エピソード

  • SAISON 2 / 1# Palestine - Israël : enquêter en terrain occupé
    2025/04/25

    Lorsque nous enregistrons ce podcast, 487 jours se sont écoulés depuis le début des bombardements israéliens sur Gaza. Un fragile accord de cessez-le-feu a été conclu entre le Hamas et le gouvernement israélien. Pourtant, la Cisjordanie demeure un terrain en guerre. Jénine pour ne citer que cette ville, située en zone A des territoires occupés, est depuis des semaines le théâtre de bombardements et d’opérations militaires spéciales, notamment dans les camps de réfugiés.

    C’est justement en Palestine-Israël que travaillent les deux chercheuses que nous recevons aujourd’hui. Non seulement ces territoires sont au cœur de l’actualité politique, mais ils revêtent également historiquement une forte charge symbolique, religieuse et politique, hautement conflictuelle. Car les territoires palestiniens sont soumis à une colonisation israélienne qui entraîne la destruction et l’appropriation des espaces de vie des Palestiniens, les chercheurs et chercheuses qui y travaillent doivent composer avec cette problématique coloniale.


    Quelles sont les conséquences concrètes de cette colonisation sur la pratique du terrain en Palestine - Israël ? Comment produire des connaissances dans un contexte où les récits s’affrontent ? Comment mener l’enquête auprès des différents acteurs sans être pris dans la question de l’appartenance à l’un ou l’autre camp ?


    Pour répondre à ces questions, Caterina Bandini & Clémence Vendryes sont les invitées du premier épisode de la saison 2 de SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l'enquête de terrain en sciences sociales.


    Un podcast écrit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu, Mathilde Thon-Fourcade et Cécile Jeanmougin.


    Cet épisode est co-produit avec le blog Yaani, qui offre des regards critiques sur les contextes isreaélo-palestinions, grâce à des analyses et des récits fondés sur des travaux scientifiques de jeunes chercheurs et chercheuses.


    Réalisation sonore: Loom audio



    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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    51 分
  • 10# Écrire l’Histoire de l’indépendance à Madagascar
    2025/02/05

    Anja Rakotonirina est l'invité du 10ème épisode de SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l'enquête de terrain en sciences sociales.

    Le crâne du roi Toera, le dernier du grand royaume Sakalava de l’Ouest de Madagascar, trône encore aujourd’hui au musée d’histoire naturelle de Paris. Mais la relique de cette victime de la conquête coloniale française pourrait être prochainement restitué aux Malgaches. Depuis le mois d’octobre, une commission bilatérale composée d’historiens et d’experts se réunit pour statuer sur la question de l’identification et de la restitution de ces ossements - ses conclusions devraient être rendues à la fin du mois de décembre 2024. Cette actualité récente montre à quel point la discipline historique, qui plus est dans un cadre postcolonial, recouvre des enjeux mémoriels particulièrement vifs et, concernant les enjeux de restitution, participe pleinement à des débats politiques.

    C’est au cœur de ces problématiques que s’inscrit le travail de thèse d’Anja Rakotonirina doctorante à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, rattachée au CESSP, le Centre Européen de Sociologie et de Science Politique de la Sorbonne. Elle nous raconte dans cet épisode les histoires de l’indépendance malgache en contexte postcolonial et nous permet de réfléchir à la place des chercheurs de la diaspora dans la mise en lien des savoirs produits dans les pays du Sud depuis une position d’une université du Nord.

    Un podcast écrit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu, Mathilde Thon-Fourcade et Cécile Jeanmougin.

    Cet épisode a été réalisé en partenariat avec le Centre Européen de Sociologie et de Science Politique – Université de Paris I – Panthéon Sorbonne – CNRS.

    Réalisation sonore: Loom audio


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    29 分
  • 9# Discipliner les pauvres : les politiques de transfert monétaire en Namibie et en Ouganda
    2024/12/17

    Ronan Jacquin est l'invité du 9ème épisode de SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l’enquête de terrain en sciences sociales.

    Les programmes dits de “cash transfert”, sont déployés en Amérique latine dans les années 1990 puis dans d’autres pays du Sud, et notamment en Afrique subsaharienne. En pratique, il s’agit de dispositifs relativement techniques de transferts monétaires en espèce directement auprès de particuliers, qui vont peu à peu devenir les instruments privilégiés des politiques de développement visant à lutter contre la pauvreté. Aujourd’hui, on les retrouve encore dans le cadre d’opérations humanitaires : les chiffres de l’Organisation Internationale des Migrations, une antenne de l’ONU, indiquent qu’entre 2018 et 2022, des programmes de transferts monétaires ont été mis en place dans 134 pays, et à destination d’environ 7,9 millions d'individus.

    Que nous disent ces programmes du fonctionnement de l’État et des relations entretenues entre les institutions et les administrés ?

