
Les retraites, un dossier piégé pour François Bayrou
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Le conclave sur les retraites s'achève ce mardi. Selon la stratégie déterminée par François Bayrou, le dossier reviendra ensuite devant le Parlement, avec potentiellement un nouveau texte à étudier. Si les discussions entre les partenaires sociaux semblent avoir légèrement avancé ces derniers jours, le consensus n'est toujours pas trouvé et les oppositions comptent bien mettre la pression sur le gouvernement.
La France Insoumise l'a déjà promis : elle déposera une motion de censure si la réforme Borne, passée en force il y a deux ans, n'est pas abrogée. La France insoumise se sent d'autant moins contrainte que la CGT, syndicat dont elle est le plus proche, a claqué la porte des discussions voilà des mois.
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Mais une nouvelle fois, c'est le Parti socialiste qui pourrait s'ériger en arbitre. Le PS n'écarte pas de censurer le gouvernement Bayrou, mais son Premier secrétaire tout juste réélu, Olivier Faure, n'en fait pas une posture automatique. Il attend surtout l'épilogue des discussions entre partenaires sociaux. Proche du syndicat CFDT, qui négocie toujours avec le patronat, le parti à la rose pourrait s'accommoder de mesures sur la pénibilité, les carrières hachées, voire un changement de l'âge minimal de départ avec une pension complète sans avoir validé tous ses trimestres. La CFDT propose de le ramener à 66 ans au lieu de 67 actuellement. Mais « si c'est le statu quo, je ne vois pas comment on ne censure pas », estime un influent sénateur PS.
François Bayrou affiche son optimismeLe Premier ministre l'a répété cette semaine, il croit « qu'il existe un chemin » vers un accord entre syndicats et patronat... et par là-même un moyen pour lui de s'éviter une motion de censure délicate. Le problème, c'est que des messages contradictoires venus de ses propres rangs ont émergé ces derniers jours. Son prédécesseur Edouard Philippe défend toujours l'idée de relever l'âge légal de départ mais aussi introduire une part de capitalisation, c'est-à-dire une épargne individuelle. L'idée fait son chemin dans les rangs macronistes, où le député Pierre Cazeneuve a par ailleurs indiqué vouloir déposer une proposition de loi relevant à 65 ans l'âge légal de départ à la retraite.
Des pistes susceptibles d'embarrasser le Premier ministreLe Rassemblement National ne veut absolument pas en entendre parler de ces propositions alors qu'à gauche, le projet même de privatiser les retraites, même en partie, est vu comme un casus belli. Un cadeau empoisonné donc pour François Bayrou, car un changement de système impliquerait de trouver des financements pour organiser la transition. Or le Premier ministre a une mission, celle de faire des économies, 40 milliards sur le budget 2026. Les semaines qui s'annoncent pourraient donc se transformer en pente très glissante pour le gouvernement Bayrou.
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