
Les productions hollywoodiennes règnent sur la 82ème Mostra de Venise
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On part à Venise, en Italie, où se tient jusqu'à samedi 6 septembre la 82ème Mostra. Le plus ancien festival de cinéma au monde fait la part belle aux productions américaines, notamment en compétition. On se souvient qu'en 2016, La La Land ouvrait le festival vénitien, Emma Stone remportait le prix d’interprétation féminine quelques mois avant la razzia aux Oscars. Les majors et les plateformes de streaming profitent du rendez-vous vénitien pour faire la promotion de leurs productions.
De notre envoyée spéciale à Venise,
Moins exposée que le festival de Cannes, idéalement programmée pour lancer la campagne des Oscars, la Mostra est devenue ces dernières années l’écrin rêvé pour les productions hollywoodiennes de prestige. Et notamment les films de plateformes qui peuvent ici concourir en compétition.
Parmi les blockbusters d’auteurs en lice pour le Lion d’or : Frankenstein. Netflix a accordé un budget faramineux, 120 millions de dollars à Guillermo del Toro, pour revisiter ce classique de Mary Shelley : la création contre-nature d’un être humain à partir de cadavres. « On vit dans une époque de terreur et d’intimidation. Et pour moi la réponse, c’est l’amour et l’art en fait partie. La question que pose le roman, c’est : qu’est-ce qu’un être humain ? Il n’y a pas de tâche plus urgente que de préserver notre humanité. Mon film montre des personnages imparfaits et le droit d’être imparfaits », explique Guillermo del Toro.
Ces films hollywoodiens questionnent tous la perte ou la quête de sens. Dans Jay Kelly, le réalisateur Noah Baumbach met en scène George Clooney en mégastar se rendant compte, à 60 ans passés, qu’il est bien seul dans la vie. « Quand vous faites un film sur un acteur, vous faites en réalité un film sur l’identité et la représentation, finalement la quête de soi, raconte le réalisateur. C’est ce que nous éprouvons tous : nous ne sommes pas les mêmes avec notre famille, nos amis ou nos collègues. Nous sommes différents personnages selon les situations. »
Plus radical, mêlant science-fiction et satire de l’époque, Bugonia de Yorgos Lanthimos montre une Amérique en perte de sens. Deux Américains complotistes kidnappent une cheffe d’entreprise, campée par Emma Stone, qu’ils prennent pour une extraterrestre. Pour le réalisateur, déjà primé à Venise il y a deux ans, le propos est plus réaliste que dystopique : « Mon film reflète le monde réel. Tout ce que l’on voit dans le monde, l’intelligence artificielle, les guerres, le dérèglement climatique, c’est ce qui se passe en ce moment. »
La Mostra doit encore présenter plusieurs gros calibres américains en compétition, comme le nouveau film de Kathryn Bigelow avec notamment Idris Elba, ou The Smashing Machine avec Dwayne Johnson, alias The Rock, dans un rôle à transformation comme les adore l'Académie des Oscars.
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