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Atelier des médias

Atelier des médias

著者: RFI
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このコンテンツについて

L'atelier des médias est une émission d'entretiens et de reportages à l’écoute des r/évolutions des médias à l'ère numérique. Elle est présentée par Steven Jambot et réalisée par Simon Decreuze.

En podcast chaque samedi ; diffusion radio sur RFI le dimanche à 11h10 TU.

Contact : atelier@rfi.fr

France Médias Monde
社会科学
エピソード
  • Gaza: le journalisme pris pour cible – L'alerte mondiale de RSF
    2025/09/06

    « Au rythme où les journalistes sont tués à Gaza par l'armée israélienne, il n'y aura bientôt plus personne pour vous informer. » Ce cri d'alarme mondial, lancé lundi 1er septembre par RSF et Avaaz, a rallié 250 médias de plus de 70 pays. Dans L'atelier des médias, Steven Jambot reçoit Thibaut Bruttin, secrétaire général de RSF, pour mettre des mots sur cette situation critique.

    Depuis le 7 octobre 2023 et l'invasion de la bande Gaza par l'armée israélienne, 220 journalistes ont été tués dans l'enclave palestinienne, un chiffre que RSF n'avait « jamais recensé » dans un « espace aussi resserré ». Plus grave encore, 56 d'entre eux auraient été « ciblés dans l'exercice de leur fonction », explique Thibaut Bruttin, qui souligne des « pratiques particulièrement criminelles de la part des forces armées israéliennes ».

    À écouter aussiRami El Meghari, correspondant de RFI: «On ne se sent en sécurité nulle part à Gaza»

    Des figures emblématiques comme Anas Al Sharif, collaborateur d'Al Jazeera et lauréat du prix Pulitzer, ont été « désigné[es] comme une cible » par l'armée israélienne, avant d'être tué lors d'une frappe qui a également coûté la vie à six autres journalistes. RSF dénonce une « spirale de l'impunité » alimentée par ces actions.

    Trois demandes urgentes face au « huis clos »

    Face à cette urgence, RSF a formulé trois demandes clés :

    • L'évacuation d'urgence des journalistes qui souhaitent quitter Gaza –environ 50 personnes avec leurs familles. Une quinzaine d'entre eux sont des collaborateurs de médias français.
    • La fin de l'impunité des crimes commis par Israël contre les reporters.
    • Un accès indépendant pour la presse internationale au territoire palestinien enclavé.

    Depuis 23 mois, Gaza est un « huis clos » sans journalistes étrangers. L'armée israélienne prétexte une incapacité à les protéger, mais RSF dénonce une volonté délibérée d'empêcher « d'établir la réalité de ce qui se passe », qu'il s'agisse de la famine, de potentiels crimes de guerre, voire d'un « génocide ».

    Protéger le journalisme indépendant face à la propagande

    Des campagnes de discrédit sont menées contre les journalistes palestiniens qui se trouvent à Gaza, les accusant parfois d'être soutiens du Hamas. Cependant, Thibaut Bruttin insiste sur une distinction essentielle : « On ne parle pas des reporters […] qui travaillent pour le Hamas », mais de « collaborateurs de médias historiquement établis, réputés pour leur fiabilité comme l'Associated Press, RFI ou The Guardian ». Il est crucial de ne pas « confondre la presse indépendante avec la communication du Hamas ». L'espace du journalisme indépendant, pris « entre deux feux » des propagandes israélienne et du Hamas, est gravement menacé, estime Thibaut Bruttin.

    Le secrétaire général de RSF voit en cette crise une « érosion de principes qui étaient consensuels il y a dix ans » concernant la protection des journalistes en zone de conflit, notamment ceux inscrits dans la résolution 2222 du Conseil de sécurité des Nations unies. RSF exhorte donc l'ONU à « réaffirmer la validité des postulats de cette résolution » lors de la 80e assemblée générale, qui doit s'ouvrir dans quelques jours.

    Thibaut Bruttin appelle aussi les citoyens à s'informer sur ce conflit pour ne pas « effacer la gravité de ce qui s'y passe » et à soutenir les journalistes palestiniens qui sont « l'honneur de la profession ».

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    24 分
  • Sélection de podcasts à ajouter dans votre application d'écoute, avec Matilde Meslin
    2025/07/26

    Pour ce dernier numéro avant une interruption estivale, L'atelier des médias accueille la journaliste Matilde Meslin, qui est spécialisée dans l'écoute et la critique de podcasts. Avec Steven Jambot, elle a sélectionné des podcasts originaux en français sortis ces derniers mois. Certains sont indépendants, d’autres produits par des studios (comme Louie Media), ou par des médias plus établis, comme Arte Radio et la Radio Télévision Suisse (RTS).

