« Parcours » publie un épisode hors-série exceptionnel intitulé « Les mots de la pauvreté », présenté par Fabrice Drouelle.

Dans cette émission, le présentateur d’Affaires sensibles dissèque l’évolution des discours sur la pauvreté, dans les médias mais aussi dans d’autres champs de la société. Autour de Fabrice Drouelle, la grand reporter Florence Aubenas, auteure notamment de « Le quai de Ouistreham » - une immersion dans le monde du travail précaire -, l’historienne Laurence Fontaine, spécialiste de l’histoire de la pauvreté, et Julien Damon, sociologue et enseignant à Sciences Po, auteur de plusieurs « Que sais-je ? » sur la précarité.

Au fil des échanges, des extraits d'épisodes de Parcours illustrent par des témoignages les problématiques abordées par les invités, parmi lesquelles l'évolution des discours autour des figures du sans-abri puis du "migrant", ou encore la question du langage des administrations et de la déshumanisation qui en découle.

Rédaction en chef Emmanuel Maistre - Coordination éditoriale Clarisse Briot - Présentée par Fabrice Drouelle - Avec la voix de Charles-Antoine Berthonneau - Réalisation Guillaume Girault - Sound design François-Charles Domergue/Universal - Administration Magali Ramirez - Producteur exécutif Thibaut Potdevin pour wave.audio ©Caritas France - Secours Catholique

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Dans Parcours, nous partons à Besançon à la rencontre de Romain. Ce jeune homme de 34 ans alterne chômage, petits boulots et bénévolat auprès de plusieurs associations dont l’écolieu « Claire Combe » du Secours Catholique. Si Romain parvient à boucler ses fins de mois, c’est grâce à un mode de vie fondé sur trois principes qu’il cultive depuis l’enfance : la sobriété, la simplicité et la solidarité.

Notre reporter Cécile Leclerc Laurent est allée rencontrer cet amoureux de la nature dans le Doubs.

Simplicité, sobriété, solidarité : voici les "3 S" de Romain, son mantra, le leitmotiv de sa vie. D’origine modeste, ce Bisontin de 34 ans a toujours dû faire attention à son porte-monnaie : « Petit, on mangeait beaucoup de pâtes, on s’en fichait des habits de marques, on n’avait pas les moyens ». Cette éducation le pousse aussi à porter une attention à la nature : « Respecter la vie et respecter l’environnement, comme ne pas jeter ses papiers par terre, c’est inné pour moi ». Adulte, Romain se rapproche du Secours Catholique et des communautés franciscaines, et découvre la sobriété, seule à même selon lui de permettre de ne pas détruire la planète. Alors il en a fait son quotidien : fabriquer lui-même ses produits d’entretien, utiliser les transports en commun ou faire de l’autostop, jardiner pour manger bio. Certes, certains de ses choix sont liés à ses contraintes économiques, comme celui de ne pas avoir de frigo ou d’utiliser des bougies le soir « pour économiser l’énergie », car Romain ne dispose que de 1000 euros par mois pour vivre avec son petit contrat d’insertion et la prime d’activité. Mais le jeune homme « ne se sent pas pauvre », au contraire, « [sa] vie est riche quand [il] mange des fruits bio au petit déjeuner avec vue sur le parc en face de [son] appartement ».

Crédits : Reporter : Cécile Leclerc-Laurent - Voix : Charles-Antoine Berthonneau Réalisation : Guillaume Girault Musique : Melancholy Phone Butler par Jorge Ramirez-Escudero Susaeta © Universal Production Music, remixée par François-Charles Domergue Producteurs exécutifs : wave.audio Vignette : wave.audio

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Dans Parcours, nous vous racontons l’histoire de Myriam. Journaliste pendant près de 40 ans, Myriam a plongé dans la pauvreté, après avoir créé son entreprise puis cumulé les obstacles et les épreuves. Une histoire qu'elle a partagée dans un livre témoignage intitulé "Au royaume du pauvre".

Dans un premier volet, au micro de notre reporter Clarisse Briot, Myriam retraçait sa carrière épanouie, puis son basculement dans les difficultés financières, jusqu’à devoir rendre les clés de son appartement parisien.

