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Trois mois de plus sans cobalt congolais, quels impacts sur le marché?

Trois mois de plus sans cobalt congolais, quels impacts sur le marché?

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Comment mettre fin à l'offre excédentaire en cobalt, et redresser les prix ? La République démocratique du Congo a choisi, en février, d'interdire les exportations pour quatre mois. Elle vient tout juste de renouveler la mesure pour trois mois. Ces restrictions ont eu un effet sur les prix, mais il n'est pas encore suffisant aux yeux de Kinshasa.

Les prix ont rapidement augmenté en février lorsque les exportations se sont arrêtées, mais ils se sont stabilisés dès mi-mars, probablement dans l'attente des suites qui seraient données par les autorités congolaises. Assez vite, le cobalt a augmenté de plus de 60 % par rapport à son plus bas niveau de février, mais sur un an, l'augmentation n'est finalement que de 20 %.

Le nouveau délai de trois mois annoncé a relancé la dynamique sur les marchés asiatiques. Le prix de plusieurs produits dérivés du cobalt a immédiatement augmenté. Mais il s'agirait plus d'une réaction spéculative que d'achats réels. Les prix hors de Chine sont restés relativement stables, avec peu de transactions physiques. Le signe, selon Chris Welch, analyste du marché du cobalt pour Argus Media, que de nombreux acteurs avaient peut-être déjà anticipé la prolongation et constitué des stocks à l'avance.

La RDC produit les trois quarts du cobalt mondial et espère continuer avec son poids à peser sur les prix dans les prochains mois. Kinshasa n'a cependant pas fait mention officiellement du niveau de prix qui serait jugé acceptable pour permettre une reprise des exportations.

Des stocks mondiaux finalement pas si bas

L'Autorité congolaise de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (ARECOMS) a décidé de reconduire sa mesure en raison du « niveau des stocks toujours élevé sur le marché ». En tout début d'année, les stocks, hors RDC, étaient estimés à environ quatre mois de consommation. La situation devrait être, en théorie, critique aujourd'hui. Mais elle ne l'est visiblement pas encore.

Une des raisons, explique Jack Bedder du cabinet Project Blue, c'est qu'une partie du cobalt congolais a continué à être acheminé en Chine après le 22 février : 51 000 tonnes seraient arrivées dans le pays pour le seul mois de mars, selon les douanes chinoises. De janvier à mai, la Chine aurait même importé autant d'hydroxyde de cobalt qu'une année normale, selon un négociant, ce qui pose, pour l'expert d'Argus Media, la question de l'application de la mesure congolaise.

À l'expiration du délai de trois mois, le 21 septembre, les stocks devraient avoir atteint un niveau très bas si rien ne change, selon Project Blue. Surtout que ce qui sortirait éventuellement après cette date mettrait encore 90 jours pour arriver en Chine.

En RDC, les stocks s'accumulent

Le cobalt est un sous-produit du cuivre, et la montée en puissance de la mine de Kisanfu a fait gonfler mécaniquement les stocks intérieurs de cobalt. Des estimations d'Argus Media font état de stocks qui auraient atteint 70 000 tonnes près des mines du géant chinois CMOC.

Les exportations devront donc tôt ou tard reprendre, c'est une certitude : « Un cobalt cher qui ne se vend pas ne profite à personne, ni aux miniers, ni à la République Démocratique du Congo, ni aux négociants », commente un analyste.

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