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Le Sénégal sur le point de se doter d'une loi pour protéger les lanceurs d'alerte

Le Sénégal sur le point de se doter d'une loi pour protéger les lanceurs d'alerte

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La loi sur les lanceurs d'alerte doit être votée lundi 18 août à l'Assemblée nationale sénégalaise. Cela faisait partie des promesses des promesses de campagne de Bassirou Diomaye Faye avant son accession à la présidence en avril 2024. C'est aujourd'hui dans un corpus de lois plus large visant à lutter contre la corruption et à renforcer la transparence de la vie publique que s'inscrit ce texte sur la protection des lanceurs d'alerte. Un texte historique puisque le Sénégal serait le premier pays francophone d'Afrique subsaharienne à se doter d'une telle législation qui protège sur le plan juridique et sécuritaire les personnes qui dénoncent des faits d'intérêt public. À quel type de dénonciations peut-on songer ? On a vu des lanceurs d'alerte sur des terrains variés en Afrique. Cela va de la déforestation illégale au Mali avec Amadou Traoré, à la violation des sanctions américaines en RDC avec Navy Malela, en passant par la désinformation russe en République centrafricaine avec Ephrem Yalike-Ngonzo. Mais le plus souvent, ce sont des affaires de corruption d'État qui sont dénoncées. On pense à Bianca Goodson en Afrique du Sud ou à Biswick Kaswaswa au Malawi. C'est d'ailleurs dans ce domaine des infractions économiques que se concentre le projet de loi sénégalais. La plateforme de protection des lanceurs d'alerte en Afrique demande qu'il soit élargie à la santé, à l'environnement et aux droits humains. Elle veut aussi que le texte sécurise davantage les canaux de signalement, qu'on distingue les lanceurs d'alerte des personnes mises en cause pour corruption dans un texte de loi à part, ou qu'on étende la protection contre les représailles à ceux qui ont facilité la divulgation comme les journalistes ou les ONG. À lire aussiDésinformation russe en Centrafrique: Ephrem Yalike, le repenti de l’Oubangui Cette initiative s'inscrit dans un effort de moralisation de l'information On l'a vu en février, lors de la nouvelle procédure pour plus de transparence qui a conditionné l'enregistrement en tant que média à l'emploi de journalistes. Cela a permis d'autoriser 260 médias mais d'en écarter 280. Reporters sans frontières (RSF) constate aussi que les médias publics s'efforcent, depuis l'arrivée du nouveau pouvoir, de donner la parole à tous les courants politiques. Quant aux médias privés, ils doivent compter avec une nouvelle loi sur la publicité qui en renforce la régulation. Ces changements sont salués par RSF, qui note par ailleurs que les différends ne manquent pas avec les éditeurs de presse. En témoigne une « journée sans presse » il y a un an, afin de protester contre la décision du Premier ministre Ousmane Sonko d'annuler l'effacement de la dette fiscale des entreprises de presse décidée sous Macky Sall. Deux quotidiens sportifs avaient ensuite mis la clé sous la porte. À lire aussiSénégal: le journaliste Bachir Fofana en garde à vue, «une mesure disproportionnée et alarmante»
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