
Perturbations des flux de pétrole iranien: quelles conséquences pour la Chine?
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La Chine est le plus grand acheteur de pétrole au monde, et le seul client pour le pétrole iranien. Cette relation commerciale est aujourd'hui suspendue à l'évolution du conflit entre Israël et l'Iran.
En cas de défaillance de Téhéran, la Chine perdrait environ 12% à 15% de son approvisionnement, ce qui représente en moyenne – sur les premiers mois de 2025 – 1,6 million de barils par jour. Ces barils iraniens sont vendus avec une décote importante, et c'est ce qui fait tout l'intérêt de cette origine.
La réduction proposée par l'Iran est variable. Elle était mi-juin de 4 dollars par baril par rapport au prix du Brent, de 5 à 6 dollars par rapport au brut irakien ou saoudien. Et de 6 à 8 dollars par rapport au prix proposé par l'Afrique de l'Ouest ou le Brésil. Une réduction donc très avantageuse.
Les acheteurs : des raffineries privéesCes remises ne profitent pas aux compagnies pétrolières étatiques, qui n'achètent plus de pétrole iranien depuis quelques années. Les clients sont essentiellement de petites raffineries chinoises indépendantes de la région de Shandong, explique Homayoun Falakshahi, chef analyste pétrole au cabinet franco-belge de suivi maritime Kpler. Leur marge est très mince : environ 8 dollars, d'où l'intérêt pour elles de se fournir au prix le plus bas.
Si elles devaient remplacer demain le pétrole iranien par du brut d'autres pays du Golfe, l'addition serait plus salée. L'équilibre financier de ces raffineries vieillissantes et très polluantes est si précaire que certaines risqueraient de fermer.
L'impact d'un éventuel blocage d'OrmuzD'éventuelles perturbations, voire une fermeture du détroit d'Ormuz, priverait la Chine de 47% de ses importations de brut, selon les données fournies par Kpler. L'Empire du Milieu achète en effet son pétrole dans plusieurs États du Golfe et en particulier en Arabie saoudite qui est un de ses plus grands fournisseurs avec la Russie.
Un blocage d'Ormuz aurait aussi un impact sur les importations de gaz de la Chine : l'an dernier, un quart des commandes chinoises de gaz naturel liquéfié provenait des pays du Golfe, selon S&P Global, et transitait donc par ce passage maritime stratégique.
À l'inverse, si l'Iran ne pouvait plus exporter son pétrole par le détroit, ce serait catastrophique pour son économie. Depuis la chute du régime syrien, la totalité de ses exportations de pétrole est destinée à la Chine, confirme l'analyste de Kpler, même si le transbordement d'une partie des cargaisons au large de la Malaisie rend parfois difficile le suivi des flux.
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