
Mobilisation contre les attaques ciblant le journalisme à Gaza
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Nous parlons aujourd'hui des journalistes palestiniens tués à Gaza par l'armée israélienne. Plus de 210, selon Reporters sans frontières, qui appelle à une mobilisation des médias le 1er septembre.
Une « mobilisation d'ampleur » : c'est dans ces termes que l'ONG Reporters sans frontières (RSF) a appelé jeudi 28 août les médias du monde entier à réagir face à ce qui ressemble de plus en plus à une tuerie de masse de journalistes, dans une échelle sans précédent. Plus de 210 journalistes tués, dont au moins 56 ciblés par l’armée israélienne ou tués dans l’exercice de leur travail. En juin, l'association avait déjà réuni 200 médias pour appeler à protéger les journalistes de ce massacre.
Mais depuis le 10 août et la frappe qui a tué six journalistes, dont le correspondant d'Al Jazeera Anas al-Sharif, on constate que ce sont des groupes entiers de reporters qui sont ciblés. Lundi, cinq journalistes ont été tués dans une autre frappe, double celle-là, sur l'hôpital Nasser, dans le centre de Gaza. Parmi eux des collaborateurs des agences Reuters et AP. Et c'est ce qui a conduit les ONG RSF et Avaaz à mobiliser 150 médias du monde.
Faire pression sur les dirigeants du monde pour forcer IsraëlCes organisations demandent à faire pression sur les dirigeants du monde, pour qu'ils appellent Israël à cesser ses crimes contre les journalistes, également pour permettre des évacuations et un accès indépendant à la presse internationale. L'appel est signé par Mediapart et L'Humanité en France, Le Soir et La Libre Belgique, le Frankfurter Rundschau en Allemagne, The Independent au Royaume-Uni, L'Orient-Le Jour au Liban, mais aussi la radio et télévision publique espagnole.
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Un clivage dans les médiasIl y a malgré tout un clivage dans les médias sur cette question. On comprend pourquoi en lisant un article du média israélien +972. Il montre qu'une cellule secrète dite de « légitimation » du renseignement militaire israélien vise à réunir des éléments contre des journalistes locaux prétendument liés au Hamas. Elle a œuvré pour faire du journaliste assassiné Anas al-Sharif, prix Pulitzer et vedette d'Al Jazeera, un bras armé du Hamas jusqu'en 2017, ce que contestent la chaîne et les organisations de journalistes.
Cette cellule vise donc à jeter le discrédit sur les reporters palestiniens. Avec un crescendo : au début, Israël faisait mine de mener une enquête, comme quand la présentatrice d'Al Jazeera Shireen Abu Akleh a été tuée à Jénine, en 2022. Ensuite, il cible et discrédite les photo-reporters et cameramen palestiniens. Enfin, il en arrive à assumer des assassinats ciblés de journalistes.
Une photographe canadienne de Reuters, Valérie Zink, a préféré démissionner cette semaine plutôt que de cautionner les pratiques de son agence de presse comme d'AP ou des grands journaux américains (New York Times, Washington Post). Des pratiques qui consistent à reprendre, malgré les faits, la propagande d'Israël.
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