    C’est à ces questions que Ronan Jacquin a tenté de répondre dans son travail de thèse effectuée au CERI à Sciences Po, sous la direction de Richard Banégas et Philippe Bezès. Ses enquêtes, menées en Namibie et en Ouganda, explorent les enjeux politiques, clientélistes et sociaux de ces programmes, depuis leur conception dans les capitales et auprès des fonctionnaires, jusqu’à leur mise en œuvre, parfois hasardeuse, auprès des bénéficiaires et dans des régions rurales.

    Un podcast écrit par l’équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu, Mathilde Thon-Fourcade et Cécile Jeanmougin.

    Cet épisode a été réalisé en partenariat avec le CERI de Sciences Po Paris.

    Réalisation sonore: Gregory Cales / Joachim Gaury


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    39 分
  • 8# Entre marchandisation et fragmentation: Le réseau électrique au Liban
    2024/10/29

    Alix Chaplain est l'invitée du huitième épisode de SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l'enquête de terrain en sciences sociales.

    Sans générateur privé, c'est un pays qui serait plongé dans le noir. En 2023, le Liban a été épinglé par l'ONG Human Rights Watch pour avoir manqué à ses devoirs en matière de respect du droit à l'électricité. Les capacités du fournisseur public EDL, sont bien inférieures à la demande. Depuis les années 90 et la fin de la guerre civile, les coupures d'électricité n'ont cessé de s'aggraver, s'élevant parfois jusqu'à 20h par jour. Face à ces contraintes, chacun a recours à des solutions alternatives lorsqu'il en a les moyens, utilisant pour les uns des générateurs privés et pour les autres de l'énergie solaire. Les disparités dans l'accès à l'électricité constituent fatalement un facteur d'aggravation des inégalités et les systèmes palliatifs déployés par les uns et les autres ne sont pas sans conséquences pour l'environnement. Face à la faillite du réseau conventionnel assuré par EDL, à quel système les particuliers, les entreprises ou encore les institutions ont-elles recours pour garantir un accès à l'électricité? Une transition énergétique dans un tel contexte est-elle seulement possible?

    C'est ce qu'a étudié Alix Chaplain, docteure en études urbaines au Centre de Recherches Internationales (CERI) de Sciences Po Paris. Au cours de son travail d'enquête, elle aussi s'est promenée la nuit dans les villages pour dévoiler ces modes alternatifs d'accès à l’électricité.

    N.B : Cet épisode a été enregistré avant l'offensive israélienne au Liban. Nous sommes pleinement conscientes de l'actualité tragique et des événements en cours et apportons notre soutien aux victimes. Nous avons toutefois décidé de le publier car les sujets abordés restent d'une grande pertinence pour comprendre les dynamiques politiques et économiques du pays. Nous espérons que cet épisode pourra apporter un éclairage utile, même dans ce contexte difficile.

    Un podcast écrit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu, Mathilde Thon-Fourcade et Cécile Jeanmougin.
    Cet épisode a été réalisé en partenariat avec le CERI de Sciences Po Paris.
    Réalisation sonore: Gregory Cales / Joachim Gaury / Lucas Lazo


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    28 分
  • 7# Étudier les pratiques de gouvernement: Le cas de l'UPK au Kurdistan
    2024/09/23

    Tom Préel est l'invité du septième épisode de SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l'enquête de terrain en sciences sociales.

    Cet épisode est exceptionnellement enregistré depuis un petit café du Kurdistan au cœur du vieux bazar d’Erbil, dans la rue 501. Des hommes assis sur de vieux bancs de fer recouverts de tapisseries jouent aux dominos en buvant du thé sucré. Derrière, un marchand trie ses plateaux de loukoum colorés. La chaleur moite de la fin de journée ralenti les gestes et les discussions. Cette indolence apparente masque l’agitation qui règne dans les hautes sphères de la région autonome : les élections du parlement régional, initialement prévues pour octobre 2022 puis repoussées à de nombreuses reprises jusqu’en juin 2024, risquent d’être à nouveau ajournées en raison des querelles qui opposent les deux principaux partis kurdes autrefois alliés, communément appelés PDK et l’UPK. Les rivalités sont telles que la région elle-même est territorialement divisée en deux zones militarisées distinctes, l’une à l’Ouest, contrôlée par le PDK et la famille Barzani, et l’autre, à l’Est, appelée “zone verte”, tenue par l’UPK.

    C’est ce parti, fondé en 1975 par le peshmerga Jalal Talabani, qu’étudie Tom Préel, doctorant au Centre Européen de Sociologie et de Science Politique de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Plus précisément, sa recherche explore les pratiques de gouvernement de l’UPK, et les façons plus ou moins contraignantes par lesquelles le parti s’impose aux individus dans la zone verte.

    Un podcast écrit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu, Mathilde Thon-Fourcade et Cécile Jeanmougin.

    Cet épisode a été réalisé en partenariat avec le Centre Européen de Sociologie et de Science Politique – Université de Paris I – Panthéon Sorbonne – CNRS.

