エピソード

  • 1/5 – Carte d’identité : réfugié
    2024/10/14

    En 1948, la création d’Israël s’accompagne d’un exode massif de Palestiniens. Plus de la moitié de la population arabe de ce territoire, jusque-là contrôlé par les Britanniques, fuit les combats ou est expulsée. Pour les Palestiniens, c’est la « Nakba », la catastrophe. Au terme de la guerre des Six Jours, une nouvelle vague d’exode ponctue la conquête israélienne de la Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza. Beaucoup sont partis avec l’espoir de revenir quelques semaines plus tard. Mais l’exil se prolonge de décennie en décennie. Et le rêve du retour se transmet de génération en génération, façonnant l’identité palestinienne contemporaine.

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  • 2/5 – Carte d’identité : Cisjordanien
    2024/10/14

    En Cisjordanie, l’occupation israélienne a commencé en 1967. Les civils palestiniens sont alors soumis au droit militaire israélien. Un « régime d’apartheid » pour les Palestiniens, dénoncé par la Cour internationale de justice (CIJ). Au terme d’un mouvement de protestation, la première Intifada (« soulèvement », en français), un processus de paix est engagé. Les accords d’Oslo suscitent l’espoir de faire naître un État palestinien. Après la poignée de main historique entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin sous les yeux de Bill Clinton, les négociations se figent peu à peu. La violence refait surface. L’impasse appelle à repenser la lutte nationale et le paradigme d’une solution à deux États.

    Cisjordanie : une vie sous surveillance, entre murs et restrictions

    Depuis près de soixante ans, la Cisjordanie vit sous occupation militaire israélienne : les opérations de l’armée, les colonies en expansion et le mur de séparation façonnent le quotidien des Palestiniens. Construit à partir de 2003, ce mur coupe des familles, ferme des routes et transforme certaines villes en enclaves isolées. À Bethléem, Claire Anastas en est un symbole malgré elle : sa maison est encerclée sur trois côtés par cette imposante barrière de béton.

    « On pleurait tous à chaudes larmes. Mon fils m’a dit : “Maman, après tout ce qu’on a subi, nous sommes restés. Nous avons tenu bon dans la maison. Et maintenant, on en arrive à nous enterrer vivants.” C'était ces mots : Buried us alive, buried us alive. » – Claire Anastas, habitante de Bethléem.

    Des restrictions permanentes et une pression constante

    L’impact du mur et de l’occupation se traduit par des restrictions de déplacement drastiques. À Hébron, une ville où palestiniens et colons israéliens cohabitent sous tension, certaines rues sont totalement interdites aux habitants palestiniens. Des checkpoints, des autorisations de passage et des fouilles systématiques sont devenus le quotidien de ceux qui tentent de se rendre au travail, à l’école ou au marché.

    Naplouse, autrefois poumon économique de la région, a subi de plein fouet les effets de la seconde Intifada. La répression israélienne a laissé des traces, et la ville reste sous haute surveillance. Aujourd’hui encore, l’accès y est limité, les barrages militaires entravent la circulation et l’économie locale peine à se relever.

    « Ce conflit violent doit se terminer dans de bonnes conditions, la paix et la justice. Mais la solution n’est pas la soumission aux oppresseurs. La solution aux problèmes de l’oppresseur et de l’opprimé est d’aller vers une situation où il n’y a pas d’oppresseurs ni d’opprimés. [...] Mais nous ne pouvons pas maintenir cette situation. L’occupation militaire, le colonialisme de peuplement, l’apartheid ne sont pas durables. » – Saed Abu Hijleh, professeur de géographie politique à l’université Al-Najah à Naplouse.

    Un avenir incertain

    Malgré les condamnations internationales et les appels au démantèlement des colonies israéliennes, l’occupation israélienne se renforce. La Cour internationale de justice a jugé que « la présence continue de l’État d’Israël dans le Territoire palestinien occupé est illicite ». Mais sur le terrain les habitants, eux, continuent de résister, que ce soit en restant sur leurs terres, par des rassemblements de protestation ou en se battant pour maintenir les moyens de leur subsistance.

    Carte d’identité : Cisjordanien est une immersion dans le quotidien des Palestiniens vivant sous occupation, entre restrictions de déplacement, tensions croissantes et espoir de justice. À travers les récits de ceux qui subissent cette situation, cet épisode explore l’impact profond du système de contrôle israélien sur la société palestinienne. Écoutez dès maintenant cet épisode de Palestiniens et pour découvrir leurs témoignages et comprendre les enjeux d’un territoire en quête de justice.

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  • 3/5 – Carte d’identité : Hiérosolymitain
    2024/10/14

    Jérusalem est une ville trois fois sainte : pour les juifs, les chrétiens et les musulmans. Cela en fait la ville la plus disputée, le cœur du conflit israélo-palestinien. Israël l’a déclarée « capitale unie et indivisible » et les Palestiniens aspirent à faire de Jérusalem-Est la capitale de leur État. Mais la présence palestinienne y est de plus en plus menacée, exacerbant les tensions dans cette ville symbolique et politiquement cruciale.