    Kashalal (Arte Radio), un documentaire de Mehdi Ahoudig et Thomas Pendzel. Réalisation Samuel Hirsch.

    Zoom info (RTS), la série sur le Tibet produite par Michael Peuker, diffusée initialement dans l'émission Tout un monde

    Passages : Une dernière chance de fuir (Louie Media), par Jeanne-Marie Desnos ; Louise Hemmerlé à la production. Réalisation Théo Boulenger.

    Chefs, par David Ordono.

    Adapte-moi si tu peux par Victoire Bocquillon, Pascale Charpenet, Marianne Hugo et Jeanne Liénard.

    Systémique, par Roman Facerias-Lacoste. Production : Orson Production & La fabrique des parallèles.

    Archives du crime (INA) sur Simone Weber, par Véronique Chalmet.

    Amour jungle, L'été de Ben Mazué

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    36 分
  • Éric Scherer, 40 ans de journalisme et de r/évolutions des médias
    2025/07/19

    Éric Scherer a longtemps eu des positions de vigie de l’écosystème médiatique et de ses évolutions. Il a notamment été directeur de la stratégie à l’Agence France-Presse (AFP) puis directeur du MédiaLab, chargé de l’innovation et de la prospective à France Télévisions. Il prend sa retraite et a accepté de revenir, au micro de L’atelier des médias, sur les révolutions des médias à l’ère numérique... et aux temps nouveaux de l’intelligence artificielle.

    Au début de cet entretien de plus d'une heure, Éric Scherer exprime son attachement à la profession de journaliste. « Je suis très très fier d'avoir cette carte de presse et de l'avoir eue sans discontinuité depuis depuis 40 ans, depuis juin 1985, quand je suis entré stagiaire à l'Agence France-Presse. »

    Puis il reprend la célèbre formule de Jacques Chirac : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. » Pour lui, ce fut un « sentiment assez pénible » de voir ses collègues et supérieurs ne pas vouloir anticiper les bouleversements du secteur des médias.

    Il décrit la situation actuelle avec le développement rapide de l'intelligence artificielle qui bouleverse tout. « Le numérique était finalement peu de choses à côté de ce qui est en train de se passer », assure-t-il.

    Éric a été le témoin privilégié de tournants majeurs, de l'échec du Japon à saisir la vague dématérialisée – malgré son avance électronique – ou encore l'explosion du web 2.0 aux États-Unis au milieu des années 2000.

    En France, Éric Scherer a lancé en 2007 le blog AFP Media Watch sur lequel il alertait les patrons de presse de la révolution en cours. Ils « disaient une chose : "Ça tiendra bien jusqu'à ma retraite." Je trouvais ça fondamentalement criminel, égoïste », se souvient-il.

    Il rapporte aussi l'arrogance d'un dirigeant de Google venu dire aux patrons de journaux français : « Vos contenus ne valent rien. Ils ne valent rien et ce sont des atomes dans un univers. Donc ne demandez pas d'argent. »

    Pour Éric Scherer, le journaliste est « extraordinaire[ment] conservateur », souvent trop la tête dans le guidon pour s'intéresser à l'économie de son secteur. Il illustre ce déni en donnant l'exemple de l'échec de la télévision à comprendre la transition vers le streaming.

    Il se désole que les réseaux sociaux, initialement perçus comme une « ​​​​​​​démocratisation » des outils de production, soient devenus des « ​​​​​​​déversoires de haine, des déversoires de complotisme, des déversoires de fake news, sans contrôle ».

    Aujourd'hui, l'heure est à l'intelligence artificielle. « ​​​​​​​Le numérique était une blague à côté de ce qui est en train d'arriver », avertit Éric Scherer. Face au « ​​​​​​​pillage » des contenus par les entreprises d'IA – souvent sans compensation –, l'UER (Union européenne de radio-télévision, ou EBU), dont il a présidé le comité News, a formulé cinq grandes demandes aux plateformes : la permission (demander l'accord pour utiliser les contenus), la compensation (rémunération), l'intégrité (protection de la source et de la marque), le pluralisme (diversité des informations traitées) et l'aide à la lutte contre la désinformation.

    Il reste optimiste sur le rôle des journalistes, même si les défis sont immenses. « ​​​​​​​Pour le coup, je suis assez convaincu que l'IA ne va pas remplacer les journalistes. En revanche, un journaliste qui sait utiliser l'IA, qui en est familier, va remplacer un journaliste qui ne le sait pas et celui qui ne veut pas s'y mettre est cuit, à mon sens. »

    Fraîchement retraité, Éric Scherer poursuit une vie d'« ​​​​​​​explorateur », souhaitant voyager – à Taïwan, notamment – et mettre derrière lui la veille effrénée du secteur des médias.

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    1 時間 9 分
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