Natif du 26 avril 1949 à Los Angeles, John Leonard Orr, capitaine à la caserne de pompier du comté de Glendale en Californie, est un brillant enquêteur contre les incendies qui voue une passion démesurée pour le phénomène élémental que représente le feu. Bien que son travail d’enquête lui apporte une certaine reconnaissance dans le milieu pour la qualité de ses analyses, il écrit un manuscrit conséquent sur le sujet de la pyromanie, où le protagoniste est justement un enquêteur de feu qui devient un incendiaire en série. Indirectement, des agences fédérales et locales qui soupçonnent une série d’incendies suspects dans des magasins de détail, dirige leur regard vers l’émérite John Leonard Orr qui, à mesure que l’enquête avance, se voit tributaire d’un comportement suspect concernant la criminalité de ces incendies. Est-il réellement la personne derrière le masque de l’enquêteur qui, au cours de sa carrière, porterait la responsabilité de plus de 2000 foyers d’incendie?

Si l’argent sait se faire maître pour asseoir son pouvoir sur les différentes sociétés du monde, l’information demeure sans contredit la source de cette puissance incommensurable : « Savoir, c’est pouvoir ». Jamais, depuis la préhistoire, l’information n’a été aussi accessible et volumineuse qu’avec l’apparition de technologies permettant sa diffusion et sa gestion, dans un contexte où elle régit jusqu’à nos comportements; algorithmes et intelligences artificielles en sont les prochains créateurs et modérateurs de son contenu. L’information est-elle la prochaine devise sur laquelle l’humanité devra négocier le prix de sa liberté?

En réponse à un désir de protection des échanges de renseignements au sein du gouvernement américain, c’est dans les années 1960 à 1980 que des ingénieurs militaires créent le réseau ARPANET, à l’origine de l’internet moderne. Il faut attendre les années 1990 pour assister à la naissance du projet Tor (The Onion Router), un programme de cryptage de données par couche pour desservir les besoins de confidentialité à travers un réseau anonyme. C’est en 2002 qu’une version grand public de Tor est lancée, diluant peu à peu les seuls usages gouvernementaux et ouvrant la voie à un marché noir, le dark web. Même si depuis l’explosion de son usage en 2010 les forces de l’ordre ont tenté de faire le ménage et qu’à la base son idéologie était la confidentialité et la liberté d’expression, il demeure encore aujourd’hui l’apanage de la criminalité sans frontière.