L'Indonésie, nouvelle solution pour couvrir les achats de brut iranien?
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L'Indonésie serait-elle en train de détrôner la Malaisie comme couverture pour le commerce de pétrole iranien vers la Chine ? C'est ce que montrent les derniers chiffres des douanes chinoises. De janvier à octobre, la Chine aurait importé 100 fois plus de pétrole indonésien que sur toute l'année 2024.
Les douanes chinoises annoncent avoir importé, sur les dix premiers mois de l'année 2025, près de 10 millions de tonnes de pétrole d'Indonésie, soit l'équivalent de 235 576 barils par jour, contre 100 000 tonnes pour toute l'année 2024. Ce chiffre étonnant interpelle les experts. Il dépasse en effet de loin la production indonésienne, qui est d'environ 500 000 à 600 000 barils par jour.
Ces volumes importés, déclarés par la Chine, ne sont pas conformes non plus aux déclarations des douanes indonésiennes, qui annoncent de leur côté, pour les neuf premiers mois de l'année, seulement 25 000 tonnes de pétrole exportées vers la Chine, sur un total exporté de 1,7 million de tonnes.
Pétrole iranien transbordéCe pétrole, qui n'est manifestement ni produit ni exporté par l'Indonésie, viendrait vraisemblablement d'Iran, à en croire les experts du secteur qui suivent à la trace ce pétrole sanctionné par les États-Unis et transbordé pour changer de couleur. La Chine n'a officiellement pas importé de brut d'Iran depuis mi-2022, mais le pays serait, dans les faits, le seul acheteur de pétrole iranien. Selon le cabinet de suivi maritime Kpler, la Chine aurait importé plus de 57 millions de tonnes – soit 1,37 million de barils par jour – de pétrole iranien, ou suspecté comme tel, sur les dix premiers mois de l'année, dont 51 millions de tonnes arrivées via transbordement.
Jusque-là, la Malaisie constituait le hub principal dans lequel le pétrole iranien changeait d'origine. Les transbordements au large de ce pays continuent, mais selon les douanes chinoises, les importations malaisiennes auraient diminué de moitié depuis leur pic de juillet. Ce qui est cohérent avec l'augmentation des opérations de transbordement au large de l'Indonésie, confirmée par le cabinet Kpler.
Les achats malaisiens en questionCe changement de couverture pour le pétrole iranien s'explique par plusieurs facteurs. La Malaisie aurait annoncé en juillet qu'elle voulait renforcer ses contrôles sur le transbordement illégal de pétrole en mer. Cette mesure n'a pas stoppé l'activité, mais a peut-être contribué à la ralentir.
Les banques chinoises seraient aussi par ailleurs plus réticentes à libérer des fonds pour acheter du pétrole d'origine malaisienne, par crainte de sanction américaine. Utiliser une origine indonésienne serait perçu comme moins risqué, pour l'instant.
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