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Japon: les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki changent le cours de l'Histoire

Japon: les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki changent le cours de l'Histoire

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« Quand l’histoire bascule », c’est une série spéciale de RFI. Tournant géostratégique, révolution technologique, effondrement politique, bouleversement culturel. Pendant les deux prochaines semaines, tous les matins, on revient ensemble sur quelques événements majeurs qui ont fait basculer l’histoire du monde depuis 1945. Aujourd’hui, direction le Japon, à l'été 1945. Le monde est à bout de souffle, la Seconde Guerre mondiale s’éternise. Six ans de guerre, entre 50 et 60 millions de morts, le conflit le plus meurtrier de toute l’histoire de l’humanité. Seul le Japon résiste encore aux Alliés. Pour forcer l’ennemi à capituler, les États-Unis décident de recourir à la bombe atomique, une arme redoutable qui changera à jamais le cours de l’Histoire. 6 août 1945, 8 h 15 du matin, une lumière aveuglante déchire le ciel d’Hiroshima. L’Enola Gay, un bombardier américain, vient de larguer « Little boy », la 1ʳᵉ bombe atomique de l’histoire, une arme d’une puissance redoutable. Un gigantesque éclair, puis l'onde de choc. Keiko Ogura et Akihiro Takahashi se souviennent très bien de ce jour-là. « Il y a eu une explosion énorme, puis un souffle terrible qui m'a projetée à terre. Ma tête a heurté un rocher, je me suis évanouie. Quand j'ai repris connaissance, tout autour de moi était dévasté et en feu. Il régnait un silence de mort. Et puis il faisait très sombre, or, on était en plein jour ! », raconte Keiko Ogura. « J'avais 14 ans, j'étais en 2e année de collège. Et là le chef de classe nous a appelé pour nous mettre en rang. C'est juste à ce moment-là que l'explosion est arrivée. Une explosion énorme et tout d'un coup, je ne voyais plus rien », se remémore Akihiro Takahashi. Mais le Japon refuse de capituler. Le président américain Harry Truman prend la parole : « Le monde se souviendra que la première bombe atomique a été lancée sur Hiroshima, une base militaire. Pour cette découverte, nous avons gagné la course contre les Allemands. Nous l'avons utilisée pour abréger les atrocités de la guerre, et pour sauver les vies de milliers et de milliers de jeunes Américains. Nous continuerons à l'utiliser jusqu'à destruction complète du potentiel militaire du Japon. » Et trois jours plus tard, le 9 août, à 11 h 20, la bombe baptisée « Fat man » s'écrase sur la ville de Nagasaki, dans le sud de l’archipel. En quelques secondes, comme Hiroshima, la ville est rayée de la carte. Des dizaines de milliers de Japonais sont tués sur le coup, brûlés vifs dans des souffrances atroces. Des milliers d'autres périront dans les mois et les années qui suivirent, des suites des radiations. Hémorragies, cancers, leucémies... Les survivants qu'on appelle les hibakusha sont discriminés et stigmatisés, rejetés par la société qui craint les risques de contamination. En août 1945, l'humanité vient donc de basculer dans l’ère nucléaire. C’est l'aboutissement du Projet Manhattan, un plan ultra-secret mené par des scientifiques à Los Alamos, au Nouveau-Mexique. Le 2 septembre, l’Empire du Soleil Levant capitule. La bombe atomique est saluée à l'époque comme une « prouesse scientifique », comme une « arme qui impose la paix ». Quelques rares voix s'élèvent. Albert Camus, le philosophe, redoute que l'humanité ne soit entraînée dans un « suicide collectif ». Quatre vingt ans après l'utilisation de l'arme la plus terrible que l'homme ait jamais inventée, en tout neuf pays possèdent la bombe atomique. Elle est devenue l'outil majeur de dissuasion, convoitée par de nombreux pays, dont l'Iran. Les cinq États membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU en sont dotés. Quatre autres pays, l'Inde, le Pakistan, la Corée du Nord et Israël l'ont développé malgré le traité de non-prolifération de 1968. Tel Aviv n'ayant jamais reconnu ni démenti sa puissance nucléaire. À l'heure où le monde est en proie à plusieurs conflits, une guerre nucléaire est plus réelle que jamais. Hiroshima et Nagasaki, commémoreront la tragédie, comme chaque année, par une minute de silence, en mémoire des victimes et pour l'avènement d'un monde sans nucléaire. À lire aussiLes survivants d'Hiroshima et Nagasaki mettent en garde contre le danger nucléaire
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