    Réalisation sonore: Loom audio


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    37 分
  • 6# Les Batwas au Burundi: s’adapter aux asymétries de l’enquête
    2024/09/05

    Zoé Quetu est l'invitée du sixième épisode de SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l'enquête de terrain en sciences sociales.

    Parmi les communautés qui vivent au Burundi, pays situé dans la région de l’Afrique des Grands lacs (à l’est du continent) une, minoritaire sur le plan démographique, reste particulièrement marginalisée : ce sont les “Batwa”. Après avoir été assimilés à une “race”, et déjà victimes de ségrégation, c’est sous la colonisation européenne au fin du XIXe siècle que cette population, spécialisée dans les activités artisanales, est alors peu à peu, elle aussi, considérée comme une “ethnie”, aux côtés des Hutu et des Tutsi. A partir des années ‘90, les Batwas, déjà exclus socialement, le deviennent également économiquement à la suite d’une crise dans le secteur de la porterie, à savoir l’activité principale dont ils vivent au quotidien. Au point d’ailleurs que le nom de “twa” devient synonyme de pauvreté.

    Comment cette population a-t-elle été assujettie de la sorte ? Et comment les Batwas utilisent-ils aujourd’hui cette identité ethnique comme levier de mobilisation ?

    C’est à ces questions que s’est attachée à répondre notre invitée, Zoé Quetu, doctorante au laboratoire des Afrique dans le Monde - le LAM - une unité mixte de recherche du CNRS rattachée à Sciences Po Bordeaux dans son travail de thèse intitulé “Les Twa du Burundi : quand des mobilisations s’articulent autour de l’autochtonie”.

    Un podcast écrit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu, Mathilde Thon-Fourcade et Cécile Jeanmougin.

    Cet épisode a été réalisé en partenariat avec l’unité de recherche Les Afriques dans le monde (LAM, UMR5115 du CNRS/Sciences Po Bordeaux/UBM)

    Réalisation sonore: Loom audio


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    28 分
  • 5# Femmes, Mères, Veuves : Santé mentale et changement climatique
    2024/03/04

    Jean-Marc Goudet est l'invité du cinquième épisode de SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l'enquête de terrain en sciences sociales.


    Depuis des années, les images impressionnantes du Bangladesh où l'on voit des rues inondées par des torrents de boue, des toits arrachés par la violence des rafales de vent et des hommes et des femmes qui se serrent dans des gymnases de fortunes, nous sont de plus en plus familières. Pourtant, aussi marquantes soient-elles, ces images ne représentent que les effets immédiats de ces catastrophes climatiques et tendent à invisibiliser les répercussions de ces drames sur le long terme. On sait déjà, par exemple, que le changement climatique est lié à une augmentation de 7 à 40% des troubles mentaux, allant de l'anxiété au psycho-traumatisme et au suicide, avec des risques élevés d'abus de substances et de troubles du sommeil.

    Jean-Marc Goudet est médecin et sociologue, et travaille précisément sur les façon dont le changement climatique affecte la santé mentale, notamment au prisme du genre.


    Un podcast écrit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu et Cécile Jeanmougin.


    Ce podcast est co-produit par Noria Research et le CEPED (Centre Population et Développement - IRD - Université de Paris)


    Réalisation sonore: Loom audio


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    29 分
  • 4# Langage et identité: les Garifunas du Honduras
    2024/02/14

    Stéphanie Brunot est l'invitée du quatrième épisode de SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l'enquête de terrain en sciences sociales.


    Nation unifiée par l'imaginaire d'une même langue parlée, le Garifuna, cette population d'environ 500 000 personnes s'étend le long de l'Atlantique depuis le Belize, en passant par le Guatemala, le Nicaragua et enfin le Honduras où on y trouve encore près de 140 000 locuteurs. Se considérant comme "un coin d'Afrique en Amérique latine", le peuple Garifuna s'autodéfinit principalement comme afrodescendant historiquement affilié aux Cimarrons, ces esclaves noirs issus de la traite négrière qui se rebellèrent contre leurs maitres et s'enfuirent loin des routes utilisés par les colons partis à leur recherche et d'où ils formèrent les communautés dites "Palenquera".

    Mais si le peuple Garifuna a résisté au fil des siècle aux tentatives d'asservissement des différentes vagues de colonisation française, anglaise et hollandaise, la préservation de leur langue, minoritaire sur un continent majoritairement hispanophone, reste un enjeu majeur pour la protection de leur identité.


    Stéphanie Brunot analyse ces dynamiques et les transformation des pratiques langagières de la communauté, au croisement de la sociologie et de la sociolinguistique.


    Un podcast écrit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu et Cécile Jeanmougin.

    Ce podcast est co-produit par Noria Research et le CEPED (Centre Population et Développement - IRD - Université de Paris)

    Réalisation sonore: Loom audio


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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    35 分