• Fusillade meurtrière au Cachemire: l'Inde et le Pakistan au bord de la rupture

  • 2025/04/25
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Fusillade meurtrière au Cachemire: l'Inde et le Pakistan au bord de la rupture

  • サマリー

  • Rien ne va plus entre l’Inde et le Pakistan… Depuis la fusillade meurtrière, mardi 22 avril, au Cachemire indien qui a fait 26 morts civils, c’est l’escalade. Suspension de visas, expulsion de diplomates, fermeture de frontières, la tension ne cesse de monter, New Delhi accuse son voisin de « terrorisme transfrontalier » et de soutenir des islamistes, une thèse réfutée par le Pakistan.

    Moins de 72 heures après cet attentat, l’un des plus meurtriers depuis plus de vingt ans, qui s’est produit dans la vallée de Baisaran, dans la région de Pahalgam, une station prisée des touristes, le ton se durcit entre l’Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires et deux États rivaux depuis leur création après la partition de 1947.

    Le ton monte

    Le gouvernement de New Delhi a ouvert le bal en dévoilant sa première série de représailles : la première concerne la suspension immédiate du traité sur le partage des eaux de l’Indus (un accord historique datant de 1960 et qui n’a jamais été remis en question malgré trois guerres). C'est un point de friction majeur, car il touche à la survie économique du Pakistan.

    Autre mesure : la fermeture du poste frontière d’Attari-Wagah dans le Pendjab, le seul point de passage terrestre entre les deux pays. L’Inde a ensuite ordonné à effet immédiat l’expulsion des diplomates pakistanais. Le personnel est réduit de 55 à 30 membres. Les attachés de défense et autres responsables militaires ont été déclaré persona non grata et sommés de quitter le pays sous une semaine.

    La diplomatie indienne a également suspendu la délivrance de visas aux Pakistanais et annulé tous ceux en cours d’ici au 29 avril.

    À lire aussiL'Inde menace et prend des mesures diplomatiques contre le Pakistan après une attaque au Cachemire

    Représailles du Pakistan

    Islamabad a riposté. À l’issue d’une rare réunion de son Comité de la sécurité nationale, le pays a ordonné le départ des diplomates indiens, la suspension des visas pour les ressortissants indiens, ainsi que la fermeture de sa frontière et de son espace aérien aux compagnies indiennes. Islamabad a également averti son voisin que tout acte de détournement de l'eau de l'Indus serait perçu comme un « acte de guerre ».

    « Résistance du Cachemire »

    L’attentat qui a ravivé les tensions entre « les frères ennemis » aurait été revendiqué par un groupe peu connu, surnommé « Résistance du Cachemire ». Ce groupe de militants islamistes aurait été créé en 2019, lorsque l’Inde a décidé de révoquer l’autonomie partielle du Cachemire indien à majorité musulmane en abrogeant l’article 370. Le contrôle total de la région par New Delhi a exacerbé les tensions.

    Ce groupe est considéré par le gouvernement indien comme une émanation du groupe jihadiste basé au Pakistan, Lashkar-e-Taiba (LeT), désigné comme une organisation terroriste par plusieurs pays, dont les États-Unis. Des spécialistes estiment qu’il a été créé pour donner une apparence « indigène » et « sécularisée » à l'insurrection cachemirie, permettant au Pakistan de nier son implication directe.

    Risque de guerre ?

    Le danger d’un conflit ouvert existe, sachant que le Cachemire a déjà provoqué trois guerres entre l’Inde et le Pakistan. Les déclarations belliqueuses de part et d’autre contribuent déjà à un regain de tensions communautaires et religieuses. Certains experts s'attendent à ce que l'Inde riposte militairement d'ici quelques jours ou quelques semaines. D'autres pensent que New Delhi prendra le temps d'étudier l'éventail des représailles possibles du Pakistan. La communauté internationale privilégie quant à elle la désescalade et la solidarité avec l’Inde, tout en évitant d’alimenter le conflit bilatéral.

