『Lars Klingbeil, l’étoile montante de la politique allemande』のカバーアート

Lars Klingbeil, l’étoile montante de la politique allemande

Lars Klingbeil, l’étoile montante de la politique allemande

無料で聴く

ポッドキャストの詳細を見る

このコンテンツについて

Il est désormais le deuxième homme le plus puissant d’Allemagne, après le chancelier Friedrich Merz, élu dans la douleur mardi 6 mai. Lars Klingbeil est devenu cette semaine vice-chancelier et surtout ministre des Finances, un poste-clé. Il a réussi, à 47 ans seulement, à se hisser aux premiers rangs du pouvoir Le jour de ses 47 ans, le 23 février dernier, Lars Klingbeil assiste à la défaite cuisante de son parti. Le SPD (Parti social-démocrate), qu’il codirige, n’obtient que 16,4% des suffrages aux élections législatives en Allemagne. Pourtant, quelques semaines plus tard, Lars Klingbeil scelle un accord de coalition avec le conservateur Friedrich Merz, qui deviendra chancelier, et réussit le tour de force de s’imposer comme vice-chancelier et ministre des Finances, un poste stratégique.Lars Klingbeil est un animal politique. Ce géant de 1,96 m « peut être décrit comme un nounours, au visage rond et sympathique, qui s’exprime très bien, mais c’est quelqu’un qui a une volonté de puissance étonnante », résume Patrick Moreau, spécialiste de la droite et de l’extrême droite allemande.S’il a réussi à transformer la défaite électorale de février en une victoire personnelle, c’est qu’il est « un fin stratège », renchérit Étienne Dubslaff, maître de conférences à l’Université Paris-Nanterre et spécialiste du SPD. « Il a réussi à faire porter le chapeau à sa coprésidente Saskia Esken (…) et à s’imposer comme l’homme fort du parti au sortir des élections. Il a dirigé les négociations avec les chrétiens-démocrates [pour la future coalition, NDLR], et s’est rendu incontournable ».Il représente la nouvelle générationNé à Soltau, dans le bassin industriel de Basse-Saxe, Lars Klingbeil se présente dans sa biographie comme le « fils d’un soldat professionnel et d’une vendeuse ». Issu d’un milieu relativement modeste, cet amateur de football et de musique rock a fait des études de sciences politiques et de sociologie avant d’entrer en politique. Il fait ses armes auprès de l’ancien chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, est élu pour la première fois député à 27 ans, et participe à la campagne qui propulse Olaf Scholz à la chancellerie en 2021, date à laquelle Lars Klingbeil prend la codirection du SPD.Depuis, il s’évertue à écarter la vieille garde. Il veut incarner une nouvelle génération. Peu expérimenté dans le domaine des finances, il aura fort à faire dans une Allemagne en pleine récession. Lors de sa première prise de parole mercredi, Lars Klingbeil a promis de remettre son pays sur le chemin de la croissance en attirant les investissements privés et de présenter un budget d'ici à l'été.Il pourra compter sur le fonds exceptionnel de 500 milliards d’euros, voté par les députés en mars, en s’affranchissant des contraintes de la dette, afin de rénover notamment les infrastructures. Quels que soient ses choix, c’est un homme « capable de faire des compromis », selon Étienne Dubslaff. « Avec Merz, les relations ne sont pas chaleureuses. Ce n’est pas l’amour fou, mais ils devraient s’entendre ».À lire aussiAllemagne: Friedrich Merz finalement élu chancelier après un second tour historiqueKlingbeil vise la chancellerieQuelle orientation Lars Klingbeil va-t-il donner à son parti ? Pour Patrick Moreau, Lars Klingbeil est « difficile à cerner ». « À l’origine classé à l’aile droite du SPD, il pourrait marquer l’identité du parti à gauche pour rénover la sociale-démocratie, car c’est aussi sa voie vers le pouvoir ». Étienne Dubslaff tempère. Selon lui, « Klingbeil consolidera sa position dominante au SPD en misant sur une ligne plus centriste, pariant que Merz aille plus à droite ».L’objectif est de préparer l’après. Lars Klingbeil vise la chancellerie. « Il est très ambitieux, assure Patrick Moreau. Il a besoin de temps pour refaire son image. Il a été très critiqué après la défaite du SPD aux législatives. Mais maintenant qu’il a éliminé la vieille garde, il va monter son équipe et préparer son parti à la grande confrontation qui aura lieu plus tôt qu’on ne l’imagine ».La prochaine élection doit avoir lieu théoriquement dans quatre ans, mais le nouveau chancelier Friedrich Merz, élu dans la douleur en début de semaine par les députés, est impopulaire, et Lars Klingbeil pourrait bien en profiter pour avancer ses pions. Rien ne semble lui faire peur. Dans une récente interview à Die Zeit, ce gros fumeur, en rémission d’un cancer de la langue, expliquait : « On regarde la vie d’une autre manière quand on a été proche du précipice (…) Cela donne beaucoup de force ».À lire aussiFragilisé par une élection chaotique, le chancelier allemand à Paris puis Varsovie

Lars Klingbeil, l’étoile montante de la politique allemandeに寄せられたリスナーの声

カスタマーレビュー:以下のタブを選択することで、他のサイトのレビューをご覧になれます。