut l'actualiser, ce qui est normal. Un jeune d'aujourd'hui, s'il écoute de la musique bretonne, peut-être que cela ne va pas lui parler, car il est plus intéressé par le rap, par l'électro, par des sons modernes. Ce fut un sacré travail. Moi, j'adore le chaâbi. Ce sont des textes qui nous ont éduqués, comme du Brassens, par exemple. J'ai essayé de le moderniser un petit peu, à ma manière. J'ai ajouté des cuivres dans la musique traditionnelle chaâbi. Le résultat est intéressant, parce que dans nos spectacles, il y a de plus en plus de jeunes. Il n'y a pas que des gens de mon âge qui viennent écouter du Labess. Il y a des jeunes de 18 ans qui se faufilent pour venir.

    À lire aussiL’internationale de Labess

    続きを読む 一部表示
    5 分
  • Joël Andrianomearisoa, entre mer et ciel à la Biennale des Arts et de l'Océan de Nice
    2025/09/04

    À Nice, dans le sud de la France, la Biennale des arts s'inscrit cette année sous le signe de l'océan. Cette édition déployée jusqu'en septembre propose un parcours d'œuvres d'art dans l'espace public. À cette occasion, l'artiste malgache Joël Andrianomearisoa expose une sculpture sur les anciennes murailles qui protégeaient la ville. On peut y lire : « Songer la vague sur un horizon, une promesse ». Une phrase comme suspendue dans le ciel, en écho à la topographie de Nice, entre mer et ciel.

    Son œuvre et les cinq suivantes du parcours d'œuvres d'art dans l'espace public sont à découvrir à Nice jusqu'au 28 septembre 2025.

    À lire aussiLe plasticien malgache Joël Andrianomearisoa exposé au Metropolitan Museum of Art de New York

    続きを読む 一部表示
    4 分
  • «L’Évangile de la Révolution»: se dresser au nom de Dieu contre les dictatures latino-américaines
    2025/09/03

    Dans ce documentaire sorti en salle ce mercredi 3 septembre, François-Xavier Drouet raconte avec brio l’histoire de la théologie de la libération, ce vaste courant de pensée théologique qui a embrasé l'Amérique latine dans les années 1960.

    À lire aussiCinéma : la descente aux enfers d'une Iranienne dans « La femme qui en savait trop » de Nader Saeivar

    続きを読む 一部表示
    3 分
  • L'acteur François Cluzet face à l'héritage du pouvoir dans «Fils de»
    2025/09/02

    Dans Fils de, premier long métrage de Carlos Abascal Peiro, François Cluzet campe un ancien homme politique que son fils tente de remettre en selle pour sauver Matignon. Il sort en salle ce mercredi 3 septembre.

    À lire aussiQuand la fiction rejoint la réalité : la course au 1er ministre vue par Carlos Abascal Peiro dans «Fils de»

    続きを読む 一部表示
    3 分
  • Rencontres d'Arles: la photographe Camille Lévêque interroge la figure du père
    2025/09/01

    Avec À la recherche du père, la photographe Camille Lévêque expose une partie de son travail de recherche autour de la figure paternelle. À voir aux Rencontres photographiques d'Arles jusqu'au 5 octobre 2025.

    À lire aussiLa photographe Agnès Geoffray et ses images de jeunes filles insoumises

    続きを読む 一部表示
    4 分