Dans ce second volet, Myriam raconte les profondeurs de la pauvreté : l'isolement, la faim, le regard des autres qui vous juge et vous colle à la peau, le combat pour réintégrer la société. Elle livre aussi son "manifeste", nous invitant à regarder la pauvreté en face, pour mieux la combattre, et à nous départir de tout sentiment de honte : « Le pauvre est une personne, la misère est un fléau : deux évidences qu'il est urgent de rappeler à tous ».

Depuis cette rencontre, Myriam continue à se bagarrer avec détermination dans les méandres de l'administration, et elle prépare une suite à son livre témoignage.

Crédits : Reporter : Clarisse Briot - Voix : Charles-Antoine Berthonneau Réalisation : Guillaume Girault Musique : Melancholy Phone Butler par Jorge Ramirez-Escudero Susaeta © Universal Production Music, remixée par François-Charles Domergue Producteurs exécutifs : wave.audio Vignette : wave.audio

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Dans ce nouvel épisode en deux volets, Parcours vous emmène à la rencontre de Myriam.

Myriam a 61 ans. Il y a 15 ans, la vie de cette journaliste puis entrepreneuse parisienne a basculé, la plongeant dans de graves difficultés financières. Myriam a raconté cette expérience intime de la pauvreté dans un livre-témoignage, intitulé “Au Royaume du pauvre”. Notre reporter Clarisse Briot est allée la trouver dans la petite ville du Maine-et-Loire où elle vit aujourd’hui.

Dans ce premier volet, Myriam revient sur ses débuts professionnels dans le journalisme puis sa carrière épanouie, jusqu'à la création de son entreprise. Avant que les difficultés ne surgissent, puis s'accumulent, et la conduisent au bord de l'expulsion.

Crédits : Reporter : Clarisse Briot - Voix : Charles-Antoine Berthonneau Réalisation : Guillaume Girault Musique : Melancholy Phone Butler par Jorge Ramirez-Escudero Susaeta © Universal Production Music, remixée par François-Charles Domergue Producteurs exécutifs : wave.audio Vignette : wave.audio

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Dans cet épisode, Parcours donne la parole à Andrei. Andrei a 22 ans, il est né en Roumanie et il est arrivé en France avec sa famille à l’âge de 7 ans. Aujourd’hui, il fait du soutien scolaire auprès des enfants roms du bidonville dans lequel il a grandi, à Toulouse. Andrei est aussi poète et comédien. Avec deux autres jeunes, il écrit des textes qu’il déclame en public pour combattre les préjugés à l’égard des Roms. La journaliste Aurore Chaillou l’a rencontré.

Dans la première partie de l'épisode, nous sommes à Paris, à la médiathèque Matéo Maximoff, un centre culturel consacré aux mondes tsiganes et roms. Andrei présente le spectacle « Un vent de résistance », en compagnie d’Antonio et Florin. Les trois jeunes roms ont écrit ces poèmes avec l’aide d’une association pour s’approprier l’histoire des Tsiganes en Europe. Pour cela, Andrei a fait des recherches dans les archives de la Haute-Garonne, il s’est rendu sur les sites d’anciens camps d’internement, dans le sud de la France, il est allé au Mucem à Marseille visiter une exposition consacrée à l’histoire et à la diversité des populations romani d’Europe. Il a aussi rencontré des descendants de tsiganes internés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Dans la seconde partie de l'épisode, nous sommes à Toulouse, où Andrei vit. Nous le retrouvons en compagnie d’Antonio et Florin. On leur a prêté un local pour répéter leur spectacle. Une représentation est prévue quelques jours plus tard dans la région. Ce jour-là, il y a aussi Nathanaël et Gaëlle, de l’association Rencont’roms nous. Cette association, dont le nom associe les mots « rencontre », « roms » et « nous », les accompagne dans ce projet autour des mémoires tsiganes.

Enfin, Andrei, Antonio et Florin nous conduisent sur le terrain où ils ont grandi et sur lequel Andrei est médiateur scolaire. Ses missions consistent à inscrire les enfants du bidonville à l’école, à s’assurer qu’ils y vont tous les jours, à faire le lien entre les familles et les institutrices, et à faire du soutien scolaire. Cela concerne une quarantaine d’enfants actuellement.

