![『Océans: les plastiques flottants, refuge idéal pour les bactéries pathogènes? [2/3]』のカバーアート](https://m.media-amazon.com/images/I/41VMge+pMlL._SL500_.jpg)
Océans: les plastiques flottants, refuge idéal pour les bactéries pathogènes? [2/3]
カートのアイテムが多すぎます
カートに追加できませんでした。
ウィッシュリストに追加できませんでした。
ほしい物リストの削除に失敗しました。
ポッドキャストのフォローに失敗しました
ポッドキャストのフォロー解除に失敗しました
-
ナレーター:
-
著者:
このコンテンツについて
Dans l’océan Indien, des scientifiques essaient de connaître le risque microbiologique pour l’homme et pour l’environnement marin de toutes ces bactéries pathogènes qui arrivent à se coller sur les plastiques flottants en mer et à survivre. Une recherche menée par une équipe franco-malgache, dans le cadre du projet ExPLOI, développé par la Commission de l’océan Indien, l’une des rares recherches de ce type en cours dans le monde.
De notre envoyée spéciale à La Digue,
Dans le lagon de l’île de La Digue, aux Seychelles, dans l'océan Indien, une partie de l’équipe scientifique collecte les macroplastiques à l’aide d’épuisettes, d’autres prélèvent des échantillons, à terre, dans le sable. Thierry Bouvier, écologiste microbien marin et chercheur au CNRS et à l’Institut de recherche pour le développement, au laboratoire MARBEC, assiste Rakotovao Raherimino, doctorant à l’Institut halieutique et des sciences marines de Tuléar.
Le premier gratte un morceau de plastique avec un écouvillon, tandis que le second découpe avec précaution un morceau de la bouteille plastique jaunie par le soleil. « Cela se voit que ce plastique a séjourné dans l'eau, montre Thierry Bouvier. Il est colonisé par un certain nombre de choses. On voit des biofilms, on voit des petites tâches qui sont dues au développement pendant son séjour en mer. Après ce séjour à dériver en mer, il s'est échoué et là, on l'échantillonne désormais. On va conserver cet échantillon pour des analyses génétiques et estimer la diversité de ces bactéries qui sont associées au plastique. »
De retour au laboratoire embarqué à bord du navire Plastic Odyssey, les deux chercheurs extraient aux ultrasons les bactéries réfugiées sur les plastiques collectés à la plage et en mer, puis les mettent en culture. Objectif : Savoir quelles sont celles qui peuvent affecter les humains et qui ont survécu au soleil et à la salinité. Et les premiers résultats obtenus par Rakotovao Raherimino sont pour le moins préoccupants. « J'ai découvert qu’il y a environ 300 fois plus de bactéries potentiellement pathogènes, c'est-à-dire qui peuvent entraîner des infections pour l'homme, sur les macroplastiques que dans l'eau de mer. On a trouvé des bactéries d'origine fécale, qui sont majoritairement des bactéries pathogènes comme l’Escherichia coli qui provoque des infections intestinales ou la Klebsiella pneumoniae qui provoque des infections pulmonaires. L'objet de ma thèse, c'est de savoir la durée de vie de ces bactéries lorsqu'elles sont hébergées dans les plastiques lors de leur “séjour” en mer », explique-t-il.
Le tapis microbien, cette espèce de « film gluant » qui se développe à la surface des plastiques en mer, offre-t-il un écosystème refuge pour les bactéries d’origine humaine, contrairement à l’eau de mer qui ne permet pas à ces bactéries de survivre très longtemps ? Les premiers résultats montrent que ces bactéries sont véritablement plus nombreuses sur les plastiques que dans l’eau de mer environnante et surtout encore vivantes. Certaines d’entre elles ont même été observées dans l’intestin des animaux qui consomment ces plastiques. Les études en cours devraient permettre de dresser différentes conclusions sur les risques pour la santé humaine.
À lire aussiAnalyse: à quoi doit servir la Conférence de l’ONU sur l’océan à Nice ?