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🎙Po Na Biso

🎙Po Na Biso

著者: Groupe d'étude sur le Congo (GEC) et Ebuteli
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このコンテンツについて

Chaque vendredi, le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) et Ebuteli vous proposent « Po Na Biso (anciennement Po Na GEC) ». Il s’agit d’une capsule audio en format court (4 minutes maximum) qui résume, explique et donne le point de vue du GEC et d'Ebuteli sur les questions d’actualité en République démocratique du Congo. Présenté tour à tour par les membres du GEC et d'Ebuteli à la manière d’un message vocal de WhatsApp, sans artifice ni habillage, ce podcast se veut proche de ses auditeurs à qui il apporte des éclairages succincts sur les enjeux sociaux, politiques, économiques et sécuritaires en RD Congo. Vous pouvez écouter « Po Na Biso » sous forme de podcast disponible sur Spotify, Deezer, Soundcloud, Apple Podcasts ou sur votre application d’écoute préférée, voire via vos enceintes et autres assistants vocaux intelligents. Il est surtout possible de recevoir l’audio de « Po Na Biso » directement sur WhatsApp si vous vous êtes inscrit sur le fil WhatsApp du GEC et d'Ebuteli. Sinon, il suffit d’envoyer « GEC » ou « Ebuteli » via WhatsApp au +243 894 110 542. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.GEC - Groupe d'étude sur le Congo 政治・政府
エピソード
  • 🎙Des raccourcis légaux de Tshisekedi
    2021/02/12

    Bonjour, je m’appelle Jason Stearns et je suis le directeur du Groupe d’étude sur le Congo, un centre de recherches basé à l’Université de New York.

    Nous sommes le vendredi 12 février.

    Aujourd'hui, nous commençons une nouvelle série de clips audio hebdomadaires, “Po Na GEC", qui résument, expliquent et donnent notre avis sur les questions d'actualité.

    La semaine passée, le président du Sénat en RDC, Alexis Thambwe Mwamba, a démissionné à la suite de la pression venue de la nouvelle coalition du Président Tshisekedi, l’Union Sacrée pour la Nation.

    C'est une institution de plus dans laquelle Tshisekedi a réussi à arracher le contrôle à son ancien allié, le FCC de Joseph Kabila.

    La première bataille pour le pouvoir a eu lieu autour la nomination de trois nouveaux juges à la Cour constitutionnelle en juillet 2020. Selon la constitution, le président, l'assemblée nationale et le Conseil supérieur de la magistrature sont chacun autorisés à désigner un tiers des membres de la cour. Deux de ces nominations étaient discutables. Tshisekedi a envoyé deux juges ailleurs avant la fin de leur mandat - pourtant la loi organique stipule que leur mandat doit être terminé. Et leurs remplaçants auraient également dû être proposés par le Conseil supérieur de la magistrature - ce qui n'a pas été le cas. Finalement, selon la constitution, la nomination des nouveaux juges est censée être contresignée par le premier ministre. Sous prétexte que le Premier ministre Ilunkamba était en déplacement, le vice premier ministre a contresigné les ordonnances.

    Le second dossier concerne la destitution du bureau de l'Assemblée nationale en décembre 2020. Ici, c'est moins une violation de la loi qu'un forcing politique non conventionnel qui a fait sourciller. Lorsque les partisans de Tshisekedi ont tenté de déposer les pétitions pour évincer le bureau - ce qui est leur droit - la présidente de l'Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, a refusé de les recevoir. Les hommes du président ont alors séquestré le secrétaire général de l'assemblée nationale et lui ont fait convoquer une plénière. Mabunda a alors elle-même convoqué une plénière, avec un ordre du jour différent, pour la même période, ce qui a conduit à un affrontement d'une violence inconvenante sur le parquet du parlement le 8 décembre 2020.

    Enfin, le sénat. Il était clair que Tshisekedi était en mesure d'imposer sa nouvelle majorité ici aussi. Mais début février, lorsqu'il a tenté de le faire, la session extraordinaire était terminée. Au lieu d'attendre la prochaine séance plénière, les gens autour de Tshisekedi ont fait pression sur le secrétaire général du sénat pour qu'il convoque une nouvelle session extraordinaire, même si, selon le règlement du sénat, c'est le président de la chambre qui doit la convoquer. Cela crée un précédent troublant, en permettant au secrétaire général de convoquer une session quand il le souhaite.