Crédits : Reporter : Aurore Chaillou - Rédaction en chef : Clarisse Briot Voix : Charles-Antoine Berthonneau Réalisation : Guillaume Girault Musique : Melancholy Phone Butler par Jorge Ramirez-Escudero Susaeta © Universal Production Music, remixée par François-Charles Domergue Producteurs exécutifs : wave.audio Vignette : wave.audio

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Dans Parcours, nous continuons d’écouter le récit de David, au micro de Clémentine Méténier. David est engagé dans plusieurs collectifs de lutte contre le sans-abrisme, entre Lyon et Grenoble.

Il a fait de ses années à vivre à la rue une force qui le pousse aujourd’hui à prendre soin des personnes à la rue, et à essayer de faire changer le regard que l’on porte sur elles.

Dans ce second volet, David raconte comment il est sorti de la rue, sans tout à fait en sortir, et son rôle de "passeur" entre le monde du travail social et celui du sans-abrisme.

Crédits : Reporter Clémentine Méténier - Rédaction en chef : Clarisse Briot, Emmanuel Maistre Voix : Charles-Antoine Berthonneau Réalisation : Guillaume Girault Musique : Melancholy Phone Butler par Jorge Ramirez-Escudero Susaeta © Universal Production Music, remixée par François-Charles Domergue Producteurs exécutifs : wave.audio Vignette : wave.audio

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Dans Parcours, nous vous proposons d’écouter l’histoire de David. David a 47 ans, il vit à Lyon, et il est engagé dans plusieurs collectifs de lutte contre le sans-abrisme, entre Lyon et Grenoble.

Sa bonhomie, son sourire contagieux cachent sept années de rue, à vivre dans une "grotte", sur la colline de Fourvière. Il a fait de cette période difficile une force qu’il partage et qui le pousse aujourd’hui à mener son combat : prendre soin des personnes à la rue et faire changer le regard que l’on porte sur elles.

Notre journaliste Clémentine Méténier l’a rencontré. Dans ce premier volet, elle lui tend le micro au fil d’une promenade lyonnaise sur les traces de ses années de vie dehors.

Dans un second volet, David racontera comment il est sorti de la rue et le choix de son engagement.

Crédits : Reporter Clémentine Méténier - Rédaction en chef : Clarisse Briot, Emmanuel Maistre Voix : Charles-Antoine Berthonneau Réalisation : Guillaume Girault Musique : Melancholy Phone Butler par Jorge Ramirez-Escudero Susaeta © Universal Production Music, remixée par François-Charles Domergue Producteurs exécutifs : wave.audio Vignette : wave.audio

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Comment faire aujourd’hui ses démarches administratives quand on est incapable de lire les courriers que nous envoient la Caf, France Travail et la Caisse d’assurance maladie ? Quand on ne sait pas se connecter tout seul à un compte, quand on ne peut pas déchiffrer les formulaires qu’on nous demande de remplir ? Qui peut nous expliquer l’erreur qu’on a commise pour qu’on nous coupe du jour au lendemain le RSA ou l’allocation logement et qu’on nous réclame au contraire de payer des centaines d’euros alors qu’on est déjà dans le rouge ? C’est avec ces questions que, pour ce troisième volet de notre série sur les effets de la dématérialisation des services publics, Benjamin Sèze s'est rendu à la Maison des familles de Grenoble, où il a rencontré Aïssata et Thomas.

Aïssata est mère de famille, réfugiée guinéenne. Elle lit et écrit difficilement le français. Thomas, éducateur spécialisé, travailleur social à la Maison des familles, l'accompagne régulièrement dans ses démarches administratives, rendues encore plus difficiles par la dématérialisation. Tous deux témoignent des conséquences importantes pour les personnes en précarité de la moindre erreur dans l'accomplissement des démarches en ligne, et du manque de personnels formés et en capacité de répondre en face à face à leurs questions ou de résoudre les problèmes qu'elles rencontrent.

Crédits : Reporter Benjamin Sèze - Rédaction en chef : Clarisse Briot, Emmanuel Maistre Voix : Charles-Antoine Berthonneau Réalisation : Guillaume Girault Musique : Melancholy Phone Butler par Jorge Ramirez-Escudero Susaeta © Universal Production Music, remixée par François-Charles Domergue Producteurs exécutifs : wave.audio Vignette : wave.audio

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