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  • 4/5 – Carte d’identité : Gazaoui
    2024/10/14

    Comment Gaza, port ouvert sur la Méditerranée et station balnéaire prisée, est devenue une enclave isolée et associées aux images de guerre ? Au fil des années, Gaza a profondément changé. La ville et le territoire qui l’entourent ont accueilli de nombreux réfugiés. Politiquement, elle fut le fief du chef historique palestinien, Yasser Arafat, avant de tomber aux mains de ses rivaux du Hamas. Les Gazaouis ont traversé plusieurs guerres avec Israël. Mais celle qui a commencé le 7 octobre 2023 marque un tournant sans précédent dans l’histoire du conflit.

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  • 5/5 – Carte d’identité : Israélien
    2024/10/14

    Cela peut sembler paradoxal, mais près de 20% de la population israélienne est palestinienne. Ces Palestiniens sont les descendants des Arabes qui sont restés sur leur terre après la création de l’État d’Israël en 1948. Ils ont la nationalité israélienne, mais leur relation avec l’État israélien reste délicate. Droits civiques, marginalisation et identité palestinienne... cette minorité vit une situation complexe en Israël.

    Palestiniens d’Israël : une identité sous tension

    A la création d’Israël, les palestiniens restés sur leurs terres au sein du nouvel Etat ont obtenu la nationalité israélienne. Ils représentent aujourd’hui près de 20% de la population. Mais leur citoyenneté israélienne ne leur garantit pas une égalité de droits : ils restent soumis à des discriminations structurelles. Elle n’efface pas non plus leur identité palestinienne. À travers les témoignages d’habitants de Jaffa, Haïfa et Sakhnin, cet épisode explore les réalités d’une communauté en quête de reconnaissance et de justice.

    « Nous ne sommes même pas des citoyens de seconde zone, sur la plupart des sujets importants, notre citoyenneté n'est pas du tout prise en compte. [...] Les gens devraient savoir que 90 % de la population israélienne vit dans la séparation raciale. Il y a des zones réservées aux Arabes et des zones réservées aux Juifs. » – Sami Abu Shehadeh, chef du parti Balad, ancien élu à la Knesset (parlement israélien).

    Jaffa, une ville dépossédée

    Autrefois centre économique et culturel palestinien, Jaffa a été vidée de 90 % de sa population arabe en 1948, lors de la Nakba, l’exode forcée de plus de 750.000 Palestiniens à la création d’Israël. Aujourd’hui, Jaffa, intégrée à la municipalité de Tel Aviv, est une vitrine de la modernité israélienne. Mais derrière les façades en cours de rénovation, les rues respirent encore le passé. Les habitants restants, souvent relégués aux marges de la ville, voient leur patrimoine disparaître sous les projets d’urbanisation.

    « Ils ont détruit toutes les maisons qui étaient comme des palais. Tous les toits c’était avec peinture, les murs c’était avec le marbre d'Italie, des colonnes de marbre. » – Fayes Abed, habitant de Jaffa.

    Haïfa : entre coexistence et ségrégation

    Ville portuaire du nord d’Israël, Haïfa a longtemps été perçue comme un modèle de coexistence entre Juifs et Arabes. Pourtant, sur les 70 000 palestiniens qui y vivaient avant 1948, seuls 2 500 sont restés, regroupés dans le quartier exigu de Wadi Nisnas. Leurs maisons ont été confisquées, redistribuées aux nouveaux arrivants juifs. Aujourd’hui encore, la marginalisation persiste.

    « Nous avons perdu nos familles, nous avons perdu la plupart de nos biens. Les maisons ont été confisquées par le gouvernement et fermées, et plus tard, dans les années 50, elles ont été données aux migrants juifs. » - Jafar Farah, directeur de Mossawa, une organisation qui défend les droits des citoyens palestiniens en Israël.

    Sakhnin et la Journée de la Terre : un tournant historique

    Le 30 mars 1976, la ville de Sakhnin devient un symbole de la lutte contre l’expropriation des terres palestiniennes en Israël. Lors d’une manifestation contre les confiscations décidées par le gouvernement israélien, six palestiniens sont tués par les forces de sécurité. Cet événement marque un tournant dans la mobilisation des Palestiniens d’Israël, et la Journée de la Terre est depuis commémorée chaque année.

    Une identité en résistance

    Rejetant l’étiquette d’« Arabes israéliens », nombreux sont ceux qui préfèrent se définir comme palestiniens de 48, en référence à l’année de création d’Israël. Une manière d’affirmer une identité niée par l’État et d’exprimer un attachement à une histoire qui continue d’être effacée.

    Carte d’identité : Israélien dresse le portrait d’une minorité en quête de reconnaissance, dont l’existence oscille entre intégration contrainte et résistance identitaire. Écoutez dès maintenant cet épisode de Palestiniens pour mieux comprendre les tensions qui entourent cette identité contestée.

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  • Bande annonce – Palestiniens
    2024/10/11

    RFI a choisi de se rendre au plus près du terrain et des populations pour faire entendre les sociétés civiles. Raconter l’Histoire politique à hauteur d’homme et de femme, par le prisme des histoires individuelles, avec leurs souffrances, aspirations et questionnements.

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