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Présidentielle en Pologne: duel entre un europhile polyglotte et un historien nationaliste

Présidentielle en Pologne: duel entre un europhile polyglotte et un historien nationaliste

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Les Polonais votent ce dimanche 18 mai pour choisir leur président. Portraits croisés des deux favoris du scrutin : l’europhile libéral Rafal Trzaskowski face au nationaliste Karol Nawrocki. Rafal Trzaskowski est le candidat de la Coalition civique du Premier ministre Donald Tusk. Il est à plus de 30% dans les enquêtes d’opinion. À 53 ans, ce candidat télégénique, qui arbore une légère barbe poivre et sel, est le maire de Varsovie depuis six ans. Très actif sur les réseaux sociaux, il a étudié au Royaume-Uni et à Paris, et a été député européen. C’est un europhile convaincu, avec des convictions sociétales très ouvertes, qu’il a mis en sourdine dans cette campagne.« Il a un peu caché ses sentiments envers ces groupes de gauche, raconte Bartosz Wielinski, rédacteur en chef adjoint au grand journal Gazeta Wyborcza. Pour gagner des élections en Pologne, il faut aussi convaincre des forces conservatrices qui dominent à la campagne polonaise. » Rafal Trzaskowski a d’ailleurs multiplié les déplacements dans les villages ruraux pour convaincre de nouveaux électeurs. Les voix progressistes continueront à voter pour lui, faute d’alternative. Son expérience à la mairie de Varsovie l’a rendu très accessible. « Il est plutôt discret, mais il n'hésite pas à venir vers les gens et à répondre aux questions, aux interrogations de gens, relève Krzysztof Soloch, spécialiste de la Pologne et professeur à Sorbonne-Université. C'est quelqu'un d'abordable et qui a un côté un peu populaire, tout à fait proche de gens. » Rafal Trzaskowski vient d’une famille d’intellectuels de Varsovie et parle cinq langues, dont le français. Ses opposants l’ont attaqué là-dessus jusqu’à le surnommer « Bonjour », mais le candidat lui-même en a ri.« Les Polonais d’abord »Son principal rival est Karol Nawrocki, le candidat du PiS, le parti d’opposition Droit et Justice. Son slogan de campagne : « La Pologne d’abord, les Polonais d’abord ». Cet historien de 42 ans était un inconnu sur la scène politique. « Est-ce qu'il a réellement la carrure de Donald Trump ? Je ne crois pas, relativise le chercheur Krzysztof Soloch. Est-ce qu'il partage les idées de Trump ? Oui, sans doute. Il est extrêmement réticent à la fédéralisation de l'Union européenne, donc il défend une Europe des nations, la souveraineté, un mot clé aussi pour Trump. Il y a plein de similitudes entre Nawrocki et Trump. » Le candidat, inconnu avant cette campagne, est très entouré par les cadres du PiS.Ses livres et ses enquêtes sur les crimes du régime communiste lui ont valu d’être sur la liste des personnes recherchées par la Russie. À 42 ans, costumes et coiffure classiques, marié et père de trois enfants, c’est un passionné de boxe. Mais pour Krzysztof Soloch, ce candidat a un problème de proximité et d’authenticité : « Il essaie de montrer un peu son côté accessible, qu’il aime bien le foot, les promenades en famille. Mais c'est un candidat qui, pour beaucoup de Polonais, reste mystérieux ». Sans compter qu’il traîne aussi plusieurs casseroles. Karol Nawrocki s’est attribué un luxueux logement de fonction dans le complexe du musée de la Seconde Guerre mondiale qu’il dirigeait, alors que son appartement se trouvait à cinq kilomètres de son bureau. Il a été éclaboussé par un autre scandale immobilier. Durant la campagne, on a découvert qu’il avait acheté à bas prix un logement auprès d’un homme âgé. « Tout ce qu’il essaie de faire maintenant, c'est de cacher ce scandale, de trouver quelque chose de différent pour les médias et promettre que ça ne va plus se répéter. Mais cela ne marche pas », raconte le journaliste polonais Bartosz Wielinski, qui estime que ces révélations qui vont peser au moment du vote. Karol Nawrocki a déjà perdu des points dans les sondages. L'inconnue de la participationUn troisième homme aimerait bien s’inviter dans ce duel. Slwomir Mentzen, candidat de l’extrême droite, est un homme d’affaires millionnaire, antimigrants, anti-avortement et eurosceptique. Mais, à force d’outrances, il a dégringolé dans les sondages et n’est plus aussi sûr d’être le faiseur de roi. Dimanche 18 mars, les Polonais voteront d’abord contre un candidat que par adhésion, expliquent la plupart des interlocuteurs croisés à Varsovie. Ce qu’il faudra surveiller aussi, c’est le vote des 500 000 Polonais vivant à l’étranger, électorat clé pour Rafal Trzaskowski. Enfin, la principale inconnue demeure ce que décideront les 10% d’indécis. À lire aussiPrésidentielle en Pologne: «L’enjeu est absolument considérable pour Donald Tusk et sa coalition»

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