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サマリー
あらすじ・解説
« Les funérailles du pape François transforment Rome en centre du monde », titre le journal le Monde, qui parle de « grand-messe diplomatique ». Au total, nous dit-on, « 160 délégations étrangères sont attendues sur la place Saint-Pierre, reflet de l’influence du Vatican sur la scène internationale et des engagements du défunt pape argentin ». « Pour une journée au moins », poursuit le quotidien français, « celle qui voit un pape porté en terre, la cité du Vatican, plus petit État de la planète, prend des allures de nombril du monde ».Plus intéressé par les questions religieuses, le journal la Croix a, de son côté, interrogé sur la place Saint-Pierre des fidèles, venus, tôt ce matin, pour assister aux funérailles du pape. C’est le cas de Maria, 25 ans, « qui a fait le voyage depuis le Portugal avec ses parents ». « François a été élu pape lorsque j’étais encore petite » raconte-t-elle. « Il m’a aidé à construire ma foi, à confirmer des intuitions que j’avais en tant que jeune catholique ».Ne jamais oublier les pauvresMais les invités à ces funérailles, n’ont pas tous le profil du catholique lambda. Le Guardian rappelle qu’outre les nombreuses délégations officielles, « des réfugiés, des prisonniers, des personnes transgenres et des sans abri », font partie des invités... Deux organisations de soutien aux réfugiés qui risquent leur vie en traversant la Méditerranée, ont aussi été invitées aux funérailles du pape, précise le quotidien britannique.Le fondateur de l’une de ces ONG, Mediterranea Saving Humans, témoigne : « François nous encourageait toujours à sauver des personnes en mer, à les aider à fuir la Lybie ou la Tunisie et à les accueillir. Il était un vrai disciple de Jésus. Il parlait à tout le monde ». Le New York Times, de son côté, cite le communiqué du Vatican rappelant que « le pape avait choisi le nom de François pour ne jamais oublier les pauvres. Saint François d’Assise ayant renoncé à sa fortune pour vivre dans la pauvreté ». « Près de chez lui », rappelle d’ailleurs le New York Times, « François avait insisté pour que le bureau de poste du Vatican soit transformé en une clinique gratuite pour les sans-abri et les migrants ». Qui sera le prochain pape ?La presse internationale se demande par ailleurs ce matin qui remplacera le pape François. C’est à la Une d’El Païs. Le quotidien espagnol nous explique que « deux grands courants émergent : l’un est en faveur de la continuité et chercher à faire avancer les réformes entreprises par le pape. Et l’autre, inquiet, veut corriger le tir et rétablir l’ordre ». « Le secrétaire d’État du Vatican, Pietro Parolin, « diplomate chevronné et considéré comme une figure à mi-chemin entre François et ses adversaires, est cité comme l’un des favoris, car il lui a été fidèle, est progressiste, mais a gardé ses distances sur certaines questions », explique El Païs. Mais quoi qu’il advienne, « le désir d’unité prévaudra : un schisme est la plus grande peur de la hiérarchie ecclésiastique », assure le quotidien espagnol.ConclaveEnfin, le Wall Street Journal fait entendre sa différence. Moins respectueux que la plupart des autres titres de la presse internationale, le quotidien américain parle du « Super Bowl du catholicisme ». À ses yeux, « tout le monde est devenu un expert de la papauté. Catholiques et non-catholiques se mobilisent autour de leurs candidats favoris pour le poste religieux le plus en vue au monde (…) Ils font la promotion de leurs prétendants sur les réseaux sociaux et dans les paris sportifs, comparant les qualifications des cardinaux comme des juges d’American Idol et évaluant leurs chances comme des experts sportifs ».Un enthousiasme semble-t-il encouragé par le livre et le film « Conclave », sorti l’année dernière, une histoire de machinations politiques au sein du Vatican, après le décès inattendu et mystérieux du pape. Noa, une américaine de 33 ans interrogée par le Wall Street Journal, a lu le livre et vu le film. Avec son père rabbin, raconte-t-elle, « elle suit les réflexions et les dernières nouvelles des cardinaux, comme s'il s'agissait d'une élection présidentielle ». À lire aussi[Direct] Obsèques du pape François: des milliers de fidèles affluent vers la place Saint-Pierre