エピソード

  • 📰 Actu – J’ai testé la traduction simultanée d’Apple (et c’est bluffant)
    2025/11/06

    La traduction simultanée d’Apple arrive enfin en Europe en décembre. Aux Etats-Unis, j'ai testé cette fonction qui transforme les AirPods en véritables traducteurs personnels. Un véritable "game changer".

    Le rêve de la Tour de Babel devient réalité

    Apple déploie enfin en Europe sa fonction de traduction audio instantanée. Celle-ci sera disponible à partir de décembre 2025 sur les AirPods Pro 3 mais aussi sur les modèles précédents. Grâce à Apple Intelligence intégrée à iOS 26.1, la conversation est traduite en temps réel dans les écouteurs, sans passer par le cloud. J’ai pu tester cette fonction à New York : c’est bluffant. On parle en français, l’interlocuteur comprend immédiatement en anglais, et inversement. L’expérience reste fluide, naturelle et étonnamment fidèle.

    Comment fonctionne la traduction simultanée

    Le système repose sur plusieurs briques technologiques : traitement audio intelligent, réduction du bruit et traduction locale grâce aux nouvelles puces A17 Pro et M4. Tout se passe sur l’iPhone, garantissant rapidité et confidentialité. Le service gère une dizaine de langues et fonctionne même si un seul utilisateur est équipé : l’écran affiche alors la traduction écrite en parallèle. C’est l’un des premiers exemples concrets d’intelligence artificielle embarquée et utile au quotidien.

    L’Europe, un défi technique et réglementaire

    Si cette innovation arrive avec trois mois de retard, c’est à cause d’un bras de fer entre Apple et Bruxelles. La réglementation européenne impose d’ouvrir le flux audio des appareils pour permettre à d’autres applications (comme Google Translate ou Duolingo) d’y accéder. Apple a dû créer une nouvelle API audio sécurisée pour préserver la vie privée tout en respectant la loi. Un compromis complexe, mais nécessaire.

    Une avancée… et un recul

    Bonne nouvelle pour la traduction, mais mauvaise pour l’Apple Watch car Apple va supprimer en Europe la fonction de synchronisation automatique Wi-Fi entre iPhone et montre, faute d’accord réglementaire. Un petit changement, mais un gros symbole car c’est la première fois qu’une fonction existante disparaît du fait des règles européennes. Est-ce le début d'une triste série ? L’équilibre entre innovation, sécurité et souveraineté numérique n’a jamais été aussi fragile.

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    11 分
  • ✍️ Edito – Faut-il mieux réglementer les réseaux sociaux ?
    2025/11/05

    Emmanuel Macron plaide pour un encadrement plus strict des plateformes, mais jusqu’où faut-il aller sans basculer dans la censure ?

    Extrait de L’Hebdo du 1er novembre 2025

    Un discours présidentiel sans détour

    Lors du Forum de la Paix à Paris, Emmanuel Macron a livré une violente charge contre les réseaux sociaux. Il a dénoncé un modèle économique fondé sur la manipulation de l’attention, accusant les plateformes américaines – et en particulier X – de favoriser les contenus les plus extrêmes. Selon lui, cette dérive menace directement nos démocraties, car l’émotion y supplante la vérité et l’argumentation.

    Vers une nouvelle ère de régulation ?

    Le chef de l’État appelle à “reprendre le contrôle” de notre vie démocratique et informationnelle. Transparence des algorithmes, suppression des faux comptes, fin de l’anonymat total… autant de pistes qui s’inscrivent dans un mouvement européen plus large, initié avec le Digital Services Act.
    Mais ce discours de fermeté révèle aussi un paradoxe : comment encadrer les géants du numérique sans freiner l’innovation ? Et surtout, comment réguler des entreprises souvent hors de portée du droit européen ?

    Le risque d’un glissement autoritaire

    Imposer l’identité réelle sur les réseaux pose une question fondamentale : faut-il renoncer à l’anonymat pour plus de sécurité ? Ce serait oublier que le pseudonymat protège aussi la liberté d’expression, notamment celle des lanceurs d’alerte ou des citoyens ordinaires. Lutter contre les dérives en ligne ne peut se faire au prix d’une surveillance généralisée.

