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Ici l'Europe

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著者: RFI
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このコンテンツについて

RFI et France 24 vous proposent un rendez-vous intitulé «Ici l’Europe». Un entretien avec une personnalité européenne signé Caroline de Camaret (France 24). Chaque semaine, le vendredi, un grand entretien avec une personnalité européenne, un entretien avec un des grands acteurs de l’Europe d’aujourd’hui, qui nous parle de la construction de l'Europe, de sa proximité avec les citoyens et des enjeux internationaux qui l’attendent. Une coproduction RFI/France24. *** Diffusions les vendredis à 19h10 TU vers toutes cibles, le samedi à 08h10 TU vers l'Amérique, l'Asie, l'Europe et 21h10 TU vers toutes cibles.

France Médias Monde
政治・政府
エピソード
  • Clément Beaune: «Je ne suis pas convaincu par l’accord commercial avec les États-Unis»
    2025/09/12
    Cette semaine, nous recevons Clément Beaune, Haut-commissaire à la Stratégie et au Plan et ancien secrétaire d’État aux Affaires européennes. Alors qu’Emmanuel Macron vient de nommer un nouveau Premier ministre, le cinquième depuis le début de son second mandat, Clément Beaune souligne le « besoin d’une stabilité ». Le nouveau chef du gouvernement français, Sébastien Lecornu a entamé une série de concertations avec les responsables des partis politiques ainsi que les partenaires sociaux : « C'est un homme, tout le monde le reconnaît, qu'on partage ou pas sa sensibilité, comme les partis de gauche l'ont dit eux-mêmes, de dialogue et de discussion et je crois que tous les partis politiques et les forces syndicales dans leur immense majorité vont participer à cette concertation ». « On a besoin de ce compromis pour la stabilité », insiste Clément Beaune. La première mission du Premier ministre sera de faire voter un budget dans une assemblée fragmentée et sans majorité. Selon Clément Beaune, « on a un temps qui est encore utile, suffisant » pour espérer y parvenir. « On ne peut pas imaginer en effet que la France, une deuxième année, commence l'année sans avoir un budget stable, arrêté, prévisible pour l'ensemble des Français, nos services publics et les entreprises aussi ». Il regrette qu’en France, le compromis soit « vu comme un mot repoussant, dégoûtant, tout mou », contrairement à nos voisins européens habitués aux négociations entre partis. « La France, en quelque sorte, s'européanise, elle a un Parlement fragmenté, mais elle n’a pas le mode d'emploi de la coalition, il faut le trouver », remarque-t-il. Un autre défi de taille attend le nouveau Premier ministre, celui de la réduction de la dette et le retour sous la barre des 3% du PIB de déficit : or en 2024, le déficit de la France s’élevait à 5,8% du PIB. Certes, « la situation des finances publiques est préoccupante, ce qu'a d'ailleurs, à juste titre, expliqué, martelé François Bayrou courageusement », reconnaît Clément Beaune. Cependant, il met en garde contre « un discours 100% négatif ». « Notre économie en général a des entreprises formidables qui sont des réussites internationales, avec un taux d'emploi qui a augmenté ces dernières années, un chômage qui a reculé », rappelle-t-il. La taxation des plus riches enflamme le débat budgétaire, l’opposition de gauche soutenant cette solution pour permettre de réduire le déficit. Le Haut-commissaire à la Stratégie et au Plan appelle à « mettre un peu de rationalité ou de justesse dans ce débat qui parfois est un peu caricatural ou caricaturé. On n'est pas un paradis fiscal et les taux d'imposition pour les plus riches sont déjà élevés, y compris en comparaison européenne ». Concernant la proposition de taxe de l’économiste Gabriel Zucman sur le patrimoine des plus riches, il reste circonspect. « Ça n'apporterait sans doute pas toutes les recettes qu'on nous dit parfois, plutôt 5 milliards que 20 milliards, c'est un peu différent. Et puis il faut être lucide, ça ne résoudrait pas, quoi qu'il arrive, notre problème de dette ou de déficit à soi-seule », estime-t-il, « Il faudra faire des économies aussi ». Clément Beaune revient sur le discours sur l’état de l’Union, prononcé par Ursula von der Leyen ce mercredi (10 septembre 2025). S’il juge la présidente de la Commission européenne « plutôt convaincante sur les sujets internationaux », il se dit « moins convaincu sur la question commerciale ». Il critique l’accord commercial conclu cet été entre Bruxelles et Washington qui porte à 15% les taxes sur les exportations européennes vers les États-Unis. Cet accord lui « paraît défavorable, déséquilibré ». Or Clément Beaune est « convaincu que quand l'Europe ne montre pas sa force, elle perd du soutien », d’autant plus que « Monsieur Trump ne comprendra que le langage de la force, de l'unité, de la fermeté européenne ».
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  • Arancha González Laya: «L’accord commercial avec les États-Unis normalise la loi du plus fort»
    2025/09/05
