• À la Une: quelle direction pour l’Église catholique après le décès du pape François?

  • 2025/04/23
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À la Une: quelle direction pour l’Église catholique après le décès du pape François?

  • サマリー

  • Après la disparition du pape François, le débat est lancé. Qui pour lui succéder ? Et dans quel esprit : ouverture ou bien repli sur la tradition ? On est à un point de bascule, souligne Le Monde à Paris : « apôtre de la bienveillance, plus attentif au sort des pauvres qu’aux normes morales, préférant l’ouverture sur le monde et l’écoute des autres au repli sur soi, le pape François disparaît précisément au moment où les forces qui s’opposaient à ses choix se renforcent, voire s’imposent dans plusieurs régions du monde, à commencer par les États-Unis. Ironiquement, pointe encore Le Monde, le souverain pontife a rendu son dernier souffle peu de temps après avoir reçu brièvement le vice-président américain, J.D. Vance, figure de proue de la réaction catholique aux États-Unis. Seul le temps long dira si, au-delà du pontificat de François, l’Église romaine sera capable de rejeter durablement l’impasse identitaire et la tentation conservatrice présentes sur tous les continents et si clairement combattues par le chef qu’elle vient de perdre. »Conservatisme ou progressisme ?Alors qui pour succéder à François et dans quelle direction ? Le Soir à Bruxelles débroussaille le chemin : « Parmi les cardinaux les plus traditionalistes, épinglons deux opposants notoires au pape François, relève le quotidien belge : l’Américain Raymond Leo Burke et le Guinéen Robert Sarah, tous deux tenants de positions très conservatrices notamment sur les femmes, les divorcés ou les homosexuels. Le continent africain, qui entend faire peser son nombre de fidèles dans la balance, peut aussi compter sur le Ghanéen Peter Turkson, très influent, souvent présenté comme favori pour devenir le premier pape noir. Ou encore le Congolais Fridolin Ambongo, voix puissante du mouvement pour la paix en République démocratique du Congo, qui pourrait rassembler sur son nom des votes de cardinaux jugés conservateurs. À l’inverse, note encore Le Soir, deux candidats plus progressistes et plus proches du pape François semblent aussi dans la course : Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, et Anders Arborelius, évêque de Stockholm, tous deux très engagés pour la défense des migrants. »Un « défit délicat »« En choisissant un nouveau pape, le Collège des cardinaux est confronté à un choix capital, pointe le Washington Post. Choisira-t-il un successeur qui poursuivra la vision réformiste de François ? Ou optera-t-il pour un correcteur – quelqu’un qui pourrait guérir les failles que François a révélées et, parfois, exacerbées ? En réalité, poursuit le quotidien américain, François a lui-même remodelé le collège, en nommant des cardinaux qui partagent largement ses sensibilités. Pourtant, l’histoire nous apprend que les conclaves papaux oscillent souvent entre des visions contrastées, à la recherche d’un équilibre après des périodes de changements spectaculaires. Le conclave est confronté au défi délicat de trouver une figure capable de maintenir la chaleur pastorale de François tout en apaisant les inquiétudes doctrinales. »Alors, estime le Washington Post, « peut-être quelqu’un d’Afrique ou d’Asie, où le catholicisme continue de s’épanouir sans les préoccupations particulières du progressisme occidental ».Un pape africain ?Justement, « un pape noir donnerait à l’Afrique la voix qu’elle mérite », estime pour sa part le Times à Londres. « Selon le Vatican, le continent africain compte 176 millions de catholiques, mais il ne s’agit pas seulement d’une question de chiffres : un pape africain pourrait user de son influence pour ancrer plus fermement le continent dans la géopolitique actuelle. La guerre féroce et généralisée au Soudan a été largement oubliée par les Nations unies. Des millions de personnes meurent de faim dans les combats entre l’armée soudanaise et les milices des Forces de soutien rapide ; le choléra fait rage ; les frontières s’effondrent. (…) Il y a (aussi) des guerres pour des ressources rares, poursuit le Times, comme celle entre le Rwanda et la République démocratique du Congo ; il y a des guerres pour l’eau (…). C’est l’un des arguments en faveur d’un pontife africain, quelqu’un capable d’utiliser une grande tribune pour défendre les victimes d’une guerre oubliée, quelqu’un capable de faire honte et de convaincre les politiciens traditionnels pour qu’enfin, ils agissent. »
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あらすじ・解説

