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L'Art brut d'Iran se dévoile à Paris

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C'est une première mondiale. Une exposition d'envergure sur l'Art brut d'Iran a pris ses quartiers à la Halle Saint-Pierre à Paris jusqu'à la fin de l'été. Niché au pied du Sacré-Cœur, le musée d'art naïf dévoile près de 200 pièces d'une vingtaine d'artistes iraniens : dessins, peintures, œuvres textiles et sculptures en bois. Loin des conventions, ces créations puissantes, subversives et colorées s'ancrent dans une culture millénaire, tout en étant intimement liées à la vie des artistes.

C'est un tourbillon de formes et de couleurs, un univers peuplé de créatures mythologiques, étranges et fantastiques. L'art brut se déploie dans toute sa splendeur, aussi libre que l'air, à la Halle Saint-Pierre à Paris, sous l'initiative de Martine Lusardy. Engagée depuis plus de 30 ans dans l'exposition de cet art des marginaux, des fous et des autodidactes, la commissaire met pour la première fois l'accent sur des artistes iraniens.

« Ils sont tous autodidactes, des chauffeurs de taxi, des paysans, des gens plus ou moins érudits, mais qui ont eu une fracture dans leur existence. Ils ont eu besoin de créer pour donner du sens à leur existence. Pour certains, c'est la perte d'un enfant, d'autres, c'est la perte du travail, ou d'avoir quitté la campagne pour vire dans la ville. Certains sombrent avec ces expériences, ces drames, et d'autres trouvent le chemin de la création, guérissent d'une certaine façon ou se reconstruisent. C'est comme un puzzle qui se reforme. Une fois qu'ils sont dans cette dynamique, rien ne peut les arrêter », nous raconte Martine Lusardy.

Certains artistes travaillent plus de 10 heures d'affilée, comme Sarvenaz Farsian de Téhéran. Elle noircit des feuilles entières à la pointe d'un stylo, créant des dentelles en papier, entre labyrinthes créatifs et boucles infernales. D'autres se jettent à corps perdu dans la création pour échapper à la douleur, à l'angoisse ou à des comportements compulsifs.

« Il y a ce besoin irrépressible de créer, presque obsessionnel. Et en Iran, ce qui va les réunir, c'est leur culture qui va du début de l'Histoire de la Perse jusqu’au début de l'islam, pratiquement trois millénaires, mais de façon très diffuse, très lointaine. C'est plutôt un rapport aux grands mythes, aux grands archétypes qui ont un peu déserté nos civilisations occidentales actuelles. Et d'ailleurs, les auteurs d'art brut ne s'adressent pas à un spectateur en espérant avoir la gloire, la reconnaissance, l'argent. On s'adresse à un alter égo plus grand que soi », explique-t-elle.

Et parfois, l'art va main dans la main avec l'artisanat.

« En Iran, il y a cette tradition du tissage et de la tapisserie. Ça vient du latin du mot texere. C'est tisser, et en même temps, raconter une histoire. Et là, on retrouve un artiste qui s'appelle CC. Il utilise des vieux tapis jetés, usés, épuisés, il les récupère, il les réassemble et dessus, il va broder une histoire inspirée des récits épiques, mais réinterprétée de façon personnelle : la bataille entre un homme et le diable, le bien et le mal », poursuit-elle.

Toiles d'araignées et sculptures totémiques, broderies et arbres féeriques, ces œuvres, radicalement personnelles et profondément ancrées dans la culture iranienne, expriment, enfin et surtout, une revendication de vie, voire une résistance vibrante et colorée.

L'Art brut d'Iran, une exposition inédite à découvrir à la Halle Saint-Pierre à Paris jusqu'au 31 juillet 2025.

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