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L'IA, la dangereuse alternative des jeunes aux professionnels de santé mentale

L'IA, la dangereuse alternative des jeunes aux professionnels de santé mentale

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En France, un quart des jeunes serait en dépression, selon un sondage réalisé par trois instituts, dans une enquête auprès de 5 600 personnes de 15 à 29 ans. Les réponses publiques face à ce mal-être sont pointées du doigt par de nombreux jeunes, qui critiquent des dispositifs « peu lisibles ». Face à cette souffrance psychique, ils sont de plus en plus nombreux à se tourner non pas vers des professionnels mais vers l'intelligence artificielle. Une tendance qui inquiète les experts en santé mentale.

« Bonjour, en quoi puis-je vous aider ? » : à cette fameuse question qui débute les conversations avec ChatGPT, les réponses les plus fréquentes selon une étude de la Harvard Business Review sont : « Je me sens dépassé », « j'ai peur de l'avenir » ou encore « je n'arrive plus à dormir ». C'est justement parce qu'elle n'arrivait pas à dormir que Thérésa a commencé à se confier à l'IA générative. La jeune femme de 20 ans préfère le robot à un avis médical : « Je me suis déjà dit que je pourrais voir un psy, mais en même temps, je n'en ai pas tant besoin. J'ai posé la question à 3h du matin, j'avais envie d'avoir mes réponses maintenant et de ne pas dormir dessus, trop réfléchir... Je n'ai pas besoin de trouver le bon psy qui me corresponde, ni de payer pour le coup. »

Quand une séance chez le psy coûte en moyenne 70€, parler à une IA générative est gratuit. Enfin, sauf si comme Sophia, on passe le cap et on décide de payer la version premium de ChatGPT à 20€ par mois. L'Américaine est arrivée en France il y a un an, pour suivre des études dans la mode. Elle a commencé à considérer ChatGPT comme un confident à la même époque : « Ça devient vraiment compliqué de faire la différence entre un ami ou un robot. Quand tu lui parles, ça paraît tellement réel, et il ne te rappelle jamais le fait qu'il est un simple robot. ChatGPT va toujours être de ton côté. C'est réconfortant, quoi que tu dises, il répond toujours "oui, je suis d'accord avec toi". »

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« La machine [...] ne suffit pas à développer une thérapie »

Des garde-fous ont été mis en place par OpenAI pour sensibiliser les utilisateurs quand leurs confessions deviennent trop importantes. Mais si la conversation dure longtemps ou que les mots clés n'apparaissent pas, l'intelligence artificielle (IA) n'affiche pas les messages de prévention ni les numéros d'urgence. Même si la société de Sam Altman améliore la gestion de ChatGPT, pour Sébastien Garnero, psychologue parisien, l'IA ne peut pas remplacer un thérapeute. Il a déjà eu affaire à des patients qui avaient utilisé ChatGPT comme psychologue :

« Ils arrivent en bout de courses, presque trop tard parfois par rapport à leur pathologie. Ils se sont confiés pendant trois à six mois a cette IA, pensant que ça allait les aider. Finalement, ils sont dans une dépression grave, un trouble anxieux généralisé ou des attaques paniques... C'est à ce moment-là qu'ils se rendent bien compte que la machine, même si elle leur propose des exercices, ne suffit pas à développer une thérapie, un programme des soins. »

Il existe tout de même des alternatives à ChatGPT, pour pouvoir se confier à tout moment, comme Owlie, un agent conversationnel crée par des psychologues français.

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