    Les réseaux sociaux, toujours sources d’information

    Emmanuel Macron affirme que “les réseaux sociaux ne sont plus des lieux où l’on peut s’informer”. Je ne partage pas ce constat. Entre les médias traditionnels, les médias alternatifs et les témoignages directs, ces plateformes restent des espaces d’expression essentiels. Le vrai enjeu, c’est l’éducation au discernement : apprendre à reconnaître la désinformation, à vérifier les sources, à penser contre soi-même.
    Réguler, oui — mais sans oublier de former les citoyens à exercer leur esprit critique.

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    9 分
  • 🎤 Interview – Face à l’IA, il faut créer des “ceintures de sécurité cognitive” (Grégory Renard, Everyone.ai)
    2025/11/04

    Pourquoi l’intelligence artificielle est-elle si “sympa” avec nous ? Cette amabilité, que l'on appelle la "sycophancy", peut devenir un véritable problème contre lequel il convient de se protéger, selon mon invité.

    Grégory Renard, spécialiste de l’intelligence artificielle, cofondateur de Everyone.ai.Pourquoi les chatbots d'IA sont-ils aussi aimables ?

    Les outils d’intelligence artificielle comme ChatGPT sont conçus pour interagir de manière bienveillante avec les utilisateurs. Cette amabilité, que l'on appelle la “sycophancy”, c’est-à-dire la flatterie automatique, est un biais qui provient de la manière dont les modèles ont été entrainés à partir de données humaines, souvent extraites de forums et de réseaux sociaux, comme Reddit, où les échanges positifs aboutissent à des échanges plus qualitatifs.

    En quoi est-ce dangereux ?

    Ce penchant pour la complaisance pose un vrai risque : la création d’une dépendance émotionnelle. Certains utilisateurs se confient à ces systèmes comme à des amis, parfois pour évoquer des pensées suicidaires et cela peut les conduire à passer à l'acte, comme on l'a vu récemment aux Etats-Unis avec le cas d'un jeune homme (Adam Raine, NDLR) qui s'est donné la mort après avoir dialogué avec ChatGPT. OpenAI a d’ailleurs révélé que plus d’un million de requêtes hebdomadaires contiennent des propos liés au suicide.

    Quelles solutions pour éviter ce phénomène ?

    Il est urgent de mieux encadrer les interactions homme-machine afin d’éviter que l’IA n’accentue la fragilité psychologique de certains publics, notamment les plus jeunes. C'est ce que nous cherchons notamment à faire au sein de l'organisation à but non lucratif que nous avons créée, Everyone.ai, dédiée à la prévention des risques numériques. L’objectif est de sensibiliser les parents, former les enseignants et promouvoir des “ceintures de sécurité cognitive”, comparables aux ceintures de sécurité en voiture. Ces garde-fous permettent de filtrer et d’ajuster les comportements des IA, sans freiner la recherche. L’IA n’est pas une menace, mais un outil dont il faut simplement apprendre à maîtriser les règles et les limites.

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    36 分
  • 🇫🇷🇨🇦 Debrief Transat – 80 milliards pour l’IA : la folie des grandeurs des GAFAM
    2025/11/03

    Les géants du numérique accélèrent encore dans la course à l’intelligence artificielle. Meta, Google et Microsoft investissent des sommes vertigineuses pour dominer le futur de l’IA. Et aussi : Macron et les réseaux sociaux, le nouveau robot Neo, IA et fausses vacances.

    Avec Bruno Guglielminetti (Mon Carnet)

    L’IA, un gouffre financier… et une arme stratégique

    Les GAFAM viennent d’investir 80 milliards de dollars en trois mois dans leurs infrastructures d’intelligence artificielle. Data centers, serveurs, énergie, talents : tout y passe. Une véritable course à la puissance s’engage, où chaque acteur veut disposer de la plus grande capacité de calcul. Google, par exemple, prévoit déjà 100 milliards supplémentaires pour 2025. Derrière ces chiffres, une bataille mondiale pour le contrôle de l’innovation et, surtout, de l’économie de demain.

    Une bulle IA sur le point d’exploser ?

    Face à ces montants astronomiques, certains, comme le chercheur Yoshua Bengio, appellent à un ralentissement. L’expert estime qu’un éclatement de la bulle serait peut-être salutaire pour freiner la fuite en avant actuelle. Entre spéculation et surenchère, la question d’une crise de l’IA revient sur la table, alors même que les usages explosent.