    Ce sont des victoires impressionnantes pour un président qui a été soupçonné d'être sous le contrôle de Kabila à la suite des élections controversées de 2018. Du point de vue d'un gouvernement désireux d'accomplir un travail urgent, cette approche de privilégier les objectifs politiques par rapport aux contraintes juridiques est logique. Le président a déjà pu atteindre certains objectifs––la gratuité d'enseignement, même si elle est encore embryonnaire, en est un exemple. Et il est clair que Kabila, prédécesseur de Tshisekedi, était également coupable de nombreuses violations de la loi, petites et grandes. Cependant, du point de vue de l'impératif de créer des institutions apolitiques et soumises à des règles, cette approche du pouvoir est troublante.

    Vous pouvez rejoindre notre fil Whatsapp en envoyant GEC au +243 894 110 542 et vous inscrire à notre bulletin d'information sur le site www.congoresearchgroup.org

    À la prochaine 😏

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    4 分
  • 🎙 Sama Lukonde, le choix parfait de Tshisekedi
    2021/02/25

    La semaine dernière, le président Félix Tshisekedi a nommé M. Sama Lukonde comme Premier ministre. Il remplace à ce poste M. Ilunga Ilunkamba qui a démissionné le 28 janvier à la suite d’une motion de censure votée contre lui à l’Assemblée nationale. Pourquoi ce choix ?

    Bonjour !

    Je m’appelle Trésor Kibangula et je suis analyste politique au sein du Groupe d’étude sur le Congo, centre de recherche basé à l’Université de New York. Ceci est le deuxième numéro de Po Na GEC, notre capsule audio qui résume, explique et donne notre avis sur les questions d'actualité en RDC.

    Nous sommes le vendredi 19 février.

    La désignation de Sama Lukonde augure la fin de la longue crise politique qui a paralysé les institutions du pays depuis la nomination contestée des trois juges à la cour constitutionnelle, en juillet 2020.

    Le nouveau Premier ministre, malgré son jeune âge - il n’a que 43 ans - n’est pas à ses débuts en politique. Ce diplômé en chimie de l’Université de Lubumbashi a été élu en 2006 député national et a été membre de la commission de mines et hydrocarbure de l’Assemblée nationale. Entre 2014 et 2015, il a été ministre de la Jeunesse et des Sports dans le gouvernement Matata II avant de démissionner avec le groupe de sept partis qui demandaient au président Joseph Kabila de respecter la constitution en organisant les élections dans les délais. Sama Lukonde a été également membre du conseil de sages du Rassemblement de l’opposition autour d’Étienne Tshisekedi. Et jusqu’à sa nomination, il était directeur général de la Gécamines, la plus grande entreprise minière du pays.

    Cette désignation de M. Sama Lukonde intervient dans un contexte des manœuvres de redéfinition de rapports de forces dans le paysage politique congolais et surtout au sein de la nouvelle coalition, Union sacrée de la nation. Félix Tshisekedi, qui avait entretenu des relations difficiles avec l’ancien Premier ministre et les présidents de deux chambres du Parlement, avait besoin d’une personne loyale à la primature. Une personne qui ne lui ferait pas de l’ombre. Sama Lukonde, qui est issu d’un parti relativement petit et dont le président, Dany Banza, est proche du chef de l’État, apparaît comme le choix parfait. Et surtout qu’il est du Katanga…

    Car être du Katanga était, selon plusieurs sources, une condition déterminante. L’ex-Katanga, poumon économique du pays, voudrait garder le contrôle d’une branche importante du gouvernement. De plus, nommer un katangais contribuerait à la fois à rassurer les hommes politiques issus de cette partie du pays et à réduire davantage l’influence de l’ancien président Joseph Kabila, lui-même originaire du Katanga.

    Enfin, nommer un jeune qui, malgré son expérience politique, n’est cité ni dans les malversations financières ni autres scandales, traduit une volonté de renouvellement de la part de Félix Tshisekedi. Toutefois, le choix de Sama Lukonde confirme également le faible degré de confiance entre les nouveaux alliés et le délicat arbitrage qu’il faudra avoir dans la répartition des responsabilités au sein de l’Union sacrée de la nation.

