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Le Trait

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著者: Ben & Estelle
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このコンテンツについて

Le Podcast qui part à la rencontre des créateurs, designers, architectes. Contact : letraitpodcast@gmail.com© 2025 Le Trait アート
エピソード
  • LE TRAIT - Episode 58 - Dominique Sciamma, le trublion du Design
    2025/10/25

    On peut être insolent, avoir eu une scolarité rebelle et devenir fondateur d’une école de design comme CY Ecole de design, aujourd’hui au top des classements en France après seulement 4 ans d’existence. Dominique Sciamma donne l’impression à la fois d’une grande assurance, d’une grande liberté et d’une fougue certaine...

    Une enfance en banlieue parisienne, un père professeur de mathématiques puis engagé dans la promotion du logement social expliquent sûrement ses deux moteurs depuis toujours : « la volonté de changer le monde » et une passion pour les maths et l’informatique, une grille de lecture du monde, une parmi d’autres, dit-il.

    « Je suis quelqu’un qui se fait virer de partout. Le déclic pour moi a été la découverte des mathématiques. J’aime dire non. J’ai découvert un langage. Je voulais être maître du monde. Les maths représentent un moyen de découvrir les structures du monde. Et l’informatique, c’est de la mathématique en action. Donc je dirais : les maths, c’est lire, l’informatique, c’est agir. L’important, c’est de savoir quel outil on se donne pour découvrir le monde ».

    Son parcours n’était pas tracé. Après des études en mathématiques, il devient professeur en lycée professionnel, se fait virer. Il reprend des études d’informatique puis entre chez Bull, où il reste pendant 12 ans cette fois. Il en garde la conviction que : « Les grandes entreprises ne sont pas toujours au courant qu’elles peuvent être des acteurs du changement. L’entreprise peut être un lieu de transformation ». Mais aussi que l’informatique, c’est de la politique, et que le numérique allait changer le monde.

    Il fait aussi un passage dans la presse comme directeur des éditions électroniques de La Tribune. Ces expériences le conduisent ensuite à l’école STRATE, où il devient responsable multimédia en 1998, au moment de l’explosion d’internet, avant d’être nommé directeur général en septembre 2013.

    On ne s’attardera pas sur la fin de son mandat à STRATE, mais il rebondit très vite et très fort en fondant CY École de Design au sein de l’université de Cergy-Pontoise. On comprend que Dominique Sciamma a créé l’école de ses rêves : une école pluridisciplinaire à l’image de ce qu’il conçoit comme le « profil complet » du designer. Il en parle avec passion et énumère :

    « CY a un contenu pédagogique qu’on ne trouve nulle part ailleurs : culture générale, histoire des idées politiques, culture du soin, culture du vivant, formation au dessin, volumes, perspectives, peinture, couleur, graphisme, cartographie, mais aussi philosophie, sciences humaines, design sensoriel, anthropologie... ».

    Dominique Sciamma a une définition très large du design qui, selon lui, n’appartient pas qu’aux designers : « ils en sont les porteurs éloquents, les garants, mais pas les propriétaires. Pour moi, le design, c’est contribuer à créer les conditions d’une expérience de vie réussie pour tous et chacun. C’est un travail d’équipe ».

    Il porte aussi la conviction que les écoles de design prendront la place qu’occupent aujourd’hui les écoles de management et d’ingénieurs, car la question « Pourquoi ? » remplacera les questions « Combien ? » et « Comment ? ».

    Bonne écoute.

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    1 時間 7 分
  • LE TRAIT - Episode 57 - Laurence Benaïm : le goût des autres
    2025/09/06