    À lire aussiTensions Inde-Pakistan: «Le Cachemire est une sorte de proxy, de ''guerre sans faire la guerre''»

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あらすじ・解説

Rien ne va plus entre l’Inde et le Pakistan… Depuis la fusillade meurtrière, mardi 22 avril, au Cachemire indien qui a fait 26 morts civils, c’est l’escalade. Suspension de visas, expulsion de diplomates, fermeture de frontières, la tension ne cesse de monter, New Delhi accuse son voisin de « terrorisme transfrontalier » et de soutenir des islamistes, une thèse réfutée par le Pakistan.

Moins de 72 heures après cet attentat, l’un des plus meurtriers depuis plus de vingt ans, qui s’est produit dans la vallée de Baisaran, dans la région de Pahalgam, une station prisée des touristes, le ton se durcit entre l’Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires et deux États rivaux depuis leur création après la partition de 1947.

Le ton monte

Le gouvernement de New Delhi a ouvert le bal en dévoilant sa première série de représailles : la première concerne la suspension immédiate du traité sur le partage des eaux de l’Indus (un accord historique datant de 1960 et qui n’a jamais été remis en question malgré trois guerres). C'est un point de friction majeur, car il touche à la survie économique du Pakistan.

Autre mesure : la fermeture du poste frontière d’Attari-Wagah dans le Pendjab, le seul point de passage terrestre entre les deux pays. L’Inde a ensuite ordonné à effet immédiat l’expulsion des diplomates pakistanais. Le personnel est réduit de 55 à 30 membres. Les attachés de défense et autres responsables militaires ont été déclaré persona non grata et sommés de quitter le pays sous une semaine.

La diplomatie indienne a également suspendu la délivrance de visas aux Pakistanais et annulé tous ceux en cours d’ici au 29 avril.

À lire aussiL'Inde menace et prend des mesures diplomatiques contre le Pakistan après une attaque au Cachemire

Représailles du Pakistan

Islamabad a riposté. À l’issue d’une rare réunion de son Comité de la sécurité nationale, le pays a ordonné le départ des diplomates indiens, la suspension des visas pour les ressortissants indiens, ainsi que la fermeture de sa frontière et de son espace aérien aux compagnies indiennes. Islamabad a également averti son voisin que tout acte de détournement de l'eau de l'Indus serait perçu comme un « acte de guerre ».

« Résistance du Cachemire »

L’attentat qui a ravivé les tensions entre « les frères ennemis » aurait été revendiqué par un groupe peu connu, surnommé « Résistance du Cachemire ». Ce groupe de militants islamistes aurait été créé en 2019, lorsque l’Inde a décidé de révoquer l’autonomie partielle du Cachemire indien à majorité musulmane en abrogeant l’article 370. Le contrôle total de la région par New Delhi a exacerbé les tensions.

Ce groupe est considéré par le gouvernement indien comme une émanation du groupe jihadiste basé au Pakistan, Lashkar-e-Taiba (LeT), désigné comme une organisation terroriste par plusieurs pays, dont les États-Unis. Des spécialistes estiment qu’il a été créé pour donner une apparence « indigène » et « sécularisée » à l'insurrection cachemirie, permettant au Pakistan de nier son implication directe.

Risque de guerre ?

Le danger d’un conflit ouvert existe, sachant que le Cachemire a déjà provoqué trois guerres entre l’Inde et le Pakistan. Les déclarations belliqueuses de part et d’autre contribuent déjà à un regain de tensions communautaires et religieuses. Certains experts s'attendent à ce que l'Inde riposte militairement d'ici quelques jours ou quelques semaines. D'autres pensent que New Delhi prendra le temps d'étudier l'éventail des représailles possibles du Pakistan. La communauté internationale privilégie quant à elle la désescalade et la solidarité avec l’Inde, tout en évitant d’alimenter le conflit bilatéral.

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