    Musique : Universal et Udio signent la paix

    Pendant ce temps, l’industrie musicale s’adapte. Universal Music a trouvé un accord inédit avec la start-up Udio, spécialisée dans la génération de musique par IA. Objectif : permettre de revisiter légalement le catalogue Universal grâce à des outils d’IA générative. Une première mondiale qui pourrait redéfinir les droits d’auteur à l’ère de l’intelligence artificielle.

    Réseaux sociaux : Macron sonne l’alerte

    En France, Emmanuel Macron a dénoncé la dérive des plateformes et leurs effets délétères sur la société. Addiction, désinformation, radicalisation : les réseaux deviennent un champ de bataille politique. Derrière cette sortie présidentielle, une inquiétude bien réelle sur la cohésion nationale et le pouvoir des algorithmes.

    Robots et fausses vacances : quand l’IA envahit le quotidien

    Des robots humanoïdes à 20 000 dollars aux photos de vacances totalement inventées par IA, le futur s’installe dans nos vies avec une vitesse vertigineuse. Entre fascination technologique et vertige éthique, l’IA ne cesse de redéfinir notre rapport au réel.

    VERSION VIDEO

    https://youtu.be/Mnwv-7sz7gQ

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    25 分
  • 📆 L’HEBDO 01/11 – Haro sur les réseaux sociaux ! Faut-il tout réguler ?
    2025/11/01
    L’influence des réseaux sociaux sur l’information inquiète à l’approche des élections. Dans cet épisode, on analyse les appels à la régulation, les investissements massifs dans l’IA et les dérives potentielles de la technologie.💡 Découvrez Frogans, l’innovation française qui réinvente le WebEmmanuel Macron relance le débat sur la régulation des réseaux sociauxÀ l’occasion du Forum de la Paix à Paris, Emmanuel Macron a dénoncé l’inaction des plateformes face aux contenus toxiques, désinformation et manipulation. Un discours fort, mais aussi un aveu d’impuissance face à des géants américains hors de portée. Derrière l’appel à la régulation, plane le spectre de l’autoritarisme, notamment sur la question de l’anonymat.Elon Musk lance Grokipédia, une encyclopédie « anti-Wikipédia »L’encyclopédie Grokipédia, propulsée par l’IA Grok de XAI, propose des articles générés automatiquement, à forte coloration idéologique. Un projet qui interroge sur la fiabilité, la neutralité et les intentions d’un tel outil dans l’écosystème informationnel.Doctolib dévoile un assistant médical basé sur l’IALa plateforme de prise de rendez-vous médical Doctolib passe à l’IA avec un assistant conversationnel destiné d’abord aux parents d’enfants de moins de 4 ans. L’outil ne posera pas de diagnostic, mais ambitionne d’aider à mieux s’orienter dans le parcours de soins.Débrief Transat : l’argent coule à flot sur l'IAAvec Bruno Guglielminetti (Mon Carnet) depuis Montréal, retour sur l’explosion des investissements dans l’IA. Google, Meta et Microsoft auraient dépensé plus de 80 milliards de dollars en infrastructures en quelques mois. Une course effrénée qui pose la question d’une bulle… et de son éclatement.L’intelligence artificielle musicale entre en scèneUniversal Music s’allie à Udio pour lancer une plateforme de génération musicale par IA. L’accord prévoit un système d’opt-out pour les artistes. L’objectif ? Transformer la menace en opportunité commerciale.Neo, le robot humanoïde à 20 000 dollarsUn robot humanoïde grand public, c’est pour bientôt ? Neo est proposé en précommande, mais sa démonstration reste très théorique. Pour l’instant, il s’agit surtout d’un produit en phase d’apprentissage, où l’utilisateur devient… formateur.Des vacances générées par IAUne IA peut-elle vous faire croire (et faire croire aux autres) que vous êtes parti au bout du monde ? De plus en plus de services proposent des photos de vacances fictives, à base de selfies et de prompts. Bienvenue dans l’ère des souvenirs imaginaires.L’IA trop « gentille » : la face cachée de l’empathie algorithmiqueEnfin, Grégory Renard (Everyone.ai) alerte sur les dangers des IA trop empathiques, comme ChatGPT. Leur volonté de plaire pourrait renforcer certaines pensées dangereuses, voire contribuer à des situations critiques. Il appelle à la mise en place de « ceintures de sécurité cognitives ».-----------♥️ Soutienhttps://donorbox.org/monde-numerique🗞️ Newsletterhttps://mondenumerique.substack.com📹 Chaîne YouTubehttps://www.youtube.com/@mondenumeriqueHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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  • 📰 Actu – 50% du Web rédigé par des IA. Vraiment ?
    2025/10/30

    Selon plusieurs études, plus de la moitié du contenu en ligne serait aujourd’hui générée par l’intelligence artificielle. Un bouleversement majeur pour l’information et le référencement.