    Sama Lukonde n’aura toutefois pas de moment de répit tant les dossiers urgents remplissent sa table : d’entrée de jeu, il lui faudra définir un programme cohérent du gouvernement. L’attendent aussi l’épineuse question de la gratuité de l’enseignement de base, les récurrents problèmes de l’insécurité dans l’Est, et les nombreuses réformes que son gouvernement doit mener. Y arrivera-t-il ? C’est tout le mal que nous lui souhaitons.

    En attendant, vous pouvez rejoindre notre fil Whatsapp en envoyant GEC au +243 894 110 542 pour recevoir directement “Po na GEC” chaque vendredi sur votre téléphone.

    À la prochaine ;)


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    4 分
  • Les zones d'ombre d'une tragédie
    2021/02/26

    C’était il y a cinq jours, le lundi 22 février, à 10 heures du matin. Deux voitures du PAM, le Programme alimentaire mondial, filent sur la route nationale 2. Elles ont quitté la ville de Goma et roulent vers un site de l’organisation, à Rutshuru. À son bord, cinq agents du PAM, l’ambassadeur d’Italie en RDC et son garde du corps.

    Soudain, six ou sept hommes armés font irruption sur la route. Ils tuent un des chauffeurs congolais presque tout de suite. Puis ils obligent les autres membres du convoi à fuir avec eux vers l’intérieur du parc des Virunga. Ils rencontrent des gardes du parc. S’ensuit un échange de tirs, la mort du garde du corps et la blessure, mortelle, de l’ambassadeur.

    Vous écoutez le troisième numéro de Po Na Gec, la capsule audio du Groupe d’étude sur le Congo de l’Université de NewYork, qui tente d’éclairer l’actualité de la RDC. Je suis Pierre Boisselet, le coordonnateur du Baromètre sécuritaire du Kivu. Nous sommes le vendredi 26 février et voilà ce que l’on sait sur la tragédie qui a ébranlé l’Italie et braqué les projecteurs sur l’est du Congo. Mais il reste, à cette heure, des zones d’ombres dans cette histoire. Et, pour l’instant les mystères sont d’autant plus difficiles à percer que le gouvernement italien a annoncé sa volonté d’identifier toute les responsabilités dans ce drame. Légitime, bien sûr. Mais cela n’aide pas les langues à se délier.

    Alors, quelles sont ces zones d’ombres ? D’abord, que faisait le diplomate dans un convoi sans escorte sur cette route ? Il semble, en réalité, que les procédures étaient respectées. Cet axe était classé jaune par l’ONU. Ce qui autorise d’y circuler en convoi de deux voitures.

    Ensuite, dans quelles circonstances exactes les deux Italiens ont-ils été touchés. Des sources crédibles affirment qu’ils ont tenté de fuir, ce qui aurait amené les ravisseurs à leur tirer dessus. Fort possible. Mais l’issue aurait-elle été différente sans combat avec les gardes du parc ? Dans quelles circonstances précises ces gardes ont-ils été engagés ? Ce sera aux enquêtes de le déterminer.

    L’ambassadeur était-il visé ? À ce stade, rien ne l’atteste. Mais il sera très difficile d’avoir une réponse définitive sans identifier les ravisseurs. Ce qui nous emmène à la dernière et principale zone d’ombre : qui étaient les ravisseurs ? Le gouvernement provincial du Nord-Kivu a immédiatement incriminé les FDLR. C’est fort possible. Cette rébellion hutu rwandaise opère non loin de là et a commis de nombreux kidnappings par le passé. Mais les autorités n’ont pas précisé sur quoi se fondait cette accusation. Selon elles, les assaillants parlaient le kinyarwanda. Mais, d’une part, cette information n’a pas été confirmée de source indépendante. De l’autre, cela ne permet pas de distinguer les différents acteurs qui opèrent dans la zone : tous ont, en leur sein, des locuteurs de kinyarwanda.

    L’identification des auteurs ne sera pas facile pour les enquêteurs. Sur le territoire de Nyiragongo, où s’est produit l’attaque, 18 cas de kidnapping ont été enregistrés en 2020. En plus des groupes armés organisés, des bandits opèrent, et leurs commanditaires sont rarement découverts. Cette fois, un incident qui s’est produit dans cette région a endeuillé jusqu’en Europe. Mais il s’inscrit dans une longue lignée de drames qui frappent, chaque jour, dans l’est du Congo.


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