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Science et jeux vidéo: quand les pixels rencontrent la physique

Science et jeux vidéo: quand les pixels rencontrent la physique

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Saviez-vous que concevoir un jeu peut faire appel à des domaines scientifiques ? Connaissez-vous même des jeux qui s’inspirent des sciences ? C’est le sujet qu’on explore avec Raphaël Granier de Cassagnac, fondateur du studio SciFun Games.

Un jeu qui s'inspire de la science, ça existe et c’est le cas de Exographer, développé par le studio français SciFun Games. « On est partis d’une science précise et complexe, en l'occurrence la physique des particules et on a construit les mécaniques de jeu et tout un univers ludique à partir de ça. Nos personnages aussi sont inspirés de vrais scientifiques comme Marie Curie ou Wolfgang Pauli et ce que font les joueurs dans le jeu s’apparente à une démarche scientifique.»

Et pour les mécaniques de jeu, les références sont plutôt du côté de jeux comme Hollow Knight ou Owl Boy. Selon Raphaël Granier de Cassagnac, les jeux peuvent s’inspirer de la science, mais l’inverse est vrai aussi.

Les sciences peuvent apporter aux jeux vidéo des systèmes pour que les jeux soient de plus en plus ouverts, réalistes ou intelligents. Des mouvements de foule, des nuages dans le ciel, des vagues dans l’océan, tout ça contient des éléments scientifiques. À l'inverse, les jeux vidéo peuvent constituer une vitrine incroyable pour populariser les sciences.

Et selon Raphaël, le médium le plus populaire au monde auprès des jeunes a le pouvoir de susciter des vocations scientifiques. Lui y contribue également en portant la chaire Science et Jeu Vidéo, un projet financé par Ubisoft à l’école Polytechnique pour étudier les liens entre ces deux mondes. Mais au-delà de l’étude, les initiatives scientifiques intégrées dans les jeux sont aussi un vivier d’idées à explorer. « Il me paraît urgent de faire de grands jeux vidéo sur l’écologie. Des jeux qui montrent les conséquences de nos actes sur le vivant, la pollution, le climat, les déséquilibres. »

“ On peut mentionner Terra Nil où on doit réintroduire un écosystème dans un paysage dévasté.”

“On peut penser aussi à un jeu que j’aime beaucoup qui est “Oxygen not included” où on apprend très vite qu’il faut préserver ses ressources et prêter attention aux faibles qui nous disent que l’environnement va mal.”

De très bons jeux vidéo qui servent aussi d’outils de sensibilisation, mais restent peu connus du grand public. Pourtant, des événements comme la Scientific Game Jam ont lieu chaque année dans plusieurs villes françaises. L’objectif : rassembler des scientifiques et développeurs pour créer des jeux autour du sujet de thèse de doctorants et doctorantes. « La démarche est géniale, mais comme la plupart des Game Jam ça reste assez confidentiel. À la fin, chacun repart de son côté et les jeux restent souvent en l’état et ne sont ni développés ni joués au-delà de l’événement. »

Le meilleur rempart pour populariser les sciences à travers le médium du jeu vidéo reste donc de créer des jeux qui non seulement parlent de sciences, mais l’appliquent aussi directement dans les mécaniques de jeu, tout en restant divertissant pour les joueurs et joueuses.

Exographer de SciFun Games en est un bon exemple, avec son exploration imprégnée de science, ses zones de plateformes et ses puzzles. Pour le tester, ça se passe sur Steam, Xbox Series, PS5 et Nintendo Switch.

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