    Un web de plus en plus artificiel

    Les chiffres donnent le vertige : selon Graphite, une agence californienne de référencement, les contenus générés par IA auraient dépassé ceux produits par des humains dès fin 2024. D’autres études, comme celle d’Ahrefs, évoquent même jusqu’à 74 % du web modifié ou rédigé par des machines. Et d’ici 2026, certaines projections parlent de 90 %. Une transformation silencieuse qui bouleverse la nature même du web.

    La “Dead Internet Theory”, ou la mort d’un Internet humain

    Ce phénomène nourrit une idée qui fait son chemin : celle d’un Internet désormais dominé par des robots. La “Dead Internet Theory” évoque un réseau où les interactions humaines seraient devenues minoritaires face à l’activité automatisée de bots, d’algorithmes et désormais d’IA génératives. Une hypothèse reprise, entre autres, par Sam Altman, le patron d’OpenAI, et qui alimente les débats entre technophiles et complotistes.

    Pourquoi l’IA inonde le web

    La logique économique explique une bonne partie du phénomène : plus de contenus signifie plus d’audience, donc plus de revenus publicitaires. Mais cette dynamique semble marquer le pas. Graphite note un plafonnement depuis mai 2024. De plus, la plupart de ces textes ne sont ni référencés par Google ni vraiment lus par des humains. Autrement dit, beaucoup de “contenus IA” flottent dans le vide numérique.

    Comment reconnaître un texte généré par IA

    Certaines tournures de phrase trahissent la patte des machines : abus de participes présents, connecteurs logiques (“donc”, “cependant”), ou ponctuation étrange comme le tiré cadratin. Sans oublier les fameuses phrases conclusives (“cela illustre…”) typiques des générateurs de texte. Autant de signaux qui peuvent aider à repérer l’artificialité d’un contenu.

    Vers un web hybride

    Faut-il s’inquiéter ? Pas forcément. L’IA n’est pas synonyme de mauvaise qualité : elle peut aussi assister les humains dans la recherche d’idées, la traduction ou la mise en forme. Le vrai risque serait que les IA se nourrissent de leurs propres productions, créant un cercle vicieux d’appauvrissement du web. Nous entrons sans doute dans une ère mixte, un web “moitié humain, moitié artificiel”. À nous d’apprendre à reconnaître, trier et valoriser le contenu qui garde une vraie valeur humaine.