    Laurence Benaïm : le goût des autres

    Nous cherchions à interviewer Laurence Benaïm depuis près d'un an. Mais avec autant de casquettes ; journaliste (elle a travaillé pour Le Monde, L'Express et fondé Stiletto), auteur, éditrice, biographe (Saint Laurent, Marie-Laure de Noailles, Dior...) et une nouvelle biographie de la peintre italo-argentine Leonor Fini à paraître, en septembre, chez Gallimard, l'entretien a finalement eu lieu au début de l'été, à l'hôtel Nolinski (Paris 1er), un lieu qu'elle connaît bien. Elle y organise régulièrement des rencontres avec des designers et des créateurs, portée par le désir de transmettre son goût des autres, et en particulier pour les créateurs qu'elle soutient avec une passion indéfectible...
    Dans son roman « La sidération », paru en 2021, elle raconte son histoire familiale et évoque son grand père maternel polonais qui fabriquait des chapeaux et qui lui a, peut-être, transmis le goût des gestes, de l'artisanat :« J'aime la vérité et le silence des ateliers, dit-elle, la vérité des gestes, les instruments, les mots de la technique qui sont les complices de la main». Elle retrace l'histoire de ses parents médecins, juifs sépharades du côté de son père (Algérie) et ashkénazes du côté de sa mère, elle, installée à Paris durant la seconde guerre et qui doit se cacher à la campagne ; un épisode qu'elle ne racontera jamais vraiment. Sa mère ne se confiait d'ailleurs pas beaucoup et c'est son histoire, en particulier, que Laurence Benaïm s'attache à retracer dans ce roman alors qu'elle tombe gravement malade. « C'est un livre écrit sous forme d'une grande lettre : ce que je n'ai pas pu lui dire ».
    Elle a voulu « documenter », dit-elle, l'histoire de sa mère comme elle « documente » ses biographies : un travail d'enquête « Tout savoir, s'imprégner pour arriver à quelque chose de poétique ». La biographie de Saint-Laurent, qui est devenue un ouvrage de référence, lui a pris à peu près sept ans. Elle cite comme modèle Stephen Zweig et Pierro Citati.
    Laurence Benaïm est aussi la biographe du décorateur d'intérieur Jean-Michel Frank (1895-1941). Laurence Benaïm le raconte joliment : « Le personnage s'est imposé, car j'aime les grands silencieux :il était à la fois célèbre et inconnu. Il n'a pas vraiment donné d'interviews. Son travail a finalement été extrêmement copié et a, en même temps, quelque peu disparu. Il n'a fait partie d'aucun groupe, il était solitaire. J'ai été attiré par cette personnalité. Jean Cocteau disait qu'il donnait l'impression que ses intérieurs avaient été cambriolés. Il y a dans ses créations une forme d'opulence dans la retenue, une grande sensualité associée à une grande rigueur. Une épure qui est la grâce mais n'est pas de la raideur ou du minimalisme. Comme un tailleur de diamants, il enlève pour ajouter de la lumière. Même son dépouillement a quelque chose de solaire ».
    Laurence Benaïm aime autant tant l'extravagance que la retenue quand ils sont, l'un ou l'autre « au service d'un propos ou d'une intention. Je n'aime pas les choses obligatoires ou imposées, sans regard ».
    Elle a récemment apprécié le travail d'Edi Dubien au Musée de la Chasse. Elle aime aussi Claire Tabouret, « une artiste qui cultive le sens du trait et du regard », ainsi que Jean-Philippe Delhomme.
    Dans cet épisode du Trait, Laurence Benaïm nous raconte son parcours et évoque son travail en prenant toujours soin de choisir ses mots, ce qui finalement l'importe plus que tout.


    VERBATIM

    - «J'apprends avec le temps à essayer de me délester de mes notes de lecture, qui sont comme des épingles accrochées à des robes.
    - Le créateur, c'est celui qui dessine, qui a des idées, les met en scène, raconte des histoires. L'artisan, c'est le premier d'atelier qui peut tout changer à cause d'un entoilage.
    -La virtuosité, j'essaie de la mettre dans les mots.»

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    41 分
  • LE TRAIT - Episode 56 - L'Art de recevoir par Natacha Froger
    2025/08/08

    A l'hôtel avec Natacha Froger

    Le Trait poursuit sa réflexion sur le design et l'« hospitalité » avec Nathalie Froger, architecte d'intérieur chez ATOME associés. Elle nous partage sa vision dans cet épisode.
    Issue d'une école d'arts appliqués, Natacha Froger a toujours souhaité évoluer dans ce secteur. L'emblématique collaboration entre la designer André Putman et Ian Schrager, co-fondateur du célèbre Studio 54, qui a donné naissance au légendaire hôtel Morgans à New York en 1984, a profondément inspiré son choix de carrière. Cet hôtel a marqué une rupture majeure dans le monde de l'hôtellerie, en réinventant les codes de l'accueil.
    Natacha Froger explique également l'équation économique singulière qui régit le secteur hôtelier et la résilience dont cette industrie a fait preuve depuis la crise COVID-19. Elle souligne aussi la nécessité d'offrir une expérience unique, portée par la création d'un lieu doté d'âme et de sens, notamment grâce à la collaboration avec un architecte d'intérieur.
    Selon elle, les hôteliers ont compris qu'ils doivent aller plus loin. « Et nous, concepteurs, avons un rôle clé à jouer dans cette transformation. »


    VERBATIM
    « Je suis profondément attachée à cette notion de "ville dans la ville". Un hôtel est un lieu qui rassemble toutes les fonctions essentielles : l'accueil, la restauration, le bien-être, le travail. C'est un écosystème à part entière.
    L'hôtellerie se décline selon des positionnements économiques très variés, du plus accessible au grand luxe. Notre défi est de concevoir un produit qui réponde précisément aux attentes d'un segment défini, tout en conservant une ambition d'excellence.
    Ce que j'ai toujours recherché dans mes équipes, ce sont des profils pluriels, des talents venus d'horizons différents, capables d'enrichir le projet par la diversité de leurs regards.
    Le programme est la colonne vertébrale du projet. Il intègre toutes les données économiques et de gestion nécessaires à l'exploitation de l'hôtel. C'est sur cette base solide que l'on conçoit un produit cohérent, désirable, et surtout pérenne. Il ne s'agit pas seulement de créer un bel objet, mais de proposer un outil de travail performant pour l'exploitant. »

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    56 分
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