
Pourquoi le pétrole grimpe mais ne flambe pas (encore)
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La guerre entre Israël et l'Iran pousse les prix du pétrole à la hausse. Dans les premières heures du conflit, le cours du baril a pris près de 10 % par rapport à ce qu'il était une semaine plus tôt. Malgré tout, on n'observe pas à ce stade d'explosion des prix comme on pouvait le craindre.
Les experts sont prudemment optimistes : les marchés ont certes réagi après les premières frappes israéliennes, mais malgré des bombardements visant les infrastructures pétrolières et gazières iraniennes durant le week-end, ils ne se sont pas emballés. Les cours du pétrole ont même brièvement baissé à l'ouverture lundi avant de remonter légèrement mardi face à la crainte d'un engagement américain. La situation est fragile et il faut s'attendre à de nouveaux soubresauts dans les prochains jours. Malgré tout, un pétrole entre 70 et 80 $ n'a rien d'inhabituel, c'était d'ailleurs le prix en début d'année.
Les capacités d'exportation iraniennes préservéesPlusieurs raisons expliquent que les marchés gardent la tête froide : d'abord, Israël a pris soin pour l'instant de ne pas frapper les raffineries et les dépôts de carburant destinés à l'exportation du pétrole iranien. Les frappes de l'État hébreu visent d'abord à affaiblir l'approvisionnement interne. Ensuite, les opérations militaires israéliennes interviennent après que l'OPEP+, l'alliance des producteurs de pétrole, ait annoncé à la surprise générale début mai une hausse importante de ses quotas de production. Après une longue période de restriction auto-imposée pour soutenir les cours, cette décision portée notamment par l'Arabie saoudite avait été perçue comme une faveur faite à Donald Trump, lui qui rêve d'un pétrole faible. À défaut, ces nouveaux quotas permettent au moins de contenir la hausse actuelle, car d'ici la fin de l'année, cette surproduction des pays de l'OPEP+ devrait représenter autant que la production iranienne destinée à l'exportation.
Personne, pas même l'Iran, n'a intérêt à fermer le détroit d'OrmuzAutrement dit : le pétrole iranien devient moins vital pour l'économie mondiale. Reste que ce pétrole - comme une grande partie du gaz naturel liquéfié consommé dans le monde - circule toujours par le détroit d'Ormuz, à portée de tir donc des Iraniens. De quoi faire grimper les cours des assurances pour les navires pétroliers, ce qui finira forcément par se ressentir sur le prix à la pompe. Mais là encore, les experts sont relativement optimistes. D'abord parce que fermer le détroit d'Ormuz affecterait aussi les capacités de la République islamique à exporter son pétrole, au risque de fâcher son principal client : la Chine. Ensuite, les conséquences seraient telles pour l'économie mondiale que le régime iranien s'exposerait à des représailles considérables, au point de menacer la survie même du régime. « Bloquer le détroit d'Ormuz reviendrait à déclencher l'arme atomique » pour l'Iran, estime un expert. Un scénario qui paraît encore loin.
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