    Cette semaine, nous recevons Arancha González Laya, ancienne ministre des Affaires étrangères espagnole, ainsi que doyenne de la Paris School of International Affairs à Sciences Po. Face à l'imprévisibilité de Donald Trump, une résolution des conflits qui piétine en Ukraine et à Gaza et une croissance économique très lente, la rentrée est morose pour les Européens. Le 27 juillet à Turnberry, en Écosse, les États-Unis et l'Union européenne (UE) sont parvenus à un accord sur les droits de douane, après des discussions très difficiles entre Ursula von der Leyen et Donald Trump. Un taux plafond de 15 % a été décidé pour la majorité des exportations européennes vers les États-Unis. Ces derniers n’auront pas à s’acquitter de droits de douane pour leurs exportations vers l’UE. « Ce n'est pas un bon deal du point de vue économique puisque les termes de cet accord sont déséquilibrés », commente Arancha González Laya. « C'est surtout un mauvais deal d'un point de vue géopolitique, car nous normalisons des relations internationales basées sur la loi du plus fort plutôt que sur la loi des règles, des systèmes, des traités et des accords. Nous contribuons aussi à l'affaiblissement d'un ordre international. » « Nous avons besoin des États-Unis et ils le savent très bien » L’économiste estime que cet accord a été concédé aux États-Unis dans le but de garder leur soutien en Ukraine : « La volonté européenne est de placer la défense de l'Ukraine avant la défense des intérêts commerciaux de l'UE. Les Européens ne sont aujourd'hui pas capables de contribuer, seuls, à la défense de l'Ukraine contre la Russie. Nous avons besoin des États-Unis et ils le savent très bien. L’accord commercial est le prix à payer pour les garder de notre côté. » Elle s’interroge sur le fait de savoir si cela sera suffisant pour s’assurer de ce soutien : « Ce n'est pas non plus garanti. » Selon Arancha González Laya, qui a occupé des postes à responsabilités au sein de l'Organisation mondiale du commerce, le coût de ces droits de douane affecte plus les Américains que les Européens : « Cela va augmenter l'inflation aux États-Unis. Je ne crois pas que ce soit un bon deal pour eux. Nous commençons déjà à observer une légère montée des prix aux États-Unis. » Elle admet cependant que ces tarifs douaniers ne sont pas non plus favorables à l’UE, car cela « représente un coût supplémentaire pour accéder au marché américain ». « Il faut se montrer unis, renforcer la défense ukrainienne » Cette semaine, la France a de nouveau convié la coalition des volontaires à Paris afin de discuter de son soutien à l’Ukraine. Alors qu’un accord de paix semble encore lointain, la juriste espagnole reconnaît « une fatigue » du côté des Ukrainiens, mais également de l’UE. « Poutine a menti à Trump quand il lui a dit qu’il allait négocier la paix avec Zelensky. Il ne l'a pas fait et je ne crois pas qu'il ait l'intention de le faire », estime Arancha González Laya. Selon elle, l’UE doit « renforcer la position de l'Ukraine dans cette guerre contre la Russie » : « Il faut se montrer unis, renforcer la défense ukrainienne, mais aussi montrer aux États-Unis que nous ne sommes pas des profiteurs, que nous sommes des acteurs, que nous sommes également prêts à mettre ce qu'il faut sur la table. » Pour ce faire, en 2024 et pour la première fois, une majorité des pays européens a consacré au moins 2 % de son PIB à la défense, conformément à l'objectif fixé par l'Otan. « Il y a des gros efforts européens », poursuit l’ancienne ministre des Affaires étrangères du gouvernement socialiste de Pedro Sánchez, qui est à la traîne dans les dépenses de défense. À lire aussiUkraine : l’Europe pèse-t-elle encore ? « L'Europe ne peut pas tolérer des violations des droits humains » En ce qui concerne la guerre à Gaza, « les Européens se rendent compte de la situation insupportable dans laquelle nous nous trouvons », s’émeut Arancha González Laya. « Si nous sommes sérieux en Europe et si nous sommes responsables vis-à-vis des engagements que nous avons pris avec nos citoyens concernant la protection des droits et des valeurs, nous ne pouvons pas rester sans agir », considère-t-elle. « L’Espagne, avec l’Irlande et la Slovénie, ont reconnu la Palestine il y a un an et demi. Maintenant, c'est la France qui se joint à cet effort et en entraîne d’autres. Je crois que c'est important de montrer que l'Europe ne peut pas tolérer des violations des droits humains. » « C'est un bon accord pour l'UE » Après 25 années de négociations, la Commission européenne a validé cette semaine un accord de libre-échange entre l'UE et les pays du Mercosur, éliminant ainsi la quasi-totalité des droits de douane industriels entre les deux blocs. Selon Bruxelles, ...
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    20 分
  • Le meilleur d'Ici l'Europe saison 2024-2025
    2025/07/25

    Tout au long de la saison, nous avons reçu des personnalités européennes de haut rang : présidents du conseil européen, commissaires, présidents, Premiers ministres ou ministres, venant de toute l'Union européenne, pour une saison marquée par la guerre en Ukraine qui s'éternise, le conflit à Gaza, alors que les 27 s'interrogent sur une défense commune. Nous vous proposons de revenir ici sur les temps forts de ces interviews.

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    19 分
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