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Luttes de décolonisation et guerre civile : la douloureuse libération angolaise

Luttes de décolonisation et guerre civile : la douloureuse libération angolaise

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La mémoire du continent fait cap sur l’Angola. Dans ce pays, ancien fief du commerce d’esclaves et où la reine Zingha a héroïquement et longuement résisté aux Portugais, pays riche en pétrole et en diamants, l’indépendance ne surviendra qu’en 1975. Décolonisation tardive donc, quinze années après les vagues africaines. Mais la libération tant désirée n’offre qu’un bref répit et inaugure le long cycle tragique d’une guerre civile. Vingt-sept ans de déchirement fratricide.

Avec la participation de :

Didier Péclard, professeur associé de science politique et études africaines à l'Université de Genève

Chloé Buire, géographe, chargée de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), laboratoire Les Afriques dans le Monde

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Elgas : Nous sommes en avril 74 et c'est à Lisbonne qu'une partie de l'histoire angolaise se joue. Lassés des guerres coloniales et de la pauvreté galopante, les militaires fomentent un coup d'État dans la capitale portugaise. Le coup est gagnant. Le régime tombe. La dictature Salazariste s'achève. Ce sont les militaires, avec l'appui d'un peuple au soutien indéfectible, qui mettent fin à ce pouvoir. La chute du régime ébranle l'édifice colonial qui avait déjà commencé à battre de l'aile. La fameuse révolution des œillets est en marche et l'Angola en ressent les secousses. Didier Péclard, peut-on imputer à cette séquence la fin de la colonisation?

Didier Péclard : Oui, c'est un moment essentiel effectivement. Les choses sont liées. La pression exercée par les mouvements nationalistes, particulièrement en Guinée-Bissau...C'est là que la guerre coloniale est véritablement perdue. Mais au Mozambique et en Angola, c'est plus compliqué. Certes, les mouvements nationalistes sont très présents et mettent la pression sur l'armée portugaise. Mais disons que l'armée portugaise arrive malgré tout à protéger l'"Angola utile" entre guillemets. Et il y a une espèce d'impasse militaire. Mais la situation, notamment en Guinée-Bissau, va précipiter la chute du Salazarisme et permettre la décolonisation dans les trois pays. En ce qui concerne l'Angola, cette décolonisation est d'abord négociée. Il y a des accords qui sont signés entre le nouveau gouvernement portugais et puis les trois mouvements de libération début 1975, et on prévoit des élections, mais en fait, ça se fait dans un tel moment de tension que, d'une manière ou d'une autre, on sent que la guerre va reprendre ou continuer. Il y a une forte continuité entre la fin de la lutte pour l'indépendance et le début d'une guerre civile. Une guerre civile très internationalisée au début, puisqu'on a d'un côté des troupes cubaines qui viennent en appui du MPLA et de l'autre côté l'UNITA, surtout le FNLA et l'UNITA qui s'allient plutôt au bloc de l'Ouest. Le FNLA disparaît très rapidement de la scène militaire et l'affrontement devient très, très dur en fait, entre d'un côté le MPLA soutenu par le bloc de l'Est, Cuba et l'URSS, et l'UNITA soutenue par les États-Unis et l'Afrique du Sud.

Programmation musicale :

Paxi Ni Ngongo de Bonga

Mana de Artur Nunes

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