Après la disparition du pape François, le débat est lancé. Qui pour lui succéder ? Et dans quel esprit : ouverture ou bien repli sur la tradition ? On est à un point de bascule, souligne Le Monde à Paris : « apôtre de la bienveillance, plus attentif au sort des pauvres qu’aux normes morales, préférant l’ouverture sur le monde et l’écoute des autres au repli sur soi, le pape François disparaît précisément au moment où les forces qui s’opposaient à ses choix se renforcent, voire s’imposent dans plusieurs régions du monde, à commencer par les États-Unis. Ironiquement, pointe encore Le Monde, le souverain pontife a rendu son dernier souffle peu de temps après avoir reçu brièvement le vice-président américain, J.D. Vance, figure de proue de la réaction catholique aux États-Unis. Seul le temps long dira si, au-delà du pontificat de François, l’Église romaine sera capable de rejeter durablement l’impasse identitaire et la tentation conservatrice présentes sur tous les continents et si clairement combattues par le chef qu’elle vient de perdre. »Conservatisme ou progressisme ?Alors qui pour succéder à François et dans quelle direction ? Le Soir à Bruxelles débroussaille le chemin : « Parmi les cardinaux les plus traditionalistes, épinglons deux opposants notoires au pape François, relève le quotidien belge : l’Américain Raymond Leo Burke et le Guinéen Robert Sarah, tous deux tenants de positions très conservatrices notamment sur les femmes, les divorcés ou les homosexuels. Le continent africain, qui entend faire peser son nombre de fidèles dans la balance, peut aussi compter sur le Ghanéen Peter Turkson, très influent, souvent présenté comme favori pour devenir le premier pape noir. Ou encore le Congolais Fridolin Ambongo, voix puissante du mouvement pour la paix en République démocratique du Congo, qui pourrait rassembler sur son nom des votes de cardinaux jugés conservateurs. À l’inverse, note encore Le Soir, deux candidats plus progressistes et plus proches du pape François semblent aussi dans la course : Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, et Anders Arborelius, évêque de Stockholm, tous deux très engagés pour la défense des migrants. »Un « défit délicat »« En choisissant un nouveau pape, le Collège des cardinaux est confronté à un choix capital, pointe le Washington Post. Choisira-t-il un successeur qui poursuivra la vision réformiste de François ? Ou optera-t-il pour un correcteur – quelqu’un qui pourrait guérir les failles que François a révélées et, parfois, exacerbées ? En réalité, poursuit le quotidien américain, François a lui-même remodelé le collège, en nommant des cardinaux qui partagent largement ses sensibilités. Pourtant, l’histoire nous apprend que les conclaves papaux oscillent souvent entre des visions contrastées, à la recherche d’un équilibre après des périodes de changements spectaculaires. Le conclave est confronté au défi délicat de trouver une figure capable de maintenir la chaleur pastorale de François tout en apaisant les inquiétudes doctrinales. »Alors, estime le Washington Post, « peut-être quelqu’un d’Afrique ou d’Asie, où le catholicisme continue de s’épanouir sans les préoccupations particulières du progressisme occidental ».Un pape africain ?Justement, « un pape noir donnerait à l’Afrique la voix qu’elle mérite », estime pour sa part le Times à Londres. « Selon le Vatican, le continent africain compte 176 millions de catholiques, mais il ne s’agit pas seulement d’une question de chiffres : un pape africain pourrait user de son influence pour ancrer plus fermement le continent dans la géopolitique actuelle. La guerre féroce et généralisée au Soudan a été largement oubliée par les Nations unies. Des millions de personnes meurent de faim dans les combats entre l’armée soudanaise et les milices des Forces de soutien rapide ; le choléra fait rage ; les frontières s’effondrent. (…) Il y a (aussi) des guerres pour des ressources rares, poursuit le Times, comme celle entre le Rwanda et la République démocratique du Congo ; il y a des guerres pour l’eau (…). C’est l’un des arguments en faveur d’un pontife africain, quelqu’un capable d’utiliser une grande tribune pour défendre les victimes d’une guerre oubliée, quelqu’un capable de faire honte et de convaincre les politiciens traditionnels pour qu’enfin, ils agissent. »

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