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  • 🎤 Interview – L’IA qui parle (et écoute) en temps réel (Patrick Pérez, Kyutai)
    2025/10/29
    Le patron du laboratoire français Kyutai détaille les avancées spectaculaires de ses IA vocales open source : interaction fluide, traduction en temps réel et synthèse vocale à la volée.Interview : Patrick Pérez, directeur général de KyutaiUn laboratoire à but non lucratif pour une IA ouverteKyutai est un centre de recherche sur l’intelligence artificielle à but non lucratif, fondé en 2023 grâce au mécénat de Xavier Niel, Rodolphe Saadé et Eric Schmidt, ancien CEO de Google.L’objectif : faire progresser la recherche fondamentale sur les grands modèles d’IA et partager les résultats en open source, du code aux modèles, pour stimuler l’écosystème scientifique mondial.Patrick Pérez, son directeur, le souligne : « nous ne faisons pas de produit, mais de la science ».Moshi : la première IA vocale vraiment naturelleLe premier projet emblématique de Kyutai, Moshi, est une IA conversationnelle sans tour de parole imposé. Elle comprend et répond en temps réel, peut couper la parole à bon escient et saisit les nuances émotionnelles de la voix.Une innovation majeure : Moshi ne passe pas par une transcription textuelle, préservant ainsi le timbre, l’émotion et les intonations. Open-sourcé en 2024, le modèle a déjà été téléchargé plusieurs millions de fois et inspire de nouveaux projets comme Sésame, qui réutilise certaines de ses briques.Ibiki : la traduction simultanée façon interprèteDévoilé au Sommet mondial de l’IA au Grand Palais en 2025, Ibiki traduit une conversation en simultané, tout en préservant la voix originale de l’orateur.Ce modèle, capable de fonctionner sur un smartphone, représente une avancée majeure face aux systèmes propriétaires comme Meta AI ou OpenAI.Encore au stade de prototype, Ibiki démontre la maturité de la recherche française en matière d’IA vocale temps réel et de traduction instantanée expressive.Unmute : la synthèse vocale à la voléeAvec Unmute, Kyutai repousse encore les limites : la synthèse vocale s’effectue en même temps que le texte est généré par un modèle de langage (LLM).Ce procédé permet une réponse instantanée et naturelle, sans latence perceptible. Ces avancées ouvrent la voie à de nouvelles expériences immersives — assistants vocaux, médias parlants ou interfaces interactives.C’est aussi l’un des chantiers clés de l’IA « multimodale », qui marie texte, son et vision dans un même flux de communication.Le futur : multimodalité et accessibilitéKyutai poursuit ses recherches sur la multimodalité, visant à créer des IA capables d’interpréter voix, texte, images et vidéos en temps réel.Certaines de ces briques sont déjà utilisées par le média La Provence pour convertir ses articles en audio expressif.Une application concrète de la mission de Kyutai : rendre la recherche ouverte, utile et inclusive, tout en démontrant que l’innovation européenne peut rivaliser avec les géants américains.-----------♥️ Soutienhttps://donorbox.org/monde-numerique🗞️ Newsletterhttps://mondenumerique.substack.com📹 Chaîne YouTubehttps://www.youtube.com/@mondenumeriqueHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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  • 🎤 L'humeur de Luc Julia - « Nous avons mis tous nos œufs dans le même cloud »
    2025/10/28

    La récente panne géante d’Amazon AWS révèle à quel point l’Europe reste dépendante des infrastructures américaines et pose la question de la souveraineté numérique du continent. On parle aussi de la fin du support de Windows 10 et de l'impact de l'IA sur l'emploi, lors de ce rendez-vous mensuel avec Luc Julia, dans la Silicon Valley.

    Luc Julia, spécialiste de l'IA, auteur de L’intelligence artificielle n’existe pasUne panne AWS qui met l’Europe à genoux

    La panne d’Amazon AWS a révélé la fragilité de l’infrastructure numérique mondiale. En quelques heures, des dizaines de services se sont retrouvés inaccessibles, touchant particulièrement l’Europe. Luc Julia explique qu’il ne s’agit pas d’un problème technique exceptionnel, mais d’un rappel brutal : nous dépendons d’un nombre limité d’acteurs américains — AWS, Google et Microsoft — pour faire fonctionner l’essentiel du web.

    Le risque d’une coupure politique

    Au-delà de l’incident, Luc Julia alerte sur un scénario plus grave : celui d’une coupure décidée pour des raisons politiques. « Un dirigeant américain pourrait un jour couper l’accès aux clouds pour l’Europe », prévient-il. Selon lui, cette dépendance représente un risque stratégique majeur, d’autant que la souveraineté numérique reste largement un vœu pieux sur le Vieux Continent.

    Cloud souverain ou cloud de confiance ?

    Luc Julia dénonce l’abus de langage qui entoure les “clouds souverains” français. L’ANSI a inventé le concept de “cloud de confiance” pour contourner la dépendance juridique aux États-Unis. Mais, rappelle-t-il, tant que le code source reste soumis aux lois américaines, la souveraineté n’existe pas. Il plaide pour un investissement massif dans des acteurs européens comme OVH, Outscale ou Scaleway.

    Windows 10, une dépendance du quotidien

    Autre sujet d’agacement : la fin du support de Windows 10. Luc Julia raconte comment cette décision met en péril son propre système de maison connectée. Derrière l’anecdote, il pointe un problème plus large : la perte de contrôle des utilisateurs sur leurs outils et la contrainte imposée par les géants du logiciel.

    L’IA dans l’entreprise : menace ou opportunité ?

    Enfin, l’ingénieur se montre optimiste sur l’impact de l’intelligence artificielle dans le monde du travail. S’appuyant sur les analyses du rapport annuel de Stanford sur l’IA, il estime que l’IA va accélérer l’apprentissage des jeunes générations et augmenter les compétences de tous. Pour lui, il s’agit d’un outil d’intelligence augmentée, pas d’un remplaçant de l’humain.

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