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Guerre Israël-Iran: «Il y a un très large consensus de la société israélienne», estime Denis Charbit

Guerre Israël-Iran: «Il y a un très large consensus de la société israélienne», estime Denis Charbit

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Guerre Israël-Iran, treize personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche 15 juin en Israël par des tirs de missiles iraniens en représailles des frappes israéliennes depuis le début de cette escalade militaire vendredi. Quel est actuellement le sentiment général des Israéliens sur cette opération lancée par le gouvernement de Benyamin Netanyahu ? Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l'Université ouverte d'Israël, spécialiste de la société israélienne, est l'invité international de la mi-journée de RFI. RFI : Ces dernières nuits, les sirènes d'alerte ont retenti à travers le pays, la population a été appelée à se mettre à l'abri. Quel est le sentiment général des Israéliens sur cette opération lancée par le gouvernement de Benyamin Netanyahu ? Denis Charbit : De manière générale, par rapport au conflit qui oppose Israël au Hamas dans la bande de Gaza, avec la question des otages où, effectivement, les opinions sont relativement divisées, là, il y a plutôt unanimité. Parce que personne n'ignore en Israël, toutes tendances politiques confondues, que l'Iran développait, était sur le point de mettre au point une arme nucléaire dont on sait bien qu'elle aurait visé Israël tôt ou tard. Et en tout cas, elle aurait établi un duopole dans une région dans laquelle seul Israël maîtrise l'arme nucléaire. De ce point de vue-là, il y a un très large consensus, mais qui, bien sûr, oblige la société israélienne, tous les Israéliens, à prendre les mesures de sécurité nécessaires et, en gros, à se tourner vers leur abri. C’est là où les inégalités sociales apparaissent, puisqu’il y en a qui disposent de cet abri anti-atomique dans leur propre appartement. Mais d'autres doivent aller dans les escaliers lorsqu'il s'agit de bâtiments construits avant 1990. À partir de 1990, tous les bâtiments construits en Israël doivent avoir un abri anti-atomique. Et là, je dirais, et c'est un petit peu, il faut bien le dire, au petit bonheur la chance. Ça atteint la localité de Rishon LeZion. Hier, celle de Bat Yam, Tel Aviv avait été frappée, Haïfa également, avec les dégâts matériels très expressifs, mais surtout aussi des pertes humaines. Vous avez donné le chiffre de treize à ce jour et on comprend bien qu'on est dans une longue durée. La population se prépare à ce que cela dure ? Oui. Tout le monde se prépare à ce que cela dure. D'abord, toutes les activités sont arrêtées. Les gens continuent de travailler chez eux, à domicile. Personne ne se rend sur son lieu de travail, sauf ce qui est considéré comme urgent les hôpitaux, mais tout le reste est bloqué. Vous imaginez que toutes les personnes se sont approvisionnées puisque ça, ça reste ouvert. On est aussi incertain sur la durée de l'opération. On voit bien que l'armée israélienne tient bien les choses en main. On se rend compte que la capacité de riposte iranienne, certes, est significative, mais elle est globalement interceptée par la défense israélienne. Mais ce n'est pas du 100 %, ce n'est pas totalement hermétique. Les drones, le Dôme de fer, toute la panoplie mise en place par Israël depuis de longues années fait bien le travail, mais elle ne le fait pas complètement. D'où ces cinq ou six immeubles qui ont été gravement endommagés et qui ont entraîné effectivement des pertes humaines. La population fait-elle la différence entre cette riposte iranienne et les tirs qu’elle avait pu subir de la part du Hezbollah libanais ? Oui, parce qu’il faut bien comprendre une chose : c'est la première fois, en fait, depuis 1973, depuis la guerre du Kippour, que l'armée israélienne est confrontée à une autre armée. Alors certes, ce ne sont pas les fantassins, ce n'est pas l'armée de mer, ce n'est pas la même configuration qu'en 1973, mais on n'a plus affaire à une organisation comme le Hezbollah, le Hamas, le Fatah autrefois. Là, on est dans une confrontation d'État à État. L’Iran, ce n'est pas une petite organisation militaire et donc on se doute, et c'est la grande question qu'on se pose en fait. Est-ce que c'est un tigre de papier ? Elle a fait miroiter – ce qui avait été le cas pour le Hezbollah, on avait surestimé sa capacité. On s'est rendu compte qu'il était finalement bien plus faible, qu'on le croyait. Et c'est la question qu'on se pose pour l'Iran. Est-ce que, effectivement, l'Iran, à l'image du Hezbollah, n'a pas la capacité qu'elle prétendait avoir lorsqu'elle menaçait Israël de représailles. Ou bien c'est un plan à échéance, à plusieurs étapes et, peut-être, finalement, on est, encore une fois, dans une opération de longue durée. Et quand bien même le rapport de force semble être beaucoup plus favorable à Israël, dans la capacité de frapper le terrain de l'adversaire, il n'empêche qu’il n'est pas encore certain que l'Iran soit, comme on a un peu le sentiment aujourd'hui, ...

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