『Le blé européen souffre toujours de la fermeture de facto du marché algérien』のカバーアート

Le blé européen souffre toujours de la fermeture de facto du marché algérien

Le blé européen souffre toujours de la fermeture de facto du marché algérien

無料で聴く

ポッドキャストの詳細を見る

このコンテンツについて

À quelques semaines du début de la récolte de blé dans l'hémisphère nord, c'est toujours la déprime pour les céréaliers européens. Les cours du blé tendre, celui utilisé pour fabriquer la farine et le pain, ont chuté pour atteindre le seuil symbolique dès 200 euros/tonne. La céréale souffre du recul du dollar par rapport à l'euro et de la fermeture, dans les faits, du marché algérien aux blés français.

Le blé européen est pris dans une spirale baissière depuis plusieurs mois. La tonne de blé, pour une livraison en septembre qui s'échangeait en février à 240 euros, sur Euronext, est tombée à 200 euros. Le mouvement est général, car la demande internationale est timide. L'essoufflement des cours se manifeste aussi à la bourse de Chicago, mais en raison de la hausse de l'euro par rapport au dollar, le blé européen est moins compétitif par rapport aux blés russes et ukrainiens et donc plus difficile à vendre.

L'Algérie préfère les blés russes

Avec la hausse de l'euro par rapport au dollar, la fermeture de facto du marché algérien est le facteur qui alimente la baisse des prix : la demande pour les blés français s'est effondrée en Algérie et la France étant le premier producteur européen, l'impact est important. Depuis 2020, l'Algérie s'est ouverte aux blés russes, les exportations françaises vers cette destination ont donc chuté, mais elles se sont quand même maintenues à environ 1,8 million de tonnes par an, jusqu'à la campagne qui se termine pendant laquelle l'Algérie n'a acheté que 30 000 tonnes de blé français, autant dire quasiment rien.

« Les perspectives d'une reprise sont maigres, pour ne pas dire nulles », constate un expert de la filière, et ce, en raison de la dégradation des relations entre les deux pays et en particulier du soutien affiché par Emmanuel Macron à la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, en octobre dernier. La solution pour les Européens, c'est de trouver des marchés ailleurs, mais là encore la hausse de l'euro par rapport au dollar complique la tâche des exportateurs.

La production mondiale est rassurante

Les cours du blé reflètent aussi « un bilan mondial relativement confortable », explique Arthur Portier, consultant chez Argus Media France. Il reste des volumes disponibles à commercialiser dans l'hémisphère sud, en Argentine et en Australie. Et les productions de l'hémisphère nord s'annoncent bonnes, que ce soit en mer Noire, en particulier en Russie, mais aussi en Europe, avec un record qui se profile en Roumanie et une récolte en France qui devrait être bien meilleure que celle catastrophique de l'année dernière. Les prévisions françaises oscillent entre 31 et 33 millions de tonnes, contre moins de 26 millions de tonnes sur la précédente campagne.

Le blé subit aussi la pression du maïs : avec la perspective d'une récolte record, aux États-Unis notamment, les cours du grain jaune sont en baisse, et induisent, comme c'est généralement le cas, la même tendance pour le blé. Aux prix actuels, le blé n'est plus rentable pour les agriculteurs européens : « Il faudrait 35 à 40 euros de plus par tonne pour qu'un agriculteur français couvre ses coûts de production », en prenant un rendement moyen pour référence, explique Arthur Portier.

À lire aussiChine: baisse de la production de blé

Le blé européen souffre toujours de la fermeture de facto du marché algérienに寄せられたリスナーの声

カスタマーレビュー:以下のタブを選択することで、他のサイトのレビューをご覧になれます。